• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de raco



  • raco 1er septembre 2010 12:14

    [Vincent Reynouard répond, par le bias de son blog de soutien, au texte de Morice, « Paul-Eric Blanrue franchit la ligne brune », posté sur le site agoravox.fr le 11 août 2010]

    Réponse à un ignorant aveuglé par sa haine

    Suite à la pétition lancée par P.-E. Blanrue pour obtenir ma libération et l’abrogation de la loi antirévisionniste française (loi Fabius alias Gayssot), un texte a été diffusé sur Internet, qui attaque P.-E. Blanrue et moi-même.
    La copie qui m’en est parvenue en prison ne mentionne pas l’auteur. Peu m’importe, puisque je n’ai jamais attaqué une personne en elle-même, préférant toujours un débat centré sur les idées et les faits.

    L’auteur ne connaît pas le dossier qu’il traite. Il s’est contenté de glaner, sans un minimum de vérification élémentaire, des « informations » qui circulent notamment sur Internet. Aussi commet-il de nombreuses erreurs factuelles. Il écrit par exemple que, professeur à Honfleur, j’aurais « proposé à [m]es élèves un exercice sur les statistiques de la mortalité dans le camp d’Auschwitz en [m]e basant sur une publication révisionniste ».
    Il y a bien longtemps que j’ai rectifié cette fausse information : il ne s’agissait pas d’Auschwitz mais de Dachau, et, surtout, le document sur lequel je me fondais devait être un document officiel, publié par un ministère français. Pour des raisons inconnues — mais qu’on devine aisément — il ne l’a pas été et a dormi dans des cartons pendant des années, jusqu’au jour où, en compagnie d’autres papiers, il a été jeté. Un sympathisant révisionniste qui travaillait dans l’administration concernée a compris son importance et l’a fait parvenir à l’équipe de la Revue d’histoire révisionniste qui l’a publié (dans son no 2, je crois, sous le titre « Les graphiques de Dachau »). Voilà l’histoire…

    Ce diagramme est capital car il démontre, chiffres à l’appui, que la mortalité dans ce camp a explosé à partir d’octobre 1944, date où l’Allemagne se disloquait. Il confirme ainsi que les spectacles terribles trouvés à la libération ne correspondaient nullement à l’état « normal » du camp, mais qu’ils étaient dus à une situation exceptionnelle.

    C’est par accident que ce document a été publié par les révisionnistes. Si les vainqueurs de 1945 avaient été honnêtes, ils l’auraient diffusé eux-mêmes, ce qui aurait contribué à l’élaboration d’une histoire objective. Mais il est vrai que les vainqueurs n’ont jamais voulu de cette histoire, ils tiennent à leur propagande, ce qui me vaut d’être aujourd’hui en prison.

    Plus loin, l’auteur reprend la fable tant de fois démentie selon laquelle j’aurais « fui en Belgique » pour échapper à la justice française. Là, je me serais « réfugié chez [m]mon ami Siegfried Verbeke » et me serait caché (« il se cachera ») dans des locaux de la « Fraternité sacerdotale Saint-Pie X ».

    1. Je n’ai pas « fui » en Belgique. J’y suis allé parce qu’après ma révocation de l’Éducation nationale un ami me proposait de me loger gratuitement chez lui, à Bruxelles. À l’époque, j’étais ruiné et j’ai naturellement accepté l’offre. Si l’habitation proposée s’était trouvée en France, je serais resté en France.

    2. Cet ami n’est pas S. Verbeke (qui habite Anvers), mais le responsable du sanctuaire « Notre Dame des Sept Douleurs », une dissidence catholique totalement indépendante de la Fraternité Saint-Pie X.

    3. Je ne me suis donc jamais « caché » où que ce soit. À Bruxelles, je vivais en toute légalité, avec une carte de séjour et une inscription régulière au consulat français, chez cet ami bruxellois.
    Afin de pimenter son récit, l’auteur prétend que, ayant « fui » en Belgique, je me suis fait « attraper par un lieutenant de la police de la brigade criminelle, plutôt adroit, en [sic] 14 novembre 2006, dans le train de Bruxelles-Paris », alors que je me rendais « à une conférence de néo-nazis parisiens ! ».
    J’ai bien aimé le « en 14 novembre 2006 ». Au départ, l’expression était « en novembre 2006 » ou peut-être seulement « en 2006 ». Mais comme il fallait faire sérieux et bien documenté, on a vite ajouté une précision de jour, le « 14 », mais, dans la précipitation, on a oublié de modifier l’article, d’où la tournure bancale « en 14 novembre ».

