Cher HK, étant moi-même plurilingue , immigrée et intéressée par la communication et le multilinguisme, je constate que le cliché sur l’absence des limites et la possibilité de parler plusieurs langues sans problème est vivace. Nous les immigrés, grâce à Internet, pouvons discuter sur nos expériences en matière du multilinguisme enfantin et lire beaucoup de témoignages. Or il en ressort que le cliché n’est rien d’autre qu’un cliché... Si on arrête de penser dans le style de « yaka », on peut constater que :
- les enfants qui parlent plusieurs langues ne sont pas si nombreux que ça
- il est très difficile de maintenir la langue au sein des familles emigrées où les parents ont la même origine, et c’est bien plus dur dans les familles mixtes
- même les enfants qui parlent plusieurs langues dans leur enfance (notons au passage qu’il faut également prendre en considération le niveau de ces langues qui n’est jamais pareil) conservent leur multililinguisme une fois adultes uniquement dans certaines situations, sinon ils utilisent une seule langue, et les autres se retrouvent au fond du tiroir.
Si c’était tellement facile et sans limite, pourquoi dans les pays à plusieurs langues nationales/officielles, comme la Suisse, la Belgique etc. toute la population ne maîtrise-t-elle pas toutes les langues au même niveau ?..
En ce qui concerne la découverte du Japonais, ce n’est pas de sa faute ni de la faute de l’espéranto si cette langue est freinée de quatre fers par des raisons uniquement politiques, et que les gens n’ont pas le droit à la solution démocratique dans la communication internationale.
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