« Le tribunal a reconnu le fait d’antisémitisme, mais vu l’état dans
lequel ces doses de drogue l’avait plongé, l’ont déclaré irresponsable.
Comme si l’absorbtion de drogues interdites qui ést un fait aggravant
devenait une circonstance atténuante.
L’appel en cassation n’a rien changé. Bouffées délirantes ponctuelles, ont déclaré les juges, qui auraient altéré son jugement, donc non lieu et pas de procès. »
Si tant le tribunal que la cassation se prononcent pour le non-lieu, c’est qu’ils s’appuient sur une expertise psychiatrique particulièrement bétonnée. Et en matière judiciaire, les experts psychiatriques ne sont guère réputés pour faire de cadeaux, encore moins dans des cas aussi graves.
« Un non lieu, mot d’une cruauté indicible pour la famille de Sarah.
C’est comme si on leur disait que le crime n’avait pas eu lieu. »
Je ne doute pas un seul instant de la douleur des proches de la victime face à son cruel trépas, et je m’y associe pleinement ! Mais popularisée en son temps par Nicolas Sarkozy, cette interprétation du « non-lieu » est particulièrement stupide : s’il y a non-lieu judiciaire, c’est bien parce que n’étant pas responsable de ses actes au moment des faits, le meurtrier ne peut en toute logique en être déclaré coupable et relève donc de la défense sociale pour être soumis à traitement psychiatrique adapté. Le non-lieu judiciaire n’ôte évidemment rien à la gravité des faits !
Si vous avez le malheur de vous faire bouffer par un tigre, on tuera le tigre ou on le mettra hors d’état de nuire, mais nul tribunal n’aura la sottise de le faire comparaître, ce qui relève du plus élémentaire bon sens.
« Le meurtrier ne souffrant d’aucune maladie psychiatrique avérée, il
pourrait être relâché dans les mois ou les années à venir, estiment les
avocats de la victime. En effet, il ne dépend plus de la justice, mais
des services médicaux. »
Absolument ! Pour être déclaré pénalement « irresponsable », il souffre à tout le moins d’un trouble psychiatrique grave et avéré. Il peut le cas échéant et après thérapie appropriée être déclaré guéri de ce trouble par un collège d’experts, ne plus en conséquence représenter une menace pour la société et en conséquence se voir relâché d’ici quelques années, mais en regard de l’état des HP hexagonaux et de leur prise en charge, rien n’est moins sûr ! Et à la différence d’une condamnation judiciaire, même lourde, aucun terme n’est posé à son internement.
Jamais vu « Vol au dessus d’un nid de coucou » ? A tout prendre et si on me laissait le choix, pas sûr que j’opterais pour l’HP !
« Ne pas mettre les mots sur les maux n’est jamais la bonne solution. Le vivre ensemble ne peut se construire sur le mensonge et sur le silence complice. »
Le prononcé d’irresponsabilité pénale pour trouble psychiatrique ou autres, ce sont bien des mots mis sur des maux qui affectent de manière croissante notre société et notre vivre ensemble. La principale question qui me semble se poser au vivre ensemble est celle de comprendre pourquoi un tel nombre de jeunes ou moins jeunes gens pètent plus ou moins gravement les plombs dans notre société, comment faire et que mettre en place pour y remédier.
Et s’il est une omerta, elle est bien là, car je doute fort que nos responsables politiques souhaitent plus avant se confronter à cette brûlante question et surtout se donner les moyens de la résoudre et, autant que faire se peut, prévenir la désolation de telles horreurs !
En vous présentant mes respectueuses salutations !
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