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Les commentaires de Sophie



  • Sophie 19 décembre 2017 14:02

    @Ouam

    MACRON est juif Askenaze , il est d’ailleurs entouré sur de juifs : Israël Emilien , Bernard Mourad , Parick Drahi , Attali etc

    Conclusion : ils vont nous refaire l’histoire d’Hitler avec en ligne de lire les musulmans et c’est pour cette raison que ces faux attentats avec une photo d’un arabe et d’un scénario existeront Ad vitam eternam



  • Sophie 19 décembre 2017 13:56

    @Ouam

    Tu ne savais pas Eva Brown et qu’Hitler de son vrai nom Jacob sont des juifs

    Beaucoup de juifs sionistes entouraient C’est vrai, Hitler a été propulsé par la finance anglo-saxonne, seulement 2 ans pour parvenir au pouvoir, même le père Macron sorti de nulle part, que la même finance anglo-saxonne a catapulté,

    Les plus plus riches juifs ont transféré leur patrimoine .... directement en Israël (encore un truc qu’on n’apprend pas à l’école, Hitler à l’origine de la création d’Israël, par l’accord de la Haavara). Je passe sur la farce Nuremberg, les hauts dirigeants nazis exfiltrés, paperclip etc ...

    *



  • Sophie 19 décembre 2017 13:46

    @Ouam

    Tu te doutes bien que ce n’est pas moi qui l’ai écrit quand même !!!! Mdr

    Le texte n ’est pas fini , le nom de l’auteur etait à la fin



  • Sophie 19 décembre 2017 04:06

    SUITE.....

    Il est important que les citoyens ne se laissent plus duper par les politiques troubles, ces politiques qui n’hésitent à s’élancer sur une vague où il y a des incompréhensions et des quiproquos. En effet lorsque le masque tombe nous y voyons, un politique limpide où l’odeur est encore plus forte que celle du capitalisme. Ainsi l’ED n’est pas une alternative claire au capitalisme, puisqu’on ne peut faire d’alternative au capitalisme par le capitalisme, à part pour les ignorants. Lorsque le capitalisme n’est plus en mesure de s’assurer lui même dans de nombreux pays, se crée des mouvements de révolte comme entre 1929 jusqu’à 1939. Le capitalisme cèdent à des personnes qui verront dans le capitalisme une machine exploitrice, comme les trois principaux personnages de l’Histoire : Franco, Mussolini, Hitler. Le capitalisme crée nécessairement la dictature du capitalisme lorsque la crise systèmique est enclanchée par les capitalistes. Ainsi il n’y a plus de syndicats, plus de partis politiques, aucune liberté d’expression, seul le travail importe au capital. Le citoyens doivent faire des recherches eux-mêmes pour ne plus se faire avoir par les politiques identiques au système en croyant qu’il s’agit d’une alternative.

    FASCISME ET CAPITALISME Le fascisme est la roue de secours du capitalisme. Quand l’exploitation sociale reste possible dans le cadre dit « démocratique », le capitalisme tolère des ilots de liberté. Dès lors que cette exploitation sociale devient compliquée, le capitalisme impose ses lois de façon plus autoritaire. Le capitalisme contient toujours en lui cette propension à durcir ses institutions. Tout le malentendu vient du fait que l’on a appelé « démocratie » ces espaces de liberté qui sont la presse, les élections, l’assemblée parlementaire, etc.…. En fait, ces espaces de « liberté » n’existent que parce qu’ils sont dûment contrôlés par le système. Autant dire que ces espaces de liberté n’existent qu’en tant de leurres. Il est fort à craindre que les sociétés n’aient jamais approfondi certaines études, telles celles menées par Marx et ses continuateurs. Tout travail exploité est un travail aliéné. Le fascisme est déjà présent. Il est dans ce rapport de domination sociale et politique. Car l’Etat, instrument de la classe dominante, met en place les conditions politiques de cette exploitation. On est alors fondé à parler d’oppression. Le capitalisme fonctionne doublement sur le couple oppression/exploitation. C’est son état « naturel ». Et l’on parle de fascisme à partir d’une quantité (trop) voyante d’oppression, mise en place pour continuer l’exploitation. On définit trop souvent le fascisme comme une rupture, or il n’est pas rupture, mais aménagement des conditions de l’exploitation qui continue dans un contexte autre. Aujourd’hui, le chômage est vécu comme un chantage permanent pour les salariés qui doivent accepter toutes sortes de régressions. Malgré un travail, il devient difficile de se loger, de nourrir ses enfants ou de se soigner. Et à la fin de la journée, la télévision et ses programmes sont là pour finir le travail de sape de cette société où les pauvres ne sont plus que des variables d’ajustement du profit capitaliste. Les publicités, véritables caricatures de la réalité, vantent une consommation où au final ce qui se joue, c’est la mise en concurrence entre salariés. Ce système pervers fait que ceux qui payent les « pots cassés » se trompent souvent de combat pour essayer de résoudre leurs problèmes. Bien souvent les produits tant vantés ne sont d’aucune utilité, ce n’est d’ailleurs pas leur but, le but est de vendre, vendre n’importe quoi avec le bénéfice le plus conséquent possible. Les pauvres ne sont pas là pour réfléchir, simplement pour produire et consommer. Au bout du compte la course effrénée pour la recherche du nouveau produit présenté comme indispensable, ne nous rend pas plus heureux et accentue un mal être généralisé. Cette frustration inconscience générée par le système est récupérée par les fachos. Enfin, profitant de la dépolitisation de nombreux citoyens, dépolitisation orchestrée par les médias et les dirigeants au service de la finance et de l’oligarchie bourgeoise, les fascistes masqués nous jouent le couplet du ni-droite ni-gauche. La ruse de ceux qui défendent le système est justement de créer des personnages qui défendent leurs propres intérêts, tout en se faisant passer comme « antisystèmes ». Mais ce n’est qu’un leurre, destiné à détourner la colère populaire vers des boucs émissaires créés de toutes pièces, car dans un système capitaliste les seuls « antisystèmes » ne peuvent être qu’anticapitalistes. Le reste c’est de la poudre aux yeux ! Le capitalisme le plus réactionnaire a entrepris un véritable travail de démolition, il avance à visage découvert avec le FN ou l’UMP, ou de façon violente avec les groupes fascistes. Mais il avance également masqué, avec des associations comme « liberté chérie » « Riposte Laïque » ou « contribuables associés », des radios comme « radio courtoisie », des think-tank comme « le club de l’horloge » ou alors des sites internet dans lesquels, grâce à leur charisme, quelques personnages en manque de notoriété, véritables gourous paranos et démagogues, embrigadent et détournent des gens en manque de repère de la véritable lutte qui oppose depuis toujours le capital au travail, les exploités aux exploiteurs, les possédants aux démunis, les riches aux pauvres, c’est-à-dire la lutte des classes…tout simplement ! Juste pour rigoler, répondez à cette question : pour quelles avancées sociales en faveur des salariés se sont mobilisées la droite ou l’extrême droite ?



  • Sophie 19 décembre 2017 03:57

    SUITE.....

