Il y a sans doute eu une erreur sur la photo, mais les conditions de production du premier numéro expliquent sans doute cela. Des rédactions beaucoup plus importantes en font aussi. Vous n’avez visiblement pas lu les deux numéros qui ne comportent pas d’infos bidonnées et qui ne se contentent pas de seulement parler de faits divers, loin de là.
Mainmise de Bolloré sur les média ? Ce terme est ridicule. Bolloré a juste quelques petites chaines de TV, la radio généraliste la plus en difficulté, qu’il tente de redresser, et un hebdo généraliste. Nous sommes très loin d’une mainmise. Son impact sur la ligne éditoriale est également à relativiser : j’écoute un peu Europe 1 et la ligne n’est pas révolutionnaire par rapport à avant et aux autres radio généralistes. Ce qu’il y a, c’est, point positif, plus de diversité d’opinion, avec l’ouverture à des personnalités qui sortent de la pensée unique (avec lesquelles je suis plus ou moins d’accord, c’est selon). Ce qui me frappe, c’est surtout la plus grande diversité intellectuelle.
Sur le journalisme, c’est plus compliqué : c’est la première profession à avoir été ubérisée, les revenus de toute la presse ont fondu avec l’ascension du numérique et la captation des revenus digitaux par Google et Meta, ce qui a grandement précarisé la profession, souvent des Bac+4/5 payés à peine plus que le SMIC. Et cela a sans doute renforcé l’homogénéité intellectuelle de la profession, qui donne l’opportunité à Bolloré de tenter une percée
@Spartacus Lequidam : vous déformez totalement mes propos, je parlais d’un horizon de temps bien plus lointain, sans même dire que cela était sûr (je disais « probable ») : http://www.gaullistelibre.com/2013/12/bitcoin-vendre-et-surtout-interdire.html
@ David Chesnel
@ Le Yeti
@ Ottomatic
@ Attilax
Complètement d’accord. Il ne s’agit de tomber dans le racisme anti-riches, mais aujourd’hui, nous sommes revenus à la situation de 1929, avec des inégalités trop importantes. Nous sommes en train de créer une nouvelle aristocratie, injuste et Galbraith a démontré le rôle de ces inégalités dans les crises économiques.
Pour finir, une belle citation de Tocqueville : « préoccupés du seul soin de faire fortune, les hommes n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous ».
@ Marianne
C’est juste. J’apprécie particulièrement les propositions de Piketty et Landais. J’ai fait des résumés de leur livre sur le blog :
@ Rakosky
Pas faux. Je le dénonce fréquemment sur le blog. J’ai fait récemment des papiers sur la question de la dette qui ont été publiés également sur Agoravox. Mais cela ne retire rien au besoin de dénoncer la mascarade de cette taxe sur les riches.
@ Antoine Diederick
Si quelques niches fiscales peuvent être utiles, je crois que la majorité ont des effets négatifs qui peuvent largement dépasser les effets bénéfiques. Par exemple, les niches fiscales sur l’immobilier peuvent sembler positives mais beaucoup d’économistes affirment qu’elles ne font que faire augmenter davantage les prix de l’immobilier, réduisant à néant l’aide de l’Etat, et amplifiant les bulles. Pire, elles sont détournées pour faire des déductions fiscales.
@ Hervé 33
Complètement d’accord. J’ai fait un papier sur le sujet sur Agoravox.
@ Devphil30
@ Eratosthène
Le point 2 peut être corrigé par plus de fédéralisme. En revanche, le point 3 est aggravé par plus de fédéralisme. JJ Rosa l’a montré en reprenant des travaux de Paul Krugman qui montrent qu’une unification a tendance à renforcer l’hétérogénéité d’une zone au lieu de la faire converger. Le cas de la Tchécoslovaquie démontre également que l’unification économique et politique ne permet pas d’homogénéiser une même zone :
Oui, le fait de pouvoir dévaluer permet d’augmenter les salaires, y compris pour ses voisins. Le pouvoir d’achat progressait dans les années 70 et 80 en Europe alors qu’il stagne ou baisse dans la zone euro depuis sa mise en place. Les salaires moyens ont baissé de 2.5% en Allemagne depuis 10 ans (et encore, le salaire médian a sans doute baissé davantage). En France, le salaire médian baisse depuis le milieu des années 2000. Les années 1930, c’est un contexte particulier, dont j’ai parlé dans mon précédent commentaire.
