Une remarques qui tente de synthétiser quelques éléments. Le modèle social communo-gaulliste de 1945 n’est pas périmé, il a juste été perverti par ceux qui en ont abusé alors que les partis politiques au pouvoir n’ont pas trop agi pour le sauver et l’ont trahi, notamment en favorisant les ménages les plus aisés. C’est le volet crise sociale, que j’évoque par ailleurs sur mon dernier billet du 5 mai. Et cette crise sociale se superpose aux crises de régime, assez importante et aux crises de l’appareil d’Etat, la cerise sur le gateau mais dont les médias se délectent.
Reste à savoir si crise de civilisation il y a. Là c’est incertain
Eric, nous sommes sans doute sur la même longueur d’onde. A lire aussi cet article du Monde qui est paru après le mien (il y a une semaine sur mon blog). On y trouve une analyse plus complète rendant un écho à ce que ma modeste contribution a tenté de dévoiler, cette fracture pas seulement sociale mais aussi symbolique, présente dans les esprits et les discours. De quoi mettre en difficulté les arguments de Stéphane. Rien ne sert de brandir cette fable des tranches d’âge au bac ou d’opposer travail manuel et intellectuel, cela ne ferait que servir la tactique des oligarques. Les chiffres parlent d’eux-mêmes
dans Paris intra-muros, un salaire annuel net gagné entre 30 et 35 ans permettait d’acheter 9 m2 en 1986, et seulement 4 aujourd’hui. A la location, le temps de travail qui permettait de jouir de 1 mètre carré n’offre maintenant qu’une bande de 50 centimètres sur 1 mètre. Au contraire de ceux qui se sont endettés à temps pour bénéficier de l’inflation, les jeunes aux revenus stagnants mettront au mieux deux fois plus de temps à acquérir le même bien.
voir ici l’article que j’ai recopié avant qu’il ne soit archivé par le Monde
Cette idée de partition, je l’avais moi-même suggéré en pleine guerre et ma foi, ce ne serait qu’un retour à la situation d’il y a cent ans. Il ne faut pas oublier que l’Irak a été créé artificiellement par les britanniques après la Grande Guerre pour faciliter l’exploitation des champs prétrolifères
PARIS (AP) — L’ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius a appelé lundi le président de la République à ne pas promulguer la loi instaurant le contrat première embauche (CPE) pour « éviter des affrontements ». « Si on veut être sage, éviter les affrontements et repartir sur de bonnes bases, il faut que ce texte ne soit pas promulgué et que soit ouvert une concertation avec les organisations étudiantes et avec les syndicats », a estimé Laurent Fabius sur Europe-1. « Il faut retirer ce texte et, pratiquement, le président de la République a dans ses mains la possibilité de le faire », a-t-il dit, rappelant que le président « a la possibilité de demander » une nouvelle délibération au Parlement, conformément à la Constitution. Selon l’article 10 de la Constitution, « le président de la République promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au gouvernement de la loi définitivement adoptée. Il peut, avant l’expiration de ce délai, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée », précise cet article. Interrogé sur l’intervention du Premier ministre, le candidat à l’investiture socialiste « ne pense pas du tout que ça ait changé la donne », jugeant que cette intervention était faite de « commentaires d’accompagnement de la décision qu’il a prise ». Il a estimé que « ça va plutôt mettre de l’huile sur le feu » et qu’il y a désormais « des risques d’affrontements très sérieux ». AP
Mais pourtant, des personnalités n’hésitent pas à évoquer la possibilité d’un réexamen. Voir cette dépêche :
Pour autant, Jean-Claude Mailly ne pense pas que la journée de mardi sera « un tournant » ou un « pic » dans la mobilisation. Pour lui, « nous sommes passés d’un conflit classique à une crise profonde » et c’est au gouvernement de « déminer le terrain ». « S’il maintien sa position en pariant sur un pourrissement de la situation ou sur la fissure du front syndical, il joue un jeu dangereux », prévient-il. Le syndicaliste demande au contraire « une sortie de crise rapide » et affirme que « le retrait du CPE est possible juridiquement ». « Il suffirait que le président de la République demande une deuxième lecture du texte devant le Parlement, ce qui permettrait de supprimer l’amendement qui crée le CPE. »
Chirac peut aussi refuser de signer le texte de promulgation de la loi si ma mémoire est bonne. Qui alors dit vrai ? SOS, un constitutionnaliste est demandé sur l’Agora !!!
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