    En définitive, en extirpant la démocratie et la liberté de toutes les institutions politiques, industrielles et sociales, le fascisme a permis la continuité du capitalisme industriel basé sur l’exploitation du travail salarié, et en Allemagne, en Italie et au Japon, a libéré les forces de l’expansion impériale, de la conquête de pays et de régions entières. Le fascisme a été impérialiste, raciste, anticommuniste et brutal à tout va, mais en matière économique son corporatisme basé sur un concordat entre l’État, les grandes industries, les banques et les syndicats sous un contrôle fasciste, pendant un très bref laps de temps, a créé des emplois et a éloigné des masses, qui pouvaient voir une alternative dans le socialisme, la crainte le chômage et la misère. Le développement des infrastructures, l’augmentation de la production militaire et de tous les secteurs destinés à concrétiser les plans de guerre pour une expansion impériale ont développé la capacité industrielle et ont enrichi les grands capitalistes. Les grandes fortunes que les capitalistes ont pétries avec le développement économique et les industries de la machinerie de guerre de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon (et en France sous le régime pro-nazi du Maréchal Petain) sont là, plus puissantes que jamais parce que dans leur majeure partie elles n’ont pas été touchées. A suivre la seconde et dernière partie Alberto Rabilotta

    De nos jours en pleine crise du capitalisme, les partis d’extrême droite ne cessent de croitre dans de nombreux pays d’europe. En effet ces pays ont été ravagés par le capitalisme en tant que système politique. Ces effets ont une conséquence lorsque ce système n’est plus en mesure de s’administrer lui-même, c’est la dictature. Quand les partis d’extrême droite parlent d’alternative au système actuelle, c’est une manipulation de masse, leurs rêves passent à travers l’ultra-sécurité, l’immigration, etc … Ils veulent mettre en place un capitalisme qui détruira tous les acquis des citoyens pour la seule volonté d’une petite classe. Ainsi il n’y a pas de répartition de richesse, il n’y a que la violence entre les classes, ce que l’on appelle à Gauche la lutte des classes. La ségrégation vis-à-vis des autres n’exclut par pour autant, que leur but à travers le nationalisme est de mettre en avant une politique néo-libérale voir archi-libérale. Il n’y a pas d’extrême droite à visage humain, il n’y a que les naifs, les inconscients qui peuvent le penser. En effet partout où l’extrême s’est installée, le visage de la mort, le visage de la haine s’est répandu, un peu comme le visage des groupes les plus radicaux, qui n’hésitent pas à s’en prendre aux plus faibles parce qu’ils sont différents. Ainsi l’extrême droite tue, assassine avec sang froid, au nom d’une éthnie, d’une couleur de peau ou voir encore une race. Ceux qui pensent alors que l’extrême a un visage humain, c’est qu’ils ont déjà préparé leur tête de mort à montrer devant les autres, puisque l’Humanité est une notion de Gauche jusqu’à présent. L’Extrême-Droite (ED) nous le disions tantôt, est basée sur une politique néo-libérale accentuée par rapport aux autre partis néo-libéraux. Certaines stratégies aussi sont de manière claire une dilapidation des budgets (si il en reste) données directement à certaines entreprises privées, plus il y a d’expulsion, plus ça coute chère à la République Française (en ce qui concerne la France), mais cela les politiciens ne vont pas nous le dire, car il y a des interêt dèrrière. Je disais que l’ED est ultra conservateur, et pour cause sur la notion de la propriété privée, et ce n’est pas une nouveauté, le programme du Front National titre en gros : protection du patrimoine. Or pour ceux qui ont notion à ce que ce patrimoine fait référence, il n’est certainement pas orienté vers les pauvres, bien qu’ils en ai, mais vers les riches, autrement dit c’est la protection des riches. Cela implique par ailleurs un durcicement de la politique actuelle contre les squat’s. Mieux vaut être riche que pauvre au pays du fascisme. Ils nous disent également que le retour au Franc, est une valeure sûre, une valeure qui va contribuer d’une part à l’augmentation de la dette, ensuite cette dette sera payée intégralement par les contribuables. Ainsi, l’ED souhaite la paupérisation des plus pauvres, et que les riches deviennent plus riche. Il en va pour la France, mais aussi pour n’importe quelle pays d’Europe. Quand l’ED charge sur les étrangers, sur l’insécurité, sur l’islam, en faite ils trompent de manière violente les citoyens sur les vrais cause à débattre, c’est à dire le capitalisme dans la société. Sans débat sur le capitalisme, alors les sujets ammenés par l’ED auront pour but unique de protéger les intérêts du capital. Si on vous dit souvent que l’on peut moraliser le capitalisme, c’est que le capitalisme n’est moral, et n’a pas de moralité, alors le raisonnement est le même pour l’ED. Il est important que les citoyens ne se laissent plus duper par les politiques troubles, ces politiques qui n’hésitent à s’élancer sur une vague où il y a des incompréhensions et des quiproquos. En effet lorsque le masque tombe nous y voyons, un politique limpide où l’odeur est encore plus forte que celle du capitalisme. Ainsi l’ED n’est pas une alternative claire au capitalisme, puisqu’on ne peut faire d’alternative au capitalisme par le capitalisme, à part pour les ignorants. Lorsque le capitalisme n’est plus en mesure de s’assurer lui même dans de nombreux pays, se crée des mouvements de révolte comme entre 1929 jusqu’à 1939. Le capitalisme cèdent à des personnes qui verront dans le capitalisme une machine exploitrice, comme les trois principaux personnages de l’Histoire : Franco, Mussolini, Hitler. Le capitalisme crée nécessairement la dictature du capitalisme lorsque la crise systèmique est enclanchée par les capitalistes. Ainsi il n’y a plus de syndicats, plus de partis politiques, aucune liberté d’expression, seul le travail importe au capital. Le citoyens doivent faire des recherches eux-mêmes pour ne plus se faire avoir par les politiques identiques au système en croyant qu’il s’agit d’une alternative.

    Le Retour du Fascisme c’est le capitalisme par la dictature De nos jours en pleine crise du capitalisme, les partis d’extrême droite ne cessent de croitre dans de nombreux pays d’europe. En effet ces pays ont été ravagés par le capitalisme en tant que système politique. Ces effets ont une conséquence lorsque ce système n’est plus en mesure de s’administrer lui-même, c’est la dictature. Quand les partis d’extrême droite parlent d’alternative au système actuelle, c’est une manipulation de masse, leurs rêves passent à travers l’ultra-sécurité, l’immigration, etc … Ils veulent mettre en place un capitalisme qui détruira tous les acquis des citoyens pour la seule volonté d’une petite classe. Ainsi il n’y a pas de répartition de richesse, il n’y a que la violence entre les classes, ce que l’on appelle à Gauche la lutte des classes. La ségrégation vis-à-vis des autres n’exclut par pour autant, que leur but à travers le nationalisme est de mettre en avant une politique néo-libérale voir archi-libérale. Il n’y a pas d’extrême droite à visage humain, il n’y a que les naifs, les inconscients qui peuvent le penser. En effet partout où l’extrême s’est installée, le visage de la mort, le visage de la haine s’est répandu, un peu comme le visage des groupes les plus radicaux, qui n’hésitent pas à s’en prendre aux plus faibles parce qu’ils sont différents. Ainsi l’extrême droite tue, assassine avec sang froid, au nom d’une éthnie, d’une couleur de peau ou voir encore une race. Ceux qui pensent alors que l’extrême a un visage humain, c’est qu’ils ont déjà préparé leur tête de mort à montrer devant les autres, puisque l’Humanité est une notion de Gauche jusqu’à présent. L’Extrême-Droite (ED) nous le disions tantôt, est basée sur une politique néo-libérale accentuée par rapport aux autre partis néo-libéraux. Certaines stratégies aussi sont de manière claire une dilapidation des budgets (si il en reste) données directement à certaines entreprises privées, plus il y a d’expulsion, plus ça coute chère à la République Française (en ce qui concerne la France), mais cela les politiciens ne vont pas nous le dire, car il y a des interêt dèrrière. Je disais que l’ED est ultra conservateur, et pour cause sur la notion de la propriété privée, et ce n’est pas une nouveauté, le programme du Front National titre en gros : protection du patrimoine. Or pour ceux qui ont notion à ce que ce patrimoine fait référence, il n’est certainement pas orienté vers les pauvres, bien qu’ils en ai, mais vers les riches, autrement dit c’est la protection des riches. Cela implique par ailleurs un durcicement de la politique actuelle contre les squat’s. Mieux vaut être riche que pauvre au pays du fascisme. Ils nous disent également que le retour au Franc, est une valeure sûre, une valeure qui va contribuer d’une part à l’augmentation de la dette, ensuite cette dette sera payée intégralement par les contribuables. Ainsi, l’ED souhaite la paupérisation des plus pauvres, et que les riches deviennent plus riche. Il en va pour la France, mais aussi pour n’importe quelle pays d’Europe. Quand l’ED charge sur les étrangers, sur l’insécurité, sur l’islam, en faite ils trompent de manière violente les citoyens sur les vrais cause à débattre, c’est à dire le capitalisme dans la société. Sans débat sur le capitalisme, alors les sujets ammenés par l’ED auront pour but unique de protéger les intérêts du capital. Si on vous dit souvent que l’on peut moraliser le capitalisme, c’est que le capitalisme n’est moral, et n’a pas de moralité, alors le raisonnement est le même pour l’ED.



