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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Les réalités françaises : le grand malaise

Les réalités françaises : le grand malaise

Il semble utile, notamment après l’élection d’un président de la République - qui a su se faire choisir par une majorité relative du corps électoral (53 % de 82 % des inscrits), majorité relative éclatée et divisée elle-même en électorats très distincts, tant dans leurs intérêts que leurs aspirations - de parler des réalités françaises et du grand malaise qu’elles recouvrent...

Il est rare dans l’histoire récente de la France que sa population se soit trouvée aussi morcelée, éclatée, divisée, telle une mosaïque antique fracassée.

Les sociologues eux-mêmes, dont l’immense majorité est passée du statut de scientifiques actifs de terrain au rôle de commentateurs politiques de réalités qui leur échappent, sont dépassés par les faits, tant ils se sont éloignés des quotidiens réels des divers groupes de citoyens à force de fréquenter et servir les milieux de pouvoir.

Sur ce terreau général, un politique indéniablement habile, rusé et fin calculateur, a su trouver des langages ciblés adaptés pour des publics différenciés de citoyens et les a médiatisés avec un art tactique surprenant, mais efficient.

Il en est résulté cette incroyable situation politique, lourde de contradictions explosives où un président, élu dans les conditions d’un rassemblement momentané de divers groupes de citoyens un jour de vote, apparaît comme un farouche libéral atlantiste, ami des Etats-Unis, dans un pays majoritairement opposé à l’hégémonie américaine et socialement hostile au libéralisme économique.

Etude rapide d’une société éclatée

Aux fins d’une nécessaire clarté du débat sur ce morcellement constaté, il convient d’identifier les quatre principaux groupes qui composent cette société française éclatée autant qu’explosive, ce qui ne signifie pas, loin de là, qu’ils se substituent à la notion sociologique de classes sociales sur le plan strict de cette discipline scientifique et par rapport notamment au travail.

Premier groupe : « les extérieurs » (au système social)

Ce groupe, estimable, selon les sources les plus diverses, à environ 25 % de la population française, comprend les exclus complets de la société actuelle (SDF, personnes recluses chez elle sans lien social extérieur - notamment des personnes âgées et/ou handicapées sans soutien), les chômeurs non indemnisés, en général, tous les citoyens qui ne subviennent pas à leurs besoins essentiels par un revenu déclaré ou des ressources sociales officielles.

C’est dans cette catégorie, elle-même assez disparate, que les systèmes d’entraide (familiale, collective sous toutes ses formes, soutiens des associations, assistance communautaire, charité religieuse, solidarité sociale de quartier et de groupes informels : bandes) sont les plus dynamiques, générant pour cela une véritable économie dite « souterraine » qui, si elle n’existait pas, pousserait ces citoyens à une véritable révolte violente pour survivre. De facto, ce groupe vit de ressources financières, mais dont les origines sont externes au système social.

L’estimation de ce groupe est fondée sur deux critères objectifs, les autres étant par nature peu mesurables : le pourcentage de citoyens inscrits sur les listes électorales ayant déserté les scrutins (marque de sortie du système social), soit entre 20 et 24 % et les non-inscrits, le tout rapporté aux plus de 50 % de foyers qui ne peuvent pas payer l’impôt sur le revenu.

Deuxième groupe : les « marginaux » (aux marges du système social)

Ce groupe intègre les citoyens qui, plus ou moins, parviennent à subsister aux marges du système social, avec des grandes difficultés quotidienne que certains sociologues, non dénués de cynisme et d’ignorance, qualifient de « difficultés de fin de mois ».

Il rassemble des salariés très peu payés, les travailleurs précaires et à temps partiel - comme par exemple les intérimaires des médias, arts et spectacles -, une partie de la jeunesse étudiante adulte, la majorité des agriculteurs, la majorité des parents seuls avec enfants, ainsi que certains allocataires sociaux (chômeurs indemnisés ou ayant un conjoint recevant un salaire décent) qui perçoivent des revenus de remplacement assurant juste leur subsistance, aux marges de la chute rapide en cas d’imprévu accidentel dans le groupe précédent.

Il est difficile de chiffrer avec certitude le pourcentage de la population française concernée ici, mais si on se fonde sur les données sociales et les revenus par personne, en soustrayant le groupe précédent, on approchera aussi un ordre de grandeur de 25 %.

Troisième groupe : les « gens du milieu » ou la fameuse « classe moyenne »

Ce groupe est celui qui, en pourcentage, est le plus nombreux : on peut l’estimer en se fondant sur les données fiscales à environ 30-35 % de la population française.

Il inclut les employés qualifiés, les fonctionnaires moyens, les ingénieurs, techniciens et cadres moyens, les membres les moins rémunérés des professions libérales, des ouvriers hautement qualifiés, la plupart des petits patrons, la majorité des artisans et commerçants.

C’est dans ce groupe que l’on trouve le plus de personnes disposant, à un titre ou à un autre, d’un statut social « intégrateur » au système social. Cette intégration s’exprime par divers biais : participation à la vie politique, associative et syndicale, qualifications professionnelles valorisantes et reconnues.

Ces catégories constituent en quelque sorte ce qu’on appelle la « classe moyenne », celle qui justement est souvent la plus active comme force politique, mais est aussi la plus visée par les dirigeants politiques comme source fiscale, au profit du dernier groupe (le plus riche), sans que les deux en-dessous en profitent aucunement, comme le montre le développement de la précarité et de la misère (8 millions de pauvres selon les critères officiels, ce qui signifie au bas mot le double en réalité, en tenant compte des situations particulières).

On notera que, du fait de la précarité croissante générale du marché du travail, de plus en plus de membres de ce groupe (ingénieurs, cadres et techniciens) tendent à passer vers le groupe 2, et parfois, après un certain âge et une durée longue de chômage, vers le premier groupe.

Quatrième groupe : « les profiteurs » du système

Ce groupe est celui pour les intérêts essentiels duquel le système fonctionne par excellence. D’où l’appellation technique et descriptive de « profiteurs » du système.

Il regroupe les hauts revenus des professions libérales, les célébrités des médias, des arts et spectacles, les grands propriétaires terriens, les dirigeants des grandes entreprises privées et publiques, les rentiers aisés et boursicoteurs-spéculateurs ayant réussi à amasser une fortune dans la finance en ayant de naissance un capital de départ conséquent, les politiciens dirigeants, les cadres supérieurs et hauts fonctionnaires.

Selon les critères retenus, on peut évaluer ce groupe entre 15 et 20 % de la population du pays. C’est celui-ci qui profite en premier et le plus de toutes les réformes fiscales, de toutes les lois financières et des meilleurs systèmes de protection de statut social mutuel.

C’est aussi le groupe politiquement les plus stable et le plus cohérent, qui défend en tout état de cause et avant tout - ce qui est compréhensible -, ses propres privilèges, y compris au détriment des trois autres groupes.

D’où provient cette France éclatée et divisée ?

La réponse est dans la création du processus lui-même qui s’est amorcé avec la montée du chômage de masse, de la précarisation de masse du travail, donc du salaire, de la misère sociale, accompagnée par un enrichissement croissant du dernier groupe au détriment sans cesse plus accentué des trois autres.

Le début de ce processus de dislocation du tissu social national ancien peut être daté du tournant dit de « la politique d’austérité » de 1982-1983, qui a jeté d’ailleurs, sur le plan électoral, nombre de membres des groupes 1 et 2 vers les partis d’extrême-droite, avant que l’approfondissement du phénomène et sa pérennité temporelle aient aussi développé, depuis 1995, un vote en sens inverse, vers les partis d’extrême gauche.

Sur quoi se fonde ce processus ? 

Sur le dogme politique commun à tous les partis de pouvoir depuis 1982-1983 selon lequel il faut moins d’Etat alors que l’histoire du XXe siècle indique au contraire qu’en cas de crise économique durable et profonde, le rôle de l’Etat est fondamental pour protéger la stabilité et la cohésion de la société, faute de quoi celle-ci implose d’abord en elle-même avant d’exploser socialement ensuite contre son cadre destructeur.

Nous avons donc eu 25 ans de moins d’Etat social alors que le chômage réel - les personnes capables de travailler sans emploi - atteint les 4 millions de citoyens.

Nous avons eu 25 ans de moins d’Etat éducatif et constatons la dégradation, non seulement du niveau culturel général du pays, mais aussi les problèmes de violence et ceux qui y sont associés, de l’école maternelle au lycée.

Nous avons donc eu 25 ans de moins d’Etat laïc, ce qui a exacerbé les fanatismes religieux les plus variés, attisé les communautarismes diviseurs du corps social et accru le nombre des sectes et de leurs membres, qui, comme leur appellation l’indique, font rompre leurs adeptes d’avec la société.

Nous avons donc eu 25 ans d’Etat anti-économique, que certains appelaient « Etat interventionniste » ou, c’est selon, l’Etat-providence. Le résultat est bien palpable par toute personne sensée : le tissu économique fondamental du pays est détruit, l’économie réelle de production a fait place à une économie virtuelle de services, et des millions de citoyens sont tombés de la stabilité sociale relative à la misère et, ensuite, pour survivre, dans les trafics divers, le travail clandestin, la prostitution ou l’économie dite « souterraine ».

Il s’en est suivi un effondrement des formes anciennes de vie en société, c’est-à-dire une modification radicale des modes de conduite sociale où la violence sous toutes ses formes tend à devenir le moyen principal d’expression de millions de citoyens qui ne se reconnaissent plus dans un système social qu’ils considèrent comme « extérieur », voire traitent en ennemi.

Quel avenir pour la société française et quel traitement pour son grand malaise ?

Le bilan dressé n’est pas brillant et il n’a pas lieu d’être caché dans toute sa gravité.

Comme on dit en médecine, quand le pouls ou la tension artérielle sont mauvais, il ne sert à rien de se cacher les faits, il faut soigner en urgence avant que les choses n’empirent.

Le président Sarkozy a été élu par une majorité relative du corps électoral, non sur "son" programme comme il le croit (et ce que chaque président élu auparavant a cru aussi), mais du fait d’attentes très contradictoires que ses discours « segmentés », donc différents selon les publics visés, voire opposés, ont générées dans la population.

Sur le plan social, par exemple, la majorité des citoyens veut que le Contrat à durée indéterminée (CDI) reste la règle, majorité que la crise du CPE a montrée, qui est toujours là, plus profondément attachée encore après le retrait du CPE contesté à ce qui reste de l’état de droit sur ce plan.

Autre exemple intéressant : le gouvernement actuel se livre à une réduction, que l’on peut qualifier d’irresponsable socialement, du nombre de fonctionnaires, ce qui contredit les annonces du président quand il était candidat.

Car si l’on veut vraiment que les lois de la République retrouvent partout en France leurs valeurs et soient respectées par tous, il faut d’urgence plus de personnel dans les hôpitaux, l’enseignement, les services sociaux, dans les CAF (Caisses d’allocations familiales où les délais d’attente sont porteurs de graves frustrations et amertumes) et la CNAMTS (Sécurité sociale) pour faciliter l’accès aux soins rapide et efficace pour tous les citoyens.

Il faut aussi des fonctionnaires pour les prisons surpeuplées qui sont une bombe humaine à retardement, pour le suivi social et médical des délinquants ou des personnes incarcérées avant jugement, pour la magistrature et ses greffes, pour les transports publics urbains, pour le contrôle du travail et les services de l’Equipement.

En résumé, on assisterait à une véritable « rupture » avec la politique de dislocation sociale française des 25 dernières années si le pouvoir nouveau prenait des mesures inverses de celles qui ont conduit à l’état actuel de choses que l’on constate, afin de les résorber.

Pour l’heure, il n’y a aucune rupture d’avec le passé, mais aggravation des maux analysés, ceci dans une situation où le président croit qu’il peut encore, à tort, mener une politique globale contraire aux besoins et aux aspirations des groupes majoritaires dans la société, groupes décrits dans cet article.

Il peut certes se prévaloir moralement de « sa majorité relative » d’un jour, mais il ne peut ignorer la volatilité extrême du corps social français actuel, incluant "sa" majorité qui n’existe pas en elle-même et n’a aucune cohésion interne pérenne sur tous les problèmes ainsi que sur leurs solutions.

En bref, le fond du problème pour Nicolas Sarkozy est le suivant : il n’a pas de majorité "uniforme" pour "une" politique "unique" et cohérente, il a obtenu une majorité relative aux aspirations contradictoires, miroir déformé d’une société éclatée.

Et il est maintenant au pied du mur face à cette vivante et très concrète réalité.


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248 réactions à cet article    


  • alberto alberto 24 août 2007 11:01

    Merci, Philippe Vassé pour cet article (en forme d’essai) sur la société et le rôle de l’Etat qui va à n’en pas douter lancer quelques discussions passionnées.

    Un point cependant sur le désarroi d’une (grande) partie de cette société mais aussi des représentant de l’Etat : la « Mondialisation » qui est venue en perturber les mécanismes traditionnels.

    A bientôt, et bien à vous.


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 11:06

      Philippe Vassé,

      Dès que vous ne riez pas, vous êtes pénible, mais d’un pénible ! Cet article est triste comme une ville moderne. Je vais vous mettre un smiley pour vous faire rire smiley


    • meta-babar 24 août 2007 11:09

      C’est normal, ce n’est pas drôle.


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 11:27

      Oui mais comme Boileau, les expatriés d’Asie filent une super déprime, c’est impressionnant.

      Je ne comprends pas ces gens : J’ai vécu un temps au Congo et j’ai passé les plus belles années de ma vie ; Je n’ai pas touché terre. La vie en France me semble triste comme cet article.

      @ Philippe,

      Elles ont l’air bien jolies pourtant les femmes d’Asie, vous ne voudriez pas aller leur parler un peu ? smiley


    • ZEN ZEN 24 août 2007 12:06

      La Mouche

      Et si c’était la réalité décrite par Philippe qui était triste ?..?La Mouche est hors du temps et de l’espace...


    • Ingrid du Midi 24 août 2007 12:23

      La « politique unique » existe bien. Ce dont parle l’article, c’est de possibles différences dans les « modalités », mais pas plus. Lire par exemple :

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=228

      Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (1)


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 12:53

      Non la réalité n’est pas triste, c’est nous qui nous la représentons comme triste, car elle est notre « volonté et notre représentation » smiley


    • ZEN ZEN 24 août 2007 12:59

      @ La Mouche

      Revoir Schopenhauer...mal compris


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 13:06

      Non Zen, j’arrête de « comprendre » le monde et de m’en inquiéter. Tout est maintenant dans le sujet : Grande leçon du dernier millénaire. smiley

      Et internet va exacerber cela : Je viens sur le web, je suis avec les autres et je suis seul encore. Je me connecte, je choisi et je me fais happé. action - réaction. L’aventure quoi ! smiley


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 13:32

      Alberto,

      Vous avez raison : je ne voulais que traiter quelques aspects qui montrent combien la société française est éclatée et ses « dirigeants » peu capables de comprendre la profondeur et les réalités de cet état de fait.

      C’est, vous l’avez compris, un appel vigoureux à la discussion sur une élection et ses suites....

      Bien amicalement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 13:35

      Zen,

      Oui, Zen, la pauvre mouche attend certainement son maître qui devrait venir faire son petit texte sur la vraie subversion que cet article volontairement « appelant au débat » représente.

      Amicalement vôtre,


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 13:37

      Cet article est une « vraie subversion » !! smiley

      Ah ! Philippe ! C’est vraiment quand vous êtes drôle que je vous préfère smiley


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 août 2007 09:06

      merci aussi pour cet article « en forme d’essai »... ce sont ceux qui m’intéressent vraiment. Je réfléchirai davantage à la segmentation que vous soulignez et à ses conséquences. A premiere vue, ce qui me frappe, c’est que la situation que vous décrivez, ses causes et ses conséquences, m’apparaissent comme un phénomène OCCIDENTAL plutôt que francais.

      Quant à l’approche de Sarkozy pour y faire face - qui me semble de viser le « geste », la motivation, au moins pour gagner du temps - elle ne me parait pas bête.

      Prenons cette « bourde » de Kouchner dénonçant Maliki. N’est-il pas astucieux de positionner la France pour un rôle d’arbitre crédible dans un Irak post-Maliki ? La France qui a dénoncé cette guerre dès le départ... Traduit en arabe et diffusé largement, le discours historique de Villepin à l’ONU en fera un héros sur place - et donc un excellent proconsul à Baghdad - quand la communauté internationale y établira un protectorat pour la reconstruction.

      Si NS a négocié durant ses vacances cette sortie pour les USA - et cette occasion pour la France d’être à Reims sans avoir été à Orléans - n’est-ce pas, comme l’affaire libyenne, une façon de créer une nouvelle dynamique ? Une nouvelle fierté qui doit précéder tout véritable déblocage vers les changements qui s’imposent ?

      http://www.nouvellesociete.org/5104.html

      Ce n’est qu’un exemple, je continue à réfléchir aux implication de votre article

      Pierre JC Allard


    • meta-babar 24 août 2007 11:05

      Au fond je pense que vous avez tout à fait raison, mais en pratique, je pense qu’il ne faut pas sous estimer sa capacité à ruiner l’état en donnant aux plus aisés, puis à monter le reste de la population les uns contre les autres en pointant du doigt les fonctionnaires. Ainsi, il aura toujours les mains libres. J’espère que ce plan déraillera, mais je suis persuadé que c’est le sien.


      • Aujourd’hui 26 août 2007 11:55

        Je pense que, globalement, il y a une prolétarisation des classes moyennes et un appauvrissement programmé de la population. Le tout, générant une détresse croissante également planifiée.

        A présent, on se sert également de la peur de la « crise », de la peur d’une « menace » russo-chinoise, etc...

        On peut, je pense, être assez d’accord avec ces articles :

        http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=8

        http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=44

        http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=56

        http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=62

        http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=228


      • Gilles Gilles 27 août 2007 11:16

        @ Aujourd’hui

        « il y a une prolétarisation des classes moyennes »

        Un prolétaire c’est une personne qui gagne sa vie par son travail uniquement, par opposition à celui qui vit grâce au revenus du travail des autres.

        En ce sens, la grande majorité des français sont des prolétaires. Ne veulent-ils d’ailleurs pas travailler plus ?

        Le navrant, c’est que ces prolétaires élisent des représentants qui justement pour beaucoup n’ont jamais eu à compter sur la seule force de leur travail pour vivre dans la soie.


