@Holly_Crapp, ben non je n’ai pas parlé de reconquête de l’Etat. Plutôt de construction des individus, des peuples, par la pratique démocratique horizontale, l’action ensemble, et dans une solidarité internationale. L’Etat n’a rien à faire là-dedans.
Si on est nombreux, on peut aussi faire pression sur les gouvernements des Etats pour appliquer des changements et aides sociales utiles à nos désirs de changements complets.
Après, j’ai mon idée bien sûr, mais ce seront ces peuples qui décideront sous quelle forme ils veulent vivre (dans les frontières des Etats actuels, fédérations, multitude de zones autonomes, etc.).
@Patrick Samba, merci, j’ai oublié en effet. Appel aux modérateurs pour l’ajout de mots clés « Indignés » SVP, merci !
Oui, abolir les Nations n’est pas du tout envisageable pour l’instant.
Il ne s’agirait pas non plus, à mon sens, de se rencentrer autour de l’Etat, qui non seulement n’est pas démocratique, est complice du capitalisme, mais est le fruit de tas de guerres, violences, uniformisations et annexions forcées.
Plutôt imaginer des coordinations d’assemblées libres et démocratiques depuis la base, sans considération de frontières.
@Patrick Samab,
oui, ni les Indigné-e-s ni moi n’avons inventé la roue.
Les problèmes immédiats ? Ils sont tellement nombreux... Si on y consacre du temps et de l’énergie on peut en réduire certains, mais durant ce temps, le « système » en place en aura généré 100 autres... !
Je sais que c’est dur à entendre, et facile à dire quand on n’est pas touché directement par un « problème immédiat », mais pour moi le plus important est d’abord de tout reconstruire, d’inventer un autre monde, où il n’y aura plus de multitudes de problèmes immédiats insolubles. Ce qui n’interdit pas, secondairement, de faire pression pour tenter de corriger les problèmes les plus graves, et de pratiquer la solidarité, l’entraide pour soulager les souffrances immédiates (ce qui devrait être, s’il faisait vraiment son travail, le rôle de l’Etat...).
Utiliser le processus électoral ne me paraît pas utile à l’heure actuelle, on est dans un système non démocratique, et ce serait trop d’énergie dépensée pour pas grand chose, on peut s’exprimer autrement.
Les militant-e-s du NPA, des écolos et autres Indigné-e-s sont bien sûr les bienvenu-e-s, comme tout le monde.
@gaijin, si on reste indéfiniment à un niveau individuel, on ne peut qu’être « écrasé », inexistants. D’accord qu’il faut d’abord se réapproprier notre capacité à penser par nous-mêmes.
Pour moi, les Indignés ne doivent pas viser un mouvement de masse « classique », mais une organisation d’individus libres, sans leaders, sans dogme, sans portes paroles, sans partis.
Pour l’instant, cette tendance existe (majoritairement ?), qui est en fait bien sûr une forme d’anarchisme, mais évidemment on ne peut rien prédire pour l’avenir, juste souhaiter, et travailler démocratiquement à, que ça continue à aller dans ce sens plutôt que dans les diverses « perditions » trop souvent observées (division, leaders, impasses réformistes, dilution festive, électoralisme, émeutes violentes, etc.)
@Guy Raynaud, bien vu, le territoire, l’Etat-Nation, font aussi partie des choses à remettre en cause. Quelque chose comme une fédération de petits territoires pratiquant un maximum la démocratie directe en leur sein.
L’idée de Nation rejoint l’idée de Peuple que j’évoque dans mon texte.
@Jean, là ce que vous indiquez c’est encore de mettre la charrue avant les boeufs. Et donc il ne s’agit pas de démocratie directe (je préfère au mot Réelle, car plus il y a de gestion politique en direct mieux c’est) depuis la base, mais toujours de créer des institutions par « en haut ».
@Yvan Bachaud, Evidemment, bien du chemin reste à faire pour nous autres les Indignés...
Le truc, c’est qu’il ne faut pas demander la démocratie réelle, mais arriver à la pratiquer, l’inventer, réinventer sans cesse.
Rappel,
il n’y pas de Peuple, alors vouloir faire des référendum parait un peu
prématuré. Et puis, tout est à revoir, il ne suffit pas d’une dose de
référendum et de « vote préférentiel »...
Oui gaijin, effectivement, on peut dire la même chose pour « civilisation » que pour « société » !
Ce qui seraient bien, c’est que les minorités un peu civilisée (ou qui cherchent à l’être) se regroupent, cherchent à converger à agir ensemble. Pour créer l’ébauche d’autre chose, et ainsi/aussi, peut-être aider/inciter tout le monde à ouvrir les yeux...
Y a du boulot... !
Bonjour, merci pour ce lien complémentaire.
Boycotter ou pas les élections, ça n’a pas grande importance finalement.
Ce qui compte, c’est de que les révoltés d’hier et de demain, et ce nouveau mouvement des Indignés, puissent arriver à converger, à réfléchir, débattre et agir ensemble dans la durée pour tout réinventer, tout reconstruire.
Bien sûr il y a du vrai dans ce que vous dites.
Là on parlait de l’expression. Pour l’engagement, la création de communautés et de démocratie, le web ne peut effectivement pas du tout suffire, ce n’est qu’un outil.
@PascalR,
Parler de nature humaine de la sorte supposerait que les humains ne sont capables de rien d’autre que se foutre sur la gueule.