  • Sophie 19 décembre 2017 03:52

    SUITE...

    Polanyi ajoute que « l’apparition d’un mouvement de ce genre dans les pays industriels du globe, et même dans un certain nombre de pays peu industrialisés n’aurait jamais du être attribuée à des causes locales, à des mentalités nationales ou à des terrains historiques, comme les contemporains l’ont fait avec tant de constance », en soulignant que le fascisme avait peu à voir avec la première Guerre mondiale ou le Traité de Versailles, et qu’il a fait autant son apparition dans des pays vaincus que parmi les vainqueurs, dans des pays de « race » aryenne et non aryenne, dans des nations de tradition catholique et protestante, dans des pays de cultures antiques ou modernes, et qu’en réalité « il n’existait aucun type de terrain – de tradition religieuse, culturelle ou nationale – qui rendit un pays invulnérable au fascisme, une fois réunies les conditions de son apparition » Quelles sont les conditions qui permettent l’apparition du fascisme ? Polanyi, qui a vécu et a analysé cette époque, écrit qu’était surprenant le fait de voir le peu de relation existant entre la force matérielle et numérique des fascistes et son efficacité politique : « bien qu’il eut d’habitude pour but d’être suivi par les masses, ce n’était pas le nombre de ses adhérents qui attestait sa force potentielle, mais l’influence des personnes haut placées dont les dirigeants fascistes avaient acquis les bonnes grâces ; ils pouvaient compter sur leur influence sur la communauté pour les protéger contre les conséquences d’une révolte avortée, ce qui écartait les risques de révolution ». Un pays qui s’approchait de la phase fasciste présentait certains symptômes, et parmi ceux-ci ne figurait pas nécessairement l’existence d’un mouvement proprement fasciste. Mais Polanyi souligne qu’étaient perceptibles d’autres signes au moins aussi importants : « la diffusion des philosophies irrationalistes, d’une esthétique raciale, d’une démagogie anticapitaliste, d’opinions hétérodoxes sur la monnaie, de critiques du système des partis, d’un dénigrement général du ‘régime’, quel que fut le nom donné à l’organisation démocratique existante ». (pages 305 et 306) Et il rappelle qu’Adolf Hitler a été catapulté au pouvoir « par la claque féodale entourant le président Hinderburg, tout comme Mussolini et Primo de Rivera furent placés à leurs postes par leurs souverains respectifs. Pourtant Hitler pouvait s’appuyer sur un vaste mouvement ; Mussolini, sur un petit ; Primo de Rivera, lui, ne s’appuyait sur rien du tout. Il n’y eut dans aucun cas de véritable révolution contre l’autorité constituée ; la tactique fasciste était invariablement celle d’un simulacre de rébellion arrangée avec l’accord tacite des autorités, qui prétendaient avoir été débordées par la force » (Page 307) Dès les années 30, selon Polanyi, le fascisme était une possibilité politique toujours prête à être utilisée, une réaction presque immédiate dans toutes les communautés industrielles. Et plus loin, il remarque que n’existait pas un critère général du fascisme, qu’il ne possédait pas non plus une doctrine dans le sens ordinaire du terme : « Cependant, toutes ses formes organisées présentaient un trait significatif, la brusquerie avec laquelle elles apparaissaient et disparaissaient à nouveau, pour éclater avec violence après une période indéfinie de latence. Tout cela convient à l’image d’une force sociale dont les phases de croissance et de déclin suivent la situation objective. Ce que nous avons appelé, pour être bref, une ‘situation fasciste’, n’était rien d’autre que l’occasion typique de victoires fascistes faciles et totales. Tout à coup, les formidables organisations syndicales et politiques des travailleurs et d’autres partisans dévoués de la liberté constitutionnelle se dispersaient et des groupes fascistes minuscules balayaient ce qui paraissait être jusqu’alors la force irrésistible des gouvernements, des partis, des syndicats démocratiques. Si une ‘situation révolutionnaire’ se caractérise par la désintégration psychologique et morale de toutes les forces de résistance, au point qu’une poignée de rebelles armes sommairement sont capables d’enlever de force les citadelles censées imprenables de la réaction, alors la ‘situation fasciste’ est tout a fait parallèle si ce n’est que, dans ce cas, se sont les bastions de la démocratie et des libertés constitutionnelles qui sont emportés : leurs défenses sont d’une insuffisance tout aussi spectaculaire ». « En Prusse, en juillet 1932, – continue l’intellectuel hongrois – le gouvernement légal social-démocrate, retranche dans le siège du pouvoir légitime, capitula devant la simple menace de violence inconstitutionnelle proféré par Her von Papen. Quelque six mois plus tard, Hitler prit possession pacifiquement des positions les plus élevées du pouvoir, d’où il lança une attaque révolutionnaire de la république de Weimar et les partis constitutionnels. Imaginer que c’est la puissance du mouvement qui a créé des situations comme celles-ci, et ne pas voir que, dans ce cas, c’est la situation qui a donné naissance au mouvement, c’est passer à coté de la leçon primordiale des dernières décennies » (page 308) Plus loin, Polanyi souligne que dans sa lutte pour le pouvoir politique, le fascisme s’octroie une liberté complète pour « négliger ou d’utiliser des questions locales, à son gré. Son objectif transcende le cadre politique et économique : il est social. Il met une religion politique au service d’un processus de dégénérescence. Dans sa période de montée, il n’exclut pas de son orchestre que des très rares émotions ; mais, une fois vainqueur, il ne laisse monter dans le char de la victoire qu’un très petit groupe de motivations, des motivations fort caractéristiques. Si nous ne faisons pas une nette distinction entre leur pseudo-intolérance sur la route du pouvoir et leur véritable intolérance quand ils sont au pouvoir, nous n’avons pas grand espoir de comprendre la différence subtile, mais décisive, qui existe entre le simulacre de nationalisme de certains mouvements fascistes au cours de la révolution et le non-nationalisme spécifiquement impérialiste qu’ils ont embrassé après la révolution » (pages 310-311) Et c’est ainsi que la « solution fasciste » semble être une conséquence inévitable du blocage du « système de marché » dans les crépuscules impériaux. Dans le crépuscule impérial britannique, qui arrive avec la première Guerre mondiale, entre en crise le système de marché, le laissez-faire, et comme nous le rappelle Polanyi « le rôle joue par le fascisme a été déterminé par un seul facteur, l’état du système de marché. Au cours de la période 1917-1923, les gouvernements demandèrent à l’occasion l’aide des fascistes pour rétablir la loi et l’ordre : il n’en fallait pas plus pour faire fonctionner le système de marché. Le fascisme resta embryonnaire. Au cours de la période 1924-1929, quand le rétablissement de système de marché parut assuré, le fascisme s’effaça complètement en tant que force politique. Après 1930, l’économie de marché est entrée en crise, et en crise générale. En quelques années, le fascisme devint une puissance mondiale ». (page 312). Le corporatisme comme solution à l’impasse du capitalisme dans les années 30. À partir des premières années de la décennie de 1930, le fascisme et sa politique corporatiste se sont mis à être « la » solution capitaliste à la démolition de la société de marché en Allemagne, en Italie et ensuite dans d’autres pays européens, au point que cette « solution » qui sauvait le capitalisme industriel a suscité beaucoup d’intérêt dans les cercles du pouvoir politique dans un nombre considérable de pays, y compris les figures politiques en Grande-Bretagne et aux USA.



  • Sophie 19 décembre 2017 03:45

    SUITE...

