La liquidation des services publics paupérise et fait régresser la société. Inversement, leur développement stimule la croissance économique : voir la GB qui a créé 600 000 emplois publics depuis 1997, et qui a depuis et grâce à cela une croissance économique deux fois supérieure à celle de l’Europe.
Et pourtant ce pays néo-libéral n’est pas à la pointe du progrès social, au contraire. Il resterait cependant à mieux partager les richesses apportées par cette croissance, à instaurer un revenu maximal au delà duquel le surplus serait reversé au public pour le bénéfice de tous, à laisser les agents du public au public.
Il est sûr que tourner le dos à la croissance économique mènera à la violence sociale. Rester sourd à une jeunesse qui souhaite à 80% devenir fonctionnaire aura le même effet.
Faudra-t-il attendre un mouvement européen social UNITAIRE pour arrêter la régression ? Ou un éveil mondial UNITAIRE à la lutte sociale ?
Dans ce cas, le néolibéralisme et ses régressions sociales, ses inégalités croissantes, son mépris de l’Homme au nom du profit sans limite a de beaux jours devant lui.
Oui , avec des suicides d’employés de l’autre côté du rideau, lors du rachat de boites de téléphonie mobile par des privés. (les derniers datent de juillet).
Le service public reste le seul élément de cohésion sociale, faudra bien repasser par là.
Et si en vertu du principe d’égalité on alignait plutôt le secteur privé sur le public ? La parole unique n’exclut pas la liberté de pensée, ni la notion de progrès social, hum ?
Pour information,les Belges ont subi une augmentation de leur facture de gaz de plus d’un tiers depuis la privatisation du gaz, sans amélioration de service. Leur réseau routier n’est plus entretenu dans les zones non rentables depuis l’abandon de ce service par l’Etat. C’est bientôt chez nous. C’est ça la disparition des fonctionnaires.
Y aurait-il d’autres propositions que le recrutement massif de fonctionnaires pour endiguer la paupérisation ?
Une meilleure répartition des richesses ?
Savais pas qu’on pouvait être grossier ici.
Et oui la découverte de la réalité provoque parfois ce genre de réaction...
Rhôlala, que d’idées fausses !!!
La philo au lycée nous a appris à penser par nous même, non ?
Savez vous que les patrons français sont les mieux payés d’Europe ?
Et que les enseignants français sont payés en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE ?
Allez j’arrête, car ce n’est pas le propos. Quelles autres solutions que le recrutement de fonctionnaires, SVP ?
Monsieur Arturh, est-ce sérieux ?
Et quel humour !!!
Les fonctionnaires ne se rendent pas plus souvent que les autres à l’hôpital, ne roulent pas plus sur le réseau routier, ne prennent pas plus le train , ne consomment pas plus de gaz ni d’électricité, n’ont pas plus d’enfants à l’école, etc...
Allez, pensez que dans 10 ans la France entière sera à l’image de ce que j’ai décrit plus haut.
Et nos voisins Grands Bretons qui ont bénéficié d’un recrutement massif de fonctionnaires ne sont pourtant sortis des problèmes sociaux majeurs, au contraires. Donc ce n’est pas suffisant, c’est juste vital.
Ce débat sur l’efficacité des fonctionnaires restera stérile, car abreuvé de mensonges par les médias, visant à faire passer ces travailleurs au service de tous ( hôpitaux, écoles, DDE, EDF GDF, etc...) pour des parasites de la société. La réalité est que l’argent public destiné à les rémunérer est détourné à des fins d’enrichissement privé.Et ce pour un service rendu bien moindre et beaucoup plus cher.
Pour ce qui est de l’école, erreur : les autres pays d’Europe nous envient encore (plus pour longtemps) notre système éducatif, et in fine nos écoles supérieures (prépas, écoles d’ingénieurs et universités à bac + 7)les approvisionnent en cerveaux, Etats Unis compris.
Cela ne change rien à la situation actuelle : le recrutement massif de fonctionnaires sera inéluctable, suite au blocage et à la paupérisation accrue de notre société. Ce sera ça ou l’explosion sociale. Entre le mal et le pire les politiques ont toujours su choisir.
C’est bien clair, l’Homme est universel, sa quête du bonheur aussi, de même que son sens de la justice et son sens moral.
Quels parents accepteraient que leurs enfants aient une existence plus dure que la leur après une vie de travail des sacrifices consentis dans la logique d’une amélioration chez les futures générations ? C’est pourtant ce qui s’impose tacitement.
Et puis assez de voir que les impôts soient détournés de leur fonction initiale : développer les services publics qui serviront le plus grand nombre. Payer plus chaque année oui, mais pour un hôpital de qualité et non dégradé, pour une école égalitaire et citoyenne, non pour un lieu de violence , d’insécurité et d’inégalité, pour un réseau routier et ferroviaire public entrenu, et non privatisé puis délaissé au nom du profit...etc...
