L’article de l’auteur dans l’ensemble est pertinent, mais les solutions qu’il préconise, comme le revenu universel, qui est intéressant à un certain niveau, sur le fond ne règle pas le problème.
Les commentaires de Howahkan Hotah et de jjwaDal sont assez véridiques. Il est indiscutable que la grande majorité de la population mondiale porte une responsabilité de l’état du monde et de l’existence de ces inégalités en matière de richesse. Mais, je dirais, surtout en restant passive et en continuant comme si de rien n’était d’entretenir le consumérisme effréné dans lequel elle est prise.
Malgré tout, ce serait intéressant de faire une recherche en ce sens à une nuance importante près : ne pas se contenter que de l’angle économique. Il faut prendre en compte tous les facteurs de la civilisation. Économique, bien sur, mais aussi social, éducatif, politique, écologique, philosophique, religieux, scientifique, etc. Il faudrait d’un côté examiner de façon aussi objective quels ont été ces éléments au cours de l’histoire humaine,connue, au moins depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, déterminer quels étaient les objectifs, les buts des peuples qui nous ont précédés et comment la glissade s’est faite progressivement vers tout relier à l’économique et de celui-ci vers la finance débridée.
Cette recherche permettrait de voir les choix qui ont été faits, pourquoi ces choix plutôt que d’autres, etc. Il est évident qu’un tel travail ne peut être que collectif. C’est beaucoup trop de travail. Il faut à la fois faire des recherches historiques, analyser les grandes décisions à travers les civilisations, prendre en compte la nature très différente des civilisations qu’elles soient orientales ou occidentales et surtout ne pas tomber dans le piège de considérer que la civilisation occidentale est FORCEMENT la meilleure. (Au nom de quoi, d’ailleurs ?) Et encore moins regarder les motivations des peuples anciens comme identiques à celles d’aujourd’hui alors qu’elles étaient forcément très différentes.
Ceci posé, pour la situation contemporaine, il nous faut faire un constat sur plusieurs niveaux. Tout d’abord, la richesse insolente de cette infime minorité dans l’humanité, pour aussi démesurée et importante qu’elle soit, ne repose au final que sur la spéculation et à 90% sur de l’argent fictif. Des chiffres sur un écran d’ordinateur. Ce n’est pas une richesse objective, effective. Le problème est que toute notre société est basée sur cet argent fictif. Ce que certains appellent à juste titre « l’argent dette ».
Deuxième niveau : fictif ou non, arrêter instantanément ce système du fait de sa mondialisation et de son imprégnation dans toutes les couches de la société et de toute l’interdépendance de tous les rouages de société humaine contemporaine à lui, à supposer que ce soit possible, conduira instantanément à une catastrophe mondiale d’un ampleur inimaginable. Problème en apparence insoluble.
Troisième niveau : Le problème est bien plus conséquent encore qu’on puisse le penser et encore plus contradictoire. Le système actuel basé essentiellement sur l’économie, et un modèle économique connu sous le nom « d’économie de marché », basé sur la spéculation boursière et la croissance économique illimitée est de toute évidence une aberration totale, qui d’ailleurs craque de toutes parts. Si on le laisse continuer sans chercher à l’arrêter, il nous conduira AUSSI à une catastrophe invraisemblable par destruction plus ou moins totale de l’environnement et à l’épuisement de toutes les ressources de la Terre. Alors comment les générations futures pourront bien vivre, on devrait plutôt dire, survivre, dans un monde saccagé, pollué, avec des ressources épuisées au 3/4 au nom de la sacro sainte croissance ?
Comme on le voit, le problème commence à devenir cornélien ! C’est un peu comme les passagers d’une voiture engagée dans un grande pente et dont les freins ont lâchés et qui voient au bout de la route un profond ravin vers lequel ils se précipitent, dans l’impossibilité qu’ils sont de ralentir leur véhicule et qu’il est suicidaire de se précipiter hors de la voiture du fait de la grande vitesse acquise. Comme on dit, bonjour l’angoisse !
