Fides et ratio est l’incipit de l’encyclique publiée le 14 septembre 1998 par le pape Jean-Paul II. L’intégralité de la phrase introductive est la suivante :
« Fides et ratio binæ quasi pennæ videntur quibus veritatis ad contemplationem hominis attollitur animus. »
« La foi et la raison sont comme deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité. »
L’encyclique Fides et ratio est la dernière encyclique parue au XXe siècle. Elle expose la position de l’Église sur la philosophie.
Écrite juste avant l’an 2000, elle cherche à éclairer les hommes sur les différents courants philosophiques qui ont traversé les sociétés occidentales lors des derniers siècles, particulièrement les courants de l’humanisme athée, pour reprendre l’expression du jésuite Henri de Lubac.
Elle indique des pistes nouvelles pour le IIIe millénaire
Introduction - « Connais-toi toi-même »
L’encyclique dresse le constat que les philosophies modernes se sont concentrées sur la connaissance humaine, en se détournant de la question de Dieu et du sens ultime de l’existence humaine :
« Au point de départ de toute réflexion que l’Église entreprend, il y a la conscience d’être dépositaire d’un message qui a son origine en Dieu même. La connaissance qu’elle propose à l’homme ne lui vient pas de sa propre spéculation, mais du fait d’avoir accueilli la parole de Dieu dans la foi »1
Puis, Jean-Paul II rappelle que le Concile Vatican I a voulu l’intelligence de la foi, dans la suite de la Tradition de l’Église.
La raison devant le mystèreLa Révélation demeure empreinte de mystère, rappelle l’encyclique. "Certes, par toute sa vie, Jésus révèle le visage du Père, puisqu’il est venu pour faire connaître les profondeurs de Dieu ; (13) et pourtant la connaissance que nous avons de ce visage est toujours marquée par un caractère fragmentaire et par les limites de notre intelligence. Seule la foi permet de pénétrer le mystère, dont elle favorise une compréhension cohérente."
"Le Dieu qui se fait connaître dans l’autorité de sa transcendance absolue apporte aussi des motifs pour la crédibilité de ce qu’il révèle. Par la foi, l’homme donne son assentiment à ce témoignage divin.« »L’intelligence et la volonté s’exercent au maximum de leur nature spirituelle pour permettre au sujet d’accomplir un acte dans lequel la liberté personnelle est pleinement vécue." dit le Pape en rappelant le Concile Vatican I. Et de rajouter "Et c’est même la foi qui permet à chacun d’exprimer au mieux sa liberté. Autrement dit, la liberté ne se réalise pas dans les choix qui sont contre Dieu. Comment, en effet, le refus de s’ouvrir vers ce qui permet la réalisation de soi-même pourrait-il être considéré comme un usage authentique de la liberté ?"
"Les signes présents dans la Révélation viennent aussi en aide à la raison qui cherche l’intelligence du mystère." explique le Saint-Père. "On est renvoyé là, d’une certaine façon, à la perspective sacramentelle de la Révélation et, en particulier, au signe eucharistique dans lequel l’unité indivisible entre la réalité et sa signification permet de saisir la profondeur du mystère."
"En somme, la connaissance de foi n’annule pas le mystère ; elle ne fait que le rendre plus évident et le manifester comme un fait essentiel pour la vie de l’homme : le Christ Seigneur, « dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui dévoile sa plus haute vocation », qui est de participer au mystère de la vie trinitaire de Dieu."
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