      • tvargentine.com lerma 24 août 2007 11:30

        Vous dites :« Il est rare dans l’histoire récente de la France que sa population se soit trouvée aussi morcelée, éclatée, divisée, telle une mosaïque antique fracassée. »

        Désolé,mais votre analyse est fausse et vous faites un article sur une erreur de jugement

        La société française à fait un choix unitaire de société qui se situe entre Nicolas Sarkozy & DSK.

        Les partis extrèmistes ne représentent plus rien et c’est un bien necessaire dans une démocratie.

        Les français ont votés pour une nouvelle France,moderne dans son économie et dans sa gestion sociale.

        Elle est unie et derrière son gouvernement d’ouverture et son président majoritairement.

        Ceci est une réalité !


        • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 11:32

          En plus il est faux. Cet article est triste et faux. smiley


        • ZEN ZEN 24 août 2007 12:08

          « Elle est unie et derrière son gouvernement d’ouverture et son président majoritairement. »

          Les incantations, ça apaise...


        • ZEN ZEN 24 août 2007 12:10

          @ Philippe

          Est-ce si grave , docteur ?.

          Il faut consulter Docdory...

          amicalement


        • Nobody knows me Nobody knows me 27 août 2007 10:25

          « Désolé,mais votre analyse est fausse et vous faites un article sur une erreur de jugement »

          Et les preuves ? Contre-arguments ? etc...


        • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 24 août 2007 11:38

          Philippe

          Rigoureux et intéressant. Une petite remarque toutefois m’interpelle. Le quatrième groupe, avec lequel vous êtes particulièrement sévère, se révèle-t-il aussi généralement profiteur que vous l’entendez ? Il est très certainement des gens d’affaires qui, au contraire, cherchent à fuir tout appui de l’État et qui s’éloignent de certaines accointances politiques, car le prix à payer est parfois lourd pour faire parti de ces réseaux occultes.

          Est-il possible, selon vous, de prévoir également un certain effritement de la majorité qui a élu le président par une lassitude qui pourrait venir d’une trop grande visibilité et d’une première situation de crise ? Si cette majorité s’effrite et se traduit par une chute dans les sondages, force d’imaginer les difficultés auxquelles sera confronté Nicolas Sarkozy après devisé autant à gauche qu’à droite. Les alliances se feront beaucoup plus difficiles. Il faudra surveiller, à moyen terme, le premier affrontement social avec lequel devra composer le président de la République.

          Je n’ose prédire une descente aux enfers au président Sarkozy. Mais la surmédiatisation l’expose à bien des dangers dont celui d’une profonde désaffection de son groupe d’appui.

          Pierre R.


          • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 13:45

            Pierre,

            J’apprécie votre analyse et vos remarques sur cet article proposé pour engager une réflexion qui puisse dépasser, par exemple, le stade infantile de la prose de « Lerma ».

            Vous avez pointé quelques vraies questions auxquelles je ne prétends pas avoir toutes les réponses vraies.

            Je vais cependant vous faire sourire avec une information « asiatique » sur la « côte » de popularité de Sarkozy en Asie : tous les médias de langue chinoise ont ce jour évoqué dans un long sujet les « poignées d’amour » du Président français et son physique de petit homme, le mettant en comparaison, je cite, « avec le corps musclé et athlétique du Président Poutine ».

            Cela étant pour le côté amitié entre Chinois et Russes.

            Et la chute des commentateurs est en gros celle-ci : « Monsieur Sarkozy sait-il bien ce que »perdre le face« signifie dans la culture chinoise » ?

            Il semble donc bien que le nouvel ami de G W Bush soit en perte de crédibilité rapide dans ce grand continent et que les médias locaux veuillent souligner ce processus.

            Avant que cela lui arrive en France ? ...

            Bien amicalement vôtre,


          • Jacques 24 août 2007 12:20

            Intéressant article qui tente d’aller au-delà de l’analyse simpliste d’une société basée sur son taux de chômage. Ce schéma se reproduit-il dans les autres pays riches comme l’Allemagne, les usa, etc ?

            Est-t-il possible d’influer sur ce schéma ? Beaucoup le pensaient au 20eme siècle.

            Aujourd’hui la pensée dominante semblerait plutôt entériner un certain fatalisme. Nous aurions ici affaire a une espèce de loi de la nature : les sociétés évoluent tous naturellement vers l’économie libérale qui elle engendre fatalement des inégalités. Il ne faut pas essayer de lutter, tout remède serait pire que le mal. De toute manière les sociétés actuelles sont stables et les révoltes peu significatives et surement pas de nature à remettre en cause les fondements de la société.

            Ou alors le problème est-il comparable a celui du changement climatique ? Peu de problèmes significatifs maintenant mais beaucoup d’indices inquiétants. Des voix s’élèvent pour prévenir de catastrophes majeures à l’horizon de quelques décennies.


            • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 13:54

              Le Furtif,

              Je réponds avec plaisir à votre légitime interrogation sur les agriculteurs placés par mes soins, subjectifs, je le reconnais, dans le second groupe.

              Je voulais souligner par là les problèmes financiers et parfois aussi fiscaux que les agriculteurs français vivent en majorité, à l’exception des grands propriétaires terriens, comme en Beauce,Brie et vignoble champenois.

              Les agriculteurs français ont en effet un taux d’endettement massif, des difficultés de paiement de leurs cotisations sociales à la MSA, des trésoreries souvent limites avec la faillte.

              La « politique agricole commune » imposée par l’Europe et ses orientations quelque peu « forcées » -pour être gentil avec la Commisison Européenne- ont créé au fur et à mesure du temps une situation financière précarisée pour la majeure partie du monde rural agricole, sans parler de la faiblesse scandaleuse des retraites agricoles après une dure vie de labeur.

              D’où mon classement car ils ont des revenus liés au système social, mais ils sont en majorité « aux marges » de la pauvreté. D’ailleurs, c’est une des professions qui a un fort taux de suicides pour...impayés et situations d’endettement sans fin.

              Bien amicalement vôtre,


            • ripouette ripouette 24 août 2007 12:44

              Donc si j’ai bien compris, il y aurait en France 25 % d’exclus... et 25 % de marginaux !!!

              Soit 50% de fainéants qui en glande pas une et qui volent dans les supermarchés !

              Moi aussi je vais faire des statistiques à la louche tiens :

              80% des français sont de mauvais consommateurs qui n’achètent pas de voiture une fois par an !

              60% des français veulent travailler plus pour gagner plus ! 40% des français veulent travailler moins pour gagner moins.

              35,24 % des français braquent au moins une banque par semaine.

              C’est bien de faire des statistiques à la louche, ça détend, mais dans un article qui se veut sérieux, ça détruit la portée de l’argumentation.

              Et puis y a t-il des exclus marginaux ? Et des marginaux exclus ? vos catégories ne sont pas pertinantes ! Entre autre je ne comprends pas bien pourquoi les classes sociales les élevées avec un plus gros pouvoir d’achat sont nommées, « profiteurs »... qui est un terme caractérisé négativement. Ils ont du pouvoir et du pognon d’accord, mais cela n’en fait pas forcemment des profiteurs !!!


              • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 12:54

                Triste et pas pertinent smiley


              • Blé 25 août 2007 07:19

                Je n’ai pas lu dans l’article de Philippe Vassé que les exclus ou les marginax étaient des fénéants. Un constat objectif n’est pas un jugement sur l’individu. Combien de travailleurs exclus de la société de consommation ? Car pour consommer, il faut un salaire correct ce qui n’est pas le cas en ce moment.

                Par contre combien de rentiers et d’actionnaires vivent parfaitement bien les mains dans les poches ?

                Les mieux payés actuellement dans notre société (INSEE) ce sont les gens qui font travailler les autres mais qui sont incapables de soulever un balai ou de tenir une truelle.


              • Blé 25 août 2007 08:22

                Je partage votre analyse sur la société française actuellement. A l’intérieur de chacune des 4 catégories, il faut savoir qu’il y a aussi une quantité de sous groupes qui parcellent encore plus les différentes classes sociales .

                L’état de la société morcelé n’est que le résultat d’une politique qui est menée aussi bien par la droite que la gauche P.S. depuis longtemps au moins les années 70.

                Les élus ont-ils encore un quelconque pouvoir face aux puissances oligarchiques qui mènent l’économie mondiale juste pour leur plaisir ?

                Les peuples d’Europe ne sont-ils pas pris en otage par leurs gouvernants qui sont très proches de ces oligarchies ?

                Par ailleurs, il y a une convention non écrite mais qui n’a jamais si bien fonctionner qu’à présent, je veux parler de cette convention qui préconise depuis la nuit des temps que le travail,(physique et cérébral) ne soit jamais payé à sa juste valeur.Un pied de footballeur vaut de l’or alors que les pompiers qui risquent leur vie défilent pour qu’on leur accorde la retraite à 50 ans.

                Chez les athéniens, les citoyens pour participer à la vie de la cité et prendre des décisions ne devaient pas travailler mais vivre de leurs biens, être « libre ».

                Il est possible de faire quelques analogies entre la démocratie athénienne et notre soit disant système démocratique. En effet des familles comme Debré, de Gaulle, d’Estaing et bien d’autres (Dassault, etc...) se retrouvent à des postes de clés au niveau de l’état de génération en génération.

                Nous vivons dans un système monarchique habillée d’une robe (de plus en plus fragile) démocratique. Notre monarque a décidé de mettre le pays au service de ses amis pour maintenir le pouvoir de ceux qui nous gouvernent vraiment.


              • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 15:57

                Bonjour,

                Votre analyse et votre commentaire sont fort pertinents.

                La France ressemble effectivement à une République monarchique.

                Bien cordialement vôtre,


              • Leveque 24 août 2007 13:03

                De bonne idées dans l’article mais une subjectivité importante.

                Il me parait difficile de classer l’ensemble de la sociéte Francaise en quatres groupes, et en plus de jeter le discredit sur le 4ieme groupe, celui des riches, des médias, des politiciens. C’est un discourt purement démagogique, qui sert à jeter la pierre.

                Ensuite, « Nous avons donc eu 25 ans de moins d’Etat social » , alors que la France se considére comme le modéle sociale par excellence.

                « Nous avons eu 25 ans de moins d’Etat éducatif » Alors que les moyens de l’éducation n’ont au de cesse d’augmenter depuis 25 ans et que la France se considére comme un pays donnant la meilleure formation à ces enfants.

                « Nous avons donc eu 25 ans de moins d’Etat laïc, » alors que justement, de nombreuses lois, comme celle sur le voile, ont garantit la laicité des institution en France.

                « Nous avons donc eu 25 ans d’Etat anti-économique ou interventionniste » , je vous l’accord, mais comment pouvez -vous à la fois dénoncer le manque de social, et la trop grande intervention de l’état dans l’économie ? Ce sont deux concepts completement opposés.


                • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 17:32

                  Bonjour,

                  Pour compléter ce que nous dit Leveque il suffit de regarder les réformes apportées par les sociaux-démocrates allemands et continuées par la nouvelle coalition gauche-droite avec le résultats plus que positifs que l’on connaît pour démonter quelques arguments majeurs de l’article (désolé pour l’auteur).

                  Regardez pour commencer ce comparatif sur les résultats des réformes allemandes avec les résultats français, et le plateau des réformes engagées et méditez.

                  Nous retrouvons toujours dans ce type d’article ce nombrilisme légendaire « nous on a toujours raison même quant on a tors » qui ne démontre rien sinon nos erreurs de jugement...

                  Cordialement.


                • FAUST FAUST 25 août 2007 18:17

                  Bof. Le côté « plus que positif » des réformes mises en oeuvre par Schroeder puis Merkel est un peu exagéré. Sauf le respect que je vous dois, le « hartz 4 » par exemple, c’est du dur de chez dur. J’ai un ami allemand qui se lamente au chômage depuis 4 ans maintenant, qui est tombé sous le coup du H.4. La situation économique est loin d’être rose bombonière et la paix sociale flagelante. Je trouve par contre courageuses les politiques engagées, mais je ne suis ni devin ni prophète, le temps jugera les effets. Pour ce qui est ensuite d’appliquer en France ce qui marche ou marcherait (au conditionel, sous réserve de certitudes) ailleurs, en Allemagne, au Danemark ou Portugal, je suis totalement opposé : les français ont un comportement trop différent et une attitude 1) vis à vis de l’économie, de l’argent, du travail 2) vis à vis des gouvernants et des institutions locales et nationales trop éloignées de celles d’autres populations pour assimiler pif-paf les mesures bonnes ailleurs. Adaptons, adaptons... Je goûte fort peu les discours vantant les miracles d’en face ou les articles expliquant que si on faisait comme les britaniques on n’en serait pas là.


                • FAUST FAUST 25 août 2007 18:24

                  Une petite remarque. J’ai rencontré cette année trois sociologues dans le cadre de mon boulot. Deux pendant un dîner qui a précédé les éléctions printanières, et le troisième toutes les semaines puisque il fait un stage d’étude sur une catégorie socio-professionelle de la société où je travaille. Ces gens sont très proche du terrain, s’interresse à la vie locale et ne sont pas des rats de bibliothèques. Même s’il est vrai qu’ils lisent beaucoup. Certes il y en a qui écrivent dans les nouvelobs ou lexpress ou lefigarougarou et qui paraissent un poil débranché, mais de tel débranchés dans le corps médical, la police ou l’agriculture il y en a autant. (ici faire la liste de tout : !) Sinon votre article est une question, sur un constat qui est peut être un peu fragile. Il a un intérêt essentiel : il attire les commentaires et ceux là sont fort interressant ! vous avez catalysé. Bravo.


                • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 19:53

                  Mon cher Faust,

                  Bien sûr que les mentalités françaises et allemandes sont assez différentes et une transposition « à la lettre » des réformes allemandes serait sans doute hasardeuse, compte tenu de ce que vous énumérez justement dans votre commentaire, mais si l’on se réfère au principe de causalité il y a tout de même des analyses à faire sur la réussite de l’Allemagne à relancer son économie, ils n’ont jamais autant exportés que depuis 18 mois avec un Euro cher et une mondialisation féroce.

                  Je sais aussi que tout n’est pas rose en Allemagne, qu’il reste des chômeurs (8% de mémoire) mais c’est moins que les 12% de l’époque Schroeder et la situation économique est prometteuse en création d’emplois.

                  Ce que j’espère seulement avec ce gouvernement d’ouverture c’est qu’enfin nous regardions les choses sans tabous et prenions des décisions en dehors des dogmes politiques de tous bords. C’est pour ma part un voeux pieux.

                  Cordialement.


                • JPL 29 août 2007 18:14

                  à Bateleur du Tarot... dont la mémoire est défaillante

                  Le taux de chômage en RFA n’a jamais atteint les 12%, pour les 5 dernières années il navigue dans une bande en gros de 8% à 9% pour l’OCDE et de 6,5 à 8,3 % pour Eurostat

                  A noter les évolutions très parallèles du taux de chômage en RFA et en France durant les cinq dernières années : hausse continue jusqu’à un maximum au printemps 2005 et lente décrue depuis (ce qui est tout sauf une surprise et pas tant que ça le résultat des politiques économiques conduites, lesquelles ont été différentes).

                  Par ailleurs un gouvernement d’ouverture est un gouvernement dont la politique est définie en recherchant un consensus entre différentes orientations politiques.
                  Là on a un gouvernement dont la politique est définie souverainement par un président monarque, et dans lequel on retrouve quelques individus de l’autre bord qui ont retourné leur veste. Ca n’a pas grand chose à voir.
                  Ou alors vous voulez dire que le président serait en train de conduire une vraie politique d’ouverture et aurait donc déjà enterré ou sérieusement amendé son « programme » de mai dernier ?


                • Algunet 24 août 2007 13:26

                  L’autreur de l’article est un aigri, au mieux, qui ne s’est pas remis des dernières élections, Cet article est sans grand intérêt tant les arguments reposent sur des chiffres dont leurs significations, attribuées par l’auteur, sont utilisées d’une façon plus que partisane :

                  Du style,
                  - comme 47% de 82% des inscrits ont voté Ségolène,
                  - que 25% des 100% de français sont des pauvres (donc contre Sarkozy),
                  - que 20% sont des marginaux et 25% des profiteurs et qu’ils sont évidement également contre Sarkozy,

                  il est donc évident que 122% des français sont contre Sarkozy et ses idées. Cela implique que ce sont les idées de gauche qui sont péblicitées par les français : Sarkozy est donc un dictateur imposteur, « Ségolène présidente !!! ».

                  D’aucuns me diront que il n’est pas possible de dépasser 100% des français, à ceux là je répondrais que « bien sur que si car la France est un très grand pays qui investit sur sa descendance ! » smiley


                  • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 13:31

                    ... triste, faux et aigri smiley


                  • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 14:00

                    Cher lecteur,

                    N’étant aigri par rien du tout, je salue votre effort méritoire pour croire que je remets en cause un vote.

                    Je ne fais que mettre en relief et en lumière un fait simple : la majorité qui a élu le Président de la République n’est ni univoque, ni uniforme, ni unicolore, ni fondée sur un mandat ou un programme.

                    C’est unfait que même les stratéges qui entourent Nicolas Sarkozy ne remettent pas en question.

                    Donc, pourquoi ne pas le dire et en discuter sereinement, notamment des conséquences en termes de direction politique du pays ?

                    Etre aveugle et sourd aux problèmes réels n’est pas une solution. Cela s’appelle l’autisme politique.

                    Bien cordialement vôtre,


                  • Nobody knows me Nobody knows me 27 août 2007 11:23

                    Concernant l’éclatement des opinions, ils me semblent que qqs échaufourrées se sont produites le soir de l’élection non ? C’est donc que les opinions divergeaient franchement. Et je pense que c’est la stratégie de Mr Sarkozy qui a fait que la France est aussi divisée. Exalter les passions, provoquer, appeler au rassemblement d’opinions diamétralement opposées (gratter des voix au PS, au FN, à l’UDF en même temps il fallait le faire quand même), tout ça a fait que même les partis politiques ont explosé complètement.

                    Quant à l’Allemagne, ça marchait fort aussi à la fin des années 30, heureusement que tout le monde n’a pas fait comme eux (rien à voir cependant avec la politique actuelle heureusement aussi).

                    La mouche, un commentaire plus constructif serait le bienvenu smiley merci d’avance. Pour une fois que de nombreux commentaires (pas tous malheureusement) semblent vouloir débattre réellement...


                  • Thomas Thomas 24 août 2007 14:07

                    Franchement, je voudrais bien savoir d’où vous sortez vos chiffres sur la composition et les effectifs des groupes que vous identifiez.

                    Votre article manque singulièrement de références bibliographiques et n’est du coup qu’une succession de postulats, peut-être vrais mais non documentés.


