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infraçon 27 avril 2021 16:17
infraçon

@Hervé Hum

« De motivation ! de défis à relever. Individuellement et/ou collectivement car c’est le moteur de la vie, sa raison d’être. »
Quand je disais « Il nous reste le temps pour réfléchir, » c’était bien un peu de ça dont il est question. Pas forcément « défis » mais au moins continuer à mieux comprendre où on est, ce qu’on y fait et pourquoi... Pour tendre vers un toujours mieux.

Le site torreDerivante.org est conçu pour recueillir une controverse sur la « possibilité » d’une société fraternelle.
La controverse étant (à mon avis) le meilleur moyen d’exposer tous les POURS et les CONTRES avec leurs arguments et in fine de pouvoir dire : en fonction de nos connaissances (et divergences) ainsi exprimées il paraît intéressant/inutile de poursuivre dans cette voie.
Encore faut-il controverser les deux pieds dans l’hypothèse et pas un pied dedans et un pied dehors (ou carrément les deux pieds dehors, c’est à dire sans envisager un seul instant de s’immerger -sans se noyer- dans cette hypothèse et la considérer par le petit bout de la lorgnette, ou mieux, en regardant ailleurs ! exemple : se contenter de dire « fraternité=bisounours »).
Donc pour moi, dans une société fraternelle, il n’est plus question de responsabilité, de lois, de droits ou de devoirs (avec des juges, des philosophes, des juristes, etc). Il y a les principes de fraternité qu’on observe et qu’on vit avec ses tripes. Point.

J’ai, par contre moi aussi comme votre hiatus de causalité : « l’humanité doit passer de la compétition à la coopération », un sérieux problème avec mes deux préalables :
_1. savoir quoi partager, faire un bilan initial (et si ça vaut le coup de changer quoi que ce soit),
_et 2. insuffler l’esprit de fraternité petit à petit en éduquant TOUS les enfants avec amour,
ET convaincre le quidam/la quidane de s’intéresser à la possibilité d’une société fraternelle malgré tout ce qu’il/elle constate autour de lui/elle aujourd’hui...
Je pense que nous avons un problème du même ordre, pour l’utilisation de moyens différents et aboutir à la même fin (société paisible).

J’ai lu vos articles (et les commentaires, presque tous), et bien sûr en se plaçant dans la situation actuelle, je n’ai pas de critiques fondamentales (j’ai juste indiqué quelques réactions ci-dessous), mais si ma démarche ne peut pas s’inscrire dans ce monde actuel (monétaire, hiérarchique), votre démarche basée sur la responsabilité de la personne-type d’aujourd’hui, ou plus tard de ses enfants avec le mode d’éducation actuel, ne me convainc pas du tout. Désolé. Mais vous devriez, vous aussi, faire un site de controverse sur votre théorie pour en développer la présentation et sa teneur complète et détaillée.

PS : Ce qui est bien avec la responsabilité, c’est que ça décharge le politique (le chef) de la sienne. Avec le principe que les petits ruisseaux font les grandes rivières, « on » veut nous convaincre que si à mon petit niveau je fais bien les choses (sans m’occuper du voisin, car évidemment il fait la même chose que moi) le futur sera radieux...
« Comment sont prises les grandes orientations ? Ce n’est pas votre affaire, c’est beaucoup trop compliqué ! D’ailleurs, je n’ai même pas le temps de vous expliquer, j’ai une réunion qui m’attend. »

Article « Droits, devoirs et responsabilité » :

« En effet, les droits fondamentaux précités sont ceux que tout enfant doit posséder dès la naissance pour survivre et avoir un développement juste. »
On voit bien avec l’ascenseur social en panne que les droits n’y sont pas. Pas pour tous.

« Si l’on considère que le droit est inné »
ça n’est même pas vrai (appliqué) pour les droits fondamentaux, ensuite il y a les droits issus de la loi, ainsi que les non-droits (zone qui m’est interdite, usage de drogue).

« Le devoir est acquis »
le terme est malheureux si on interprète comme les droits « acquis », des devoirs qu’on auraient acquis de haute lutte sociale !...

« Il en découle que la seule revendication à l’obtention de ses droits place la personne (ou groupe) au niveau du seul statut de l ’enfant. Et la seule revendication à l’accomplissement de ses devoirs place la personne (ou groupe) au même niveau et statut qu’une machine. »
Oui, ça situe bien le malaise actuel...

« De l’autre, les forces policiaires et militaires, accomplisseur de leur devoir. »
C’est là le seul exemple concret de l’article sur le devoir. Mais pas sur le devoir de chacun (description absente), mais sur les devoir des forces de l’ordre.
Même critique sur les droits (définitions) en dehors des droits fondamentaux.

