J’ai trouvé ce lien sur le sujet du fou
Les médiateurs savent, les décideurs le pressentent. Mais les uns et les autres ont comme signé un engagement : on ne doit pas, on ne doit sous aucun prétexte, le dire.
(...)
»Fou« , entendons-nous : cela ne rature ni l’intelligence, ni l’intuition, ni l’énergie, ni les talents du personnage. »Fou« au sens, où, peut-être, de considérables personnages historiques le furent ou le sont, pour le meilleur mais, le plus souvent, pour le pire. Ecoutons ce que nous confie ce député UMP, issu de l’UDF, officiellement intégré à la meute »de Sarkozy« : »On dit qu’il est narcissique, égotiste. Les mots sont faibles. Jamais je n’ai rencontré une telle capacité à effacer spontanément du paysage tout, absolument tout, ce qui ne renvoie pas à lui-même. Sarko est une sorte d’aveugle au monde extérieur dont le seul regard possible serait tourné vers son monde intérieur. Il se voit, il se voit même constamment, mais il ne voit plus que ça.«
ET POURTANT, EN PRIVE, ILS LE DISENT
Tous les journalistes politiques savent, même s’ils s’interdisent d’en faire état, qu’au sein même du camp dont Sarkozy se réclame on ne cesse de murmurer, de décliner, de conjuguer. Quoi ? Ça ! Lui confier le pouvoir, c’est, déclara Jacques Chirac à ses proches, »comme organiser une barbecue partie en plein été dans l’Estérel« . Claude Chirac a, elle, lâché cette phrase : »J’aurais préféré Juppé. Lui, au moins, c’est un homme d’Etat.« Le ministre libéral François Goulard ne le dissimule pas : »Son égotisme, son obsession du moi lui tient lieu de pensée. La critique équivaut pour lui à une déclaration de guerre qui ne peut se terminer que par la reddition, l’achat ou la mort de l’adversaire.« Sa principale faiblesse ? Son manque total d’humanisme. »Chirac, lui, a le souci des autres, de l’homme. Sarkozy écrase tout sur son passage. Si les Français savaient vraiment qui il est, il n’y en a pas 5 % qui voteraient pour lui.«
Un des plus importants hiérarques de l’UMP, officiellement soutien fervent du candidat (comment faire autrement ?), renchérit : »Sarkozy, c’est le contraire de l’apaisement. Chirac, vous verrez, on le regrettera. Lui, il n’a jamais eu de mots violents.« »Attention« , met en garde le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, »on va très vite à la révolte aujourd’hui.« »La France, c’est du cristal« , dit, inquiet, Jean-Pierre Raffarin.
Dominique de Villepin a mis sa langue dans sa poche. Il n’en pense pas moins... que Sarko »a loupé sa cristallisation« ; que »sa violence intérieure, son déséquilibre personnel, l’empêchent d’atteindre à la hauteur de la présidence« . Les chiraquiens du premier cercle, Henri Cuq (ministre délégué aux Relations avec le Parlement), ou Jérôme Monod, le conseiller, ne veulent pas déroger à la consigne du silence. Mais, en petit comité, les mêmes mots reviennent : »Ce garçon n’est pas mûr. Il n’est pas fini. Il a un compte à régler avec la vie qui le pousse à créer de l’affrontement partout, et non à rassembler.« D’autres brodent : »C’est un enfant qui n’atteindra jamais l’âge adulte.« »
Dossier complet Le vrai Sarkozy en accès libre au format PDF ( »Marianne« , 21 avril 2007) »
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération