Bravo ! Excellent article.
Petit billet coup de sang inspiré par le commentaire de Koz :
C’est clair !
Le rôle de Bayrou dans cette affaire n’a pas été net du tout.
Je pense qu’il a manipulé les Internautes, en proposant une formule irréalisable de débat à 4, pour se faire de la pub, sans risquer un vrai débat.
Très décevant de sa part. Sa plus grosse faute de cette campagne présidentielle.
@ « machinchose »
Crouzet, que vous citez, est sûrement le seul qui de bout en bout est resté honnête dans cette opération, en restant ferme sur l’exigence de pluralisme, et en publiant à la fin l’analyse le plus exacte (lire sur son blog : http://blog.tcrouzet.com/2007/04/16/l%e2%80%99art-de-la-guerre/ )
Il a seulement eu la naïveté de croire qu’ouvrir la boucle aux médias traditionnels permettrait de sauver le principe de l’opération.
Pour le reste, je suis d’accord avec vous. Plusieurs acteurs des médias citoyens ont préféré faire copain-copain avec les grands médias, aux dépens de la diversité des candidats et des blogueurs indépendants.
Il y a aujourd’hui une fracture au sein de l’Internet qui se montrait favorable à l’idée de « 5e pouvoir », entre ceux qui au fond ne rêvent que du 4e pouvoir, et ceux qui restent fermes sur les principes de pluralisme, et refusent de les abandonner en échange de quelques articles dans Le Monde.
Plus soft que le billet assassin que je pensais d’abord écrire :
http://www.page2007.com/2007/04/15/e-branlette-collective-retour-sur-un-debat-qui-na-pas-eu-lieu/
Bravo Thierry de ramener l’exigence pluraliste d’une participation des 12.
Demander aux blogueurs de sélectionner 4 candidats arrivant en tête des sondages, et réserver le débat à eux seuls, était impensable.
Organiser un débat avec seulement quelques principaux candidats serait contraire à l’esprit du Net, qui est d’assurer le pluralisme des idées.
Qui décide des candidats principaux ? Les sondages ?
Il me semble que sur Agoravox on s’en est souvent pris aux sondages, où est la cohérence ?
Bayrou a passé l’année à dire, qu’il n’était pas normal que le petit milieu médiatique décide, à la place des Français, de qui est en situation de passer au second tour.
Il n’est pas logique qu’aujourd’hui Bayrou décide de sélectionner « quatre principaux candidats » en excluant les autres.
Il est encore moins normal qu’il demande aux blogueurs de monter une opération de buzz, au seul service de « 4 principaux candidats ».
Le débat doit être proposé aux 12 candidats, dans les mêmes conditions.
J’ai simplement mis certains médias devant leurs contradictions au sujet des sondages.
C’est tout.
Ce n’était pas un article de fond sur toutes les questions démocratiques que pose le fonctionnement de notre système politique. Bien sûr qu’il y a d’autres scandales que celui-ci.
Bayrou battrait Sarkozy par 55% contre 45% au second tour, indique BVA.
On a l’impression que ceux qui veulent à tout prix d’un duopole sego-sarko réinventent les règles au fur et à mesure, selon ce qui sert leur volonté.
Avant, c’était les sondages qui justifiaient de distinguer deux candidats, loin devant les autres.
Quand les sondages changent la donne, tout d’un coup, ils deviennent secondaires, et c’est le fait d’être à la tête des « deux principaux partis » qui justifie de distinguer sego et sarko de bayrou...
Et la marmotte elle a combien de députés au Parlement ?
Oui, on pourrait dans un autre article poser le problème du renouvellement de la classe politique, donc de l’accès aux médias des petits candidats. Mais c’est un autre débat.
Ici, je m’inscris dans le cadre logique que revendiquaient les grands médias : Sarkozy et Royal étaient les deux principaux candidats, quand leur avance était de 10% sur leur plus proche challenger. Quand eux seuls avaient une chance d’accéder au second tour.
Dès lors que cette avance se réduit à moins de 5%, voire à 1%, il n’y a plus « deux principaux candidats ».
