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Onecinikiou 17 octobre 2016 15:03

@fatallah


M. Mérivac a tout à fait raison, de pointer cette contradiction fondamentale du discours de Mélenchon, qui n’est autre que celui délivré par les trotskistes depuis toujours.


L’internationalisme consubstantiel à la pensée trotsko-mélanchonnesque est incompatible de facto avec la défense des intérêts les plus immédiats du prolétariat français. D’où précisémment l’incapacité insurmontable de Mélenchon et de ses -semblables à introduire (réintroduire plus exactement) l’idée de protectionnisme aux frontières. Double incompatibilité d’ailleurs car : 


1/ La simple notion de frontières géographiques est insupportable aux oreilles de nos trotskistes d’opérette, idiots utiles objectifs de l’oligarchie apatride et prédatrice, puisqu’elle discrimine de facto entre les autochtones et les allochtones, entre les nationaux et les étrangers, entre les usufruitiers et les invités de bonne grâce. Alors que selon nos éminents théoriciens, dans cette perspective désincarnée discriminer est interdit, nous sommes bien évidemment tous frères, et en nécessaire communion... ; réductibles à ce seul critère unidimensionnel qu’est la condition sociale, et absolument pas influencés par les idéologies diverses, non plus d’ailleurs que par nos sentiments d’appartenance religieux, nationaux, ethniques, géopolitiques etc...


2/ Pourquoi en effet vouloir réguler les effets de la mondialisation des échanges, fusent-ils objectivement désastreux pour les salariats occidentaux, alors qu’elle profite tant aux prolétariats des pays émergents ?! C’est auto-contradictoire dans les termes, et à tout le moins avec le corpus idéologique de nos trotsko-franc-maçons.


Sur le fédéralisme européen et la question induite de l’Euro, Mélenchon et ses sbires se ridiculisent puisqu’ils croient toujours, malgré les déculottés de ces deux dernières décennies, à l’avènement de l’Europe sociale, progressiste et solidaire, comme au temps de sa profession de foi de 1992.


http://www.pcf-smh.fr/Jean-Luc-Melenchon-Maastricht-est.html


Sur le « protectionnisme c’est la guerre » et le « patriotisme c’est la xénophobie », ses sectateurs semblent donc ignorer que là sont les viatiques et dogmes inlassablement ressassés par l’ensemble des mouvements trotsko-maoistes composant l’extrême-gauche, la gauche radicale, la gauche de la gauche, la vrai gauche, la seule gauche - la gôche entonnoir - et qui fondent leur corpus idéologique même ? Je réitère donc tout à fait légitimement que nos gauchos sont donc extrêmement mal placés pour donner des leçons de protectionnisme et de patriotisme économique - idées tout à fait et fort logiquement nauséabondes (selon l’expression désormais consacrée par la novlangue) pour nos thuriféraires internationalistes.


D’ailleurs l’occurence « protectionnisme » n’apparaissait pas une seule fois dans le programme de Mélenchon de 2012 ! Ce qui confirme totalement la perception selon laquelle nos gauchos sont extrêmement mal à l’aise avec l’idée de protection, et plus encore avec celle de frontière.


Encore une fois l’intérêt de Mélenchon et consorts n’est pas de protéger en priorité le prolétaire français, mais l’ensemble des prolétaires où qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. Dans ces conditions il ne faut pas venir se plaindre que Marine Le Pen écrase Mélenchon parmi l’électorat ouvrier, et chez toux ceux en première ligne des ravages occasionnés par la libéralisation des échanges.



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