L’erreur vient ici de l’absence de prise en compte du mouvement historique qui modifie la forme et du capitalisme et du prolétariat.
Le capitalisme est un aboutissement, dont l’apogée, selon les critères du libéralisme, apparait à la fin du XIXe siècle. Mais son extension se poursuit naturellement jusqu’à intégrer complètement au XXe siècle, le monde entier.Le système est devenu une machine incontrolable, lancée à toute allure, que rien ne semble pouvoir arrêter.
Si dans le passé les capitalistes en haut de forme pouvaient règler leur compte entre eux jusqu’à s’éliminer, il n’y a plus aujourd’hui une élite, un Tocqueville, capable d’une vision objective du système, pour le modifier en cas de crise, pour sonner l’alarme. C’est ce qui s’est passé en 2008.
Le capital n’est donc plus contrôlable. Guidé par des machines, il s’en va inexorablement vers la spéculation financière où l’argent, inutilisable ailleurs car rapportant un profit insuffisant, coule à flot.
Le prolétariat a existé avant Marx. Mais celui-ci lui reconnait un rôle historique, en tant que classe des travailleurs, de producteurs. Cette force de travail, du fait de la crise de valorisation du capital qui affecte le système, devient inemployée.
Combien de dizaines de millions de travailleurs américains restent aujourd’hui sur la touche ? C’est beaucoup plus que le fameux « volant de chômage » jadis nécessaire au système.
Quant aux centaines de millions de travailleurs chinois comment les intégrer au circuit économique ? En leur donnant à chacun une petite pelle ? Comment les payer ? Que devront-ils faire ?
Que reste t-il du Travail ? Que reste t-il du capital ? Qu’est-ce que le prolétariat aujourd’hui ? Facile de répondre par le Dogme. Plus difficile par une réflexion intelligente.
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