J’ai le sentiment que dans cet article les pauvres (1er et 2ème groupes) sont implicitement présentés comme des victimes désarmées n’ayant pas la possibilité de réagir, comme des pantins à la merci de divers déterminismes économiques et sociaux.
S’ils le sont effectivement, c’est à mon sens imputable au climat d’antilibéralisme qui règne encore en France et qui empêche ou ralentit une adaptation diablement nécessaire.
Le temps où l’on séchait 20 ans dans la même entreprise est fini, l’économie nationale ne repose plus sur l’industrie, mais sur les services, le gouvernement n’a qu’un pouvoir limité sur la vie économique et ne peut pas empêcher la réalité du monde d’entrer en France.
Voici ce que je propose afin d’améliorer la situation : Préparer les salariés à la flexibilité, c’est-à-dire leur apprendre à se vendre (construire un CV, rester à l’écoute du marché via des sites spécialisés du type MONSTER.FR), mettre à leur disposition des structures de formation efficaces qui leur permettraient de suivre les évolutions de leur propre métier, voire de faire une transition en douceur entre leur emploi actuel et un emploi dans un domaine proche, simplifier la création et la gestion d’entreprise, démocratiser le micro-crédit et valoriser socialement l’initiative individuelle (je trouve que les français sont trop souvent à pleurer dans les jupons de l’Etat au lieu d’agir par eux-même).
En un mot, je crois sincèrement qu’il faut en finir avec la victimisation des pauvres, avec le fatalisme, le négativisme, qui ne sont que des expressions de la pulsion de mort et ne mènent au mieux qu’au status-quo, au pire qu’à une dégradation accentuée des conditions de vie de ces populations.
De même que se révolter contre la mort n’empêche pas de mourir, se révolter contre la marche du monde me semble futile et vain.
Etre positifs, voir la flexibilité comme une possibilité de vivre une vie plus riche, sortir du brouillard plus ou moins artificiel dans lequel nous sommes pour ensuite réflechir l’esprit apaisé au monde que nous voulons construire.