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kb 14 mai 2018 18:36
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@Abdelkarim Chankou
 

il existe au Maroc une méfiance (pour ne pas dire aversion) naturelle envers les hommes politiques riches et cette défiance est sans doute liée à notre culture musulmane. D’ailleurs pas uniquement au Maroc et dans les pays musulmans. L’affaire Cahuzac en France fut aussi le révélateur de cette aversion liée aussi en partie à la culture catholique rehaussée par celle d’une gauche, pétrie de soupçons à l’égard des liens qu’entretiennent responsables politiques et monde de l’argent. Au fond, qu’on se vive comme un petit paysan contre les grands propriétaires, un rural contre l’urbain fantasmé comme riche ou comme ouvrier contre le patron, cette suspicion trouve un écho chez beaucoup d’électeurs. 

Au final, ce mépris citoyen à l’égard de l’argent est facteur de dérives. Il alimente un "tous pourris" qui profite à l’extrême droite en France par exemple et aux islamistes au maroc

La différence est qu’au maroc nous souffrons d’une faiblesse d’institutions (tel que le conseil de la concurrence) qui puisse empêcher les dérives hégémoniques, naturelle, lorsque il n’y a pas de contre-pouvoir qui puisse freiner leur élans vénaux. Et dérive hégémonique il y a eu !

La question qui se pose et de savoir si l’homme politique devra-t-il être pauvre demain ?

C’est le risque des affaires comme celles-ci : faire renaître cette idée qui veut que le représentant du peuple en soit issu. Pourtant, historiquement, cela n’a jamais existé. C’est une pure fiction, mais qui trouve une résonance en chacun de nous. 



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