Je ne suis pas Africain (même si j’y ai des liens familiaux et amicaux). Pour autant on peut parler d’un pays, en l’occurence la Côte d’Ivoire, sans y avoir jamais mis les pieds, sinon on on se condamnerait à parler souvent de la même chose !
Ceux qui prédisent la fin de la Côte d’Ivoire, vont un peu vite à mon avis. Quand on regarde, les frontières nationales issues de la décolonisation des années 1960, force est de reconnaître qu’elles se sont peu ou prou maintenues. J’ai donc à l’instar de Régis Debray qui publie ces jours-ci un « Eloge des frontières », plutôt envie de me réjouir de la relative stabilité des frontières africaines malgré les forces centrifuges (conflits ethniques, religieux, etc.) mais qui sont à l’oeuvre aussi dans certains pays européens (Italie, Belgique, etc.).
La France a sa part de responsabilité qu’il serait idiot de nier mais il ne faut pas négliger celle des élites sur place. Le problème, c’est justement qu’un certain nombre de dirigeants politiques à l’instar de Gbagbo, ne veulent pas se conduire comme le Roi Lear qui comme vous le savez, renonce au pouvoir dès le début de la pièce et organise son partage entre ses filles.
Vou pensez vraiment que la Chine actuelle dirigée par un parti unique, le PCC, et mettant en prison ceux qui réclament un peu plus de liberté, se conduira autrement en Afrique ? Elle favorisera non pas la démocratie car le gouvernement chinois n’en a pas l’expérience et l’assimile au désordre, mais encouragera les pouvoirs forts et stables... Attention aux illusions, se débarrasser de la France comme vous le préconisez et imaginer que la Chine est l’équivalent du messie, est une erreur fondamentale à mon sens...
Vous êtes incroyable ! On a le sentiment à vous lire que quoi qu’il fasse, Nicolas Sarkozy aurait été critiqué : s’il avait soutenu Gbagbo on aurait crié au scandale, à la poursuite de la Françafrique ; il soutient Ouattara on dit la même chose, qu’il a commis « la bourde à ne pas commettre ». J’imagine qu’on m’expliquera bientôt qu’il feint en réalité de soutenir Ouattara pour mieux le décrédibiliser aux yeux de l’opinion ivoirienne et pour « mettre en selle » le président sortant....
Je me moque d’épouser ou non la version officielle car je m’efforce de penser par moi-même avec les informations dont je dispose puis mes modestes compétences personnelles.
Encore une dernière chose : ce texte n’a rien de « poétique ». Ce que je veux montrer, au gré des articles que je publie sur ce site, c’est que la littérature ou l’art en général peut nous aider à mieux comprendre le présent et son actualité brûlante. L’art nous donne le recul nécessaire pour mieux apprécier l’événement. L’art n’est pas seulement une sorte de patrimoine qu’il faudrait conserver, il nous offre des lunettes afin de mieux percevoir ce qui nous tombe dessus !
Réponse à Leon-Levis,
Votre propos est trop général pour être vraiment intelligible... Je ne traite pas du tout de la colonisation dans ce texte et je ne nie pas que ce phénomène ait existé dans l’Histoire....
merci bluerage pour ce commentaire, qui montre l’importance des mathématiques dans le sport. J’aurais aimé savoir pourquoi choisir le 3 plutôt qu’un chiffre pair...
Réponse à Sisyphe,
un grand merci pour le « h » de Coen !!!
Par contre vous pensez bien que je ne peux pas souscrire au reste de votre réaction. Premièrement, je ne me focalise pas comme vous dites à plusieurs reprises, j’essaie simplement de défendre une thèse qui n’a rien de bizarre. Je crois qu’elle est étayée, argumentée par une série d’exemples que je n’ai pas inventés.
En second lieu, l’idéé d’Equinox, très modestement d’essayer de dire des choses qu’on ne lit pas ailleurs. Sinon, quand je n’ai rien à dire, je m’abstiens. Et là, il me semblait qu’il y avait deux ou trois choses originales à dires.