    Polanyi ajoute que « l’apparition d’un mouvement de ce genre dans les pays industriels du globe, et même dans un certain nombre de pays peu industrialisés n’aurait jamais du être attribuée à des causes locales, à des mentalités nationales ou à des terrains historiques, comme les contemporains l’ont fait avec tant de constance », en soulignant que le fascisme avait peu à voir avec la première Guerre mondiale ou le Traité de Versailles, et qu’il a fait autant son apparition dans des pays vaincus que parmi les vainqueurs, dans des pays de « race » aryenne et non aryenne, dans des nations de tradition catholique et protestante, dans des pays de cultures antiques ou modernes, et qu’en réalité « il n’existait aucun type de terrain – de tradition religieuse, culturelle ou nationale – qui rendit un pays invulnérable au fascisme, une fois réunies les conditions de son apparition » Quelles sont les conditions qui permettent l’apparition du fascisme ? Polanyi, qui a vécu et a analysé cette époque, écrit qu’était surprenant le fait de voir le peu de relation existant entre la force matérielle et numérique des fascistes et son efficacité politique : « bien qu’il eut d’habitude pour but d’être suivi par les masses, ce n’était pas le nombre de ses adhérents qui attestait sa force potentielle, mais l’influence des personnes haut placées dont les dirigeants fascistes avaient acquis les bonnes grâces ; ils pouvaient compter sur leur influence sur la communauté pour les protéger contre les conséquences d’une révolte avortée, ce qui écartait les risques de révolution ». Un pays qui s’approchait de la phase fasciste présentait certains symptômes, et parmi ceux-ci ne figurait pas nécessairement l’existence d’un mouvement proprement fasciste. Mais Polanyi souligne qu’étaient perceptibles d’autres signes au moins aussi importants : « la diffusion des philosophies irrationalistes, d’une esthétique raciale, d’une démagogie anticapitaliste, d’opinions hétérodoxes sur la monnaie, de critiques du système des partis, d’un dénigrement général du ‘régime’, quel que fut le nom donné à l’organisation démocratique existante ». (pages 305 et 306) Et il rappelle qu’Adolf Hitler a été catapulté au pouvoir « par la claque féodale entourant le président Hinderburg, tout comme Mussolini et Primo de Rivera furent placés à leurs postes par leurs souverains respectifs. Pourtant Hitler pouvait s’appuyer sur un vaste mouvement ; Mussolini, sur un petit ; Primo de Rivera, lui, ne s’appuyait sur rien du tout. Il n’y eut dans aucun cas de véritable révolution contre l’autorité constituée ; la tactique fasciste était invariablement celle d’un simulacre de rébellion arrangée avec l’accord tacite des autorités, qui prétendaient avoir été débordées par la force » (Page 307) Dès les années 30, selon Polanyi, le fascisme était une possibilité politique toujours prête à être utilisée, une réaction presque immédiate dans toutes les communautés industrielles. Et plus loin, il remarque que n’existait pas un critère général du fascisme, qu’il ne possédait pas non plus une doctrine dans le sens ordinaire du terme : « Cependant, toutes ses formes organisées présentaient un trait significatif, la brusquerie avec laquelle elles apparaissaient et disparaissaient à nouveau, pour éclater avec violence après une période indéfinie de latence. Tout cela convient à l’image d’une force sociale dont les phases de croissance et de déclin suivent la situation objective. Ce que nous avons appelé, pour être bref, une ‘situation fasciste’, n’était rien d’autre que l’occasion typique de victoires fascistes faciles et totales. Tout à coup, les formidables organisations syndicales et politiques des travailleurs et d’autres partisans dévoués de la liberté constitutionnelle se dispersaient et des groupes fascistes minuscules balayaient ce qui paraissait être jusqu’alors la force irrésistible des gouvernements, des partis, des syndicats démocratiques. Si une ‘situation révolutionnaire’ se caractérise par la désintégration psychologique et morale de toutes les forces de résistance, au point qu’une poignée de rebelles armes sommairement sont capables d’enlever de force les citadelles censées imprenables de la réaction, alors la ‘situation fasciste’ est tout a fait parallèle si ce n’est que, dans ce cas, se sont les bastions de la démocratie et des libertés constitutionnelles qui sont emportés : leurs défenses sont d’une insuffisance tout aussi spectaculaire ». « En Prusse, en juillet 1932, – continue l’intellectuel hongrois – le gouvernement légal social-démocrate, retranche dans le siège du pouvoir légitime, capitula devant la simple menace de violence inconstitutionnelle proféré par Her von Papen. Quelque six mois plus tard, Hitler prit possession pacifiquement des positions les plus élevées du pouvoir, d’où il lança une attaque révolutionnaire de la république de Weimar et les partis constitutionnels. Imaginer que c’est la puissance du mouvement qui a créé des situations comme celles-ci, et ne pas voir que, dans ce cas, c’est la situation qui a donné naissance au mouvement, c’est passer à coté de la leçon primordiale des dernières décennies » (page 308) Plus loin, Polanyi souligne que dans sa lutte pour le pouvoir politique, le fascisme s’octroie une liberté complète pour « négliger ou d’utiliser des questions locales, à son gré. Son objectif transcende le cadre politique et économique : il est social. Il met une religion politique au service d’un processus de dégénérescence. Dans sa période de montée, il n’exclut pas de son orchestre que des très rares émotions ; mais, une fois vainqueur, il ne laisse monter dans le char de la victoire qu’un très petit groupe de motivations, des motivations fort caractéristiques. Si nous ne faisons pas une nette distinction entre leur pseudo-intolérance sur la route du pouvoir et leur véritable intolérance quand ils sont au pouvoir, nous n’avons pas grand espoir de comprendre la différence subtile, mais décisive, qui existe entre le simulacre de nationalisme de certains mouvements fascistes au cours de la révolution et le non-nationalisme spécifiquement impérialiste qu’ils ont embrassé après la révolution » (pages 310-311) Et c’est ainsi que la « solution fasciste » semble être une conséquence inévitable du blocage du « système de marché » dans les crépuscules impériaux. Dans le crépuscule impérial britannique, qui arrive avec la première Guerre mondiale, entre en crise le système de marché, le laissez-faire, et comme nous le rappelle Polanyi « le rôle joue par le fascisme a été déterminé par un seul facteur, l’état du système de marché. Au cours de la période 1917-1923, les gouvernements demandèrent à l’occasion l’aide des fascistes pour rétablir la loi et l’ordre : il n’en fallait pas plus pour faire fonctionner le système de marché. Le fascisme resta embryonnaire. Au cours de la période 1924-1929, quand le rétablissement de système de marché parut assuré, le fascisme s’effaça complètement en tant que force politique. Après 1930, l’économie de marché est entrée en crise, et en crise générale. En quelques années, le fascisme devint une puissance mondiale ». (page 312). Le corporatisme comme solution à l’impasse du capitalisme dans les années 30. À partir des premières années de la décennie de 1930, le fascisme et sa politique corporatiste se sont mis à être « la » solution capitaliste à la démolition de la société de marché en Allemagne, en Italie et ensuite dans d’autres pays européens, au point que cette « solution » qui sauvait le capitalisme industriel a suscité beaucoup d’intérêt dans les cercles du pouvoir politique dans un nombre considérable de pays, y compris les figures politiques en Grande-Bretagne et aux USA.



