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fr_lh 6 juillet 2016 15:34

"Après la Révolution [de 1917], il s’avéra que l’ami d’enfance était devenu fonctionnaire local du Parti ; à son tour, il aida mon père à réunir les papiers nécessaires pour émigrer aux Etats-Unis. Ce détail a son importance, car j’ai souvent lu sous la plume de romantiques échevelés que ma famille avait fui la Russie pour échapper aux persécutions.  [...]

Evidemment, il n’en est rien. Nous n’avons nullement été persécutés, et c’est en toute légalité que nous sommes partis de chez nous, [...]« 

Isaac Asimov nous rappelle que le Bolchéviques ne persécutaient pas les Juifs. Ceci est parfaitement exact.

Et c’est tout à fait logique : au moins pendant les premières années de la révolution, 90% des dirigeants bolchéviques étaient des Juifs, à commencer par le chef du gouvernement soviétique, Sverdlov (Solomon).

Chacun connaît Trotsky (Lev Bronstein), mais il faudrait citer aussi Lourié (Larin), Zinoviev (Apfelbaum), Uritsky, Danichechevski, Kamenev (Rosenfeld), Radek (Sobelson), et pléthore d’autres personnages beaucoup moins connus des non-spécialistes mais non moins importants.

Le comité central du parti communiste soviétique était appelé... »la centrale juive". Mais, la sinistre Tchéka (ancêtre du KGB) était également complètement noyautée par les mêmes.

Dans les pays voisins gagnés par ce cancer, on se souvient encore avec effroi de Bela-Kun, de la même communauté que les précédents, qui instaura, en 1919, une dictature bolchévique particulièrement sanglante en Hongrie.

Alors, non, vraiment, il n’y avait aucune raison que les parents du petit Asimov fussent le moins du monde inquiétés dans ces coins-là à cette époque...



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