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Bonjour, l’auteur
Vous écrivez « Macron s’en sort plutôt bien ».
Pas sûr car s’il met un terme à une procrastination qui était de plus en plus durement jugée par les Français et les éditorialistes, il va devoir faire avec un Premier ministre peu disposé à lui laisser les rênes de la gouvernance.
A l’évidence, Barnier a, dès hier, pris ses distances avec l’Elysée.
D’une part, il n’a pas cité Macron une seule fois lors de sa prise de parole.
D’autre part, il a exigé, et obtenu, qu’il n’y ait plus de conseillers communs, ces véritables courroies de transmission entre la volonté de l’Elysée et la servilité de Matignon.
Il restera à voir quelle sera la composition du gouvernement pour se faire une idée précise de cette émancipation conforme à l’article 20 de la Constitution.
Restera surtout à savoir pour quelle politique ?
Et là, Barnier court de gros risques d’aller tôt ou tard à la motion de censure (malgré le pacte de non-agression provisoire du RN) s’il entend passer outre les attentes sur la réforme des retraites et la proportionnelle.
Sans oublier les débats sur le budget qui ont de fortes chances d’être très houleux.
En conclusion, Barnier est sur un siège éjectable, et Jupiter est clairement redescendu de son Olympe.
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