Donc :
« le jour où ils revendiqueront, prendront possession pour eux-mêmes, leurs droits ET leurs devoirs. »
oui, mais quels droits et quels devoirs...

commentaires :

« Résultat, ceux ci se comportent comme des enfants sans nounou. »
Non, ils appliquent leur méthode : la prédation par tous les moyens...

« La loi est donc avant tout l’expression de notre impuissance à être tous d’accord, »
Ce qui permet d’installer un pouvoir exorbitant à la tête de l’Etat. Ce que vous dites autrement.

« Le bobo consumériste avachi sur son canapé Darty regardant les « Chtis à Hollywood » transformé en hoplite grecque ? »
Ben justement, l’esprit de fraternité ce n’est pas opposé à ce qu’il y ait (un certain nombre) d’hoplites (résistants discrets), ne serait-ce que pour s’opposer à des envahisseurs fous furieux (en attendant la réunification mondiale).

Article « Droits, devoirs, responsabilité et nouveau paradigme » :

« la nécessité d’établir des règlement des litiges entres associés d’abord, puis pour les soumis ensuite. »
c’est le système féodal.

« la bourgeoisie, maitresse du temps par le savoir faire artisanal, »
la bourgeoisie ce n’est pas que l’artisan. C’est surtout le marchand, le financier, puis le juriste. Coiffée par l’indétrônable monarchie de sang qui empêchait son expansion, elle a fini par la « nettoyer » et intégrer ses restes...
Mais chacun à ses « repères » comme Lermontov (en commentaire) qui place le chamane en tête de gondole.

« la loi est la philosophie du plus fort et le droit, les concessions ou compromis faites par le plus fort au plus faible en échange de sa soumission ».
Oui, c’est bien de le dire comme ça.

« une éthique justifiant la propriété de l’espace et du temps, »
étant à des lieux de cette définition de l’éthique, c’est pourquoi j’écrivais :
« l’intériorité de l’être, c’est à dire ce qu’il a goûté, assimilé et digéré au point d’en être totalement imprégné et convaincu » ainsi s’approprier l’esprit de fraternité.

« Posséder le capital monétaire est détenir un capital temps de vie d’autrui, »
Pas seulement, (pour le top 0.1%) c’est surtout détenir sa « puissance d’intervention » sans lien « traçable » avec son intérêt. C’est valable pour la haute hiérarchie sociale et indirectement pour les forces de l’ordre et les media.

« et donc, de détenir le pouvoir de légiférer »
De façon plus terre à terre, une société agricole a besoin de bras, elle est figée sur le territoire de sa paroisse. En dehors du travail de la terre, de la gestion du quotidien (cuisine, aller à l’eau, veiller sur les bêtes), et des guéguerres locales autour de l’acquisition d’une parcelle... elle n’est pas trop concernée par la législation (ou la colonisation du monde). Elle s’inquiète plutôt de la gabelle et du pillage des troupes de passage...

« elle délègue de plus en plus ce travail à des roturiers »
Le gros des troupes était toujours constitué de roturiers, ou de nobles en voie de déclassement.

Article « Essai sur la société des citoyens responsables - de la relation entre coopération et compétition » :

Bien que d’accord sur l’aspect final de la coopération dans un monde sans souverainetés antagonistes (j’ai bon ?), je trouve qu’il y a beaucoup trop d’éléments théoriques pas très compréhensibles, exemple :
« le principe de relations de causalité, avec ses trois piliers fondamentaux que sont la récurrence, l’itération et la division fractale. »
Benoit Mandelbrot doit se retourner dans sa tombe à entendre son concept à toutes les sauces dans les media (pour moi une fractale c’est une fonction mathématique géométrique dont le motif se reproduit à l’infini « sur lui-même » quand plus on « zoom » sur les détails).

commentaires :

« Il y a deux manière de cogiter. La première, en restant dans le système tel qu’il existe aujourd’hui, la seconde, en partant d’un système mû par un ordre directeur différent. »
C’est exactement ce que je vous dis en introduction, mais nous sommes sur un ordre directeur différent.

« Cela veut dire qu’il n’existe pas de responsabilité vis à vis de soi. »
Je RE-proposerais une autre « présentation » : comment se respecter sans respecter son frère. Si c’est pas une responsabilité ça ! Maintenant on peut vivre sans vouloir se respecter (ma souveraineté fait que j’ai toujours raison), ou passer son temps devant une roberval (devoir sur un plateau, droit sur l’autre) mais qui a défini les masses ? Et est-ce que les masses fluctues comme le bitcoin au gré de l’estimation de chacun (ce matin la majorité valide que l’heure de travail perd 0.9%, elle vaut un aller-retour Paris-Berlin en aéronef à pédales) ?



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