                    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 14:25

                      ... manque de références... smiley


                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 14:28

                      Thomas,

                      Je vous accorde que les chiffres données sont celles que l’on peut déduire de données générales, par nature ici, j’en conviens, discutables.

                      Ceci dit, le nombre de pauvres en France qui serait fixé par une norme gouvernementale abstraite est bien plus criticable. On peut aussi avoir des éléments de référence sur les statistiques d’endettements des Français, sur les conditions d’accès aux soins, et beaucoup d’autres.

                      Elles confirment les tendances générales exprimées que les sociologues, pour l’heure, n’ont pas tendance à vouloir observer de très près.

                      Un chiffre à retenir : plus de 50% dezs citoyens français ne peuvent pas payer d’impôt sur le revenu (source : MINEFI).

                      Ceci dit, cette analyse est plus à essayer de comprendre dans son fond (éclatement de la société et délitement de son tissu social) que sur la forme, qui, volontairement, vise à générér un sain débat sur le présent et donc l’avenir de 60 millions de personnes.

                      Bien cordialement vôtre,


                    • tytouf 24 août 2007 15:38

                      au risque de paraître rabat-joie, il faut vraiment que vous fassiez attention aux chiffres et notamment aux pourcentages.

                      en effet, il ne me paraît pas surprenant qu’il y ait 50% de citoyens français qui ne paient pas d’impôts sur le revenue, puisque le nombre d’actifs en france est inférieur à 50% de 60 millions de citoyens. Mais peut-être voulez-vous que nos enfants se mettent à travailler pour payer des impôts ; ou bien les mineurs ne sont pas citoyens et alors mea culpa.


                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:46

                      Cher lecetur,

                      Il s’agit, pour être très « techniquement administratif » de plus de 50% des foyers fiscaux.

                      Cela semble-t-il plus clair dit de cette façon ?

                      Bien cordialement vôtre,


                    • tytouf 24 août 2007 16:26

                      Ça ne me semble pas plus clair, ça me semble tout simplement plus juste.

                      Il ne faut pas oublier que l’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres. Il est donc important de préciser correctement leur provenance et le contexte dans lequel ils sont utilisés.

                      Amicalement vôtre.


                    • arturh 24 août 2007 14:14

                      Cet article est proprement stupéfiant. On sait que 80% des jeunes en France aspirent à devenir fonctionnaires et les foinctionnaires ne sont pas identifiés comme un groupe social ? On sait que le parti qui représente le mieux les intérêts de cette caste, le PS, est dirigé et représenté depuis 25 ans obligatoirement par des Hauts Fonctionnaires énarques (le fameux couple Royal Hollande en ce moment) et dont les militants sont à 70% des fonctionnaires et les fonctionnaires ne sont pas identifiés comme un groupe à part ?

                      Cette analyse est complètement bidon.

                      Il faut sûrement aller vivre à Taïwan pour avoir cette vision crypto-marxiste de la société.


                      • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 14:17

                        ... bidon smiley


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 14:21

                        Cher lecteur,

                        Je ne sais ce qui est « proprement stupéfiant » : mettre en évidence une crise de société que personne de sérieux ne nie ou essayer de fuir un vrai débat citoyen sur des réflexions qui ont au moins le mérite de chercher à faire réfléchir sur le fond des choses.

                        Ceci dit, de Taiwan, où l’humour est souvent très fin, aujourd’hui, tous les médias faisaient rire sur les « poignées d’amour » de Nicolas Sarkozy tout en citant le rapport du FMI qui montrait les reculs de la place de la France dans le monde.

                        Les réalités ne s’évacuent ni par décret, ni par effet de volonté personnelle. Elle sont bien là.

                        Bien cordialement vôtre,


                      • arturh 24 août 2007 14:47

                        Oui, la place de la France dans le Monde recule constamment depuis le début des années 80. On remarquera aussi que depuis le début des années 80, la place de la Fonction Publique augmente constamment.

                        Evidemment, vous n’y voyez aucune corrélation.


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:23

                        Cher lecteur,

                        Je cherche la corrélation et note : un gouvernement supprime 15000 postes de fonction publique et la place du pays notée par le FMI recule encore.

                        J’avais oublié ; pour l’ONU et l’OMS, les conditions de vie et de santé en France ont diminué aussi, précarité et misère ont explosé. La Frane chute en termes de santé et de niveau de vie de ses habitants....

                        Je vois bien un lien : moins de services et de lits en hôpitaux publics, cela peut signifier une régression des capacités de soins pour les citoyens.

                        Moins de services publics peut aussi signifier situation sociale plus difficile et citoyenneté plus fragile.

                        Je peux vous offrir une autre corrélation, mais sans effet de cause garanti non plus : Taiwan est passé de la 23ème place mondiale à la 22ème pour son PIB selon le FMI. Le pays a accru ses dépenses de santé et de fonction publique de plus 9 et 4% respectivement, et vient d’augmenter voici un mois le SMIG de presque 9%.

                        Et en plus, Taiwan accropit son budget de défense de 15% !!! Incroyable,non ?

                        Qu’en conclure de sérieux sur le fond ? Je ne sais pas.

                        Et vous ?

                        Bien cordialement vôtre,


                      • arturh 24 août 2007 15:36

                        On ne peut pas détecter de « tendance » sur quelques mois, puisque les cycles économiques sont des tendances lourdes sur plusieurs années.

                        Donc je maintiens.

                        Entre le début des années 80 et aujourd’hui, le nombre de fonctionnaires en France à beaucoup augmenté, et qui plus est les fonctionnaires ont maintenant une moyenne de revenus, surtout pour les retraités, supérieure à la moyenne des revenus du privé et la France est passée du 4ème rang au 6ème rang, et bientôt 8ème, sur la même période.


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:54

                        Cher lecteur,

                        Vous vous focalisez sur le cas français et établissez des corrélations.

                        Vous pourriez en faire sur d’autres pays, comme Taiwan qui accroît sans cesse ses services publics, ce qui ne soulève aucune critique.

                        En Russie, la fonction publique, militaire et civile, explose depuis 2001 surtout. Le pays se développe et avance sur le plan économique. Il reprend sa place dans le monde et la vie des citoyens commence à s’y améliorer, enfin.

                        Idem en Chine ou en Inde.

                        Ces tendances sont lourdes, en plus en expansion et ne nuisent pas au développement global du pays, bien au contraire. Alors que la France régresse en place sur tous les plans, y compris « civilisationnels »...

                        Qu’en conclure dès lors ?

                        Que la fonction publique est partout et de tout temps, considérée de manière intelligente et civilisée justement, une nécessité sociale qui mesure le degré de développement du pays et assure sa cohésion.

                        Quand on oppose des citoyens à d’autres, c’est la société que l’on divise et qu’ainsi, on affaiblit.

                        Bien cordialement vôtre,


                      • arturh 24 août 2007 18:50

                        Les chiffres de Taïwan sont impressionants, invérifiables surtout, idem pour ceux de la Chine. Quand à dire qu’un ex pays communiste comme la Russie augmente le volume de sa fonction publique, c’est à ce détail là qu’on décèle votre nature de farceur. Bravo, bien joué, j’ai failli vous prendre au sérieux.


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:09

                        Cher lecteur,

                        Mais si, vous pouvez vérifier tous les chiffres donnés : pour Taiwan, vous allez sur le site du Governement Information Office (en anglais, mais avec une petite branche francophone), et vous posez vos questions si vous le voulez ( budget, pourcentage d’employés du secteur public -très puissant dans le pays, SMIG). Le lien est : www.gio.gov.tw

                        Sur la Chine, vous avez le même recours avec les autorités chinoises et la presse du pays que vous pouvez suivre, si vous parlez chinois ou anglais.

                        C’est instructif de voir comme en France- pays européen dernier de la classe pour le parler des langues étrangères- on manque d’informations fiables sur tout ce qui ne va pas dans le sens d’une forme de pensée figée et délaissée partout ailleurs, même aux Etats-Unis qui sont les champions de l’Etat interventionniste tous azimuts.

                        L’Hexagone n’est pas le centre du monde : il n’en représente plus que 1% de la population...Il faut donc un peu sortir de son cadre de pensée, de l’ambiance fermée du pays et voir le monde tel qu’il est, et non pas tel que vous l’imaginez.

                        En Russie, si vous n’avez pas noté le retour de ce pays sur la scène internationale politique et économique, il urge de le faire : il retrouve sa place de super-puissance sur tous les plans. La Chine et l’Inde sont aussi devenues des super-puissances. La France, elle, chute de manière interminable et régresse sur tous les plans.

                        Il suffit juste de chercher l’information, de ne pas être trop « angoissé » de s’apercevoir que l’on peut se tromper, ce qui est humain.

                        Et je ne vous parle pas de l’Amérique du Sud qui bouge beaucoup dans ce sens aussi.

                        Tous ces faits que les médias du monde notent ne sont pas des farces, c’est la réalité qui change. Mais encore faut-il ne pas vouloir faire l’autruche....comme le font certais en France de nos jours. Ceci dans l’intérêt même du pays et de sa population.

                        Bien cordialement vôtre,


                      • Zygomar 25 août 2007 09:53

                        "> Les réalités françaises : le grand malaise par artur

                        Il faut sûrement aller vivre à Taïwan pour avoir cette vision crypto-marxiste de la société.

                        Ce qui permet bien entendu à l’auteur de pouvoir faire une analyse fine, précise, documentée, et à jour de la situation réelle, profonde en France..... C’est sûrement ce qu’il appelle « prendre du recul »..... Cà ne mérite même pas le nom « d’article », çà n’est que le résumé d’élucubrations prétentieuses et creuses (pléonasme).


                      • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 22:15

                        Cher auteur,

                        La capacité d’accueil et de traitement de la santé public en France à baissé pour deux facteurs :

                        1) les 35 heures, et ça aujourd’hui même les socialistes le reconnaissent.

                        2) Le numerus clausus qui à verrouillé le nombre d’étudiants en médecine sans tenir compte du vieillissement de la population et de l’augmentation de la demande de soins.

                        Des étages entiers d’hôpitaux sont fermés faute de personnel à cause des deux points cités plus haut, pas à cause d’autre chose. Maintenant il est sûr aussi qu’il va falloir faire un mélange astucieux entre privé et public dans les services publics. Ceci à d’ailleurs déjà commencé à la SNCF dans la Santé Public, et dans d’autres services, sans que l’on ne le crie sur les toits, simplement pour des raisons de coûts et d’efficacité.

                        Cordialement.


                      • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 22:29

                        ...citer la Russie et la Chine comme exemples réussis de services publics et d’exemple d’équité sociale, cher auteur vous prenez vraiment les lecteur d’AgoraVOX pour des incultes et des imbéciles.

                        J’arrête là la lecture de vos inepties et m’en tiendrais qu’au commentaires de loin plus intéressants que vos hypothèses infondées.

                        Merci aux contributeurs.


                      • Nobody knows me Nobody knows me 27 août 2007 11:40

                        Je ne sais pas comment le Service Public fait pour augmenter ses effectifs. On parle de suppression d’emplois à tire-larigot (éducation nationale, santé, ...). Les effectifs vont-ils tous dans la police et la gendarmerie nationales afin de kärshériser la racaille ? oups !

                         smiley


                      • Reid RASTER Reid RASTER 24 août 2007 14:16

                        J’ai le sentiment que dans cet article les pauvres (1er et 2ème groupes) sont implicitement présentés comme des victimes désarmées n’ayant pas la possibilité de réagir, comme des pantins à la merci de divers déterminismes économiques et sociaux.

                        S’ils le sont effectivement, c’est à mon sens imputable au climat d’antilibéralisme qui règne encore en France et qui empêche ou ralentit une adaptation diablement nécessaire.

                        Le temps où l’on séchait 20 ans dans la même entreprise est fini, l’économie nationale ne repose plus sur l’industrie, mais sur les services, le gouvernement n’a qu’un pouvoir limité sur la vie économique et ne peut pas empêcher la réalité du monde d’entrer en France.

                        Voici ce que je propose afin d’améliorer la situation : Préparer les salariés à la flexibilité, c’est-à-dire leur apprendre à se vendre (construire un CV, rester à l’écoute du marché via des sites spécialisés du type MONSTER.FR), mettre à leur disposition des structures de formation efficaces qui leur permettraient de suivre les évolutions de leur propre métier, voire de faire une transition en douceur entre leur emploi actuel et un emploi dans un domaine proche, simplifier la création et la gestion d’entreprise, démocratiser le micro-crédit et valoriser socialement l’initiative individuelle (je trouve que les français sont trop souvent à pleurer dans les jupons de l’Etat au lieu d’agir par eux-même).

                        En un mot, je crois sincèrement qu’il faut en finir avec la victimisation des pauvres, avec le fatalisme, le négativisme, qui ne sont que des expressions de la pulsion de mort et ne mènent au mieux qu’au status-quo, au pire qu’à une dégradation accentuée des conditions de vie de ces populations.

                        De même que se révolter contre la mort n’empêche pas de mourir, se révolter contre la marche du monde me semble futile et vain.

                        Etre positifs, voir la flexibilité comme une possibilité de vivre une vie plus riche, sortir du brouillard plus ou moins artificiel dans lequel nous sommes pour ensuite réflechir l’esprit apaisé au monde que nous voulons construire.


                        • arturh 24 août 2007 14:20

                          Justement, toute la jeunesse française réagit en espérant à 80% passer dans le service public, seul endroit en France, mais même peut-être dans le monde où on est certain de rester, avec un progression constante du revenu « à l’ancienneté » et la garantie d’une retraite de privilégié.


                        • Reid RASTER Reid RASTER 24 août 2007 14:31

                          Cette course au fonctionnariat m’inquiète : On préfére aller se planquer chez maman-Etat plutôt que relever le challenge d’une vie professionnelle durant laquelle on aura à faire ses preuves.

                          Que celles et ceux qui croient pouvoir dormir sur leurs deux (parfois trois depuis Tchernobyl) oreilles dans une préfécture ou un quelconque service public-dortoir considère ceci : Rien ne dit que les structures de la 5ème république tiennent longtemps face à une montée conséquente de la pauvreté imputable pour partie à un refus d’adaptation à l’économie libérale qui est la norme.

                          La 6ème république n’est peut-être pas loin.


                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 14:36

                          Cher lecteur,

                          Le chiffre de jeunes voulant devenir fonctionnaires est une indication des grandes tendances de la société française en crise.

                          On peut critiquer cette volonté hyper-majoritaire ou la juger salutaire, la question qui devrait vous interroger est justement : pourquoi ces 80% de jeunes veulent cela ?

                          Ce serait un début de réflexion et de participation à un vrai dialogue avec la jeunesse et la société.

                          On ne fait pas le bonheur contre la volonté des citoyens.

                          Dernier point qui montre qu’en France, on est vraiment parfois loin des réalités du monde qui change vite : en Russie, à Taiwan, en Chine, en Inde, dans la plupart des pays d’Amérique du Sud,en Corée du Sud, le nombre de fonctionnaires augmente.

                          Le fait n’a rien à voir avec une option politique : il s’agt de mieux et plus répondre aux besoins en services publics pour le bien-être de la population.

                          Et si ce dernier était la base de départ de toute réflexion en France ?

                          Bien cordialement vôtre,


                        • arturh 24 août 2007 14:51

                          80% des jeunes veulent rentrer dans la Fonction Publique parce qu’ils ne sont pas idiots. Ils savent très bien qu’il s’agit d’une caste de privilégiés où ils seront à l’abri des vissicitudes politiques, des crises économiques, des adaptations rapides à un monde qui change et qui seront payées par la grande majorité des autres.


                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:27

                          Cher lecteur,

                          J’ai bien compris votre position sans qu’il soit besoin de la répéter.

                          Bien, alors, que proposez-vous aux jeunes de France qui veulent vivre, manger, aimer, construire un avenir, se loger, se cultiver ?

                          C’est cela la vraie question, pas d’éternels lamentations.

                          Il faut y répondre, parce que les jeunes, euxn savent ce qu’ils veulent et refusent.

                          Bien cordialement vôtre,


                        • arturh 24 août 2007 15:39

                          Je n’ai aucun cynisme. Je leur dit qu’ils ont raison et qu’il vaut mieux pour eux de rentrer effectivement dans la Fonction Publique, même si ça ne fera qu’accentuer le déclin du pays.


                        • meta-babar 24 août 2007 18:16

                          Les jeunes veulent surtout avoir un boulot qui serve à autre chose que vendre de la merde à des gens qui n’en ont pas besoin, et qu’ils achèteront avec l’argent qu’ils n’ont pas. Il reste heureusement des gens que ça ne fait pas bander de voir des taux de croissance à 10%, par ailleurs obtenus par l’endettement des plus pauvres (cf subprimes) et l’inflation de la masses monétaire. En bref, cette croissance dont on nous parle ne représente rien, si ce n’est la vitesse à laquelle on enrichit les riches à partir d’une masse de con-sommateurs qu’on élève au grain. Cette croissance, elle représente aussi la concentration de pouvoirs, la vitesse à laquelle la société régresse vers le néo-féodalisme. La croissance aujourd’hui c’est un cancer, rien d’autre. On emprisonne le peuple avec des mots qui ne veulent rien dire, ou plutôt dont le sens est détourné. Un exemple de connerie très révélatrice : j’ai un ami jeune ingénieur télécom dans une grosse boite bien connue qui passe son temps à réparer les pots cassés de ses clients mécontents. Pourquoi ? Parce que les commerciaux, eux, décident de vendre des produits dont les fonctions n’ont pas été développées. Et ils le savent très bien. Autour de moi, on me raconte un nombre incalculable d’exemples du même genre, et parfois avec des conséquences beaucoup plus graves qui touchent, par exemple, à la sécurité. Qui à envie de se casser le cul pour une telle société dont on a renversé les valeurs ? Et bien pas moi, et si ça ne vous plait, pas, tant pis.


                        • nipalm nipalm 24 août 2007 20:57

                          A reid raster,

                          J’ai lu un article (dont je me souviens plus la source malheureusement) qui partait un peu dans le même sens que toi mais qui signalait que pour se permettre de se réorienter ou de crée son entreprise, il faut avoir les moyens de rester des mois et parfois des années sans être salarier et donc, pour permettre cela aux plus pauvre, il faudrai avoir des indemnisations de chômage au moins aussi élever et aussi longues que dans les pays nordiques, ce que, à mon avis, est impossible actuellement en france ou la mentalité actuel consiste à considérer tous les chômeurs comme des parasites.


                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:18

                          Cher lecteur,

                          Je n’ai jamais écrit que les groupes 1 et 2 étaient en bloc des « pauvres ».