  • Sophie 19 décembre 2017 03:43

    @ArmelleLa « solution fasciste » dans le néolibéralisme contemporain « Première Partie » Que les États-Unis d’Amérique et l’Union Européenne aient appuyé des groupes fascistes en Ukraine pour mener un coup d’État n’est pas quelque chose qui doit nous surprendre. La « solution fasciste » fait partie de la nature du capitalisme dominé par les monopoles de l’impérialisme. Elle se manifeste quand, au milieu de graves crises économiques et sociales causées par l’application de politiques néolibérales, le système capitaliste dans son ensemble reste bloqué, sans perspectives de récupération à moins de changements radicaux, inacceptables pour une classe dominante qui ne répugne pas à jouer à l’ « apprenti sorcier » et qui est disposée à utiliser ou à se laisser utiliser par les fascistes pour dévier vers ses intérêts l’inévitable explosion sociale, comme cela fut le cas dans les années 30 au XXème siècle et comme cela l’est actuellement. L’objectif basique de la bourgeoisie, qui a construit le capitalisme industriel, né au XIXe siècle, a toujours été d’instaurer le capitalisme pur, de maintenir les travailleurs et la grande partie de la société dans la misère afin de pouvoir accumuler le maximum de richesses et de pouvoir. Ainsi, fut l’histoire du capital dans toute l’Europe, en commençant par la Grande-Bretagne, où la brutalité de cet empire colonial s’est manifestée tant dans les massacres de centaines de milliers ou de millions de civils sur plusieurs continents qui ont résisté à être dominés pour nourrir le commerce d’esclaves (vous rappelez-vous ?) ou pour être soumis à l’exploitation coloniale, mais aussi dans les guerres destinées à agrandir ou maintenir leur empire, tandis que dans les villes industrielles anglaises, la classe ouvrière plongeait dans la misère la plus abjecte (Faut-il relire Dickens ?). Ceci est valable pour l’histoire du capitalisme et de l’impérialisme US, japonais, et cetera. Tout a été fait au cours des dernières décennies, dans l’ère du néolibéralisme triomphant, pour gommer de l’histoire et de la pensée des classes ouvrières et des peuples, les luttes longues, dures et fréquentes des travailleurs, les revendications du monde du travail et sociales formulées par les socialistes (ceux d’avant, pas ceux de maintenant), les anarchistes, les chrétiens et les communistes, et des groupes sociaux éclairés de la petite bourgeoisie et même de la bourgeoisie qui, avec des intentions de fraternité, de solidarité et de justice, ont cherché à limiter l’exploitation brutale et ont obtenu, à partir de la première moitié du XIXe siècle en Europe et aux États-Unis d’Amérique (US), les premières améliorations dans les terribles conditions de travail, de salaire et de logement. Cette longue introduction cherche à rappeler que ce qui a freiné la tendance constante du capital à détruire les sociétés que lui même construisait pour pouvoir développer à nouveau ses marchés internes – un aspect essentiel pour la reproduction du capital et les possibilités d’atteindre les marchés externes pour obtenir davantage de rentes – fut la lutte des classes ouvrières à un niveau national et international. L’éphémère période historique, les trois décennies qui vont de 1945 à 1975, durant laquelle le capitalisme industriel a apporté des progrès économiques et sociaux pour la classe ouvrière, principalement dans les pays du capitalisme avancé, a été le résultat de : •a) la victoire de l’Union soviétique devant le nazisme et son développement social et économique, qui l’a placée comme alternative au système capitaliste ; •b) aux États-Unis l’accumulation de forces syndicales radicalisées par la Grande Dépression, avec des mouvements sociaux et des hommes politiques progressistes qui ont réussi à obtenir des changements et des progrès sociaux et économiques. Cette corrélation de forces au niveau international (l’Union soviétique, un « camp socialiste » en Europe Centrale et de l’Est, de forts mouvements syndicaux et des hommes politiques dirigés par des socialistes et des communistes en Europe Occidentale, la Révolution Chinoise) a aussi permis que commence la décolonisation en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient. En définitive, la brève période de l’État bienfaiteur ou les « trente glorieuses », ainsi que l’ère de la décolonisation, ont été des victoires arrachées aux classes capitalistes de l’impérialisme de garde et de leurs alliés grâce à une extraordinaire (et brève) corrélation de forces au niveau des luttes des classes au niveau national et international. Le fascisme avant, le fascisme maintenant. Le fascisme lève sa tête dans tous les pays du système capitaliste avancé, et aussi dans sa périphérie voisine, comme dans le cas européen. De là l’importance d’explorer les raisons par lesquelles- quand les phases du libéralisme provoquent à outrance de graves crises économiques, sociales et politiques qui affaiblissent ou arrivent à détruire les bases sur lesquelles s’établissent et se construisent les sociétés- surgissent ces mouvements fascistes. Tel, fut le cas en Italie et dans un nombre élevé de pays européens, dont l’Allemagne et le Japon, entre les années 20 et 30 du siècle dernier. En Ukraine, les ingrédients économiques, politiques, idéologiques et sociaux ne manquent pas pour expliquer l’émergence de violents groupes fascistes de choc, néonazis ou ultranationalistes. Mais ce pays n’est pas un cas unique, puisque existent des situations similaires dans presque tous les pays européens qui depuis un peu plus de deux décennies ont été poussés à passer sans transition du socialisme (chargé des défauts qui expliquent en partie son écroulement) au néolibéralisme radical dessiné par l’impérialisme US et ses alliés européens, la nommée « thérapie de choc » exécutée par le Fonds monétaire international (FMI). Tout le poids de cette radicale et brutale « thérapie de choc » est retombé sur les sociétés, en les déstabilisant, en les atomisant par la diminution ou la disparition des institutions qui contribuaient à maintenir ou à créer les nœuds sociaux, comme conséquence du chômage et de l’exclusion économique et sociale. En somme, ont été et continuent d’être, les femmes, les hommes, les enfants et les personnes âgées de ces pays, les principales victimes de ces politiques, parce qu’ils sont restés totalement désemparés devant la démolition planifiée économique et la diminution ou la privatisation des programmes et de services étatiques. La mort du libéralisme économique et la « solution fasciste ». Mais les ingrédients pour la « solution fasciste » sont aussi très présents dans les pays de l’Union Européenne (UE) et de la Zone-Euro, où on constate dans pratiquement tous une ascension visible des forces politiques d’extrême-droite qui par leur contenu idéologique et leur programmes politiques peuvent être considérées comme faisant partie de la « nébuleuse néofasciste », au point que par la voie électorale elles sont arrivées aux parlements et même à des coalitions de gouvernement, et dont l’actuelle représentation dans le Parlement Européen peut significativement augmenter dans les élections prévues pour la fin mai 2014. Mais pour comprendre la période actuelle, parce qu’elle met à jour « la solution fasciste » comme la sortie du capital face à « la mort du libéralisme économique », il est très utile se référer au hongrois Karl Polanyi, spécialiste des sciences sociales et de l’histoire de l’économie, l’auteur de plusieurs écrits pendant les années 30 et 40, en pleine ascension du fascisme, et en 1944 de son livre « Le Grand Transformation » (Gallimard, 1983). La vision de Polanyi importe parce qu’actuellement, comme presque il y a un siècle, nous sommes maintenant en pleine « mort du libéralisme économique », c’est à dire quand finalement arrive le moment « où le système économique et le système politique seraient l’un et l’autre menacés de paralysie totale. La population prendrait peur, et le rôle dirigeant reviendrait par force à ceux qui offraient une issue facile, quel qu’en fût le prix ultime. Les temps étaient murs pour la solution fasciste » [1] Dans le chapitre « L’histoire dans l’engrenage du changement social », Polanyi écrit que « si jamais mouvement politique répondit aux besoins d’une situation objective, au lieu d’être la conséquence de causes fortuites, c’est bien le fascisme. En même temps, le caractère destructeur de la solution fasciste était évident. Elle proposait une manière d’échapper à une situation institutionnelle sans issue qui était, pour l’essentiel, la même dans un grand nombre de pays, et pourtant, essayer ce remède, c’était répandre partout une maladie mortelle. Ainsi périssent les civilisations ». Ensuite, il souligne que l’on peut décrire la solution fasciste comme l’impasse dans laquelle s’est mis le capitalisme « comme une réforme de l’économie de marché réalisée au prix de l’extirpation de toutes les institutions démocratiques, à la fois dans le domaine des relations industrielles et dans le domaine politique. Le système économique qui risquait de se rompre devait ainsi reprendre vie, tandis que les populations seraient elles-mêmes soumises à une rééducation destinée à dénaturer l’individu et à le rendre incapable de fonctionner comme unité responsable du corps politique »



  • Sophie 19 décembre 2017 03:02

    @ARMELLE

    L ’extrême droite ne s ’attaque qu ’aux étrangers, c’est une façon de protéger les élites



  • Sophie 19 décembre 2017 02:58

    @Armelle

    ,

    Le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (en allemand : Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, désigné sous le sigle NSDAP)[1], souvent dénommé simplement « parti nazi » ou « parti national-socialiste », ou encore « parti des nationaux-socialistes », était un parti politique allemand classé à l’extrême droite et rattaché à la famille politique du fascisme[2]. Son nom est également traduit par Parti national-socialiste ouvrier allemand[3], Parti national-socialiste allemand des travailleurs[4] ou Parti ouvrier allemand national-socialiste[5]. Fondé en 1920, il est arrivé au pouvoir le 30 janvier 1933 avec la nomination de son chef, Adolf Hitler,



  • Sophie 18 décembre 2017 21:18

    Encore un truc qu’on n’apprend pas à l’école, Hitler à l’origine de la création d’Israël, par l’accord de la Haavara). Je passe sur la farce Nuremberg, les hauts dirigeants nazis exfiltrés, paperclip etc ...

