La fusion théorique entre les FTP et l’armée
secrète qui a eu lieu le 29 décembre 1943 a donné naissance aux FFI et non pas
au CNR qui n’était pas une organisation de résistance mais une coalition de
gouvernement qui s’est concrétisée à la libération. En fait, leur intégration a
été beaucoup plus tardive que la date théorique, et dans certaines régions,
elle ne s’est jamais produite. Si le PCF a participé au CNR à la libération, c’était
dans le cadre d’une stratégie qui avait l’aval de Moscou (« le socialisme dans
un seul pays » doctrine chère à Staline était encore d’actualité). En tout
état de cause, les résistants communistes, à commencer par Rol Tanguy, ne se
sont jamais considérés « sous la tutelle » de De Gaulle comme vous le
dites.
Pourquoi être pour ou contre le frexit ? Si
vous me demandez quel bras je préfère me faire couper pour revenir à une situation
antérieure qui ne me convenait pas et sans modifier ce qui ne me convenait pas
dans cette situation antérieure (capitalisme, « démocratie représentative »),
je répondrai que je veux garder mes deux bras.
Parmi les exploiteurs et les exploités certains
ont intérêt à rester dans l’UE et d’autres non, comme en Grande-Bretagne. Les
puissances d’argent sont divisées, en gros, entre mondialistes (camp Clinton Macron)
et libertariens (camp Trump Johnson), et les travailleurs sont divisés entre
léche-culs et rebelles. En ce qui me concerne, je me situe comme vous dans le
camp des révolutionnaires qui deviennent une espèce menacée de disparition. La
différence, c’est que vous semblez faire du frexit un préalable à la révolution,
alors que je considère que la révolution est un préalable à tout autre
positionnement de mon pays dans ses relations avec las autres.