                          Mieux que cela, je note, comme tout observateur objectif (sociologues, policiers, juges, travailleurs sociaux) qu’une véritable économie « illégale » a pris naissance en France suite à l’échec du système actuel que vous défendez, ce qui est votre droit.

                          Il est des mmebres du groupe 1 qui sont aussi, voire plus riches que certains du groupe 4.

                          C’est bien dans cette situation que réside la plus terrible contradiction à vos réflexions : pourquoi par exemple un « dirigeant » ou un « cadre » de cette économie illégale qui peut toucher 10000 ou 20000 euros, voire plus par mois, le tout sans fatigue, irait travailler de manière flexible pour être plus pauvre, usé et fatigué avant l’âge ?

                          Ce sont de telles questions de fond qu’il faudrait d’abord regarder et se poser avec sérénité et objectivité avant d’apporter des dogmes libéraux qui, ici, ne servent de rien à personne, tant ils sont éloignés des réalités existantes.

                          Bien cordialement vôtre,


                        • Gérald 25 août 2007 09:20

                          Vous dites que le nombre de fonctionnaires augmentent à Taiwan et dans d’autres pays mais quel pourcentage représentait ces fonctionnaires initalement dans chacun de ces pays ? peut être partent ils de plus loin. Ces pays avaient au départ des services publiques inexistants. Qu’en pensez-vous ?

                          quel est le % de fonctionnaires en France ? La France compte près de 6,2 millions de fonctionnaires, soit 27,3 % de la population active http://www.conscience-politique.org/2004/archivesstatistiques.htm Peut être la France a t’elle un nombre de fonctionnaires trop élévé ou mal réparti ? Qu’en pensez-vous ?

                          Concernant la situation en France, travaillant pour le compte d’une entreprise privée pour le service public. Je peux vous dire que le gaspillage d’argent du service public est colossale. que les deniers public soient gérés dans un premier temps comme dans une entreprise privée. Cela permettrait une meilleure gestion de l’argent public et donc à mon sens d’économiser de l’argent et de le redistribuer pour augmenter le nombre de fonctionnaires dans les hopitaux, dans les prisons, et de diminuer la dette. La dette, vous ne parlez pas de la dette, les pays comme Taiwan peuvent augmenter le nombre de leur fonctionnaires mais ce pays est il endettés comme l’est a priori la France ?

                          Et enfin, vous faites un constat, mais envisagez vous une porte de sortie, une solution pour la France ?
                          - plus de libéralisme ?
                          - plus de socialisme ?
                          - une solution entre les 2 ?

                          Quand au fait que les jeunes veulent majoritairement bosser dans le service public me laisse perplexe...

                          Merci par avance pour vos réponses. Cordialement. Gérald.


                        • Zygomar 25 août 2007 09:47

                          "> Les réalités françaises : le grand malaise par meta-babar

                          Les jeunes veulent surtout avoir un boulot qui serve à autre chose que vendre de la merde à des gens qui n’en ont pas besoin...."

                          Cette affirmation n’est pas confirmée par les chiffres qui disent que 76% des jeunes français aspirent à devenir fonctionnaires..............


                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 11:11

                          Gérald,

                          Etablir un constat, présenter les faits tels qu’ils sont et non tels que certains veulent les façonner selon leurs penchants propres, est déjà un pas en avant tant en France, le malaise est grand et les rancunes puissantes.

                          Ce fil atteste du fait que certains viennent ici vider simplement une bile acariâtre et haineuse contre un groupe ou un autre, sans que cela aide en rien.

                          A l’inverse, ce que dit Farniente, est du plus grand intérêt pour des citoyens qui ont besoin de regarder en face une réalité qu’ils ne peuvent ignorer, faute de quoi cela risque fort d’avoir des conséquences dommageables pour tous.

                          Il ne m’appartient pas, ici et sur un fil, de prétendre apporter une solution qui serait toute faite et prête à fonctionner, comme produite avec clé en main.

                          Je pense que ce dont les citoyens ont besoin aujourd’hui est, d’un côté de vrais dialogues francs, directs, mais courtois et constructifs, et de l’autre, de réfléchir collectivement sur ces bases de données aux meilleures solutions pour la société.

                          C’est en définitive les citoyens qui font leur propre histoire et qui auront encore plus à la construire demain.

                          Cet article se veut juste un appel au débat libre, ouvert, sans poser de dogmes ou énumérer des rancoeurs.

                          Bien cordialement vôtre,


                        • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 22:45

                          Cher Reid Raster,

                          Au risque de me répéter voici un comparatif entre les réformes allemandes et les options françaises sous le gouvernement Villepin, c’est édifiant quand on connaît maintenant les résultats qu’ont eu les réformes de la grande coalition allemande sur leur économie et leur chômage et que l’on compare avec notre situation.

                          Einstein disait « il est plus facile de briser un atome que de changer les mentalités » rien a changé sous le soleil...

                          Cordialement.


                        • JPL 29 août 2007 19:07

                          à Gérald

                          D’où sortez vous votre chiffre de 6,2 millions de fonctionnaires (hormis le site très partisan dont vous donnez le lien et qui n’a aucune crédibilité ?).
                          Les dernières statistiques officielles sont de fin 2005, sur le site du ministère concerné, le secrétariat d’état à la fonction publique :

                          3,5 millions de personnes dans la fonction publique, nationale ou territoriale, (pas tous à temps plein)
                          1,67 millions dans les établissements publics
                          soit 5,18 millions

                          L’état aves ses établissements publics représente 2,54 millions. Le reste des effectifs est dans les collectivités locales (employés de mairies etc.), 1,23 millions et dans le secteur hospitalier (le reste).

                          Depuis 1994 il y a une baisse continue des effectifs dans le minsitère de l’équipement et dans celui de l’économie. Ils ont légèrement augmenté à l’éducation nationale et à l’intérieur (+5%). Ils ont fortement augmenté à la défense (+13% : résultat du passage à une armée professionnelle) et à la justice (+20% : ne pas oublier que créer des prisons implique de recruter des gens pour y travailler...).

                          Alors dans ces évolutions qui induisent une augmentation globale de +5% environ depuis 1994, quelles sont celles que vous contestez ?


                        • patroc 24 août 2007 14:31

                          Article intéressant. Le concept de groupe est récurrent, mais il est intéressant de voir que le premier, il y a encore quelques décennies, n’existait pas et qu’il n’est qu’un prolongement de la pauvreté galopante de notre pays. Pour une personne nouvellement redevable de l’ISF (les riches), 1000 personnes rejoignent l’un des deux premiers groupes (les pauvres). La société souterraine dont vous parlez devient parallèle à la société sur laquelle se base votre analyse (la france ancienne). Cette dernière est vouée à disparaître sous le large trait de la « nouvelle » (la « mondialisation libérale »), rétablissant en un même endroit les statistiques planétaires : 70% de pauvres, 25% de classes moyennes, 5% de riches. La france n’en sera pas épargnée...


                          • Reid RASTER Reid RASTER 24 août 2007 14:37

                            Je vous suis, sauf quand vous dites que la France ne sera pas épargnée : Elle pourra fortement limiter les « dégâts » si des dispositions adaptées sont prises (cf. mes précédentes réactions).


                          • maxim maxim 24 août 2007 15:25

                            alors je pose ma question à l’auteur : qui selon vous aurait été capable de redresser la situation ,ne faites vous que dresser un constat sur la réalité Française ,que nul n’ignore ou presque ,et quelle solution ,ou qui serait à même de nous sortir de ce guêpier ????


                            • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:38

                              Maxim,

                              La question que vous posez est pertinente et sensée, mais je n’ai pas la réponse assurée comme d’autres croient avoir la vérité révélée.

                              J’ai la faiblesse de croire que la société est un corps vivant, qui bouge et se transforme sans cesse et qu’il n’est nulle part écrit, comme pour les créationnistes en sciences, une direction donnée, absolue, qu’il faudrait suivre et serait inéluctable.

                              Pire encore, humaniste incorrigible et père affectueux, j’ai plaisir à penser que seuls les citoyens qui font preuve de volonté et de courage ainsi que de sens de la justice et du bonheur collectif peuvent indiquer aux autres une voie salutaire.

                              Enfin, comme citoyen démocrate, j’estime qu’il appartient aux citoyens eux-mêmes de déterminer souverainement leur destin commun, quitte parfois à se tromper, donc à corriger, à suivre un chemin ou un autre si le précédent s’avère mauvais. L’essentiel est que l’objectif soit et demeure une société digne et humaine, belle et sereine pour toutes et tous, agréable et épanouissante pour nos enfants.

                              Je ne peux vous offrir réponse plus précise que celle-ci parce que j’aime la jeunesse, y compris celle dont je suis le père, et que l’avenir doit à mes yeux essayer d’être meilleur que le passé.

                              En cas inverse, on régresse et on ne sait pas où s’arrête la régression engagée alors.

                              Bien cordialement vôtre,


                            • arturh 24 août 2007 15:43

                              Langue de bois.


                            • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:59

                              Cher lecteur,

                              Vous dites « langue de bois ».

                              Puis vous parlez de choses incompréhensibles pour les autres que vous-mêmes (revenus).

                              Ma réponse est humaine et attentive. Quand je parle aux jeunes que je cotoie comme père, tous apprécient mes dires.

                              C’est leur jugement collectif qui m’importe.

                              Un pays qui rejette sa jeunesse n’a pas d’avenir.

                              Bien cordialement vôtre,


                            • arturh 24 août 2007 16:02

                              Attendez qu’ils deviennent adultes, et ça sera moins facile de prêcher.


                            • maxim maxim 24 août 2007 16:40

                              @ Philippe Vassé ....

                              et bien justement ,c’est bien à ce que nous aspirons tous ,le meilleur ,le plus juste ,qui aurait l’inconscience d’élire quelqu’un voulant faire notre malheur ????? moi aussi j’ai des enfants ( grands ) et des petits enfants ,j’espére pour eux qu’ils ne se retrouveront pas en galère arrivées à l’âge adulte ,il faut que nos politiques voient à long terme ,ces dernieres decennies ,il semble que ça a été négligé et la mutation incessante de la société peut fausser les objectifs ,il faut des gens forts et prévoyants aux commandes ...... j’ai fait un choix ,j’ose esperer que c’est le bon,le droit à l’erreur n’est plus permis dans notre situation actuelle ...... merci de m’avoir répondu ... bien à vous .....


                            • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:22

                              Cher lecteur,

                              Je comprends votre ennui ici.

                              Rappelez-vous juste que dans la crise du CPE, les adultes soutenaient massivement les jeunes, leurs enfants.

                              Il y a donc une filiation qui s’est mise en place, si je puis dire avec humour. Les jeunes s’entendent ainsi mieux avec leurs parents et vice-versa. En somme, la famille française est plus solidaire et unie.

                              Ne serait-ce pas, dans ce contexte, une bonne nouvelle ?

                              Bien cordialement vôtre,


                            • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:28

                              Maxim,

                              Votre message est fort pertinent. Et vos souhaits très légitimes.

                              Je partage avec vous le voeu que le pays soit dirigée justement par des gens qui voient loin et bien, et sachent agir au mieux des intérêts de tous, pour la concorde civile et le bonheur des citoyens de toutes générations.

                              Votre attention envers vos enfants et petits enfants vous honore. Vous voulez leur bien selon votre conscience, et c’est elle votre boussole. Cela est une garantie pour juger avec intelligence et bon sens l’évolution de la situation à venir.

                              L’avenir nous dira ce qu’il en sera.

                              Bien cordialement et respecteusement vôtre,


                            • arturh 24 août 2007 15:51

                              Les réalités françaises, le grand malaise.

                              En voici une autre :

                              Le 16 juillet, deux jours après notre fête nationale, les français ont commencé à percevoir leurs revenus pour eux-même. En effet, jusqu’à cette date, l’Etat a prélevé l’intégralité des revenus pour son propre fonctionnement, en majorié les salaires des fonctionnaires.

                              Ce n’est que depuis le 16 juillet que les revenus des français, jusqu’au 31 décembre, leur servent à payer les dépenses qu’ils ont décidés pour eux-même, dans le cadre de leur sphère privée.

                              Et l’année prochaine, dès le 1er janvier, ça recommencera. Jusqu’au 16 juillet ? Pas certain...


                              • arturh 24 août 2007 19:47

                                Tiens, toujours aucun commentaire de notre spécialiste de Taïwan, la Chine, l’Inde et la Russie réunies, sur celle là.


                              • Forest Ent Forest Ent 24 août 2007 16:41

                                Ce n’est pas faux, mais ce découpage en 4 quarts me semble insuffisant pour représenter à la fois les réalités sociales, économiques et électorales. On y voit juste la fracture des revenus.

                                En termes électoraux :

                                Il y a un noyau dur de droite : retraités, agriculteurs, libéraux, artisans, petits commerçants, etc ... Ces catégories ont d’ailleurs des intérêts économiques franchement opposés entre elles, entre les plus assistés (retraités, agriculteurs)et les plus indépendants (artisans, libéraux).

                                Il y a un noyau dur de gauche : certains fonctionnaires comme les enseignants et employés d’établissements publics, une partie de la population ouvrière, des petits employés, des chômeurs et exclus, celle qui n’était pas lepéniste. Ces catégories ont des intérêts plus homogènes.

                                Et puis il y a entre les deux les employés « moyens » du secteur privé qui ne savent plus très bien où ils en sont et qui n’ont pas fait la différence cette année.

                                Le cas des agriculteurs a été mis en avant ci-dessus avec justesse : avec la fin de la PAC, c’est la catégorie sociale de tous les périls.


                                • Céline Ertalif Céline Ertalif 24 août 2007 22:42

                                  Oui, il y a quelques critiques sur cette sociologie de bazar que nous présente l’article. A mon avis, la critique est bien timide. C’est n’importe quoi la sociologie de Philippe Vassé. Et, dans ces conditions, cela me paraît difficile de commenter plus loin.


                                • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:41

                                  Céline,

                                  Merci de votre contribution, un peu courte et laissant sur sa faim.

                                  Oui, vous avez raison en votre première phase : la critique de la sociologie de salon gouvernemental ou de pré-strapontin de secrétaire d’Etat ( inverse de celle de bazar)n’est pas assez développée dans cet article dont ce n’était pas l’objectif, mais cela ne retire rien à la pertinence du propos que vous avez donné.

                                  La sociologie actuelle est dans un tel état de délitement du fait de la proximité de ses représentants avec les cercles de pouvoir que la critiquer plus serait juste faire un constat de mort cérébrale par extinctin de la pensée libre et indépendante, assortie d’un arrêt de mort de la recherche sur le terrain.

                                  Pour le reste, j’aurais aimé que vous souteniez plus votre critique -qui pouvait être très passionnante- avec des arguments étayés, plutôt que de vous contenter d’un survol rapide et d’un commentaire ensuite sans intérêt pour le débat proposé.

                                  En résumé, à mon humble sens, vous étiez bien partie pour rédiger une contribution féconde, mais vous vous êtes arrêtée là où cela devenait intéressant et pouvait enrichir le débat citoyen.

                                  Dommage donc de ne pas avoir lu plus de vos pensées, fussent-elle légitimement critiques, sachant que la critique est à mes yeux la bienvenue et la meilleure des formes de développement de la réflexion collective autant qu’individuelle.

                                  Bien cordialement vôtre,


                                • Céline Ertalif Céline Ertalif 25 août 2007 10:29

                                  Bonjour,

                                  Sans doute mon commentaire n’était-il pas très agréable pour vous, Philippe Vassé. J’en suis bien désolée.

                                  Quand je lis que la sociologie actuelle est dans un tel état de délitement du fait de la proximité de ses représentants avec les cercles de pouvoir, je m’étonne un peu. Les sociologues ont deux solutions : la première est de travailler pour le privé et d’être les serviteurs du marketing version ressources humaines ou version commerciale, la seconde est d’être fonctionnaire. L’impartialité de l’Etat n’étant plus tout à fait ce qu’elle était en effet, je ne vois pas très bien où voulez en venir. Cette première réalité a l’air de vous échapper totalement.

                                  Par ailleurs, je veux bien répondre de bonne grâce et je ne suis pas fière de vous avoir déplu. Laissez-moi cependant la liberté choisir mes thèmes de contribution et celle d’exprimer la profondeur d’un désaccord. Je ne me prends pas pour une sociologue distinguée, simplement il me parait difficile de développer une critique à partir d’un contenu aussi évanescent.


                                • La mouche du coche La mouche du coche 25 août 2007 11:07

                                  Mais c’est ce que je me tue à lui dire Céline, mais il ne m’écoute pas. smiley


                                • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 11:29

                                  Forest Ent,

                                  Bien que votre post pose des jalons intéressants, il me semble que certains termes généralisateurs sont très formels, voire contestables.

                                  Les retraités classés par vous tous « à droite » ? C’est peut-être excessif. Les paysans, là aussi, le sujet est très discutable. Comme le sont les critères précis et valides définissant les positions « droite et gauche » aujourd’hui en France....

                                  Il me semblerait plus adroit et adéquat ici de cerner mieux les catégories et les sous-catégories afin de ne pas se tromper ou s’enfermer dans un contexte manquant de souplesse permettant de comprendre les situations diverses.

                                  N’étant pas politologue et ne disposant pas de données chiffrées précises, j’éviterais donc pour ma part ce type de classement trop schématique.

                                  Ceci dit, par expérience pratique, ce que je sais est que, chez les cadres moyens, ingénieurs et techniciens, la tendance est à la révolte sociale et au mécontentement massif, mais je ne saurais dire si cela est « de droite » ou « de gauche ».

                                  C’est pourquoi je reste prudent sur les classements classificateurs « politiques », qui ne me paraissent que pertinents -et encore- aux marges sur un vote donné dans un cadre bien précis, mais peu réalistes sur le comportement social général.

                                  Ainsi, lors de la crise du CPE, quasiment tous les groupes que vous avez classés « noyau dur de droite » ( paysans, retraités, commerçants et artisans) ont soutenu en majorité les jeunes qui manifestaient pour le retrait du projet. Ceci ressort des sondages d’opinion de l’époque et avait d’ailleurs conduit Nicolas Sarkozy à se positionner pour l’abandon du texte en question, en grand amateur de sondages d’opinion qu’il est depuis fort longtemps.

                                  La réalité sociale me paraît donc être à la fois plus complexe et plus fluide, plus riche, que l’apparence électorale d’un vote d’un jour. En clair, les noyaux durs existent politiques existent de part et d ’autres, mais il existe aussi des catégories fluctuantes sur tous les plans, en fonction de la situation réelle.