    *



  • Sophie 18 décembre 2017 21:14

    pour le fondateur d’En Marche ! L’ancien directeur du Fonds Monétaire International, Dominique Strauss-Kahn est un autre de ses maîtres à penser. Des rencontres régulières auraient eu lieu entre ces deux amoureux du libéralisme et L’Express n’hésitait pas à parler en octobre 2016 d’une « filiation certaine entre DSK et Macron » en reprenant à son compte les propos d’Ismaël Emelien.

    Emmanuel Macron nourrit surtout des contacts directs et réguliers avec DSK. « Entre eux, il y a une estime et un respect réciproques, affirme Emelien. Ils partagent la même analyse de l’importance de la relation franco-allemande. Le concept d’égalité réelle [défendu par Macron], DSK l’avait développé dans une note de la Fondation Jean-Jaurès en 2004. DSK apprécie d’avoir quelqu’un qui porte ses valeurs. »

    Un ami commun aux deux hommes ajoute : « Comme DSK, Macron est l’un des rares à pouvoir expliquer le monde à la France et la France au monde ; tous deux sont dotés d’une grande intelligence et d’une capacité de séduction. Mais la différence, c’est que DSK était très soucieux du parti. » Macron, lui, transgresse, suscitant ce doute d’un ancien du PS : « DSK se retrouve face à un mec qui fait ce qu’il aurait pu faire il y a dix ans. Qu’en pense-t-il vraiment ? » Ismaël Emelien, qui est-ce ? Un inconnu pour la grande majorité de la population mais surtout un des liens les plus forts unissant les visions strauss-kahniennes et macronistes.

    Né le 9 mars 1987 à Grenoble, Isrmaël Emelien est le conseiller spécial de l’Elysée, il débuta sa carrière politique en intégrant... l’équipe de Dominique Strauss-Kahn (son professeur à Science-Po) en 2005 :

    Son parcours politique commence en 2005. Alors à Sciences-Po Paris, Emelien n’a que 19 ans quand il décide de suivre son professeur, un certain Dominique Strauss-Kahn, dans sa campagne pour l’investiture socialiste à la présidentielle. Le jeune Ismael Emelien joue d’abord les petites mains dans l’équipe du candidat mais finit par aider Gilles Finchelstein à mettre la main aux discours du socialiste, note « l’Express » dans un portrait publié à l’automne dernier.

    Gilles Finchelstein est lui-même un proche de DSK, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès qui a pour but de « favoriser l’étude du mouvement ouvrier et du socialisme international, de promouvoir les idéaux démocratiques et humanistes par le débat d’idées et la recherche, de contribuer à la connaissance de l’homme et de son environnement, de mener des actions de coopération économique, culturelle et politique concourant à l’essor du pluralisme et de la démocratie dans le monde ».

    Du blabla de première catégorie pour une usine à « bien-penser » financée en grande partie par les deniers publics : Selon les propres informations de la fondation, son budget global en 2010 s’élevait à 2 100 000 euros dont 80 % provenant de différents services et ministères de l’État et 2 % des groupes socialistes du Parlement et du Sénat.

    Notons qu’en 2014 la fondation crée un « observatoire des radicalités politiques » dont est membre l’inénarrable Rudy Reichstadt, le chasseur de complotistes.

    Mais revenons à Gilles Finchelstein qui est accessoirement membre du Club Le Siècle (comme a également pu l’être DSK ) ou encore auteur d’un livre avec Mathieu Pigasse (passé par la banque Lazard et actuellement co-propriétaire -avec Pierre Bergé et Xavier Niel- du quotidien Le Monde). Finchelstein, comme on a pu le constater, possède quelques relations et sera le mentor d’Ismaël Emelien .

    en 2006, le jeune homme reprend ses études et effectue un stage auprès de son mentor strauss-kahnien Gilles Finchelstein au sein de la fondation Jean Jaurès et de l’agence Havas.

    Le jeune Emelien baigne donc dans les eaux claires de la Pravda, une assurance d’un formatage idéologique et mondialisto-compatible de premier plan. En 2013, alors qu’il travaille pour Havas (dirigé par Yannick Bolloré, membre du Club Le Siècle lui aussi), il permet à Nicolas Maduro de remporter l’élection présidentielle vénézuélienne.

    Malgré son jeune âge, Ismaël Emelien est donc déjà rompu aux joutes politico-médiatiques quand il rejoint En Marche !. Pour conclure, l’épisode relaté ci-dessous est assez caractéristique de l’importance du paraître, de la superficialité et de la nécessité de posséder une bonne formule publicitaire pour espérer convaincre le plus grand nombre :



  • Sophie 18 décembre 2017 21:13

    pour le fondateur d’En Marche ! L’ancien directeur du Fonds Monétaire International, Dominique Strauss-Kahn est un autre de ses maîtres à penser. Des rencontres régulières auraient eu lieu entre ces deux amoureux du libéralisme et L’Express n’hésitait pas à parler en octobre 2016 d’une « filiation certaine entre DSK et Macron » en reprenant à son compte les propos d’Ismaël Emelien.

    Emmanuel Macron nourrit surtout des contacts directs et réguliers avec DSK. « Entre eux, il y a une estime et un respect réciproques, affirme Emelien. Ils partagent la même analyse de l’importance de la relation franco-allemande. Le concept d’égalité réelle [défendu par Macron], DSK l’avait développé dans une note de la Fondation Jean-Jaurès en 2004. DSK apprécie d’avoir quelqu’un qui porte ses valeurs. »

    Un ami commun aux deux hommes ajoute : « Comme DSK, Macron est l’un des rares à pouvoir expliquer le monde à la France et la France au monde ; tous deux sont dotés d’une grande intelligence et d’une capacité de séduction. Mais la différence, c’est que DSK était très soucieux du parti. » Macron, lui, transgresse, suscitant ce doute d’un ancien du PS : « DSK se retrouve face à un mec qui fait ce qu’il aurait pu faire il y a dix ans. Qu’en pense-t-il vraiment ? » Ismaël Emelien, qui est-ce ? Un inconnu pour la grande majorité de la population mais surtout un des liens les plus forts unissant les visions strauss-kahniennes et macronistes.

    Né le 9 mars 1987 à Grenoble, Isrmaël Emelien est le conseiller spécial de l’Elysée, il débuta sa carrière politique en intégrant... l’équipe de Dominique Strauss-Kahn (son professeur à Science-Po) en 2005 :

    Son parcours politique commence en 2005. Alors à Sciences-Po Paris, Emelien n’a que 19 ans quand il décide de suivre son professeur, un certain Dominique Strauss-Kahn, dans sa campagne pour l’investiture socialiste à la présidentielle. Le jeune Ismael Emelien joue d’abord les petites mains dans l’équipe du candidat mais finit par aider Gilles Finchelstein à mettre la main aux discours du socialiste, note « l’Express » dans un portrait publié à l’automne dernier.

    Gilles Finchelstein est lui-même un proche de DSK, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès qui a pour but de « favoriser l’étude du mouvement ouvrier et du socialisme international, de promouvoir les idéaux démocratiques et humanistes par le débat d’idées et la recherche, de contribuer à la connaissance de l’homme et de son environnement, de mener des actions de coopération économique, culturelle et politique concourant à l’essor du pluralisme et de la démocratie dans le monde ».

    Du blabla de première catégorie pour une usine à « bien-penser » financée en grande partie par les deniers publics : Selon les propres informations de la fondation, son budget global en 2010 s’élevait à 2 100 000 euros dont 80 % provenant de différents services et ministères de l’État et 2 % des groupes socialistes du Parlement et du Sénat.

