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Olivier Perriet 16 février 2016 21:16
Olivier Perriet

Bonjour alinéa,
je ne suis pas sûr d’avoir tout compris à votre point de vue, alors je vais sûrement faire des hors sujets, mais qu’importe.

Vous faites un article pro Mélenchon qui ne l’est pas mais un peu quand même.

Vous critiquez le pourrissement de la situation mais reconnaissez que JLM y a pris toute sa part. Revenons sur 2012 puisque c’est votre propos :

- le discours de Marseille et les interprétations fallacieuses des « racistes ». Comme si la survenue du FN, qui considère (à l’origine, car le discours change) l’immigré comme le porteur de tous les problèmes, n’était pas une réaction au discours inversement stupide qui voit en l’immigré, de préférence du Tiers-monde, le nouveau prolétaire, phare de l’humanité censé régénérer une France moisie. Comme si le discours de Marseille ne participait pas de ce débat stupide dans lequel nous pataugeons depuis 30 ans. Pour des raisons x ou y des gens quittent leur pays. Point. Ce n’est pas forcément bien ou mal, mais c’est ainsi. On pourrait traiter la question de façon dépassionnée, mais ce n’est pour l’instant pas le cas. JLM, qui nous explique que la France ne serait rien sans les immigrés, n’y contribue pas. En fait ce discours de Marseille porte un nom simple, c’est de la flatterie pure.

- le ralliement sans condition à François Hollande au 2e tour : comme si JLM, qui a côtoyé le futur président pendant des années ne le connaissait pas. Même de loin, on avait tout de suite compris que le spécialiste de la « synthèse socialiste » n’était pas un grand révolutionnaire. D’ailleurs, qu’a-t-il promis pendant sa campagne ? Pas grand chose, à part se débarrasser de Sarkozy.

- la croisade ridicule d’Hénin Beaumont. Après avoir proclamé l’humain d’abord, JLM a poursuivi de ses assiduités Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais. Là aussi, il faut choisir ses priorités. En tapant sur le FN, il a montré que son combat contre la finance passait au second plan par rapport aux petits enjeux politiciens. À moins qu’il se soit senti les épaules pour en mener deux de front. Mais là encore ce ne sont pas « les racistes » qui ont provoqué quoi que ce soit.

Je me permets une petite conclusion :
vous dites « élections piège à cons » et vous remettez toute la faute sur nos politiciens.
Est-ce que ce ne serait pas trop facile ?
Nos politiciens sont ce qu’ils sont, et sont relativement transparents. À l’ère d’internet, tout se voit, tout est accessible à une intelligence normale qui s’informe un minimum.
Comme Sarko, qu’on a vu à l’œuvre 5 longues années avant 2007, Hollande était bien connu depuis 15 ans.
Il n’a rien promis, de quoi êtes-vous déçue ? Il a viré Sarko, mission accomplie !
Par pitié, assumez vos erreurs et vos déceptions, au lieu de proclamer que c’est la faute des autres, des politiciens (qui sont à l’image des Français, dans leurs qualités et leurs défauts), de la Constitution, des médias ou de l’élection !



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