                                  C’est d’ailleurs cela que je tenais à souligner.

                                  Bien cordialement vôtre,


                                • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 11:43

                                  Céline,

                                  N’ayant pas d’ego à défendre ou de dogme à justifier, ce débat et ce fil sont pour moi plus un pouls social que l’on prend afin de mieux comprendre ses concitoyens qu’un problème relatif au concept du plaire, complaire ou déplaire.

                                  Vous avez donc toute latitude pour critiquer en toute sérénité, appréciant toujours que des personnes honnêtes et cultivées, et surtout sans haine douteuse, ni rancoeur rancie, s’expriment sans détour sur cet article.

                                  Mon seul questionnement, bien respectueux, était de situer le débat, qui, ici, ne se veut pas « sociologique », encore que des sociologues chercheurs du secteur académique soient, ici ou là, excellents, mais, comme je le disais, coupés de leur terrain de travail par la nature même de leur formation et de leurs outils actuels dépassés d’analyse.

                                  Je ne prétends pas avoir, en un humble petit article visant à générer une réflexion collective sur ce qu’est au fond la « majorité » qui a un jour de mai 2007 élu un candidat donné, répondu à toute la problématique.

                                  Cela serait fat, présomptueux et stérile.

                                  Je n’ai pas la vérité révélée, ni la science infuse, mais il me semble que votre contribution en disait trop peu ou trop, selon le point de vue de l’examen qu’on en fait.

                                  Expliquer un jugement porté, comme c’est ici le cas (chose très naturelle et légitime) est une excellente méthode, entre citoyens, comme pour les Juges qui doivent motiver sérieusement leurs décisons et sanctions.

                                  C’est cela qui manque ici pour appréhender votre position et la comprendre, donc corriger les manques, erreurs et imperfections, en un mot, pour m’enrichir vraiment de vos critiques utiles.

                                  Bien cordialement vôtre,


                                • Forest Ent Forest Ent 25 août 2007 14:48

                                  « Les retraités classés par vous tous »à droite«  ? C’est peut-être excessif. Les paysans, là aussi, le sujet est très discutable. »

                                  J’ai bien précisé « en termes électoraux ». C’est incontestable dans les deux cas : plus de 65% de vote UMP.

                                  « N’étant pas politologue et ne disposant pas de données chiffrées précises, j’éviterais donc pour ma part ce type de classement trop schématique. »

                                  Les instituts de sondage en ont, en publient, et les politiques les utilisent avec ne certaine efficacité.

                                  « chez les cadres moyens, ingénieurs et techniciens, la tendance est à la révolte sociale et au mécontentement massif, mais je ne saurais dire si cela est »de droite« ou »de gauche« . »

                                  Exact. C’est pour cela que j’ai dit que les salariés du privé ne savent plus où ils en sont. Nous ne sommes en général convaincus ni par l’UMP ni par le PS.

                                  « lors de la crise du CPE, quasiment tous les groupes que vous avez classés »noyau dur de droite« ont soutenu en majorité les jeunes qui manifestaient pour le retrait du projet. »

                                  Ce n’est pas contradictoire. Les électeurs « de droite » ont souvent des idées « de gauche » sur l’économie. Et leurs intérêts sont contradictoires entre eux.

                                  J’ai dit que c’était plus cohérent à gauche. En fait, il y a aussi un fossé entre les ouvriers et les chômeurs.

                                  Si l’on veut résumer jusqu’à la caricature notre société mondialisée dont les US nous offrent le modèle, il y a deux groupes : les inclus et les exclus. Les premiers sont majoritaires et se foutent des deuxièmes.


                                • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 16:06

                                  Forest Ent,

                                  Je vous remercie de vos précisions utiles.

                                  Comme je vous l’ai écrit, nous avons de nombreux points d’accord sur les faits et les constats sociaux et politiques.

                                  J’apprécie surtout la qualité de vos posts et leur désir de clarification.

                                  En effet, comme vous le notez, il m’arrive parfois de « fauter » et de ne pas être assez attentif. Veuillez m’en excuser.

                                  Pour les conclusions éventuelles, qui sont libres opinions, je serais plus optimiste que vous.

                                  Mais, il est vrai : la vie est plus agréable avec plus d’optimisme au coeur.

                                  Bien cordialement vôtre,


                                • Forest Ent Forest Ent 26 août 2007 02:27

                                  « Fauter » ? Ca m’arrive tous les jours. smiley

                                  Je ne suis pas optimiste ou pessimiste. Il y aura toujours des riches et des pauvres. Même si personne ici n’est un saint, moi le dernier, il appartient à chacun d’entre nous de faire son maximum pour améliorer le sort des démunis. « Le reste est commentaire »...


                                • cab 24 août 2007 18:05

                                  Vous parlez de l’éclatement de la france et de ces causes, pourtant vous ne citez jamais l’immigration massive arrivée en France.

                                  De 1970 à 2000, la france est passée de 50 millions à 60 millions d’habitants, soit une hausse de 20%, avec un taux de natalité qui ne depassaient pas le niveau de 2.1 de renouvellement des générations, miraculeux. Ce facteur, parmi d’autres certes, est quand même un des facteurs majeurs de cet éclatement. L’explication de « classes sociales franco-françaises » n’explique pas tout.

                                  La droite de Sarkozy ne lutte en rien contre l’immigration, les 25 000 reconduites à la frontière prévues ne sont rien au vu du nombre d’arrivées. C’est uniquement pour l’image et pour rassurer la part de l’électorat des classes moyennes qui s’inquiète. La france se dirige vers une situation à la « brésilienne » (ou du moins l’image qu’on en a souvent) avec une classe dirigeante blanche tres riche et les autres (blanc, jaune, noir,...) pauvres avec un taux de chomage toujours élevé pour accepter n’importe quel boulot à n’importe quel prix. L’immigration permettant d’alimenter et de faire perdurer cette situation. Les récentes déclarations de Brice Hortefeux vont dans ce sans quand il déclare qu’est français celui qui est prêt à « servir » (cf 20minutes.fr si je me souviens bien).

                                  N’ayant plus les moyens d’intégrer et d’éduquer des populations de cultures tres différentes, l’état se limite à de la repression, à maintenir le couvercle sur la marmite. Bien cdlt,


                                  • arturh 24 août 2007 19:20

                                    Tendance lourde et longue par Philippe Vassé (IP:xxx.x93.185.102) le 24 août 2007 à 15H54

                                    Cher lecteur, Vous vous focalisez sur le cas français et établissez des corrélations.

                                    Vous pourriez en faire sur d’autres pays, comme Taiwan qui accroît sans cesse ses services publics, ce qui ne soulève aucune critique.

                                    En Russie, la fonction publique, militaire et civile, explose depuis 2001 surtout. Le pays se développe et avance sur le plan économique. Il reprend sa place dans le monde et la vie des citoyens commence à s’y améliorer, enfin.

                                    Idem en Chine ou en Inde.

                                    Ces tendances sont lourdes, en plus en expansion et ne nuisent pas au développement global du pays, bien au contraire. Alors que la France régresse en place sur tous les plans, y compris « civilisationnels »...

                                    Qu’en conclure dès lors ?......"

                                    PPPP ------

                                    Pour finir avec ce débat ridicule, je vais vous raconter une histoire que vous ignorez probablement, vivant à Taïwan : au début des années 80, la France, qui avait et a toujours, grâce à ses habitants, un énorme potentiel de développement, a tenté le développement de l’informatique/numérique.

                                    Bien entendu, Noblesse oblige, la Haute Fonction publique a tenu à garder le monopole de ce développement, qui a accouché, comme on le sait, de ce merveilleux modèle d’économie féodale que fut Le Minitel, monopole d’Etat et donc de la fonction publique.

                                    Pendant ce temps, les USA mettaient librement à la disposition du public les canaux sur lequels allaient se développer internet. Et donc vous à Taïwan et moi en France, grâce à la mise sous tutelle du développement économique par la Fonction Publique, nous dialogons tous sur un média qui est d’abord et avant tout américain.

                                    Pour vous, qui défendez avec tant de zèle toujours plus d’intrusion de la sphère publique dans ce qui aurait dû rester, la liberté de communiquer étant en quelque sorte la première des libertés, un espace de liberté fondamentale dont nous avons été privé, comme Taïwan, la Chine etc, vous pouvez maintenant exprimer ici librement le malaise que vous ressentez dans les réalités françaises parce que vous y voyez la source dans le recul de la Fonction Publique.

                                    Sachez que les américains vous remercient et vous engagent à poursuivre.


                                    • alberto alberto 24 août 2007 21:21

                                      Le minitel a peut-être aussi servi d’apprentissage aux futurs utilisateurs d’internet...


                                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:55

                                      Arthur,

                                      Mais oui,c’est vrai : c’est aux Etats-Unis qu’Internet est né, pour la satisfaction des besoins de communication militaire.

                                      Je ne savais pas que la France avait été empêchée d’accéder à Internet...avant que les capacités techniques et le outils personnalisés soient disponibles pour le grand public dans le pays.

                                      Ce que vous mettez sur le dos d’un complot (encore un !!!) de hauts fonctionnaires français (des noms, des noms, ....).

                                      Un peu de sens commun ne nuirait pas ici.

                                      Taiwan n’a pas été plus en avance que la France par exemple dans ce domaine pour l’accès au grand public, ses entreprises et ses chercheurs, privés et publics, ont juste saisi plus vite et mieux l’importance sur tous les plans de l’Internet. Et les capitaux nécessaires ont afflué plus vite, avec justement l’aide et le soutien de l’Etat, via la constitution d’une industrie militaire de défense locale.

                                      Il ne sert donc à rien et à personne de voir un complot de hauts fonctionnaires français contre l’Internet (et pourquoi d’ailleurs un tel complot si vilain ?)quand les responsables su retard sont plus à chercher dans une mentalité « figée » des dirigeants et actionnaires des entreprises françaises du secteur, qui n’ont ni investi à temps, ni réagi au bon moment.

                                      Si la France accumule un retard technologique général maintenant, elle le doit à ses entreprises des secteurs concernées, à leurs méthodes surannées et à leurs stratégie inefficace, mais aussi à la faiblesse terrifiante de ses budgets, publics et privés, pour...la recherche !

                                      Et à elles seules ! Les boucs émissaires ne sont ici d’aucun secours, d’autant que se boucher les yeux pour l’avenir serait un nouveau danger.

                                      Bien cordialement vôtre,


                                    • Zygomar 25 août 2007 09:41

                                      « En Russie, la fonction publique, militaire et civile, explose depuis 2001 surtout »

                                      Comparé à quoi ?? A la situation d’avant la déliquescence du régime communiste ?? A cette époque, tout le civil et le militaire, était « fonction publique ». C’est le genre de « constatation » parfaitement vide de sens.


                                    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 23:15

                                      A l’auteur,

                                      Permettez moi de vous contredire, ayant été un des premier en France (1989/1990) avec une association à promouvoir Internet, France Télécom (Service Public) à l’époque faisait TOUT pour freiner le développement ou même la connaissance d’Internet. FT avait concocté une norme franco-française sur les modems que seule la France a utilisée ce qui à eu pour effet de multiplier leur prix par 2 ou par 3. Il était bien sûr illégal d’importer des modems des US ou d’Allemagne au prix normal vue qu’ils n’étaient pas aux « normes françaises ».

                                      Tout ça a eu pour effet de laisser la France loin derrière les autres pays européens en terme d’entreprises IT et de développements dans le domaine des technologies de l’information.

                                      Cher auteur plutôt que de dire des c....... abstenez vous, tout le monde ici vous en remerciera.

                                      ...


                                    • CT 24 août 2007 19:24

                                      Cette analyse avec ces divisions sociales me semble bien simpliste et même assez manipulatrice. C’est a moi que vous inspirer « un grand malaise »

                                      Ce n’est pas l’ensemble de la société française qui est “morcelée, éclatée, divisée ». Vos pourcentages sont vraiment fantaisistes... 50% des français en dehors du système ?! Ce n’est pas réaliste. Ce sont ceux qui représentent la Gauche dans son ensemble qui a explosée. Et la « politique unique » dont les français ont été nourris pendant plusieurs générations, est une réalité de gauche.

                                      Votre discours sur le 4eme groupe reflète cette haine (sans objectivité) des riches qui est propre à une certaine France.

                                      C’est la lassitude de cette politique qui a élu Sarkozy, qui pour faire face à la mondialisation (ainsi va le monde !) sera obligé de lutter contre un antilibéralisme maladif qui détruit économiquement la France. Votre article semble le parfait exemple d’un « autisme politique dont vous accusez vos détracteurs.

                                      De plus, « Cette course au fonctionnariat m’inquiète » dit l’un des commentateurs. Moi aussi. L’auteur dit : « le gouvernement actuel se livre à une réduction, que l’on peut qualifier d’irresponsable socialement, du nombre de fonctionnaires. » Qu’y a-t-il de dramatique ? On ne remplace pas 1 fonctionnaire sur 3. Qu’est ce qu’il y a d’irresponsable le dedans ? On ne supprime pas d’emploi ? Et on allège le budget de l’état sans que personne en souffre, non ?

                                      Cette course au fonctionnariat ne me semble arranger que le parti socialiste... Grâce à eux, nous sommes les champions du fonctionnariat... et de la routine, du manque total d’expression de soi... N’hésitons pas à continuer à tuer l’esprit de créativité, d’ambition, de responsabilité, de liberté qui pourrait nous faire évoluer comme tous les autres pays d’Europe.

                                      C’est vrai, Sarkozy n’est pas votre homme !


                                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 04:08

                                        Cher lecteur,

                                        Oui, la réalité est là, sous vos yeux, mais vous refusez de même la voir. C’est votre droit.

                                        L’économie souterraine illégale ne mine pas l’économie réelle, il n’y a pas de délinquance croissante due à la pauvreté généralisée, tout va bien. Et le FMI note que ce pays régresse sur le plan économique pendant que l’ONU observe son recul en termes de données « civilisationnelles » !

                                        Que vous puissiez penser qu’un pays dont les hôpitaux et le système d’enseignement s’écroulent en qualité, comme le matériel ferroviaire dont le parc de tractions est usé jusqu’à la corde, puisse ainsi se développer et progresser, cela est votre droit aussi.

                                        Que cette France là, qui recule sans cesse sur tous les plans, soit à votre goût et vous agrée, c’est votre droit.

                                        Je ne veux surtout pas gêner, par des rappels à la réalité évolutive du pays et du monde, votre aptitude étonnante à couler drapeau haut le pays dont vous prétendez que vous voulez le sauver.

                                        Etonnant sauvetage qui fait rire le monde entier que de fermer les yeux sur la réalité, la nier et continuer à couler en criant que le bateau ne...coule pas et qu’il fonce de nouveau vers un avenir souriant glorieux quand il s’enfonce dans les eaux du désastre économique et social !!!

                                        Bien cordialement et humoristiquement vôtre,


                                      • La mouche du coche La mouche du coche 25 août 2007 08:14

                                        Philippe « ce pays régresse sur le plan économique »

                                        « s’écroulent en qualité »

                                        « est usé jusqu’à la corde, »

                                        « recule sans cesse sur tous les plans, »

                                        « couler drapeau haut »

                                        « s’enfonce dans les eaux du désastre économique et social »

                                        Hum, à mon avis Philippe nous fait une jolie déprimette là smiley Comment lui redonner le sourire ? smiley


                                      • farniente 24 août 2007 22:17

                                        Monsieur VASSE, quelle satisfaction de vous lire ! Et quelle bizarrerie !... La société semble vue de l’extérieur, cependant tout est juste et combien authentique dans vos articles ! Pour vivre parmi les deux premiers groupes de la société dans une région avec 40% de chômeurs, je retrouve le quotidien de centaines , de milliers de gens. Et pour les incrédules, je peux parler de la misère matérielle, morale, citoyenne, humaine, culturelle qui gagne rapidement du terrain. Dire comment elle s’installe, déshumanise, désociabilise, déstructure, impose le repli sur soi, ôte la confiance en l’avenir, modifie la conception du bonheur. Et bon atterrissage à certains... smiley


                                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 04:31

                                          Farniente,

                                          Merci de votre apport à montrer la réalité profonde et exacte de la France comme elle est.

                                          Résumons les faits avec un peu d’humour.

                                          Ce qui m’a frappé dans certaines réactions sur ce fil est ce côté 1788 qui semble se répéter : « tout va bien, tout va de mieux en mieux, nous avons trouvé les boucs-émissaires des problèmes et sa Majesté élue s’occupe de tout ».

                                          Il a là un curieux pathétique que je qualifierais volontiers d’aveuglement pathologique, d’incapacité absolue à analyser et à comprendre tout ce qui n’est pas du domaine des croyances officielles en cours à la Cour.

                                          Le pays réel, la vie de la majorité des citoyens, à la Cour du roi, on ne sait même pas que cela existe.

                                          Et ce sont ces gens, coupés des réalités du terrain, entourés par leurs médias aveugles et sourds et leurs courtisans intéressés seulement aux prébendes et aux places honorifiques, qui ne voient pas que les trains en France sont à bout de souffle, que les hôpitaux souffrent, que les écoles sont devenues souvent des lieux dangereux, que la population gronde, que la colère et la violence montent de tous côtés, qui croient diriger quelque chose !

                                          Il y a en France en 2007 des gens qui sont en fait en 1788 et ne s’en rendent même pas compte...

                                          Pour eux, la vérité est la meilleure des thérapies, mais il la refuse même, aggravant donc leur propre mal.

                                          Le réveil risque, comme vous dites, de faire très mal à ces « aveugles et sourds » qui ne savent plus rien de la réalité sociale vraie, en France et dans le monde aussi.

                                          Bien cordialement vôtre,


                                        • La mouche du coche La mouche du coche 25 août 2007 07:51

                                          Philippe « Résumons les faits avec un peu d’humour. »

                                          mais oui Philippe ! De l’humour ! C’est ce que je vous demande depuis le début ! smiley

                                          Parce que là vos commentaires sont d’un universitaire ! On n’y croit pas un instant. smiley


                                        • bernard29 candidat 007 25 août 2007 00:34

                                          C’est une bonne entrée en matière pour une discussion. Je suis globalement d’accord avec vous, et même si vos pourcentages ne sont pas sourcés, cela semble assez juste. Car je crois qu’il y a un mot que vous avez oublié et qui me parait essentiel dans la conjoncture actuelle C’est que notre société est devenue une société de la survie. Nous sommes tous en état de survie. Et chacun essaye de se débrouiller comme il le peut. (même les personnes du 4éme groupe. leur course aux dégrèvements à l’accumulation, n’est’elle pas aussi engendrée par la peur, la crainte d’un avenir plus sombre pour leurs enfants par exemple).