    Notons qu’en 2014 la fondation crée un « observatoire des radicalités politiques » dont est membre l’inénarrable Rudy Reichstadt, le chasseur de complotistes.

    Mais revenons à Gilles Finchelstein qui est accessoirement membre du Club Le Siècle (comme a également pu l’être DSK ) ou encore auteur d’un livre avec Mathieu Pigasse (passé par la banque Lazard et actuellement co-propriétaire -avec Pierre Bergé et Xavier Niel- du quotidien Le Monde). Finchelstein, comme on a pu le constater, possède quelques relations et sera le mentor d’Ismaël Emelien .

    en 2006, le jeune homme reprend ses études et effectue un stage auprès de son mentor strauss-kahnien Gilles Finchelstein au sein de la fondation Jean Jaurès et de l’agence Havas.

    Le jeune Emelien baigne donc dans les eaux claires de la Pravda, une assurance d’un formatage idéologique et mondialisto-compatible de premier plan. En 2013, alors qu’il travaille pour Havas (dirigé par Yannick Bolloré, membre du Club Le Siècle lui aussi), il permet à Nicolas Maduro de remporter l’élection présidentielle vénézuélienne.

    Malgré son jeune âge, Ismaël Emelien est donc déjà rompu aux joutes politico-médiatiques quand il rejoint En Marche !. Pour conclure, l’épisode relaté ci-dessous est assez caractéristique de l’importance du paraître, de la superficialité et de la nécessité de posséder une bonne formule publicitaire pour espérer convaincre le plus grand nombre :



  • Sophie 18 décembre 2017 20:57

    Ces politiques austères voulues délibérément par nos élites ramènent le peuple vers l’extrême droite

    L’extrême droite est garant du capitalisme qui nous mènera au nazisme et au chaos

    Tout bénef pour nos dirigeants



  • Sophie 18 décembre 2017 20:53

    le compagnon de route et banquier de Patrick Drahi (propriétaire de BFM TV, Libération, L’Express, RMC ... qui a renonçé à sa nationalité française  ), Bernard Mourad  , est devenu « conseiller spécial » de Macron. http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/10/04/bernard-mourad-ancien-banquier-de-patrick-drahi-rejoint-emmanuel-macron_5008158_823448.html La proximité de Macron avec Drahi  peut expliquer certaines choses. Par ailleurs c’est Macron en tant que ministre qui a autorisé Drahi à racheter SFR. https://www.medias-presse.info/emmanuel-macron-haute-trahison-et-pillage-de-lindustrie-francaise-vente-dalstom-aux-americains-et-de-sfr-a-drahi/68985/

    Le frère de Bernard, Jean-Jacques Mourad  était également conseiller d’Emmanuel Macron.



  • Sophie 18 décembre 2017 20:50

     le compagnon de route et banquier de Patrick Drahi (propriétaire de BFM TV, Libération, L’Express, RMC ... qui a renonçé à sa nationalité française  ), Bernard Mourad  , est devenu « conseiller spécial » de Macron. http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/10/04/bernard-mourad-ancien-banquier-de-patrick-drahi-rejoint-emmanuel-macron_5008158_823448.html La proximité de Macron avec Drahi  peut expliquer certaines choses. Par ailleurs c’est Macron en tant que ministre qui a autorisé Drahi à racheter SFR. https://www.medias-presse.info/emmanuel-macron-haute-trahison-et-pillage-de-lindustrie-francaise-vente-dalstom-aux-americains-et-de-sfr-a-drahi/68985/

    Le frère de Bernard, Jean-Jacques Mourad  était également conseiller d’Emmanuel Macron.



  • Sophie 18 décembre 2017 20:41

    Evelyne Richard est à l’Elysée comme organisatrice des voyages présidentiels, et selon le Canard, elle n’a pas mâché ses mots pour caractériser l’équipe d’Emmanuel Macron :

    “Normalement, la grosse tête des victorieux se dégonfle au bout de quelques mois. Là, ça dure. En plus de quarante ans passés à l’Elysée, j’en ai vu, des arrogants. Mais, à ce point-là, jamais”, a-t-elle déclaré en privé selon l’hebdo.



  • Sophie 18 décembre 2017 20:39

    Plus rien ne fera bondir les Français , Les attentats sont justement là pour déplacer la colère du peuple vers les musulmans et les élites pourront faire ce qu’elles veulent

    Peut-être un faux attentat après Noël ou jour de l’an ou avant avec la photo de l’arabe et le scena qui va avec



  • Sophie 18 décembre 2017 20:11

    SUITE SUR LE TERRORISME

    Nous nous limiterons, dans ce sujet, au cas des services secrets américains dont le nombre s’élève à 16 agences, y compris la CIA est considérée comme étant la plus importante agence de renseignement au monde avec un budget annuel de 14,7 milliards de dollars[8].

    A l’instar du KGB de l’ex-Union soviétique, la CIA a néanmoins besoin d’un budget beaucoup plus important que celui qui lui est officiellement accordé pour mener des opérations internationales de grande ampleur : déstabilisation de régimes et d’Etats[9] par l’intermédiaire d’une multitude de réseaux, des subventions et une rémunération d’agents directs et indirects, des campagnes de propagande menées d’une manière discrète et insidieuse, dans le cadre du « soft power » avec le concours d’organisations parallèles sans lien direct avec les services pour écarter tout soupçon…

    Il arrive aussi aux services d’avoir recours à des méthodes détournées pour obtenir officiellement un budget plus important que celui qui leur est prévu par le Parlement ou le Gouvernement.

    Ainsi, dans les années 90 et en vue de déstabiliser l’Irak et la Syrie, la CIA faisait voter un budget plus important au Congrès[10] en se faisant prévaloir de la nécessité de ces fonds pour alimenter des organisations chargées de ces opérations de déstabilisation. Mais, en réalité, ce n’était qu’une maigre partie de ces fonds qui était destinée à ces institutions. La majeure partie était transférée sur des comptes bancaires de sociétés-écrans appartenant à la CIA et dont la plupart a fixé leur siège social au Delaware. Ces fonds étaient destinés à mener, d’une manière beaucoup plus discrète, des opérations aussi bien dans ces pays (la Syrie et l’Irak) que dans d’autres.

    Parallèlement à ces modes officiels de financement, les services secrets, y compris la CIA, ont recours à d’autres procédés pour se procurer des fonds et pour fructifier leurs actifs. Certaines méthodes sont illégales mais elles bénéficient d’une couverture pour occulter cet aspect, comme le trafic de drogue ou l’argent en provenance de ce trafic.

    En effet, la plupart des services secrets du monde[11] ont recours à ce marché pour obtenir des fonds, d’une manière discrète, en dehors du regard des organes officiels des Etats. Durant la guerre du Vietnam, la CIA avait développé des réseaux pour expédier et distribuer d’énormes quantités d’héroïne fabriquées à partir de l’opium, en provenance du « Triangle d’Or », en Asie du Sud, vers les Etats-Unis et l’Europe. Il s’agit de la méthode du « syndicat Lansky », du nom de son instigateur, Meyer Lansky : une structure permettant à la CIA de diriger er de contrôler la récolte et la transformation de l’opium en héroïne[12], de l’acheminer[13] et la distribuer en Europe et aux Etats-Unis[14].

    Par ailleurs, sans être impliqué directement dans la direction et la gestion du trafic, la CIA bénéficiait d’un financement en provenance de la drogue, en aidant et facilitant l’activité des réseaux de ce trafic, contre une rémunération au pourcentage[15]. Ce processus s’est en particulier développé durant la guerre des Contras en Amérique latine[16]. Par l’intermédiaire de structures compliquées et enchevêtrées de sociétés – écrans, la CIA fournissait notamment des avions-cargos aux trafiquants de drogue mais aussi leur permettait de blanchir l’argent en provenance de ce trafic. En 1998, le rapport Frédérick Hitz accabla l’agence de renseignement américaine. Il révéla notamment l’existence de liens entre les services américains, y compris la CIA, avec des trafiquants de drogue d’Amérique du Sud. Ceux sont les comptes bancaires révélés à l’occasion du scandale « Iran Gate » (ou « Iran-Contras ») sur lesquels était versé le prix de vente d’armes à l’Iran (qui était sous embargo américain à l’époque) qui ont permis de dévoiler ces opérations. Par ailleurs, l’Afghanistan avait également permis aux services américains d’obtenir des sommes exorbitantes nécessaires à leurs opérations.

