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velosolex 4 juillet 2018 10:33
velosolex

Bien que je dénonce le sport spectacle, je suis comme tant d’autres, comme un enfant devant l’écran. Avec des embryons de partialité politique, voir de refoulement catholique. Impossible souvent de ne pas être derrière le petit Poucet. Le parti pris stupide des journalistes cocardiers, et les postures de matadors de certains péteurs de plomb nationaux, leur mépris parfois, me font souvent aussi prendre le parti des adversaires de l’équipe de France. 

Cette coupe du monde est très riche, car shakespearienne, avec des surprises étonnantes, la révélation que les équipes se nivellent, des rebondissements en fin de match. L’équipe d’Iran a surpris, la Corée a été lumineuse contre l’Allemagne. Cette grâce orientale, faite d’esprit collectif, de sublimation et d’énergie totale, a été aussi le fait de cette équipe japonaise. Rapides, hardis, sur tous les coups, les japonais ont failli passer. Après avoir tant défendu, ils se sont lâchés, peut être un peu trop et se sont fait punir à l’ultime seconde du match. Ils auraient mérité au moins la prolongation contre cette équipe de Belgique qui est revenu de loin. C’était l’esprit des samouraïs, purs et directs dans l’engagement. Je retiendrai aussi, et c’est bien que les journaux l’ai relevé, que les japonais sont partis en nettoyant leur vestiaire, ce qui est peu coutumier dans ce milieu ou au contraire certaines équipes ont parfois tout casser, toute à leur furie et à leur infantilisme. Et un petit mot de remerciement en prime. J’ai pensé à Kawabata, à Mishima, et aux fleurs de cerisiers. Le foot, cela continue après le coup de sifflet, et la résilience commence parfois par une serpillière et un balai.

Coupe du monde : les Japonais nettoient leur vestiaire après leur élimination



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