Ce que vous dites sur la critique sociale, la satire de la communauté juive, est parfaitement vrai, mais on lit ça partout sur le Net. Aujourd’hui la critique se réduit soit à faire la promotion soit à répéter des banalités ou autres clichés à propos des artistes (ou bien à faire les deux).
Je peux me tromper mais j’essaie de défendre des thèses que je ne trouve pas ailleurs. Si vous vous voulez la réfuter, commencer donc par discuter mes arguments. Dan le fond je suis pour une critique fondée sur des arguments rationnels.
Je partage assez ce point de vue de Morpheus (sans doute parce que j’aime les rythmes ternaires du jazz qui donnent l’impression que tout est toujours prêt à basculer...).
Dans le fond, on pourrait presque soutenir le raisonnement inverse des frères Cohen (à supposer que mon interprétation soit juste).
Je m’explique : pendant très longtemps les grandes civilisations se sont fondées sur un ordre ternaire, le guerrier, le paysan, et le moine (c’est la grande leçon de Dumézil et de Georges Duby). On avait semble-t-il atteint un certain équilible alors, mais force est de constater que depuis deux ou trois siècles la France privilégie le chiffre deux :
catholiques contre protestants ;
droite contre gauche ;
Mac contre PC ;
Bordeaux contre Bourgogne ;
Paris contre province ; etc.
La liste est longue... On comprend que le chiffre deux, en refusant la complexité est plutôt source de conflits multiples. Acceptez le chiffre trois, c’est reconnaître tout simplement la diversité et faire fi de tous les manichéismes. C’est finalement opter pour la politique contre l’idéologie (qui affectionne souvent le 2).
Si l’on considère que les frères Cohen sont des artistes majeurs, alors on ne doit pas à mon sens, renoncer à chercher le sens d’une telle répétition. Je crois qu’à l’instar de Kubrick ou de Terrence Malik pour citer d’autres cinéastes, les frères Cohen n’ont rien laissé au hasard et que réfléchir à ce problème, c’est très certainement comprendre le message du film.
Ce qui me surprend, ce n’est pas le procédé utilisé par eux (on trouve aussi dans le film « Matrix », une passionnante symbolique des chiffres), mais plutôt le fait que personne jusqu’à présent, pas même des critiques connaissant par coeur leur biographie et leur oeuvre, n’ait abordé ce point qui me paraît capital.
Quand un lecteur me dit, « votre article me conforte d’acheter le DVD » ou même de revoir le film d’une façon ou d’une autre, c’est le plus beau compliment qu’on puisse me faire.
merci voxagora.
Réponse à Musima.
Je veux rappeler ici les intentions d’Equinox : mon idée était effectivement d’aborder l’affaire sous un autre angle car beaucoup de gens se sont exprimés pour dénoncer les propos de Guerlin. Audrey Pulvar en fait naturellement partie.
Je n’appartiens pas à cette catégorie de gens qui s’ingénient à limiter la gravité de ce qui s’est passé soit parce qu’ils partagent les idées du célèbre homme d’affaires soit pour nous expliquer que tout ceci est ridicule et ne mérite pas de commentaires. Je rappelle que le racisme n’est pas une opinion mais un délit et si le laxisme triomphe encore, on ouvre la porte à tous les débordements verbaux.
Pour autant, ce texte vise plutôt à profiter de cet incident pour engager une réfléxion parallèle et plus générale sur ce qu’on pourrait appeler les mécanismes de pensée, les automatismes, qui empêchent les journalises de faire leur métier. Très souvent on donne l’exemple du politiquement correct, ou de la pensée unique mais on songe rarement au snobisme qui sévit depuis toujours et qui réduit la réactivité des journalistes ou les empêche tout simplement de dire ce qu’ils pensent.
Enfin, je connais évidemment la définition classique du snobisme, qui est également devenu, je le signale au passage, un objet d’étude pour les historiens. Mais il me semble que celle de Jean-François Revel permet d’aller plus loin : inspiré par Proust, il élargit le snobisme à toutes les classes sociales et nous aide à comprendre par exemple, que la bourgeoisie n’a pas le monopole du snobisme. Chacun peut être snob, moi le premier ! C’est pourquoi lorsqu’on a Guerlain devant soi, il faut je crois se concentrer sur ce qu’il dit et non sur ce qu’il est. Sinon, on fait du journalisme de révérence.