Mais tout cela passe par des emplois en nombre de fonctionnaires au service de l’Etat, c’est à dire au service de chacun, juste rendu des impôts payés.
Et pour répondre à Monsieur Arturh, Monsieur Blair n’a-t-il pas recruté des milliers de fonctionnaires durant son mandat ? Enfin, l’Homme ne s’étiquette pas dans un système. Comment concevoir son bonheur en prenant non le meilleur mais le pire de chaque société ?
Ah... ! Un point important oublié... Notre région a toujours été en avance de 10 ans sur le vécu national, sans exception aucune dans tous les domaines.
Je reprends la parole en observateur honnête et attentif de la réalité, pas forcément instruit car appartenant à la « France d’en bas ».
Plus de fonctionnaires semble indispensable d’après les expériences des autres pays. Mais insuffisant dans la situation actuelle.
Pour preuve, cette solution est déjà en application dans quelques départements et n’endigue pas la paupérisation : la Région et les Communautés d’agglo représentent les plus gros employeurs de nouveaux fonctionnaires d’emplois-services à bas salaires. Localement les mairies emploient sur contrats et font « tourner » le travail à très bas salaire mensuel, ce sont des temps pleins partagés. Ces travailleurs attendent une hypothétique titularisation qui s’évapore avec la fin de leur contrat. Puis ils redeviennent chômeurs. Les jeunes employés restent ou reviennent vivre chez les parents, leur maigre salaire ne leur garantissant pas l’autonomie.
Et on retrouve plusieurs générations vivant sous le même toit, faute de moyens ou par perte d’emploi, avec les tensions er les conflits connus dans un passé lointain.
Ce sont là les nouveaux fonctionnaires sous payés, et on constate qu’ils n’ont pas d’avenir.
Il est indispensable de recentrer l’homme dans le travail, de l’éduquer dans l’estime de soi et des autres, ce que chacun perd en s’appauvrissant. Démonter ce bonheur artificiel aveugle qui ne repose que sur l’appropriation du dernier gadget à la mode. Car les pauvres gens n’ont que cette satisfaction au quotidien, alimentée abondamment par les médias et leur entourage. Remplacer cette illusion par le désir de progrès, d’évolution dans un groupe. Redonner sa valeur au groupe par la solidarité, sentiment totalement inconnu ou rejeté par beaucoup de déshérités...
Et franchement, là, c’est mal parti !!!
Monsieur Lyon, s’aveugler revient à cloisonner la société. Son éclatement n’en sera que plus dur.
Il est certain que la vérité dérange. Je me propose encore une fois de témoigner de la France d’en bas que peu ici semblent côtoyer. Les « extérieurs » et les « marginaux » ne parleront pas ici, ils n’en n’ont pas les moyens.
Mais le mépris ou l’ignorance n’empêche pas la réalité d’exister. Se rendre aux Urgences d’un hôpital après 20 h, observer et écouter parler à la sortie des établissements scolaires, discuter avec les caissières d’un supermarché, avec des jeunes embauché par un artisan, avec des étudiants toujours en quête d’une aide pour le minimum vital c’est une petite recette pour accepter ce que beaucoup refusent de voir.
Désolé, mais l’humour n’a pas de place ici. La misère dure avec par exemple la vie sédentaire en caravane toute l’année car un logement revient trop cher, l’insécurité liée à ce mode de vie, l’abandon par la société qui n’assure plus que la survie de ces gens, est-ce si difficile à constater ?
Et ils seront plus nombreux chaque année, ils constituent déjà la majeure partie de la population dans certaines régions. Ils ne comptent ni sur l’école ni sur la collectivité pour l’avenir. Ils s’adaptent au jour le jour, s’intègrent dans un réseau de « travail au noir » qui a depuis longtemps pris place, en marge de tout, une jungle où l’employeur paye ou ne paye pas son ouvrier, s’enrichit frauduleusement sur le travail de l’autre, au mépris des droits sociaux courants.
Et leurs enfants vivent cette insécurité dans la violence des droits bafoués.
Monsieur VASSE, quelle satisfaction de vous lire ! Et quelle bizarrerie !... La société semble vue de l’extérieur, cependant tout est juste et combien authentique dans vos articles ! Pour vivre parmi les deux premiers groupes de la société dans une région avec 40% de chômeurs, je retrouve le quotidien de centaines , de milliers de gens. Et pour les incrédules, je peux parler de la misère matérielle, morale, citoyenne, humaine, culturelle qui gagne rapidement du terrain. Dire comment elle s’installe, déshumanise, désociabilise, déstructure, impose le repli sur soi, ôte la confiance en l’avenir, modifie la conception du bonheur. Et bon atterrissage à certains...
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