@Franck Abed
Savoir parler quelquefois contre soi-même, c’est une excellente hygiène morale, et c’est ce que je me suis dit en lisant le compte rendu que vous faites de cette lecture, parce que j’ai lu d’autres de vos articles, et je ne saurais vous soupçonner d’une bien grande sympathie pour ce triste sire. J’emploie à dessein le verbe « soupçonner », parce que je trouverais presque criminelles ces sortes de dilections ! Pour moi, la révolution française, dont les débuts n’ont certes rien de méprisable, ne s’arrête pas à la mort de Robespierre, mais aux massacres de septembre 92.
Peu importe, au fond, ce qu’était ce sinistre personnage dans le tête-à-tête qu’il pouvait entretenir avec ses proches ou avec lui-même. Les pires criminels, si on essaie d’entrer dans les méandres de leur psychologie, sont au fond des hommes comme tout le monde, aimant leurs vieux parents, leur petite famille et même leur chien, comme beaucoup des pires nazis ou comme Staline. L’en-soi de ces gens-là, au fond, m’importe peu. Seuls comptent les phénomènes criminels qu’ils produisent, et ceux qu’on peut imputer à Robespierre ne sont pas du tout négligeables. Le bonhomme avait une idéologie, elle était totalitaire avant la lettre, comme celle de Rousseau dont elle procédait directement, et le fonctionnement de la Terreur en découle d’une manière assez nécessaire.
J’espère que vous ne verrez pas trop d’objections à ce que je crie : feu à volonté sur Robespierre et tous les robespierristes !
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