    En effet, la guerre d’Afghanistan[17] aurait coûté, officiellement, plus de six milliards de dollars[18], supportés à moitié par les Etats – Unis et l’Arabie saoudite[19]. Néanmoins, parallèlement à ce budget officiel, des sources occultes contribuèrent au financement aussi bien de cette guerre qu’à la mise en place des Talibans et, plus tard, d’Al Qaïda. Il s’agit du commerce de la drogue qui a resurgi dans cette région appelée « le croissant fertile » qui rapporte entre 100 et 200 milliards de dollars par an[20]. En effet, la région de l’Asie centrale constitue, parallèlement à ses réserves de pétrole, une plate-forme stratégique pour le commerce de la drogue, notamment de l’opium.

    La production de l’héroïne qui était réduite en Afghanistan avant la guerre a repris, dans les années 90. Les territoires près de la frontière pakistano-afghane devinrent le principal fournisseur de l’héroïne sur le marché mondial[21]. Sous l’impulsion de la CIA, les Moujahidines donnèrent l’ordre aux paysans de cultiver de l’opium sur les parcelles qu’ils contrôlaient. Des laboratoires de fabrication de l’héroïne à partir de l’opium furent mis en place grâce à l’entremise d’hommes d’affaires et de dirigeants afghans avec la collaboration des services secrets, au Pakistan.

    En 1995, le directeur des opération de la CIA en Afghanistan, Charles Cogan admit que « la CIA en Afghanistan avait sacrifié la guerre contre la drogue pour se consacrer à la guerre froide. (…) Notre mission principale était d’infliger le plus de dommages possible aux Soviétiques. Nous n’avions pas vraiment les ressources et le temps requis pour enquêter sur le commerce de la drogue ».

    Ainsi donc, la production de l’opium avait augmenté de 15 fois, depuis le début de la guerre d’Afghanistan en 1979. Elle n’a cessé de s’accroître, bénéficiant de l’aide aussi bien des Talibans (avant qu’ils interdisent sa plantation en 2000, un an avant les attaques aux Etats-Unis[22]) que celle des combattants d’Oussama Ben Laden, dans une zone chaotique de non-droit.

    Une fois traitée dans les laboratoires, l’héroïne était ensuite acheminée, par des réseaux, en Europe mais aussi aux Etats – Unis[23], bénéficiant d’une protection assurée par une coopération entre certaines branches des services secrets. Arrivée sur le marché, la drogue était distribuée et écoulée d’une manière très discrète, ne permettant pas de déterminer la tête des réseaux (système du syndicat Lansky[24] ou système dit des « arts clandestins »[25]).

    Les bénéfices des ventes étaient[26] ensuite blanchis dans des comptes bancaires secrets. Certaines liquidités étaient déposées dans des coffres. D’autres étaient placées à la bourse de New York avec la complicité de certaines institutions financières. Une cascade de sociétés – écrans appartenant à la CIA, dont le siège social était situé notamment à Delaware, bénéficiaient de ces placements à la fois pour blanchir l’argent et gagner encore plus de dividendes d’une manière totalement légale et transparente. Les sommes provenant de ces montages servaient à alimenter les « budgets noirs » des services, en dehors des circuits légaux institutionnels[27] et échapper ainsi aux regards des parlementaires et des politiques, en assurant à leurs opérations le secret et la plus stricte discrétion, bien qu’ils aient parfois bénéficié de la complicité de certains politiques et de personnalités haut placées pour faciliter le transport, la distribution et la collecte des bénéfices provenant de la vente ou du commerce de la drogue. Ces opérations ont été révélées à l’occasion d’enquêtes judiciaires à l’instar du rapport d’inspection générale de la CIA[28] précité, établi en 1998. Ce dernier révéla des connexions entre la CIA et certaines institutions de l’appareil d’Etat américain[29], facilitant ces opérations ; notamment les liens avec des fabricants de la drogue en Amérique du sud, associant également des organisations humanitaires pour camoufler ce trafic[30].

    Ces méthodes déjà connues car dévoilées à l’occasion d’enquêtes judiciaires ont été utilisées en Afghanistan où les services américains ont fourni non seulement une aide logistique mais également financière en Afghanistan, pour contrer certes les Soviétiques mais, au – delà de cet objectif, pour expérimenter davantage l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques aussi bien de ce pays qu’en Europe de l’est[31] et dans d’autres pays de la planète. Ainsi, le commerce de la drogue en Asie centrale servit à financer également l’armée musulmane bosniaque, depuis 1990, ainsi que l’armée de libération du Kossovo (UCK).

    Nerf secret de la guerre, ce commerce a été associé à d’autres sources de financement officiels mais également occultes, contribuant aussi bien à des opérations militaires qu’à une entreprise de propagande, mais aussi à la mise en place de groupes ou « mouvements » tels que « Al Qaïda ».



  • Sophie 18 décembre 2017 20:07

    @Traditionnellement, le terrorisme est le recours à des actes d’une extrême violence et cruauté en vue d’asseoir un pouvoir politique, imposer une situation ou un projet politique. Cette notion a acquis cette signification depuis le régime de la Terreur, exercé en France durant la Révolution.

    Deux éléments caractérisent le terrorisme : matériel et psychologique. C’est ce dernier qui lui permet d’arriver au résultat escompté. C’est la raison pour laquelle nous avons assisté à une évolution du terrorisme qui peut s’exercer désormais principalement voire uniquement par des moyens de pression psychologique sur la masse[1] afin de l’amadouer et de la maîtriser, en vue de réussir à bouleverser des situations. Par ailleurs, les opérations terroristes sont devenues de plus en plus violentes et spectaculaires, cherchant à bouleverser l’opinion publique par l’intermédiaire des médias. Ceux sont ces derniers qui contribuent à cet objectif en irritant, en faisant réagir et en orientant l’opinion par des images mais aussi en relayant à répétition et en mettant en valeur les actes matériels terroristes.

    Nous assistons donc à une évolution permanente du terrorisme qui s’adapte à celle des médias, vecteur principal d l’exercice du pouvoir politique. A ce sujet, il convient d’ailleurs de distinguer les actes purement terroristes (la plupart du temps individuels, spontanés et peu, voire mal préparés) des opérations terroristes de grande ampleur, nécessitant une préparation logistique minutieuse et une planification médiatique, scrupuleusement étudiée pour atteindre l’objectif psychologique escompté. Ces opérations, faussement qualifiées d’« actes », secouent et façonnent l’opinion. Elles peuvent, de ce fait et à long terme, provoquer une situation où des actes spontanés, effectués par des individus incontrôlés, victimes de la manipulation encouragée notamment par la machine médiatique, se multiplient. Cela aboutit à une psychose et à une situation de chaotique de guerre.

    Les opérations terroristes sont organisées et effectuées par des services secrets qui, comme leur nom l’indique, ont recours à des méthodes feutrées et secrètes. Cela implique la mise en place de divers réseaux qui, par leur complexité, collaborent ensemble sans nécessairement le savoir. Ces opérations ont pour objectif d’exécuter et de faire réussir des projets politiques non seulement édictés par les pouvoirs politiques ou les gouvernements, mais aussi par des multinationales politico-financières, des organisations voire des sociétés secrètes qui établissent ces projets dans le cadre de cercles de réflexion, rassemblant spécialistes et personnalités d’influence.

    Les services secrets contribuent ainsi à l’exécution de cette ingénierie politique qui nécessite de fonds importants pour sa réalisation et sa réussite.

    Nous nous tiendrons à ces aspects, autrement dit aux modes de financement des services secrets qui participent d’une manière confidentielle voire occulte à l’exécution de projets politiques.