    L’ennui est :
    • que je n’ai pas arrêté le 14 (mais le 10 novembre) ;
    • que je n’ai pas été appréhendé dans un train quelconque par un limier « plutôt adroit ». L’histoire est beaucoup plus simple : ce jour-là, je me rendais à une conférence où je devais intervenir avec mon ami J.-J. Stormay. Le lieu et l’heure du rassemblement avaient été annoncés dans Sans concession et sans doute dansRivarol. Sachant qu’un mandat d’arrêt avait été lancé contre moi quelques semaines auparavant, quatre inspecteurs se sont contentés de m’attendre devant la salle et de m’appréhender lorsque, sans me cacher le moins du monde (puisque je ne me doutais de rien), je suis arrivé. Nous voici bien loin d’une arrestation par un seul homme « plutôt adroit » dans un train. Il ne fallait vraiment pas être habile pour m’arrêter, puisque je suis arrivé dans la région parisienne à bord de mon propre véhicule immatriculé en Belgique, à une heure et à un endroit qui avaient été clairement annoncés auparavant.

    Si l’auteur m’avait lu et qu’il avait pris soin de se renseigner, il n’aurait pas commis ces erreurs factuelles grossières.

    Mais il ne m’a jamais lu. Tout ce qu’il sait de mes écrits, c’est ce que l’on peut glaner sur Internet sous forme de courts extraits ou de commentaires. Cette ignorance l’amène d’ailleurs à commettre une erreur aussi énorme qu’amusante. Il écrit : « Reynouard, oublie également Blanrue, est ouvertement antisémite : il a édité, entre autres, la brochure Le Complot judéo-maçonnique (visible aussi en bas du texte) qui constitue “l’éternelle obsession des antisémites”, la vieille panacée hitlérienne d’un vieil habitué des rencontres négationnistes.  »
    L’auteur oublie que le titre complet de la brochure est : Le Complot judéo-maçonnique : mythe ou réalité ? Et s’il avait lu la brochure (16 pages), il se serait aperçu que nous répondons… qu’il s’agit d’un mythe.

    Bref, son texte mérite un zéro pointé. L’auteur ignore ce dont il parle et ce qu’il prétend juger. Ses connaissances, d’une totale superficialité, ont été glanées rapidement sur le Net. C’est un individu aveuglé par sa haine et ses préjugés. Son texte démontre qu’il croit encore à la pertinence du « témoignage  » ébouriffant de Filip Müller paru sous le titre Trois ans dans une chambre à gaz d’Auschwitz.(Il le cite pour en conseiller la lecture à P.-E. Blanrue.) Un comble !
    Je ne perdrai donc pas une minute de plus avec cet individu absolument insignifiant pour le sujet qui nous intéresse. La différence entre lui et un photon est essentielle : le photon est une particule qui n’a pas de masse mais qui véhicule la lumière ; notre auteur non plus n’a pas de poids, mais il contribue à faire régner l’obscurité.

    Vincent Reynouard



  • raco 19 août 2010 15:32

    « Les révisionnistes à la Reynouard montrent toujours ces images, considérées par eux comme « vraies » et les entassements de cadavres des camps comme « faux ». C’est symptomatique ! »

    C’est une affirmation. Il reste à l’appuyer par ce qu’on appelle un argument. Citez Reynouard. Je l’ai entendu parler de ces images, et je ne l’ai pas entendu dire qu’elles étaient fausses. Au contraire, il affirme que ces images sont vraies, montrent de vrais cadavres, et ont été prises réellement au moment et au lieu prétendu.

    C’est sûr qu’en affirmant n’importe quoi de manière gratuite, vous pouvez tout démontrer.



  • raco 18 août 2010 23:27

    En prison pour avoir affirmé publiquement sa version de l’histoire, qui est fausse ? Il ne reste plus qu’à créer un Ministère de la Vérité, afin de déterminer qui doit aller en prison et qui ne doit pas.