                                          D’ailleurs que nous disent les politiques, « nous voulons vous protéger »... que répond la société civile « développement des corporatismes, des communautairsmes » et « moins de services publics mais plus de subventions ou moins de prélévements ».

                                          Ainsi il est trés difficile aujourd’hui de proposer une nommenclature de groupe, car les morcellements électoralistes multiplient les catégories. Toutes les situations sont différentes. Il ne sert a rien de comparer des chiffres en bas des fiches de paye car il faut aussi tenir compte de tous les avantages disparates de certains (mutuelle, tickets- vacance, repas etc etc ..), de tous les privilèges non taxés, hérités ou non, des autres.

                                          Ainsi, dans cet embrouillamini, votre article, mais aussi vos commentaires et réponses me paraissent justes et fondés.

                                          je crois oui qu’une vraie discussion sur notre avenir doit porter prioritairement sur la qualité des services publics et des services d’intérêt général. C’est la base de la reconquête d’une société solidaire et juste. Et là, il y a un gros travail à faire.

                                          Mais la France a une chance, c’est qu’elle a une histoire et un passé du Droit Public trés riches, trés fouillés mais qui ont été complétement perdus de vue. La preuve, c’est la dernière loi présentée par Sarko (sur les intérêts d’emprunt) qui prouve que même un Président-avocat et des conseillers-juristes actuels ne savent plus ce que c’est que la non-rétroactivité des lois. Et ça, c’est trés grave.


                                          • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 04:41

                                            Candidat 007,

                                            Oui, vous avez raison sur le point de droit abordé.

                                            Mais si seulement, il n’y avait que ce point de droit que vous soulevez.

                                            Mais, il va aussi y avoir le droit constitutionnel, français et européen (DEDH), qui dit que le droit de grève est un droit absolu des citoyens et que la notion de service minimum est en ce cas anti-constitutionnel.

                                            Ce qui signifie que les juristes du gouvernement, payés seulement pour satisfaire aux effets d’annonce médiatique de leur patron, savent bien que certains textes sont illégaux et impossibles à faire passer.

                                            C’est bien là que se noue le drame : la France est gouvernée par des gens qui font de l’annonce publique pour faire croire qu’ils agissent leur politique au jour le jour.

                                            Les ministres et les juristes deviennent des hérauts-annonceurs des volontés du chef.

                                            Les députés eux-mêmes finissent par croire que tout ce que dit le chef est vrai et possible, abdiquant leur rôle le plus essentiel qui est de contrôler l’exécutif quand il se trompe.

                                            En un mot, l’Etat obéit à un seul chef qui ne sait qu’agir de la sorte.

                                            La France n’a pas un Président de la République : elle a un grand agitateur-beau parleur médiatique.

                                            C’est là le problème de fond que la réalité va vite faire apparaître.

                                            Bien cordialement vôtre,


                                          • La mouche du coche La mouche du coche 25 août 2007 07:47

                                            Philippe "La France n’a pas un Président de la République : elle a un grand agitateur-beau parleur médiatique.

                                            C’est là le problème de fond que la réalité va vite faire apparaître."

                                            ça c’est de l’analyse où je n’y connais rien. j’adore. smiley


                                          • bernard29 candidat 007 25 août 2007 10:47

                                            « C’est là le problème de fond que la réalité va vite faire apparaître. »

                                            Vous êtes optimiste. Je n’en suis pas si sûr, parce qu’il me semble que nous avons atteint peut être le grand « n’importe quoi ».

                                            Cette histoire des intérêts d’emprunt est symptomatique. Le conseil constitutionnel qui a retoqué cette loi, s’appuie sur des arguments fallacieux et a la limite de l’illégalité, pour éviter de citer la seule motivation valable (non retroactivité de la loi) qui montrerait trop le n’importe quoi de la promesse présidentielle.

                                            le conseil constitutionnel dit deux choses ;

                                            1) cette loi n’est pas valable parce qu’elle ne donnerait pas les bonnes réponses à la crise du pouvoir d’achat qu’elle était sensée résoudre. ( Mais le conseil constitutionnel n’a pas la fonction de donner son point de vue sur les questions de politique économiques ou autre ; sa fonction est de contrôler la constitutionnalité et donc de dire le droit)

                                            2) cette loi romprait le principe de « l’égalité des citoyens devant les charges publiques ». C’est complétement faux (elle s’appliquait à tous les citoyens qui étaient dans une même situation en tant qu’ emprunteurs) ou bien alors il faudrait considérer que la nouvelle loi corrigée et qui vient d’étre soumise sur cette question, fait de même ou même pire (car il va y avoir doublement des avantages pour ceux qui auront emprunté aprés la parution de la loi.).

                                            Non la seule raison juridique est qu’une loi ne peut être rétroactive. mais dire cela, c’était montrer que Sarkosi et la droite font n’importe quoi et disent n’importe quoi.

                                            mais l’impressionnant, c’est que la gauche n’a pas saisi le conseil consitutionnel sur ce point là non plus, sans doute parce qu’elle ne voulait pas se mettre à dos ceux qui auraient pu bénéficier des avantages de la première proposition (réduction des impôts pour ceux qui avaient emprunté depuis plus de cinq ans.).

                                            Par crainte de déplaire à un groupe, on n’est même plus capable d’en appeler aux règles fondamentales d’un Etat de droit.

                                            Ca c’est la constat. Mais ce qui est important de connaître , c’est comment on a pu en arriver là pour savoir, comment espérer en sortir ?


                                          • bernard29 candidat 007 25 août 2007 11:35

                                            je me suis trompé ce n’est pas « égalité des citoyens devant les charge publiques », c’est « égalité des citoyens devant la loi ».

                                            Précipitation est mère de toutes les âneries.


                                          • Zygomar 25 août 2007 09:36

                                            Ce genre « d’article » répond parfaitement à la définition du mot « élucubration » : résultat de recherches laborieuses et souvent dépourvues de sens ; divagation, extravagance". Le Petit Larousse.


                                            • frédéric lyon 25 août 2007 10:15

                                              Article de pure propagande collectiviste, à peine déguisé.

                                              L’échec lamentable des économies socialistes en Russie, en Europe de l’Est et en Chine a condamné définitivement ces élucubrations dogmatiques, mais certains s’accrochent encore à leurs rêves de petits voleurs, qui auraient bien voulu que leurs petites rapines soient légalisées par l’Etat.

                                              Il ne reste plus aujourd’hui que la défense des intérêts de caste des petits fonctionnaires, qui veulent nous faire prendre leurs petits privilèges de domestiques pour l’intérêt général.

                                              Et le spectable misérable de la faillite de la pensée de la gauche française, quinze ans après la chute du Mur de Berlin !


                                              • farniente 25 août 2007 10:37

                                                Il est certain que la vérité dérange. Je me propose encore une fois de témoigner de la France d’en bas que peu ici semblent côtoyer. Les « extérieurs » et les « marginaux » ne parleront pas ici, ils n’en n’ont pas les moyens.

                                                Mais le mépris ou l’ignorance n’empêche pas la réalité d’exister. Se rendre aux Urgences d’un hôpital après 20 h, observer et écouter parler à la sortie des établissements scolaires, discuter avec les caissières d’un supermarché, avec des jeunes embauché par un artisan, avec des étudiants toujours en quête d’une aide pour le minimum vital c’est une petite recette pour accepter ce que beaucoup refusent de voir.

                                                Désolé, mais l’humour n’a pas de place ici. La misère dure avec par exemple la vie sédentaire en caravane toute l’année car un logement revient trop cher, l’insécurité liée à ce mode de vie, l’abandon par la société qui n’assure plus que la survie de ces gens, est-ce si difficile à constater ?

                                                Et ils seront plus nombreux chaque année, ils constituent déjà la majeure partie de la population dans certaines régions. Ils ne comptent ni sur l’école ni sur la collectivité pour l’avenir. Ils s’adaptent au jour le jour, s’intègrent dans un réseau de « travail au noir » qui a depuis longtemps pris place, en marge de tout, une jungle où l’employeur paye ou ne paye pas son ouvrier, s’enrichit frauduleusement sur le travail de l’autre, au mépris des droits sociaux courants.

                                                Et leurs enfants vivent cette insécurité dans la violence des droits bafoués.


                                                • arturh 25 août 2007 10:49

                                                  Ce n’est pas « ils seront plus nombreux chaque années », c’est « ils sont de plus en plus nombreux depuis le début des années 80 ». Le RMI date de 1988, il a été instauré au début du deuxième septennat de Mitterrand et il est un pur produit de son premier septennat. La misère aujourd’hui est le résultat de 25 années de tout Etat et de Tout fonction publique, que Chirac s’est contenté de prolonger sans y rien changer.

                                                  Mais ne savions nous pas déjà que le socialisme mène irrévocablement à la misère ?


                                                • frédéric lyon 25 août 2007 10:48

                                                  Farniente : merci pour votre louable tentative de faire pleurer dans les chaumières.

                                                  Je vous conseille d’aller faire un tour en Inde ou en Chine, pour y voir des gens qui s’échinent au travail dans des conditions de précarité parfois stupéfiantes, afin que leurs enfants vivent un jour mieux qu’ils n’auront vécu eux-mêmes.

                                                  Et qui prendrait vos pauvres pour des nababs !


                                                  • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 11:59

                                                    Frédéric Lyon,

                                                    Je ne savais pas que vous encouragiez Farniente, qui vous décrit la réalité française profonde, à suivre l’exemple des milliers de révoltes et d’émeutes en Chine, ou à rejoindre en Inde les guérillas maoistes en pleine expansion.

                                                    A moins que vous ne vouliez évoquer les 100 millions de sans-travail de Chine (qui développent aussi une véritable économie souterraine) ou les plus 400 milliosn de pauvres en Inde (selon les normes ONU, que l’on peut contester) afin de montrer leur situation, avec des processus comparables à ce que la France des « rejetés du système » connaît ?

                                                    Votre post est si éloigné de réalités que vous ignorez totalement que je l’ai compris ainsi.

                                                    A ce niveau d’ignorance des faits en cours dans les pays que vous citez, seule l’ironie est de mise.

                                                    Bien cordialement vôtre,


                                                  • Chichile Chichile 25 août 2007 11:06

                                                    Sans juger de la valeur de ce qu’avance l’auteur, je note qu’il ne propose finalement qu’une seule chose dans la dernière partie de son propos : plus de fonctionnaire.

                                                    Est-ce sérieusement la seule solution ? Cela ressemble tant à une collectivisation totale de la société en général, que j’avoue avoir du mal à croire qu’encore aujourd’hui, l’on puisse espérer qu’en mettant tout en commun, tout ira mieux.

                                                    Sur ce seul point, vous bous plantez d’une telle force que vous devriez avoir bien mal au front.


                                                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 11:52

                                                      Chichile,

                                                      En conclusion de l’article, j’évoque les problèmes que le Président actuel de la République française pourrait bien rencontrer, partant du fait que nul ne nie que sa majorité électorale d’un jour est diverse, contradictoire et éclatée socialement.

                                                      Apprendre à lire un texte sans le tronquer en aucune partie serait un bon début poyr rédiger un commentaire pertinent.

                                                      Bien cordialement vôtre,


                                                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 12:23

                                                      De l’auteur de l’article,

                                                      Pour « balancer » le débat, voici un article publié en anglais sur la politique de Nicolas Sarkozy par Michel Rocard.

                                                      Lui a son idée aussi sur les problèmes politiques que Nicolas Sarkozy affronte avec un électorat dont il reconnaît aussi qu’il est très « pluriel ».

                                                      Pour ceux qui comprennent l’anglais, une contribution de plus au débat, même si cet article a reçu dans le monde anglophone un accueil souvent ironique, du style : « tiens, encore un socialiste français qui cherche une place aux frais de la République ».

                                                      Chacun notera que Michel Rocard, dans son travail d’encenseur, ne dit pas un mot de la réalité de la société française. Intéressant, cet oubli pour un politicien qui veut aussi un poste ou une récompense...

                                                      Bien cordialement vôtre,

                                                      France’s influence poised for revival under Sarkozy’s leadership

                                                      By Michel Rocard

                                                      Saturday, Aug 25, 2007, Page 9 French President Nicolas Sarkozy was elected in May in part because he attracted a substantial portion of the far right’s supporters to his conservative banner. Indeed, the Front National’s popular support has fallen from around 15 percent to 10 percent, weakening that party tremendously and strengthening the traditional French right.

                                                      Sarkozy succeeded by embracing themes of national identity and immigration. As a result, many regarded his campaign as very right-leaning. In France and across Europe, people expected an extremely conservative government, akin to US President George W. Bush’s administration.

                                                      This was a mistake. Sarkozy’s embrace of the theme that France’s national identity has come under threat, which he linked to immigration, is not enough to make him a US-style neo-conservative. He has chosen to demonstrate this most clearly in the field of foreign policy.

                                                      Sarkozy formed his government in the knowledge that French foreign policy has long been consensual. So he gave the reins of the key foreign policy arms of the French government to left-wing politicians. Minister for Foreign Affairs Bernard Kouchner was formerly was a Socialist minister of humanitarian affairs and deputy minister of health.

                                                      Another leftist, Jean-Pierre Jouyet, is in charge of European affairs. Jean-Marie Bockel, the Socialist mayor of Mulhouse, is minister for cooperation and relations with the Francophone world. And Socialists have also been brought into other parts of Sarkozy’s government. Fadela Amara, the manager of a non-governmental organization that defends women’s rights, is a secretary of state for city management.

                                                      Sarkozy’s second important initiative was to re-energize the European project. After the failure in 2005 of the draft European constitution, it was far from obvious that negotiations that would yield only partial progress in improving the EU’s decision-making mechanisms were the right way to proceed.

                                                      After all, there was no immediate emergency and everybody would have understood if Sarkozy had waited another two or three years before risking his reputation on reviving the idea of a European constitution.

                                                      But Sarkozy took the risk and he succeeded in convincing other European leaders to embrace the « simplified treaty » that he called for.

                                                      Of course, the treaty’s final text is not yet written, but success does seem possible, which would not only improve the mechanics of the EU, but would also send a signal to Euroskeptics, mainly the British and the Poles. France has not given up its demand for a « political » Europe that is more than merely a single market.

                                                      Sarkozy’s third initiative came when the head of the IMF suddenly resigned. Typically, that job is given to a European. Sarkozy surprised everyone by offering the position to a French Socialist, Dominique Strauss-Kahn, a man with real competence who enjoys widespread respect.

                                                      Strauss-Kahn’s nomination was also an effective strike in terms of French domestic politics, as it promised to weaken the Socialists’ opposition. But, more importantly, Sarkozy’s choice of Strauss-Kahn is a crucial stand in today’s global economic debates. Sarkozy is announcing that he is an economic « regulator, » not a global liberal convinced that today’s balance of market forces is optimal and thus that no intervention is needed.

                                                      The fourth initiative also concerned foreign affairs — the freeing of the five Bulgarian nurses and one Palestinian doctor imprisoned in Libya on false charges of infecting children deliberately with HIV/AIDS. Intense negotiations with Libya, particularly by Europe, had been going on for more than a year, but were not successful, because Libyan ruler Muammar Qaddafi did not trust his interlocutors.

                                                      Sarkozy understood that. Choosing his wife as a negotiator helped to unblock the case. Moreover, Sarkozy is seeking to intensify cooperation for development in the whole Mediterranean area.

                                                      He began with a presidential trip to Algiers, then to Tripoli, followed by ministerial trips to Beirut. Assuring development of this region will be a long and difficult challenge, but one that needed to be embraced.

                                                      The government’s preparation to take the lead in international talks on climate change is another sign that Sarkozy intends to revive France as a global force.

                                                      After the relative lifelessness of former French president Jacques Chirac’s final years office, dynamism has returned to French foreign policy. That is a welcome development, and not only for France, because Sarkozy’s activism also promises to boost Europe’s political influence around the world.

                                                      Michel Rocard, former prime minister of France and leader of the Socialist Party, is a member of the European Parliament.


                                                    • Chichile Chichile 25 août 2007 12:46

                                                      A l’auteur : votre dernière partie s’intitule :Quel avenir pour la société française et quel traitement pour son grand malaise ?

                                                      Compte-tenu de la manière dont vous présentez cette partie, cher Monsieur, Quel avenir et quel traitement pour la société française, reconnaissez que vous posez la question de savoir comment se passeront les choses dans le futur sans y répondre, et que vous posez comme fondamental la taille de la fonction publique en France que vous souhaitez voir s’étendre.

                                                      Permettez-moi dans ce cas de vous demander en quoi je n’aurais que partiellement lu votre papier, et en quoi je manquerais de pertinence.

                                                      Bien à vous.


                                                    • arturh 25 août 2007 12:55

                                                      @ chichiche

                                                      Il faut aussi méditer une chose : Pour la première fois dans l’histoire de la droite dans la Vème République, elle a choisi un candidat qui n’est pas fonctionnaire. Nicolas Sarkozy n’a jamais occupé d’emploi public.

                                                      Rappelons que la Constitution de la Vème République a été écrite par un « Comité d’experts » qui étaient tous Hauts Fonctionnaires.

                                                      Son premier président, Charles de Gaulle, n’a jamais eu rien à voir avec le privé. Tous les présidents de droite qui se sont succédés, Pompidou, Giscard, Chirac étaient tous Hauts Fonctionnaires et n’ont également jamais eu la moindre activité en dehors de l’emploi public et de l’appareil d’Etat. Et les autres candidats pressentis ou « héritiers naturels » de la droite, comme Balladur, Juppé et de Villepin étaient également tous dans le même cas. C’est proprement stupéfiant d’ailleurs, qu’une caste aussi minoritaire a pu monopoliser le pouvoir à ce point.

                                                      Il en va de même à gauche. Si Mitterrand n’était pas fonctionnaire, après ses deux premières années de présidence où il a confié le gouvernement à Mauroy, il a très vite confié le pouvoir à ses énarques : Fabius premier ministre, Jospin pour tenir le parti, tous les deux Hauts Fonctionnaires n’ayant non plus jamais eu d’autres emplois que publics. La gauche a ensuite continué dans cette voie, avec les énarque Jospin et Aubry.

                                                      Depuis, la gauche a pris à son compte l’intégralité de cet héritage, puisqu’il est aujourd’hui devenu impossible d’imaginer que le PS ne soit pas dirigé par un énarque et ne présente pas un énarque comme candidat, comme on l’a encore vu récemment.