Quatrième niveau : Déjà ces problèmes évoqués plus haut sont plus qu’inquiétants, et c’est un euphémisme, mais en plus nous avons une classe de dirigeants économiques, financiers, politiques et médiatiques, qui pris dans une espèce de spirale hallucinante de recherche du profit et du pouvoir continuent à entretenir ce système aberrant et n’hésitent pas à imposer de force par tous les moyens possibles, leur système à toute l’humanité, malgré le fait qu’il est impossible de ne pas voir la catastrophe démesurée vers laquelle ils nous dirigent. En soi, il y a lieu de se poser la question de la santé mentale de ces individus, car à ce point c’est vraiment pathologique.
Alors quelle est la solution ? Et d’abord, y a t-il une solution, tellement le problème est imbriqué ?
Je ne saurais prétendre à avoir LA solution au problème, ce qui ferait de moi LE génie que l’humanité attend depuis toujours. Idée hautement puérile et qui émettrait un sérieux doute sur ma santé mentale.
Je ne peux qu’esquisser quelques pistes possibles, sachant que de toute façon il faut la collaboration d’un nombre significatif d’individus dans l’humanité de toutes les couches de la société, puisque tout le monde est concerné.
Tout d’abord, par nature, je ne suis pas pessimiste et je reste persuadé que des solutions existent et que l’humanité sortira de cette crise dans laquelle est aujourd’hui. Seulement, les idées que je vais proposer à titre de réflexion ne m’empêchent nullement de dire que je crains malgré tout une catastrophe de grande ampleur au sein de l’humanité avant qu’elle ne se sorte de cette situation, ne serait-ce que parce que l’on ne peut pas construire sur du vieux ! Mais il est possible, à mon sens de limiter les dégâts afin d’éviter une catastrophe qui détruira le monde à 85% et anéantira les 4/5 de l’humanité et laissera bien peu d’espoir aux survivants.
Parmi les suggestions possibles, élaborer une autre projet de société qui mettra d’emblée l’épanouissement de l’être humain sur TOUS les plans : spirituel, éducatif, social, scientifique, écologique, économique, etc. Au centre des préoccupations. Que toute décision qui engagera l’humanité prenne en compte les cinq ou sept générations à venir quant aux conséquences possibles.
De façon progressive mettre en place une alternative à l’économie de marché qui mettra un terme à cette spirale infernale. Cela implique une éducation, un enseignement radicalement différent qui est à élaborer. Développer le bien vivre ensemble malgré nos différences qui sont une richesse et non une malédiction de façon à contre cette volonté individualiste et la pensée unique basée sur le profit et l’exploitation ainsi que le conflit de tous contre tous appelé pudiquement « la compétitivité ».
En finir avec les partis politiques et les politiciens professionnels corrompus qui au mieux divisent les pays et au pire les mènent au désastre à cause de leur soumission aux très riches. Supprimer la spéculation qui est une absurdité et qui non seulement n’apporte rien, mais en plus détruit toute l’économie.
Je suis bien conscient que ce que je dis n’est pas très élaboré. Ce n’est pas que je n’aie pas d’idées et de suggestions plus élaborées, mais tout simplement parce que c’est un travail collectif qu’il nous faut entreprendre et c’est urgent.
Paradoxalement, la difficulté de ce travail ne réside pas dans son élaboration mais dans le fait qu’il nous faut faire abstraction d’idées préconçues et des conditionnements politiques aussi bien qu’économiques. ce qui n’est pas exactement facile. Pourtant tous ces systèmes sans aucune exception ont échoué, alors pourquoi se raccrocher à ce qui est un échec patent ? Ne faut-il pas avoir des idées neuves ? Et surtout, surtout, en vue du bienfait de l’humanité TOUTE ENTIERE, pas seulement tel ou tel peuple, ou telle ou telle classe sociale ou politique, voire religieuse. Tous les peuples, toutes les races, toutes les cultures sont concernées et ont leur place au sein de l’humanité.
Il y a un effort considérable à faire afin d’universaliser notre pensée et de ne plus se complaire dans une mesquinerie exclusive par nature. Il y va de la survie de l’humanité toute entière à moyen terme. Tel est l’enjeu !
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