    Ou alors on laisse parler les gens. Si Reynouard veut nous présenter ses arguments, alors qu’il le fasse. Personne n’est obligé de l’écouter. Il a sorti des livres et je n’en ai pas lu un seul, comme la plupart des gens. Alors quel est le problème, si des gens veulent connaitre ses arguments et achètent ses livres ? Ah oui, ses arguments sont faux (disent ses détracteurs sans les avoir lu), donc il faut les interdire. On en revient au Ministère de la Vérité. Faux ou vrais, il a le droit de donner ses arguments, et les gens qui veulent les entendre ont le droit de les entendre. Ce n’est pas à l’Etat de décider qui doit dire quoi, qui doit entendre quoi.

    Pour ma part, je commence à en avoir ras le bol qu’on discute de plus en plus de la forme et de moins en moins du fond. Quels sont les arguments de Reynouard ? J’aimerais bien le savoir, plutôt que de faire mon malin à faire comme si j’étais tellement intelligent et savant que je sais d’avance que ses arguments sont absurdes. S’ils sont si absurdes que ça, qu’on l’autorise à me les montrer.



  • raco 10 août 2010 17:21

    Qui a dit que les historiens devaient se passer d’archives ?



  • raco 10 août 2010 16:55

    Puissamment raisonné, ranta. Vous élevez le débat au rang de science exacte, bravo.



  • raco 10 août 2010 16:51

    ranta, une discussion sans argument, ce n’est pas une discussion. Si, non, si, non... c’est pas ça, discuter.



  • raco 10 août 2010 16:44

    Cosmic Dancer, je ne vois personne ici qui ait dit que la shoah n’a jamais existé (pas moi en tout cas). Si quelqu’un le disait, il suffirait de cliquer sur « signaler un abus » en dessous du message, et le message serait viré sur le champ.

    Ensuite, quel est votre degré en psychiatrie pour vous permettre de faire un tel « diagnostic » ?



  • raco 10 août 2010 16:39

    ranta, si vous avez vu les faits, alors vous devez être très vieux. Sinon, vous avez vu des personnes rapporter des faits, ce qui n’est pas la même chose.



  • raco 10 août 2010 16:33

    Si, Cosmic Dancer, le débat est empêché. Il est interdit de dire en public que la shoah n’a pas existé, donc la partie qui avancerait cette thèse serait de fait illégale et n’aurait pas droit d’expression. Evidemment, je peux débattre en privé, mais déjà il faudrait que je trouve un contradicteur valable, ce qui est difficile si on les met en prison, et surtout je ne pourrais pas bénéficier de l’avis d’autres personnes.

    « mais de la mise en cause de faits révélés par des archives, des témoignages, des plans, des enregistrements, des procès » -> Eh bien si vous poser en hypothèse que tout cela est juste, alors forcément, la conclusion c’est que tout cela est juste. Le principe d’une réflexion, ce n’est pas de poser la conclusion en hypothèse. Quant au procès de Nuremberg, je vous l’ai déjà dit, l’article 19 de ses status précise qu’aucune preuve n’est nécessaire à l’accusation pour entériner ses dires.



  • raco 10 août 2010 16:20

    Cosmic Dancer, j’ajoute aussi qu’il ne faut pas confondre la dialectique avec l’art de se cacher derrière. Cela fait plusieurs messages que votre méthode consiste à ré-écrire ce que je dis en modifiant mes propos. Ce que j’écris, c’est ce que j’écris. Le ré-écrire à votre façon ne signifie pas qu’il s’agit de mon opinion mais de la votre.

    Shoah ou pas, Reynouard ou pas, aucune réflexion ne peut se baser sur une seule partie, dans quelque domaine que ce soit. Se contenter de Vidal Naquet comme se contenter de Reynouard est absurde, évidemment qu’ils vont chacun se montrer très convaincant et démonter les arguments de l’autre. Le truc, c’est que si on ne considère pas « l’autre », alors on ne peut savoir ce que l’autre dit vraiment. Tout comme lorsque vous ré-écrivez ce que je dis, c’est vous qui avez le clavier, pas moi. Vous ne pouvez prétendre faire les arguments et les contre-arguments à vous seul.