                                                      De ce point de vue, Sarkozy à la présidence, c’est une véritable révolution qui s’est produite à droite en particulier et en France en général. D’autant plus qu’il y a très peu de Hauts Fonctionnaires dans son gouvernement et ils ne sont pas à des postes clés. A ce propos, il y a une erreur sur la fiche Wikipedia de François Fillon. Il n’a jamais été Haut Fonctionnaire.

                                                      A part la parenthèse 1981-1983, il y a toujours eu au moins un Haut Fonctionnaire à la présidence ou au poste de premier ministre. Le plus souvent, c’était aux deux postes.

                                                      Donc ne nous trompons pas sur la nature du Tout Sauf Sarkozy qui allait de la Haute Fonction publique de droite (Chirac, Juppé, de Villepin) à la petite fonction publique de gauche (Besancenot), en passant par la Haute Fonction publique de gauche de gouvernement (Royal, Hollande).

                                                      La Haute Fonction publique, et donc la fonction publique en général, est en train de perdre le pouvoir en France. Et ils ne sont pas contents.

                                                      Evidemment, ils nous prédisent « la chienlit ».

                                                      Personnellement, je pense qu’un confrontation généralisée entre Sarkozy, la Haute Fonction publique en particulier et la Fonction Publique en général est inéluctable dans les 5 années qui viennent.

                                                      C’est comme ça qu’il faut lire le titre « le grand malaise » de l’article, car de ce point de vue, grand malaise il y a. Très, très grand malaise, même. Qui mieux que l’Enarque Haut Fonctionnaire Rocard pouvait l’exprimer ? : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-947476@51-910156,0.html


                                                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 13:06

                                                      Cher lecteur,

                                                      L’article que vous avez lu n’est pas une réponse dogmatique qu’un esprit supposé supérieur apporterait aux problèmes exposés, mais un appel à un débat sur un fait : la majorité ayant élu Nicolas sarkozy n’est ni homogène socialement, ni politiquement.

                                                      Donc, la question qui se pose est : comment gouverner avec une population qui est ainsi volatile et divisée, sur toute question, petite ou grande ?

                                                      J’ai ainsi posé, dans ce contexte, des questions sur des mesures qui paraissent de nature, pour tout individu sensé, à continuer de détricoter, comme on dit, le tissu social français : fermeture de postes dans l’enseignement et les hôpitaux, les prisons et les transports, c’est à dire dans les secteurs les plus mal dotés à ce jour, ayant grande difficulté à répondre aux besoins des citoyens.

                                                      J’ai aussi mis en avant- enfin, il me semble que là aussi tout être sensé serait d’accord- que lorsqu’un Etat affaiblit ses moyens, il désorganise la société dont il a la charge, se réduit aussi en tant que tel et finalement dessert les nécessités du développement ultérieur du pays en tous domaines.

                                                      L’histoire de France et du monde atteste ce fait : après 1945, la France a repris sa place dans le monde avec un secteur public fort qui aidait avec efficience l’expansion du pays.

                                                      Si, maintenant, vous jugez que les écoles, les collèges, les lycées, les Universités, les prisons, les hôpitaux vont bien, qu’ils ont trop de personnel et qu’ils peuvent assurer ainsi leurs missions efficacement au service des citoyens, c’est votre libre droit.

                                                      Selon les normes ONU et OMS, la France recule sur ces plans.

                                                      Mais, bien sûr, l’ONU et l’OMS sont composées de gens non-qualifiés et partiaux, qui poussent la France à se relever dans les domaines de l’instruction publique, de la santé publique, des transports publics et de la recherche publique ainsi que des droits des citoyens emprisonnés (êtres humains et citoyens aussi).

                                                      Je comprends que cela ennuie, mais pourquoi faudrait-il le taire ? Et au nom de quoi ?

                                                      Bien cordialement vôtre,


                                                    • Chichile Chichile 25 août 2007 13:32

                                                      Cher auteur, j’entends bien vos arguments, sur l’impérieux besoin de services publics, mais comme le faisait remarquer un autre commentateur dont le nom m’échappe, je pense qu’il y a gaspillages et aberrations, et que ces deux fléaux méritent d’être traités avec rigueur et vigueur.

                                                      Plus que le nombre de fonctionnaires, il y a surtout leur affectation : combien n’ont aucune valeur ajoutée, et pourraient être utilement employés à faire autre chose ? Difficile cependant de « reverser » un fonctionnaire, donc on choit de ne pas remplacer des départs à la retraite, afin d’en diminuer le nombre. Ce que je ne sais pas, ce sont les arbitrages qui sont fait, le cas échéant. Par exemple, l’on ne remplacera qu’un départ sur 5 à la retraite aux Finances, tandis que l’on remplace tout le monde dans les hôpitaux. Qui sait, peut être même que ceci permettrait de pouvoir embaucher de nouvelles personnes dans des secteurs en déficit ? La balance globale reste qu’un départ sur deux seulement est remplacé, mais avec de fortes disparités en fonction des administrations concernées.

                                                      J’ai aussi une question à vous poser : combien y avait il de fonctionnaires dans la France de 1945 ? Combien pesaient-ils dans la population ? Je l’ignore, mais j’imagine que c’était peu, et en tout cas moins qu’aujourd’hui. De plus, je ne suis pas convaincu que l’explosion de la fonction publique sur les 25 dernières années ait contribué en quoi que ce soit à la grandeur de la France ; je ne me souviens plus de combien de fonctionnaires nous avons hérité sur ce laps de temps, mais j’avais été choqué de la fulgurance de la progression de leur nombre.

                                                      Enfin, je ne pense pas que taire ou occulter les faits soient une politique responsable ; nous ne sommes juste pas d’accord sur lesdits faits, ni sur leur interprétation, et je crains que ce ne soit également le cas sur les solutions smiley

                                                      Cordialement.


                                                    • arturh 25 août 2007 13:59

                                                      « J’ai aussi mis en avant- enfin, il me semble que là aussi tout être sensé serait d’accord- que lorsqu’un Etat affaiblit ses moyens, il désorganise la société dont il a la charge, »

                                                      Je suis sensé et je ne suis pas d’accord. Par exemple en gardant le monopole et en renforçant ses moyens dans le domaine de l’informatique et des télécommunications dans la courant des années 80, le gouvernement français a affaibli la France. En nationalisant toutes les banques dans le courant des années 80, le gouvernement a directement contribué à ce que nous passions du 4ème au 6ème rang des grandes puissances.

                                                      Donc l’équation « Plus d’Etat égale mieux », merci, mais on ne me la fait plus. C’est certainement pas avec ce genre de raisonnement simpliste qui ne marchent plus aujourd’hui que vous pourrez convaincre.


                                                    • arturh 25 août 2007 14:16

                                                      « J’ai aussi mis en avant- enfin, il me semble que là aussi tout être sensé serait d’accord- que lorsqu’un Etat affaiblit ses moyens, il désorganise la société dont il a la charge, ... »

                                                      On peut aussi ajouter, puisque vous aimez nous parler de la Chine, que j’aimerais bien vous voir nous expliquer que le gouvernement chinois, en affaiblissant ses moyens d’interventions dans la société chinoire et en laissant une très large place à l’initiative privée, a « désorganisé » la société chinoise. Je réponds pour ma part que c’est vrai. Le gouvernement a désorganisé la société communiste chinoise. Est-ce que c’est celà que vous regrettez ?


                                                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 15:41

                                                      Cher lecteur,

                                                      Bien sûr, comme vous le dites, la Chine, qui vit sous une dictature corrompue et répressive qui est une des pires au monde, est avabnt tout un peuple de près de 1,3 milliard d’êtres humains.

                                                      Ce qui m’intéresse en tant qu’être humain attentif à mes semblables, sur cette planète commune, c’est le sort de ces êtres humains et non l’avenir su système politique.

                                                      Persone ne saurait se féliciter qu’un si grand nombre de nos semblables soient ainsi contraints à un terrible et meurtrier recul de civilisation : ponts qui s’écroulent, mines qui tuent par centaines, corruption générale du système étatique, santé publique abanodnnée avec des catastrophes sanitaires qui touchent des millions de personnes, etc...

                                                      Pour l’heure, la dictature perdure et c’est le peuple qui en souffre sur tous les plans.

                                                      En tant qu’être humain, c’est cela qui m’est essentiel. Les questions d’idéologie sont ici sans aucun intérêt face à un tel désastre quotidien.

                                                      Bien cordialement vôtre,


                                                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 15:45

                                                      Cher lecteur,

                                                      Votre contribution est à mon sens ici fort constructive.

                                                      Il reste à noter que les effectifs perdus ici et là ne servent pas, pour le moment, à renforcer les secteurs où les besoins sont criants et évidents.

                                                      C’est cela qui est au centre du débat : si on ferme des postes ici, on peut en ouvrir là où les citoyens en ont urgemment besoin.

                                                      Tel ne semble pas le choix retenu, pourtant d’intérêt public.

                                                      Bien cordialement vôtre,


                                                    • Chichile Chichile 25 août 2007 15:59

                                                      Cher auteur, j’avoue ne pas être certain que l’on puisse aborder ce vaste sujet sans faire preuve de partisianisme et de subjectivité, malheureusement, quelle que soit la bonne volonté que l’on y mettra. A commencer par moi même smiley

                                                      En effet, vous voudriez mettre plus d’état pour résoudre ce que vous percevez comme la fragmentation de la société. Je pense moi que l’on devrait y mettre plus d’humain, recréer de la relation et du sens, volontairement, plutôt que de contraindre par je ne sais quelle alchimie les gens à s’intéresser à leur environnement et sortir de leur repli sur eux mêmes.

                                                      Depuis des années, des décennies, l’on substitue au volontariat individuel-bénévolat des structures étatiques qui remplacent l’individu (et aussi tout ce qui était religieux dans le principe de charité, rappelons-le). A mon sens, cela a largement déresponsabilisé le vulgus pecum de tout simplement se soucier de son prochain puisque ses impôts servent à ça. Puis les tendances lourdes de nos sociétés à vivre dans sa petite bulle confort, en ignorant les ravages d’un extérieur agressif, qu’on ne veut surtout pas affronter, ça nuit au confort.

                                                      Est-ce que plus d’état, ça permettra au tout venant de se souvenir de son voisin ? Est-ce que ça permettra de ne plus se faire regarder bizarre en saluant les gens que l’on croise ? Je ne le pense pas.

                                                      la solidarité, la VRAIE solidarité, celle qui coûte plus que ses impôts (directs et indirects),c’est la seule chose qui fera que les éléments se remettront en place. Et je peux vous garantir que mettre plus de fonctionnaires, cela ne fera rien pour recréer cette solidarité ; juste renforcer le sentiment que l’on peut ne pas prendre soin de ses voisins, puisque l’Etat s’en occupera.


                                                    • COLRE COLRE 25 août 2007 12:23

                                                      @Philippe Vassé,

                                                      Merci d’abord, autant pour la qualité de votre article que, plus rare encore, la qualité de vos commentaires et du suivi de votre analyse avec vos lecteurs.

                                                      Je profite de votre présence pour vous poser une question que je me pose depuis longtemps. Est-ce que la catégorie « classe moyenne » vous paraît pertinente (je sais, elle est ancienne) ? personnellement, je la trouve dangereuse, contribuant à la mauvaise prise de conscience des citoyens sur leur situation réelle. En réalité, puisque plus de la moitié des foyers fiscaux ne paie pas d’impôt sur le revenu, la classe dite moyenne (et qui se considère au milieu, ni riche ni pauvre) est en réalité dans la moitié supérieure du corps social. (Cf. l’étonnement d’un Copé devant les 4000€ par mois...).


                                                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 12:45

                                                        Colre,

                                                        Je vous sais gré de votre question.

                                                        Du point de vue des revenus, il existe bien une classe « moyenne » par rapport à celle qui vit dans une opulence sereine, fermée sur elle et assez égoiste (Neuilly sur Seine ne fréquente pas Montreuil sous Bois)

                                                        Du point de vue de la logique de l’arithmétique statistique, vu que 50% des foyers fiscaux français ne paient pas l’impôt sur le revenu, la classe moyenne serait donc dans les 50% du dessus.

                                                        Ce qui est exact vu ainsi.

                                                        Si on affine les données sociales, la majorité de la classe moyenne est formée de salariés (privés et publics). De manière générale, elle est traversée, comme le remarquait Forest Ent, comme d’autres groupes cités, par divers courants et sous-courants.

                                                        Elle n’est pas homogène sur le plan des votes électoraux, ni d’ailleurs sur le plan politique, comme la crise du CPE en a attesté, mettant Sarkozy en porte à faux pour ne pas risquer de s’aliéner cette classe à ses yeux fondamentale...pour être élu.

                                                        Elle peut ainsi un jour se lever massivement contre le CPE et un autre trouver juste et nécessaire une loi sur le service minimum contre le droit de grève constitutionnel. Elle est donc diverse et volatile.

                                                        Ceci dit, mon humble avis est que cette classe moyenne est surtout celle qui finance par son travail et son épargne les mesures fiscales en faveur du 4ème groupe -qui ne veut rien donner, ni surtout partager, y compris avec elle- et c’est sur elle que les partis politiques institutionnels font porter leurs efforts les plus importants de « communication ».

                                                        Rarement, hors campagnes électorales, ces partis s’intéressent aux 50% de Français du dessous, cette « France d’en bas »... !

                                                        Du fait de sa situation fiscale dont elle a conscience, cette classe moyenne ne me paraît pas pouvoir, ni surtout vouloir soutenir le 4ème groupe, tout en haut, en tant que tel, sur tous ses souhaits propres.

                                                        Ce qu’elle veut, c’est survivre et transmettre à sa jeune génération ce qu’elle a eu du mal à acquérir. Mais, même là, la réduction croissante de la part des salaires par rapport au capital dans la répartition des revenus du pays montre que la classe moyenne tend à passer lentement, par vagues, vers le 2ème groupe. Elle se paupérise avec les années.

                                                        En tout cas, c’est cela que je constate, sans prétendre que cela me donne raison par essence. le débat est libre et cette liberté est vivifiante autant que féconde.

                                                        J’apprends beaucoup avec les contributeurs instruits, honnêtes et attentifs aux réalités qu’ils observent.

                                                        Bien cordialement vôtre,


                                                      • ZEN ZEN 25 août 2007 12:59

                                                        @ Philippe

                                                        Intéressante mises au point sur cette catégorie fourre-tout qu’est la mal nommée classe moyenne..

                                                        J’ai connu Rocard plus critique quand j’étais étudiant à Paris dans les années 68... Fréquentant alors le PSU (parti alibi, volatile et hétéroclite), je l’ai côtoyé et entendu souvent son discours « ultra-révolutionnaire », qui rivalisait avec le gauchisme de l’époque...

                                                        Est-ce que la vieillesse serait un naufrage ?


                                                      • ZEN ZEN 25 août 2007 13:08

                                                        Cette courte analyse de Chauvel vient, à mon avis, éclaicir cette problèmatique notion de classe moyenne. L’auteur a commis un bouquin là-dessus :

                                                        Classes moyennes, le grand retournement LE MONDE | 02.05.06 | 14h24 • Mis à jour le 02.05.06 | 21h12

                                                        "Les radiographies récentes des fractures de la société française ne laissent pas augurer leur réduction prochaine. L’épisode printanier du contrat première embauche (CPE) aura eu le mérite de révéler clairement le mal : aujourd’hui, la question sociale ne se situe plus simplement à la périphérie, dans la marginalisation d’une sous-classe désaffiliée, ni uniquement dans les banlieues de relégation, ni non plus à l’opposé, dans la sécession des élites, mais au coeur même de la société française, en son noyau central.

                                                        (Biographie

                                                        LOUIS CHAUVEL est sociologue, professeur des universités à Sciences Po Paris, membre de l’Institut universitaire de France et secrétaire général de l’Association européenne de sociologie. )

                                                        Il s’agit bien aujourd’hui de jeunes diplômés de l’université issus des catégories intermédiaires qui voient se dérober sous leurs pas les dernières marches à l’entrée dans les classes moyennes. Ils vivent ce retournement comme un risque de déchéance dans une classe d’incertitude sans avenir ni retour, et leurs parents assistent avec eux à l’extinction d’un projet social hier triomphant.

                                                        Il a fallu plus de dix ans pour mettre clairement en évidence cette nouvelle dynamique, installée dans les réalités objectives depuis bien plus longtemps, mais que notre capacité de déni nous empêchait de voir clairement.

                                                        Ce retournement dynamique apparaît dans un contexte où, pendant des décennies, les classes moyennes ont fait figure de maillon le plus solide de la société française. Elles étaient considérées comme une classe de confort, protégée et choyée, stable, située fort loin au-dessus de l’écume des difficultés des classes populaires.

                                                        En novembre 1994, dans un entretien au Monde, Jacques Delors, encore candidat à la candidature (à l’élection présidentielle de 1995), s’alarmait d’une France où « deux tiers vivraient plus ou moins bien, mais sans s’occuper de ceux qu’ils laisseraient au bord de la route : le troisième tiers, au sein duquel se trouveraient les exclus, les marginaux, les sans-espoir ».

                                                        L’hypothèse dominante d’une « moyennisation », chère au sociologue Henri Mendras (1927-2003), était que seule une minorité d’exclus d’une part et une fraction dirigeante de l’autre échappaient à une société fondée sur deux tiers de bénéficiaires avec, en son centre, une classe moyenne dominatrice et contente d’elle-même, maîtrisant son destin social et partageant une culture de sécurité et de confiance dans l’avenir.

                                                        Ce portrait social d’une classe moyenne heureuse correspond-il aujourd’hui à 70 % de la population, ou plutôt à 10 % ? Tout semble indiquer que ce noyau central, idéalement situé aux environs de 2 000 euros de salaire mensuel, doit faire face à un vrai malaise et connaît, comme par capillarité, la remontée de difficultés qui, jusqu’à présent, ne concernaient que les sans-diplôme, les non-qualifiés, les classes populaires. A la manière d’un sucre dressé au fond d’une tasse, la partie supérieure semble toujours indemne, mais l’érosion continue de la partie immergée la promet à une déliquescence prochaine.

                                                        Est-ce inéluctable ? Ce diagnostic d’involution est-il fondé, ou n’est-il qu’une angoisse sans cause réelle ? Des données diversifiées montreraient en France la stabilité remarquable des inégalités depuis vingt-cinq ans, et la relative homogénéité des classes moyennes, contrairement à ce qui se passe dans la majorité des autres pays développés, où les dynamiques sont claires et univoques.