Même si l’histoire nous a très très souvent montré que c’était le cas, rien n’est figé, les humains sont parfaitement capables de se comporter autrement, comme le montre là aussi des exemples historiques (nettement plus rares hélas), rien n’est gravé dans le marbre de la génétique ou de je ne sais quelle « tare » irrémédiable.
On souffre, on s’entretue, mais on peut aussi se « guérir ».
Merci molotov !
Oui c’est vrai que ce n’est pas terrible comme surnom. Et les révoltés sont je pense encore trop soumis à la recherche de médiatisation, et à ses étiquetages.
Au départ, c’était « mouvement pour la démocratie réelle ».
Un peu long, et sans doute trop restrictif.
Révolté serait déjà mieux
Mouvement des révoltés non-violents ?
?
@5Seth, Bien d’accord.
Effectivement, c’est trop facile de jeter la pierre aux riches exploiteurs, tout le monde est responsable, surtout les personnes vivants plus ou moins confortablement dans les pays riches. Les exploités ne sont pas seulement victimes, ils sont aussi complices (voir notions sur la servitude volontaire, etc.).
Évidemment, les miséreux de pays pauvres sous régime de dictature ont nettement moins de marge de manoeuvre, raison de plus pour se révolter ici et faire en sorte que nos pays arrêtent d’exploiter (néocolonialisme) les pays plus vulnérables.
J’ajouterai aussi, qu’à force, les systèmes modernes ont créé un espèce de « monstre » incontrôlable (finance et marchés mondiaux, firmes transnationales, etc.), dont les populations ne sont plus responsables directement, mais qui domine et exploite tout le monde.
@LeMerleBlanc, Je ne connais pas bien la Suisse, mais ça m’étonnerait qu’elle remplisse suffisamment de critères. Il y a sûrement les mêmes grosses lacunes sur qui a réellement les pouvoirs dans la pratique, sur la faiblesse de l’instruction, la liberté d’expression très limitée et circonscrite, le bourrage de crâne par les médias. Je ne sais pas quelle est la proportion de pauvres et démunis en Suisse ?
@Clostra, bien sûr que la démocratie directe n’est pas la garantie d’une organisation bienveillante. On peut même imaginer hélas que des gens choisissent en masse par la démocratie directe un système de type fasciste, capitaliste ou autre aberration.
Il faudra du temps pour apprendre à la pratiquer, du temps aussi pour s’auto-éduquer, se comprendre, et veiller à éviter des vengeances ou autres dérives.
Néanmoins, c’est un bon outil, et je suis bien persuadée qu’il y a moins de risques de dérapages qu’avec les systèmes verticaux, oligarchiques ou autres dictatures.
Je crois bien avoir dit quelque par que les politiques étaient souvent sur la même ligne que les capitalistes, donc souvent responsables.
Oui Patrick Samba, désolée, je me suis lancée à fond dans les réponses, je ne pensais pas en récolter autant ; en oubliant un peu la politesse !
Donc, merci à tous pour vos commentaires, ça fait plaisir de voir que ces questions passionnent encore des gens. Et bien le bonsoir à tous les démocrates !
Eh oui, tout le problème est là.
A l’égoïsme et à l’avidité, on pourrait aussi ajouter la peur et le goût pour la puissance (pouvoir, domination).
Seulement, je ne pense pas que ce soit irrémédiable, certains humains ont montré par leur vie qu’il pouvait exister d’autres motivations et objectifs.
Toute la question est de savoir si davantage d’humains, dans un mouvement plus ou moins d’ensemble, dans le temps et dans l’espace, se détourneront de ces « penchants » très présents et toujours renouvelés (égoïsmes, avidité, etc.) pour chercher et trouver autre chose.
C’est parfaitement possible, tout dépend de nous, de chacun.
Non il ne s’agit pas de faire un autre groupe de pression, mais de rassembler depuis la base, de tout recréer ensemble, voir mes autres posts.
Pour la démocratie réelle, voir les différents sites des Indignés : http://occupyfrance.org/ + http://forum.reelledemocratie.com + http://indiscipline.fr/fr/manifeste-des-indignes-%C2%AB-pour-une-democratie-reelle-ici-et-maintenant-%C2%BB/ + etc.
Tout ça est en cours d’élaboration au fur et à mesure, et nous avons besoin de vous pour continuer à avancer.
Il n’y a pas que la corruption. Etats et entreprises ont des intérêts imbriqués. De plus, ce sont les entreprises qui ont la main sur le Graal du taux d’emplois.
Avec les dettes, les politiques sont les obligés des marchés et spéculateurs.
Avec le besoin constant d’investisseurs pour relancer la fameuse Croissance, les politiques sont les obligés des marchés et des grands groupes.
Avec le besoin de médiatisation, de leurs idées et de leurs actions, les politiques sont les obligés des groupes de médias privés.
etc.
Comment voulez-vous alors qu’ils aient un pouvoir de décision réel sur les choses importantes ?! Ils décident à l’intérieur du cadre « autorisé », nul besoin de menaces de mort. La menace de leur exclusion du cercle, et du blocage de leurs éventuelles réformes qui iraient à contre courant des oligarchies capitalistes suffit largement.
De plus, nombre de politiques n’ont pas à se forcer, vu que soit ils sont opportunistes, soit ils adhèrent aux désirs des oligarchies non-élues.
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