  • raco 10 août 2010 16:15

    Cosmic Dancer : la liberté d’expression implique que les gens ne soient pas en prison pour leurs idées. Donc oui, je veux la libération de ceux qui sont en prison pour délit d’opinion, car la prison c’est l’inverse de la liberté. Je veux aussi que ceux qui veulent débattre puissent le faire, car ça ne sert à rien de jouir de la liberté d’expression si c’est pour se taire. Ensuite, je considère que lire un seul point de vue n’est jamais suffisant. Lire un seul point de vue amène forcément à une seule conclusion. Pour trancher, il faut considérer les deux points de vue, pas un seul.



  • raco 10 août 2010 15:58

    Cosmic Dancer : vous comprenez mal, encore. Où ais-je dit qu’il fallait obliger quiconque à débattre ? Nul part. Des gens veulent débattre (moi par exemple) et ils ne le peuvent pas. Le débat n’a pas été fait, contrairement à ce que vous dites. Reynouard tente de se faire entendre avec grandes difficultés. Il ne peut débattre que dans l’ombre. Si vous tapez son nom sur google, vous verrez que la page de résultats a été censurée (comme le dit la note en bas de page). Tu parles d’un débat ! Je suis sûr que des médias voudraient bien l’inviter, s’ils ne risquaient pas des problèmes avec la justice.



  • raco 10 août 2010 15:53

    J’ai exactement le même problème que vous, Peachy Carnehan, et pourtant je me dis que si je refuse la liberté à ces ennemis de la liberté, alors d’une part je suis comme eux (c’est-à-dire que je refuse la liberté à mes ennemis) et d’autre part il sera impossible pour moi de savoir si un jour je pourrai en arriver à penser que le régime démocratique n’est pas le meilleur de l’histoire de l’humanité (ce qui n’est pas impossible).



  • raco 10 août 2010 15:48

    Vous avez raison, EA, ça rappelle les heures les plus sombres de l’histoire ! smiley



  • raco 10 août 2010 15:46

    Cosmic Dancer, non je n’ai pas lu les 100 commentaires, je ne faisais que répondre à celui de ce sous-fil de discussion. Si vous êtes pour la liberté d’expression, alors tant mieux. Vous avez votre avis sur la shoah, tant mieux aussi et c’est parfaitement légitime. Il ne reste qu’à organiser le débat que réclame Vincent Reynouard (qui a promis de stopper toute activité révisionniste si on organise un et un seul débat public), car en théorie, on pose la conclusion à la fin du débat, et non avant. Sinon ça ne sert à rien de débattre. Pour ma part je n’aime pas baser mon avis sur un seul point de vue, ce que je suis plus ou moins obligé de faire pour l’instant.



  • raco 10 août 2010 15:30

    Cosmic Dancer : la liberté d’expression c’est être libre (et non emprisonné), de dire ce que l’on pense. C’est pourtant simple. Si vous avez compris autre chose, alors vous comprenez mal.



  • raco 10 août 2010 15:05

    Cosmic Dancer : votre dernière phrase en gras résume bien tout le concept des anti-liberté d’expression. On devrait discuter des révisionnistes, mais pas avec eux. Ce qui constitue un débat à une seule partie. Dès lors qu’il n’y a qu’une seule partie, il n’y a qu’une seule conclusion possible, qui est ni plus ni moins un dogme.



  • raco 10 août 2010 14:51

    Cosmic Dancer : vous jugez les négationnistes par procuration, c’est bien risqué. Même si cela était vrai, je vous rappelle l’article 19 des status du procès de Nuremberg : « The Tribunal shall not be bound by technical rules of evidence », ce qui signifie en français que les preuves sont facultatives pour accuser. Un négationniste ne ferait pas pire que ça, mais peut-on reprocher à quelqu’un de ne pas faire pire que son contradicteur ?



  • raco 10 août 2010 14:37

    Oui docdory, vous avez compris qu’une liberté d’expression qui ne s’applique pas aux points de vue subversifs n’est pas une liberté d’expression. Vous avez à priori un cerveau qui fonctionne, et je pense qu’une fraction de seconde de réflexion vous permettrait de réaliser qu’on ne peut pas critiquer les dires de quelqu’un sur la forme, mais sur le fond. Quel(s) argument(s) de Vincent Reynouard vous semble erroné ?



  • raco 10 août 2010 14:21

    Monsieur, veuillez vous en tenir aux seules pensées autorisées, sinon je me verrai contraint de vous dénoncer à la police de la pensée. Vous devez penser comme tout le monde.