                                                        Ainsi, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, mais aussi la Suède et d’autres encore ont fait face à un renforcement indéniable de leurs inégalités économiques, qui s’accompagne d’un phénomène de rétrécissement de leur classe moyenne (shrinking middle class). Bien au contraire, en France, globalement, rien ne bougerait.

                                                        Sous cette surface lisse et plane, il en est pourtant des inégalités comme de la pauvreté : si, en vingt ans, les pauvres sont restés aussi nombreux, ce ne sont plus les mêmes. Naguère, il s’agissait de vieux qui devaient bientôt disparaître. Aujourd’hui, les pauvres sont avant tout des jeunes, pleins d’avenir dans la pauvreté.

                                                        La dynamique des inégalités en France est assez semblable : si les générations nées avant 1920, trop tôt pour bénéficier vraiment de l’Etat-providence et d’une société plus égalitaire, ont été polarisées à l’extrême entre un prolétariat exploité et une bourgeoisie d’héritiers, celles qui sont nées entre 1925 et 1950 ont connu l’expansion massive du salariat intermédiaire, des perspectives de mobilité ascendante historiquement exceptionnelles, tant du point de vue social qu’économique, les échelons les plus modestes ayant bénéficié des augmentations salariales les plus substantielles, comme l’a montré Thomas Piketty (Les Hauts Revenus en France au XXe siècle. Inégalités et redistributions, 1901-1998, Grasset, 2001).

                                                        L’émergence de la société salariale, le plein-emploi, la fin des paysans et des rentiers, l’allongement de la vie, la généralisation d’assurances sociales plus généreuses et, bien évidemment, l’impôt progressif ont ensemble contribué à l’élévation du plancher social et à l’abaissement du plafond, entre lesquels une grande classe moyenne, comprimée entre ces extrêmes, a gagné en homogénéité.

                                                        En revanche, les générations nées ultérieurement sont confrontées à un retournement historique. Elles ne se contentent pas de faire face à des salaires qui ont cessé de progresser depuis maintenant une génération entière (alors que leurs aînées continuaient de progresser) : elles connaissent en outre un degré d’inégalité supérieur à celui de leurs aînés au même âge. Ainsi, la partie inférieure des nouvelles générations décroche et la partie supérieure tend à stabiliser sa situation, mais la tranche intermédiaire est écartelée entre ces deux pôles.

                                                        Simultanément, le déclin de la société salariale se mesure aux coûts de la vie spécifiques selon l’âge : dans Paris intra-muros, un salaire annuel net gagné entre 30 et 35 ans permettait d’acheter 9 m2 en 1986, et seulement 4 aujourd’hui. A la location, le temps de travail qui permettait de jouir de 1 mètre carré n’offre maintenant qu’une bande de 50 centimètres sur 1 mètre. Au contraire de ceux qui se sont endettés à temps pour bénéficier de l’inflation, les jeunes aux revenus stagnants mettront au mieux deux fois plus de temps à acquérir le même bien.

                                                        En réalité, le signe le plus inquiétant est ailleurs, mais il exige une caractérisation plus fine des classes moyennes : il ne suffit pas de les définir comme trop pauvres pour être riches ni comme trop riches pour être pauvres. En forgeant la notion de « nouvelle classe moyenne », Gustav Schmoller, l’économiste du régime bismarckien, fut, en 1897, le premier à comprendre la bidimensionnalité de cette catégorie."


                                                      • alberto alberto 25 août 2007 22:06

                                                        Bien, Zen et merci pour cette relance intelligente du débat !

                                                        Le mérite de Philippe reste d’avoir tenté de présenter une panoplie (simplifiée)de la société française actuelle, que d’autres critiquent avec (grande) véhémence sans vraiment proposer une la leur.

                                                        Partant de l’ analyse de sa composition de notre société il essaie de distinguer de quoi seront fait nos landemains : lourde tâche, comme disait l’Autre...

                                                        Mais, quoi qu’il en soit le but de ma manipe est atteint, les réactions à l’article sont vives et nombreuses : "d’où venons nous, et où allons nous ???

                                                        Même les chinois, très contents de leur croissance « à deux chiffres » se demandent a qui ils vendront leurs productions quand ils auront ruiné leurs clients (nous entre autres, mais pas seulement !)

                                                        Bref, l’affaire est complexe, et Philippe a le mérite de relancer le débat... Merci à lui pour cela.

                                                        Bien à vous.


                                                      • farniente 25 août 2007 12:34

                                                        Monsieur Lyon, s’aveugler revient à cloisonner la société. Son éclatement n’en sera que plus dur.


                                                        • arturh 25 août 2007 13:10

                                                          Désolé, cette réaction était sensée se trouver ici :

                                                          @ chichiche Il faut aussi méditer une chose : Pour la première fois dans l’histoire de la droite dans la Vème République, elle a choisi un candidat qui n’est pas fonctionnaire. Nicolas Sarkozy n’a jamais occupé d’emploi public.

                                                          Rappelons que la Constitution de la Vème République a été écrite par un « Comité d’experts » qui étaient tous Hauts Fonctionnaires.

                                                          Son premier président, Charles de Gaulle, n’a jamais eu rien à voir avec le privé. Tous les présidents de droite qui se sont succédés, Pompidou, Giscard, Chirac étaient tous Hauts Fonctionnaires et n’ont également jamais eu la moindre activité en dehors de l’emploi public et de l’appareil d’Etat. Et les autres candidats pressentis ou « héritiers naturels » de la droite, comme Balladur, Juppé et de Villepin étaient également tous dans le même cas. C’est proprement stupéfiant d’ailleurs, qu’une caste aussi minoritaire a pu monopoliser le pouvoir à ce point.

                                                          Il en va de même à gauche. Si Mitterrand n’était pas fonctionnaire, après ses deux premières années de présidence où il a confié le gouvernement à Mauroy, il a très vite confié le pouvoir à ses énarques : Fabius premier ministre, Jospin pour tenir le parti, tous les deux Hauts Fonctionnaires n’ayant non plus jamais eu d’autres emplois que publics. La gauche a ensuite continué dans cette voie, avec les énarque Jospin et Aubry.

                                                          Depuis, la gauche a pris à son compte l’intégralité de cet héritage, puisqu’il est aujourd’hui devenu impossible d’imaginer que le PS ne soit pas dirigé par un énarque et ne présente pas un énarque comme candidat, comme on l’a encore vu récemment.

                                                          De ce point de vue, Sarkozy à la présidence, c’est une véritable révolution qui s’est produite à droite en particulier et en France en général. D’autant plus qu’il y a très peu de Hauts Fonctionnaires dans son gouvernement et ils ne sont pas à des postes clés. A ce propos, il y a une erreur sur la fiche Wikipedia de François Fillon. Il n’a jamais été Haut Fonctionnaire.

                                                          A part la parenthèse 1981-1983, il y a toujours eu au moins un Haut Fonctionnaire à la présidence ou au poste de premier ministre. Le plus souvent, c’était aux deux postes.

                                                          Donc ne nous trompons pas sur la nature du Tout Sauf Sarkozy qui allait de la Haute Fonction publique de droite (Chirac, Juppé, de Villepin) à la petite fonction publique de gauche (Besancenot), en passant par la Haute Fonction publique de gauche de gouvernement (Royal, Hollande).

                                                          La Haute Fonction publique, et donc la fonction publique en général, est en train de perdre le pouvoir en France. Et ils ne sont pas contents.

                                                          Evidemment, ils nous prédisent « la chienlit ».

                                                          Personnellement, je pense qu’un confrontation généralisée entre Sarkozy, la Haute Fonction publique en particulier et la Fonction Publique en général est inéluctable dans les 5 années qui viennent.

                                                          C’est comme ça qu’il faut lire le titre « le grand malaise » de l’article, car de ce point de vue, grand malaise il y a. Très, très grand malaise, même. Qui mieux que l’Enarque Haut Fonctionnaire Rocard pouvait l’exprimer ? :http://www.lemonde.fr/web/arti...

                                                          Evidemment, on chercherait en vain cette analyse des « divisions » de la société français dans l’article de notre ami fonctionnaire (probablement plutôt Haut Fonctionnaire vu son CV : quelque-soit-le-domaine-archéologie-automobile-agriculture-je-suis-compétent) se garde bien de le préciser.


                                                          • farniente 25 août 2007 14:23

                                                            Je reprends la parole en observateur honnête et attentif de la réalité, pas forcément instruit car appartenant à la « France d’en bas ».

                                                            Plus de fonctionnaires semble indispensable d’après les expériences des autres pays. Mais insuffisant dans la situation actuelle.

                                                            Pour preuve, cette solution est déjà en application dans quelques départements et n’endigue pas la paupérisation : la Région et les Communautés d’agglo représentent les plus gros employeurs de nouveaux fonctionnaires d’emplois-services à bas salaires. Localement les mairies emploient sur contrats et font « tourner » le travail à très bas salaire mensuel, ce sont des temps pleins partagés. Ces travailleurs attendent une hypothétique titularisation qui s’évapore avec la fin de leur contrat. Puis ils redeviennent chômeurs. Les jeunes employés restent ou reviennent vivre chez les parents, leur maigre salaire ne leur garantissant pas l’autonomie.

                                                            Et on retrouve plusieurs générations vivant sous le même toit, faute de moyens ou par perte d’emploi, avec les tensions er les conflits connus dans un passé lointain.

                                                            Ce sont là les nouveaux fonctionnaires sous payés, et on constate qu’ils n’ont pas d’avenir.

                                                            Il est indispensable de recentrer l’homme dans le travail, de l’éduquer dans l’estime de soi et des autres, ce que chacun perd en s’appauvrissant. Démonter ce bonheur artificiel aveugle qui ne repose que sur l’appropriation du dernier gadget à la mode. Car les pauvres gens n’ont que cette satisfaction au quotidien, alimentée abondamment par les médias et leur entourage. Remplacer cette illusion par le désir de progrès, d’évolution dans un groupe. Redonner sa valeur au groupe par la solidarité, sentiment totalement inconnu ou rejeté par beaucoup de déshérités...

                                                            Et franchement, là, c’est mal parti !!! smiley


                                                            • arturh 25 août 2007 14:58

                                                              « Plus de fonctionnaires semble indispensable d’après les expériences des autres pays ».

                                                              Si on admet que l’histoire récente à vu l’effondrement d’à peu près tous les systèmes communistes, où tout le monde était fonctionnaire, on peut se demander de quelles « expériences des autres pays » vous parlez.


                                                            • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 15:55

                                                              Cher lecteur,

                                                              Les besoins des citoyens en services publics indispensables n’ont rien à voir avec les systèmes politiques ou les idéologies.

                                                              Il s’agit de développer et améliorer le sort quotidien des citoyens, partout sur un territoire national donné.

                                                              En Afrique, en Asie, en Europe orientale et centrale, en Amérique du Sud,le besoin de services publics est permanent, général et massif. Les autorités y répondent de manière différenciée selon leur politique et leurs moyens financiers.

                                                              Personne ne veut les restreindre, sauf certains gouvernements qui ne sont pas attentifs à leurs citoyens -Chine, Vietnam, Corée du Nord par exemple.

                                                              Pour les autres, la question ne se pose pas : soit on développe les services publics indispensables, soit on régresse et le pays sombre et se décompose.

                                                              Une société sans services publics adpatés aux besoins des citoyens est bien une société en danger et en régression.

                                                              En Chine ou en France, et la nature du gouvernement ne change rien à la chose quand les citoyens en sont les premières victimes.

                                                              Bien cordialement vôtre,


                                                            • Chichile Chichile 25 août 2007 16:04

                                                              Cher auteur, j’aimerais que l’on compare ce qui est comparable, car je ne pense pas que les situations de départ soient similaires,entre par exemple les services publics boliviens et les services publics français. j’aurais spontanément et peut être à tort, tendance à penser que ce que nous proposons AUJOURD’HUI est très loin devant ce que propose la Bolivie AUJOURD’HUI.

                                                              Et mettre la Chine et la France sur un même plan, c’est à peu près aussi fin que de comparer l’Inde et les USA, au prétexte que ce sont deux démocraties géantes.


                                                            • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 16:12

                                                              Cher lecteur,

                                                              je parle de besoins en services publics pour les populations et des tendances générales observables.

                                                              Personne ne compare ici.

                                                              Les besoins sont de même nature en Bolivie ou en Chine. La différence réside en ceci qu’en Bolivie, on essaie de développer les services publics à la population, et qu’en Chine, on les diminue, avec des conséquences catastrophiques, notamment sanitaires (qui, au passage, ont des conséquences mondiale sen termes de produits avariés ou toxiques vendus à l’exportation par exemple).

                                                              Ce qui importe est la tendance au dveloppement pour satisfaire les besoins connus, précis et identifiés des populations, le reste est sans objet ici.

                                                              Bien cordialement vôtre,


                                                            • arturh 25 août 2007 16:16

                                                              « Les besoins des citoyens en services publics indispensables n’ont rien à voir avec les systèmes politiques ou les idéologies. »

                                                              On comprend la stratégie de démonstration de l’auteur à ce qu’il assimile « besoins des citoyens en services publics indispensables » et nombre de fonctionnaires. Or il y a une grande différence. La France, par exemple, on le sait, est en crise notamment parce qu’il n’y a plus adéquation entre la Fonction Publique et le besoin des citoyens en services public.

                                                              Donc soit on parle des services publics indispensables, soit on parle de la situation de la fonction publique en France, mais ne mélangeons pas les deux.


                                                            • Chichile Chichile 25 août 2007 16:16

                                                              Cher auteur, vous me coupez le sifflet, proprement. Vous ne voulez pas comparer, juste généraliser, en arguant de vagues concepts de tendances. Soit.

                                                              Moi, je vous dis que vous ne pouvez pas vous retrancher derrière cette analyse sommaire de distributeur de bons points aux uns et de mauvais aux autres, sur de simples tendances ! Cela reviendrait à refuser des ajustements à la baisse qui seraient mérités, et à glorifier l’augmentation de la dépense publique pour le principe que plus, ce serait mieux. je trouve ça tout simplement aberrant, et franchement pas logique...


                                                            • farniente 25 août 2007 14:56

                                                              Ah... ! Un point important oublié... Notre région a toujours été en avance de 10 ans sur le vécu national, sans exception aucune dans tous les domaines.


                                                              • farniente 25 août 2007 16:31

                                                                C’est bien clair, l’Homme est universel, sa quête du bonheur aussi, de même que son sens de la justice et son sens moral.

                                                                Quels parents accepteraient que leurs enfants aient une existence plus dure que la leur après une vie de travail des sacrifices consentis dans la logique d’une amélioration chez les futures générations ? C’est pourtant ce qui s’impose tacitement.

                                                                Et puis assez de voir que les impôts soient détournés de leur fonction initiale : développer les services publics qui serviront le plus grand nombre. Payer plus chaque année oui, mais pour un hôpital de qualité et non dégradé, pour une école égalitaire et citoyenne, non pour un lieu de violence , d’insécurité et d’inégalité, pour un réseau routier et ferroviaire public entrenu, et non privatisé puis délaissé au nom du profit...etc...

                                                                Mais tout cela passe par des emplois en nombre de fonctionnaires au service de l’Etat, c’est à dire au service de chacun, juste rendu des impôts payés.

                                                                Et pour répondre à Monsieur Arturh, Monsieur Blair n’a-t-il pas recruté des milliers de fonctionnaires durant son mandat ? Enfin, l’Homme ne s’étiquette pas dans un système. Comment concevoir son bonheur en prenant non le meilleur mais le pire de chaque société ? smiley


                                                                • arturh 25 août 2007 17:43

                                                                  Oui, mais problème. Par exemple, le service public de l’Education Nationale en France est une des plus chers d’Europe. Il est celui où il y a le plus de fonctionnaires par élève. Et pourtant, il est un des plus mauvais d’Europe.

                                                                  Donc il n’y a pas de rapport direct entre nombre de fonctionnaire et efficacité du service public.


                                                                • arturh 25 août 2007 17:55

                                                                  D’autre part quand vous écrivez : « Mais tout cela passe par des emplois en nombre de fonctionnaires au service de l’Etat, c’est à dire au service de chacun, juste rendu des impôts payés. » Il y aussi un problème. Les fonctionnaires sont d’abord et avant tout au service d’eux même. Les fonctionnaires ont un salaire moyen qui est supérieur au salaire moyen du reste de la population. La moyenne des retraites de tous les fonctionnaires toutes catégories en France est supérieur à la moyenne des retraites des cadres du secteur privé !

                                                                  Alors oui à une service public au service de tous et non à un service public d’abord et avant tout au service des salariés du service public.

                                                                  farniente, puisque vous m’interpelez, et que vous semblez imaginer que les fonctionnaires sont au service de tous, comment expliquez vous, alors que les salariés du service public sont une minorité en France, que les 3 principales centrales syndicales de salariés, CGT, CFDT, FO soient toutes dirigées par des fonctionnaires ? Parce qu’ils sont au service de tous ou parce qu’ils défendent avant tout les intérêts des salariés du service public ?


                                                                • arturh 25 août 2007 18:14

                                                                  "Les besoins, c’est cela l’essentiel par Philippe Vassé (IP:xxx.x93.185.102) le 25 août 2007 à 16H12

                                                                  Cher lecteur, je parle de besoins en services publics pour les populations et des tendances générales observables.

                                                                  Personne ne compare ici.

                                                                  Les besoins sont de même nature en Bolivie ou en Chine. La différence réside en ceci qu’en Bolivie, on essaie de développer les services publics à la population, et qu’en Chine, on les diminue, avec des conséquences catastrophiques, notamment sanitaires...."

                                                                  — PPP ----

                                                                  C’est certain qu’avant, c’était beaucoup mieux en Chine, n’est ce pas Monsieur Philippe Vasseur ? Ah les chinois doivent regretter, selon vous, le bon temps où le pays était complètement fermé et dirigé comme une dictature impitoyable qui fut un des pires crimes contre l’humanité jamais connu, avec plus de 100 millions de morts. Mais comme il ont été assassinés par les salariés du service public chinois, c’était donc pour le bonheur du plus grand nombre. Des « conséquences catastrophiques » en Chine ? Vous avez peur que le service public chinois ne soit plus à même de massacrer des manifestants place Tien an Men comme ils l’ont fait en 1989 ? C’est ça que vous appelez une « conséquence catastrophique » ?

                                                                  Philippe Vasseur n’a peur de rien, surtout pas de l’ignominie. Pour lui, en Chine, ça va de plus en plus mal. Même Mao doit en rigoler dans son mausolé.

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