Forest Ent,
Bien que votre post pose des jalons intéressants, il me semble que certains termes généralisateurs sont très formels, voire contestables.
Les retraités classés par vous tous « à droite » ? C’est peut-être excessif. Les paysans, là aussi, le sujet est très discutable. Comme le sont les critères précis et valides définissant les positions « droite et gauche » aujourd’hui en France....
Il me semblerait plus adroit et adéquat ici de cerner mieux les catégories et les sous-catégories afin de ne pas se tromper ou s’enfermer dans un contexte manquant de souplesse permettant de comprendre les situations diverses.
N’étant pas politologue et ne disposant pas de données chiffrées précises, j’éviterais donc pour ma part ce type de classement trop schématique.
Ceci dit, par expérience pratique, ce que je sais est que, chez les cadres moyens, ingénieurs et techniciens, la tendance est à la révolte sociale et au mécontentement massif, mais je ne saurais dire si cela est « de droite » ou « de gauche ».
C’est pourquoi je reste prudent sur les classements classificateurs « politiques », qui ne me paraissent que pertinents -et encore- aux marges sur un vote donné dans un cadre bien précis, mais peu réalistes sur le comportement social général.
Ainsi, lors de la crise du CPE, quasiment tous les groupes que vous avez classés « noyau dur de droite » ( paysans, retraités, commerçants et artisans) ont soutenu en majorité les jeunes qui manifestaient pour le retrait du projet. Ceci ressort des sondages d’opinion de l’époque et avait d’ailleurs conduit Nicolas Sarkozy à se positionner pour l’abandon du texte en question, en grand amateur de sondages d’opinion qu’il est depuis fort longtemps.
La réalité sociale me paraît donc être à la fois plus complexe et plus fluide, plus riche, que l’apparence électorale d’un vote d’un jour. En clair, les noyaux durs existent politiques existent de part et d ’autres, mais il existe aussi des catégories fluctuantes sur tous les plans, en fonction de la situation réelle.
C’est d’ailleurs cela que je tenais à souligner.
Bien cordialement vôtre,