Acrimed ? Bon... J’ai l’impression étrange depuis le début, d’être dans une sorte de sketch de Francis Blanche. Je vous laisse entre vous, Messieurs.
Un autre exemple de pensée complotiste : vous vous abstenez de répondre, on vous reproche de ne pas prendre position et lorsqu’enfin vous répondez, on vous reproche votre non-réponse...
Cette fois c’est sûr, certains individus ont rencontré le Horla !
Je signale une série de 5 émissions sur France culture (5 heures en tout !) réunissant des chercheurs (sociologues, historiens, philosophes, etc.) et qui abordait le mythe du 11 septembre mais plus généralement aussi la rumeur et la théorie du complot : ( avec des liens et une bibliographie très utile) :
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/chemins/fiche.php?diffusion_id=79662
Malheureusement, elles ne sont plus disponibles sauf si vous avez eu la sagesse de les poadcaster ! Sinon on peut lire notamment les travaux de Pierre-André Taguieff.
« Les conspirationnistes ne font pas autre chose : ils inventent un mythe pour expliquer un événement dont les véritables causes semblent échapper au commun des mortels. Porteurs de vérité, ils forment une sorte de nouvelle avant-garde qui aujourd’hui grâce à un nouveau média, internet, peut plus aisément construire son réseau. »
Si on cherche une illustration de cette citation, on peut je crois, se rendre utilement sur le site Reopen911.info :
http://forum.reopen911.info/viewtopic.php?pid=222970
La manière dont les membres commentent mon texte m’a fait penser aux personnages dans la pièce de Camus (« les Justes »).On se souvient que les terroristes se demandent quelle réplique faut-il envisager pour détruire l’adversaire ?
A lire les réactions, on a le sentiment de pénétrer à l’intérieur d’une secte, c’est assez fascinant. Je recommande donc vivement à ceux qui ignorent encore (à coup sûr peu nombreux) ce type de regroupement et d’action d’aller sur ce site. Nos amis dissidents chinois ou iraniens, doivent vraiment sourire quand ils tombent sur ce genre de sites, car les acteurs donnent l’impression d’être en danger et qu’à n’importe quel moment un agent de la CIA déguisé en plombier pourrait faire irruption dans leur QG pour s’emparer de leurs PC et les jeter brutalement en prison ! On touche à quelque chose de profondément humain : le désir irrépréssible de se faire peur quand aucun danger nous menace...
Pourquoi toujours ce mot de « propagande » ? J’y vois une sorte de complexe de tout une génération qui n’ayant pas connu de périodes particulièrement tumultueuses, s’empare du vocabulaire de la guerre pour jouer un rôle. C’est flagrant non seulement ici mais sur les différents forums consacrés au 11/09. Il s’imaginent au mieux que ce texte est inepte et sans intérêt, au pire qu’il aurait été commandé par les tenants de la « version officielle » pour mieux discréditer ceux qui détiendraient la vérité. C’est encore un symptôme de la mentalité complotiste : il ne vient pas à l’esprit qu’il a pu être rédigé par plaisir, par jeu, par une envie presque juvénile de comparer ce qui a priori ne mériterait pas de l’être.
J’ajoute que je n’ai aucun mépris pour les lecteurs mais que j’ai tout simplement l’impression que vous n’avez pas besoin de moi ! La plupart des auteurs ici, vous livrent des textes et ensuite leur récéption nous échappe complètement.
Enfin, je suis devenu extrêmement méfiant sur cette question. J’ai notamment sur mon blog joué le jeu de la conversation jusqu’au moment où je tombais inévitablement sur des propos antisémites. Ce n’est pas le cas ici jusqu’à présent, en tout cas dans les nombreux commentaires que j’ai pu lire ; mais désormais une sorte d’agressivité a aujourd’hui presque annihilé mon désir de dialogue... Voilà, vous savez tout !
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