Les différentiations énoncées par Alain et explicitées par Robin Guilloux sont intéressantes et toujours d’actualité. La pédagogie du jeu ou du courage, de l’attention et de l’ennui. Il y a en effet comme l’exprime Gollum une distinction manichéenne un peu simpliste.
Le problème de l’éducation est complexe et tout rentre en compte pour transmettre un savoir ou inciter les élèves aux développements de certaines compétences. Même l’état psychologique du prof le jour du cours rentre en compte (comme l’état psy de l’élève ou l’étudiant).
Pour éviter que les pensées s’opposent dans tous les sens, il faut déjà distinguer l’âge de l’apprenant pour trouver la bonne méthode. Mon expérience (pour des élèves de lycée et de BTS) dans le savoir mathématiques et des sciences physiques et chimiques n’aboutie pas aux mêmes conclusions que celles de ma femme (prof des écoles en maternelle et en CP). C’est évident.
- Pour un enfant de 3 à 8 ans, le jeu dans les apprentissages est bénéfique.
- De 8 à 13 ans le goût de l’effort dans l’acquisition des apprentissages est de plus en plus important.
- De 14 à 17 ans : la transmission magistrale du savoir doit s’effacer progressivement devant la notion de « l’élève acteur de sa formation »
- De 17 à 25 ans : l’autonomie dans le travail est essentielle et le « jeu » n’a pas trop de sens. Le développement de l’abstraction chez l’apprenant est essentielle.
C’est pourquoi j’aime distinguer en fonction de l’âge des évidences humaines que l’on a tendance à oublier : développer les instincts du corps chez les petits, stimuler la stabilisation des émotions chez les moyens et structurer le mental chez les grands. Chaque étape nécessite de grands développement à chaque étape, mais ce n’est pas le propos ici.
Je pense finalement que la charisme de l’enseignant est essentiel et que les méthodes peuvent varier en fonction de chaque psychologie (qu’il s’agisse des profs ou des élèves) d’où l’idée de différentiation pédagogique au sein d’une même classe et de liberté et/ou d’autonomie dans l’application des méthodes pédagogiques. Ensuite le goût de l’effort (à tous les âge) est essentiel et là Alain l’exprime assez clairement. Enfin, il y a principalement deux méthodes pédagogiques (et toutes les méthodes intermédiaires nuancées) :
- ceux qui font apprendre par cœur et qui attendent une restitution avec rigueur (j’appelle cela l’apprentissage des ânes)
- ceux qui s’efforcent de stimuler chez l’apprenant les aptitudes à résoudre « par lui-même » une approche de la solution souhaitée.
Bien sûr il s’agit combiner un peu les deux (30% pour la première et 70% pour la seconde méthode) dont les proportions varient en fonction de l’âge des élèves.