Bonjour,
« mais vous-même expliquez vous ça, à vous même ! » : je ne comprends pas.
Je suis allé voir le blog d’Étienne Chouard :
http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?id=103&p=1 . 11 pages, ça fait beaucoup : peut-être pourriez-vous donner une explication contre le tirage au sort qui aurait été admise par tous sur ce blog... Et éventuellement répondre à la question : « en quoi un député par exemple, a-t-il a priori plus de connaissances qu’un citoyen lambda sur un sujet sur lequel il sera appelé à voter (ogm, nucléaire, santé, etc. etc. etc.) ? ».
Et, pour revenir à l’actualité, si j’étais tiré au sort et qu’on me demande de participer aux négociations sur le marché transatlantique, je dirais que les citoyens ne doivent pas en être exclus, comme c’est le cas aujourd’hui alors qu’elles n’ont fait l’objet d’aucun engagement du candidat Hollande - les élus ne font que se plier à l’idéologie du PS, qui est la même que celle de la droite : production/consommation/croissance, bien que cette idéologie ait montré ses limites et sa dangerosité... Ça permettrait au moins de soulever et de mettre en avant ce dysfonctionnement...
Toujours sur le blog d’Étienne Chouard :
« La seconde condition [ »pour pouvoir appliquer la notion de volonté générale« ] est que le peuple ait à exprimer son vouloir à l’égard des problèmes de la vie publique, et non pas à faire seulement un choix de personnes. Encore moins un choix de collectivités irresponsables. Car la volonté générale est sans aucune relation avec un tel choix.
[...]
Quand il y a des partis dans un pays, il en résulte tôt ou tard un état de fait tel qu’il est impossible d’intervenir efficacement dans les affaires publiques sans entrer dans un parti et jouer le jeu. Quiconque s’intéresse à la chose publique désire s’y intéresser efficacement. Ainsi ceux qui inclinent au souci du bien public, ou renoncent à y penser et se tournent vers autre chose, ou passent par le laminoir des partis. En ce cas aussi il leur vient des soucis qui excluent celui du bien public.
Les partis sont un merveilleux mécanisme, par la vertu duquel, dans toute l’étendue d’un pays, pas un esprit ne donne son attention à l’effort de discerner, dans les affaires publiques, le bien, la justice, la vérité.
Il en résulte que — sauf un très petit nombre de coïncidences fortuites — il n’est décidé et exécuté que des mesures contraires au bien public, à la justice et à la vérité.
Si on confiait au diable l’organisation de la vie publique, il ne pourrait rien imaginer de plus ingénieux.
[...]
L’influence des partis a contaminé toute la vie mentale de notre époque.
Un homme qui adhère à un parti a vraisemblablement aperçu dans l’action et la propagande de ce parti des choses qui lui ont paru justes et bonnes. Mais il n’a jamais étudié la position du parti relativement à tous les problèmes de la vie publique. En entrant dans le parti, il accepte des positions qu’il ignore. Ainsi il soumet sa pensée à l’autorité du parti. Quand, peu à peu, il connaîtra ces positions, il les admettra sans examen. [...]
Si un homme disait, en demandant sa carte de membre : « Je suis d’accord avec le parti sur tel, tel, tel point ; je n’ai pas étudié ses autres positions et je réserve entièrement mon opinion tant que je n’en aurai pas fait l’étude », on le prierait sans doute de repasser plus tard.
Mais en fait, sauf exceptions très rares, un homme qui entre dans un parti adopte docilement l’attitude d’esprit qu’il exprimera plus tard par les mots : « Comme monarchiste, comme socialiste, je pense que... » C’est tellement confortable ! Car c’est ne pas penser. Il n’y a rien de plus confortable que de ne pas penser.
[...]
Presque partout — et même souvent pour des problèmes purement techniques — l’opération de prendre parti, de prendre position pour ou contre, s’est substituée à l’obligation de la pensée.
C’est là une lèpre qui a pris origine dans les milieux politiques, et s’est étendue, à travers tout le pays, presque à la totalité de la pensée.
Il est douteux qu’on puisse remédier à cette lèpre, qui nous tue, sans commencer par la suppression des partis politiques. »
NOTE SUR LA SUPPRESSION GÉNÉRALE DES PARTIS POLITIQUES