« Marre de cette politique spectacle qui nous horripile, marre de ces candidats défendant la conservation du système .. »
Mélenchon se trompe, comme la plupart de ceux qu’inspire une compassion dévoyée à l’égard des pauvres (et de moins pauvres), lesquels sont le terreau d’utopies sur lesquels ils prospèrent ; et il trompe ceux qui l’écoutent. Comment peut-il ignorer, ou négliger (bien qu’il ne soit pas le seul), que richesse et pauvreté existent fatalement l’une par l’autre et que de manière tout aussi incontournable, chacun d’entre nous est le riche ou le pauvre de plus riche ou de plus pauvre que soi ?
La démesure de certaines fortunes et les écarts de richesse qui en découlent et ne cessent de croître, résultent d’un enrichissement collectif qui n’a pas cessé de croître depuis que l’homme existe, alimenté par l’industrie d’une population elle-même proliférante. Dans le même temps, la pauvreté, qui représente structurellement 70 % de cette population, a continué d’occuper les niveaux les plus bas de la pyramide sociale, que l’homme habite depuis son sommet jusqu’à sa base, sans en laisser le moindre espace vacant. C’est là qu’est le fond du problème. Et c’est l’esquiver que de prêcher la révolution, qui n’est qu’une redistribution des positions des uns et des autres à l’intérieur de la pyramide sociale. Raisonner comme le fait Mélenchon et ses semblables, c’est en effet négliger qu’une révolution chasse l’autre et que toujours la pyramide sociale se reconstitue, avec son sommet et sa base, où vont loger les riches et les pauvres à leur naissance, même si la condition de quelques-uns peut changer ensuite.
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