@rosemar
Toutes les propagandes de guerre sont énormes, c’en est même le principe : comment convaincre autrement les gens de l’utilité de verser le sang et le cas échéant de sacrifier leur vie à la « cause » !
J’ai notamment dans ma bibliothèque le « King’s Albert Book », publié en Angleterre durant la première guerre pour soutenir l’effort militaire en Belgique ! Le moins qu’on puisse dire est qu’à côté des plus passionnantes contributions, la manière dont était décrite la barbarie de l’envahisseur ne faisait ni dans la dentelle, ni dans la subtilité ! Et même 100 ans après, la propagande continue encore, quand des historiens allemands tentent encore et toujours actuellement et fort laborieusement de justifier les massacres massifs de civils sur le front, et tout particulièrement le long de la Meuse, en s’appuyant sur le précédent de Sedan pour prétendre à la présence de francs-tireurs !
Pareil pour toutes les guerres depuis, hors l’évolution des supports de communications (radio, TV, internet, ...).
Les justifications et objectifs que donne Poutine à l’« opération militaire spéciale » russe sont bien plus larges que la seule « dénazification » : désarmement et neutralité militaire de l’Ukraine ainsi que sa non-intégration à l’OTAN, élimination du risque nucléaire suite à une déclaration « intempestive » de Zelensky (soit j’imagine une nième provocation de l’Ours directement encouragée par Washington, et qui semble pour le malheur des Ukrainiens avoir fait mouche !) précédant de peu l’attaque, risques de guerre biologique (les origines du Covid n’étant toujours pas officiellement éclaircies !) du fait de la présence avérée de labos U$ en Ukraine (et en Géorgie), non-respect et non mise en place depuis 7 ans des accords de Minsk fédéralisant l’Ukraine, menace imminente d’attaque des Républiques de Donetsk et Lougansk (les troupes ukrainiennes et le matériel s’accumulaient déjà très massivement à l’Est, ils y sont toujours !), et finalement « dénazification » de l’Ukraine, soit neutralisation des milices bandéristes prônant à l’instar du nazisme une idéologie d’hiérarchisation raciale et une purification ethnique de la composante slave du territoire ukrainien.
Tous les Ukrainiens ne sont certes pas nazis et personne, même russe, ne le prétend, mais des milices armées représentant plus de 100.000 membres actifs et fanatisés disposant d’un armement considérable, imposant en toute impunité leur « ordre » et répandant leur idéologie mortifère dès le plus jeune âge, çà peut évoquer un fort « fâcheux » précédent historique.
Juste pour la touche « psychologisante », Poutine a grandi dans les ruines de Leningrad, ville martyre de 3 millions d’âmes ayant payé au nazisme le tribut d’1,2 million de victimes civiles (famine, froid, bombes, ...) et 50.000 soldats au long d’un siège de 900 jours.
Eu égard au prix terrifiant payé par l’ensemble des peuples de l’Union Soviétique durant « La grande guerre patriotique », personne n’est disposé à banaliser le nazisme en Russie, ni en Israël d’ailleurs !
Tout ces objectifs, ainsi que le respect des engagements pris par l’OTAN de ne pas s’étendre à l’Est lors des négociations pour la réunification de l’Allemagne, auraient pu se négocier et se régler diplomatiquement entre Washington, Moscou et Kiev dès la fin de 2021, mais Moscou a alors essuyé fins de non-recevoir et réponses dilatoires !
Tout cela aurait encore pu se négocier avec Washington et KIev dès la rupture des accords de Minsk par la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des Républiques de Donetsk et Lougansk, mais l’offensive ukrainienne à l’Est étant alors imminente, la réponse ukrainienne (et U$) fut un accroissement des tirs sur ces Républiques.
Vladimir Poutine s’est alors résolu à franchir le Rubicon, avec les sanglants résultats qu’on voit ! Notons bien que si le malheureux peuple ukrainien ne sert que de chair à canon aux ambitions de Washington, une solution diplomatique permettant de préserver au mieux les intérêts respectifs de toutes les parties directement concernées — membres de l’Union €uropéenne, Ukraine, Russie, Géorgie, Moldavie, ... — reste toujours possible : encore faudrait-il que l’Occident, l’OTAN, Washington et l’Union €uropéenne en veuillent, mais telle ne paraît pas leur option actuelle !
Résultat : le sang continue de couler et les civils de fuir ou de subir les affrontements, les villes et les infrastructures sont dévastées par la guerre, tous liens économiques et culturels entre ces deux grands voisins que constituent qu’on le veuille ou non l’€urope et la Russie sont rompus, et rien de tout cela ne bénéficie à aucune des parties, sinon peut-être Washington !
Quel gâchis !
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