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En Syrie, il y a deux camps : le pouvoir légitime et ses alliés d’une part, les divers groupes islamistes d’autre part.

@Victor,
Je suis aussi écoeuré que vous par les déclarations d’un Hollande ou de son Tartuffe des Affaires étrangères, lesquels auront prolongé le conflit et les massacres en soutenant et en armant des rebelles « modérés » qui, s’ils avaient pris le pouvoir, auraient commencé par massacrer toutes les minorités.

Cela dit, on ne peut guère qualifier le régime de Bachar el Assad de « légitime ». Montesquieu, dans l’Esprit des Lois fait observer non sans justesse que la dictature n’a jamais à se soucier de légitimité. C’est « le bras armé du prince », comme il dit, qui permet à son régime de se maintenir, jusqu’à ce que des factions opposées recourant à leur tour à une violence supérieure le renversent. C’est ce qui distingue selon lui la tyrannie de la monarchie, laquelle s’appuie sur le consentement des peuples et se trouve modérée par la nécessité de devoir transmettre au successeur un état où règne la paix civile. Dans la république, c’est le peuple qui est le souverain et qui gouverne en fonction de l’intérêt commun (en principe) et non au bénéfice d’un seul et de ses acolytes.
Bachar el Assad a toujours gouverné d’une manière tyrannique, et les exactions de sa police, qui n’ont pas été pour rien dans les soulèvements du printemps syrien, lui permettaient de faire abstraction des questions de légitimité.
Je vous accorde que s’il fallait actuellement remplacer Bachar el Assad, comme s’obstinent à le le souhaiter, contre les Russes, nos crétins socialistes ou le mufti de la Maison Blanche, ce serait très vite le chaos absolu. El Assad est sans doute un moindre mal, mais il n’en reste pas moins un tyran et un sale boucher, non moins responsable du chaos qui règne en Syrie depuis des années que les Etats-unis partis trop tôt d’Irak pour complaire, de la manière la plus démagogique, à une opinion américaine devenue très niaisement pacifiste.