L’euro cher fait fuir les entreprises, cf effondrement de la production automobile en France ou déclaration de Louis Gallois :
L’inflation a été cassée en France dans la première moitié des années 1980 par le gouvernement du programme commun de la gauche, bien avant l’euro.
Croissance annuelle réelle de la France dans les années 70 : 3.9% , 1980 : 2.3% ; 1990 : 1.9% ; 2000 : 1.4%. Certes, le chômage montait, mais il était moins élevé qu’aujourd’hui, le pouvoir d’achat progressait et il y avait plus de croissance. Les politiques de rigueur de l’époque sont d’aimables plaisanteries par rapport à ce que nous vivons aujourd’hui.
Certes, baisse des taux d’intérêt, mais cela a provoqué une bulle de crédit en Grèce (public) et en Espagne et en Irlande (privé).
La récession provient des deux. Une monnaie trop chère est un facteur aggravant. En outre, une monnaie unique ne permet pas d’adapter la politique monétaire aux situations différentes des pays.
« T’es vraiment pas au point » : désolé, mais je crois que je vais continuer à accorder plus d’importance à l’opinion de 3 « prix Nobel d’économie » et d’autres économistes de renom plutôt qu’à la vôtre. Avec l’effondrement de la consommation dans tant de pays et l’effondrement bancaire en Allemagne et aux Etats-Unis, il y avait d’autres facteurs de récession.
@ Le Yéti
@ Le Yeti,
@ Eratostène
@ Kerjean
@ Kerjean
@ Moraucon
@ Alpo47 : je suis d’accord
@ Robert Gil : d’accord également
@ Sisyphe : je ne serai pas aussi catégorique que vous sur le fait que les hommes politiques le savent. Je crois qu’il y a beaucoup de conformisme et un manque de réflexion sur ses sujets qui fait qu’ils ne remettent pas en cause ce qui est en place.
Le Parlement Européen ne me semble pas la bonne voie. Il a voté cet hiver une TTF mais elle n’est pas rentrée en action.
Pas d’accord sur la sortie de l’euro. Le problème de la monnaie unique, c’est qu’elle ne peut pas fonctionner sur une zone aussi hétérogène (ce n’est pas une Zone Monétaire Optimale), ce qui créé pleins de cercles vicieux :
- une course au moins disant salarial et social puisqu’il n’y a plus possibilité de dévaluer pour ajuster une hausse des salaires supérieure aux voisins
- une politique monétaire procyclique et qui fait diverger les économies : « la politique monétaire unique freine ainsi les économies en récession et stimule les économies en surchauffe » cf Jean-Jacques Rosa
- une impossibilité de rééquilibrer les échanges commerciaux (les pays en déficit ne peuvent pas dévaluer ou laisser déprécier leur monnaie, et inversement pour les pays en excédents)
-
Une politique unique ne pourra jamais convenir à des pays aussi différents
D’accord sur des coopérations européennes, mais pas avec cette Europe qui n’a jamais fait que soutenir la libéralisation de l’économie et les intérêts des grandes entreprises
@ Paolini : c’est très juste
@ JL : le problème de la social-démocratie, c’est que son côté libertaire était un pont vers le libéralisme économique
@ 1FRED0 : il faut aussi des circonstances et les circonstances présentes vont permettre de faire émerger un tel débat
@ Claude : aucun espoir avec le PS. Tous ceux qui pensent un peu différemment ont fini par partir (Chevènement, Mélenchon).
@ Sparte : je suis en train de travailler sur la banque libre (Salin, Séglin), mais tout ce que je lis ne me convainc pas du tout. Il y a beaucoup de failles dans leur raisonnement et beaucoup trop d’affirmations théologiques. Je crois que ce sont surtout des idéologues.
@ Moraucon
@ Yvesduc
@ Yvesduc
@ Sparte
@ Bigglop
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