@C’est Nabum
Spartacus est un modèle de fanatisme néo-libéral. Il imagine que sans Etat nos sociétés se porteraient mieux. C’est le problème de tout les utopistes. Leur rêve n’ayant jamais été réalisé (évidemment puisque c’est absurde) ils peut rester indéfiniment irréprochable. Une théorie peut ainsi garder indéfiniment sa pureté originelle et être défendue sans fin avec fanatisme, non pas malgré son absurdité, mais, au contraire, grâce à cette absurdité qui lui évite indéfiniment d’être confrontée au réel..
Par contre, l’oubli total de toute notion d’intérêt général (dont vous parlez dans votre article) est largement aggravé par l’idéologie néo-libérale. Selon cette théorie, l’individu laissé à lui-même (donc sans les arbitrages d’un Etat) fera de façon égoïste les meilleurs choix pour lui même. Selon la théorie, la somme de ces choix égoïstes individuels doit conduire à la prospérité générale. Il va de soi que cette théorie oublie totalement l’essentiel en particulier l’existence de systèmes de dominations et que ces dominations peuvent être pires sans Etat qu’avec.
Le politicien véreux, le lobbyiste pourri , les corrompus en général appliquent parfaitement la doctrine néo-libérale : ils font les choix égoïstes qui les enrichissent personnellement. S’ils méritent le rejet moral de toute personne saine d’esprit, par contre, ils sont exemplaires dans le cadre de cette idéologie. Dans ce cadre, en effet, être un pourri qui ne « pense qu’à sa gueule » devient curieusement une vertu !