La logique même que revendiquaient depuis un an les grands médias les obligent à considérer qu’aujourd’hui François Bayrou est devenu l’un des trois principaux candidats. Avec les conséquences que cela impose pour les questions des sondeurs, sur les intentions de vote au second tour.
« Comment un candidat pourrait il soudain influencer 7% du corps electoral en une semaine ? »
Il est passé sur TF1 : plus de 6 millions de spectateurs directs, plus le bouche à oreille et les reprises médias.
Sarkozy a été gonflé artificiellement au fil des années par ses innombrables passages sur TF1. En dehors de TF1, Sarkozy est une baudruche, au bilan introuvable, et son programme s’est décomposé en une semaine après son chiffrage par l’Institut de l’Entreprise.
Quand on présente aux Français d’autres candidats, leur vote est modifié, ils découvrent des alternatives.
Hier, François Bayrou a été ovationné par plusieurs amphis de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon. C’est du réel, du face à face, pas un trucage de sondeur.
Sur la forme, l’article a été écrit ce midi en quelques minutes, suite à l’agacement devant le « jeu » de France Info. Avec le recul le ton est en effet parfois un peu dur, mais il rend compte du scandale qu’est la confiscation de la démocratie par les médias qui veulent nous imposer deux candidats. En particulier, l’influence des Instituts de sondages est décisive. Il est capital qu’ils ajoutent le choix Bayrou pour le vote au second tour.
Sur le fond : je vous renvoie à d’autres articles où je parle de la progression de Bayrou, de la baisse de Sarkozy, au fil des mois, sur un ton plus posé.
Par exemple :
et
« Si la candidature d’Edouard Fillias est un appel d’air, elle est aussi une nécessité pour la droite. Le courant libéral doit être représenté car il est une des composantes de la droite. »
Ah bon ? je croyais qu’Alternative Libérale ne voulait pas entrer dans une catégorie gauche / droite ?
Le problème de Fillias, c’est surtout d’être vieux avant l’âge. Il fait de la politique à l’ancienne, avec un parti qui naît vieux, est plein d’oeillères, comme sur les questions d’environnement et de réchauffement climatique.
J’ajoute que dans une tribune publiée sur son blog, Edouard Fillias s’était prononcé contre les médias citoyens du Net, se réjouissant de l’arrivée de médias professionnels online, faits par des journalistes professionnels. Fillias jugeait que les médias citoyens étaient trop libres : « à quel prix », disait-il ?
En bon politicard, Fillias craint la liberté lorsqu’elle met le doigt sur les pratiques de son parti et les dévoile au monde.
Fillias est davantage un bonapartiste qu’un libéral. D’ailleurs il vient de l’UNI, syndicat de droite, et il en garde les pratiques.
« Je ne vois pas pourquoi France Info ne serait pas neutre juste à cause d’un expression »
les journalistes doivent rapporter les faits. Il y a aujourd’hui trois candidats principaux, au coude à coude.
Continuer de parler de « deux candidats principaux », c’est aller contre les faits. Ils sont trois.
Une rédaction qui raconte ce qu’elle veut en dépit des faits, ce n’est plus une rédaction journalistique professionnelle, c’est une cellule de propagande et de manipulation.
oui ce n’est pas faux. Mais il y a de quoi être énervé. Pendant des mois les médias ont voulu nous imposer un second tour, sous prétexte que c’était le choix des Français, sondages à l’appui. Bien sûr on ne parlait pas des autres, donc les Français ne voyaient pas d’alternative crédible.
Malgré tout, en partie grâce aux médias alternatifs sur le Net, Bayrou a pu se faire entendre, et arriver au coude à coude avec Sarkozy et Royal.
Il y a de quoi être énervé quand on constate que les médias continuent leur petit cirque des « deux candidats principaux ».
Pour information, j’ai écris un autre article sur Agoravox ... qui prenait plutôt la défense de Ségolène Royal, face à une manipulation sarkozyste. Vous le trouverez dans mon profil : Ségolène et les sous-marins.
L’article n’est donc pas spécialement une défense de Bayrou, mais un ras le bol contre les manipulations médiatiques, d’où qu’elles viennent.
Certes. Il y a de toute façon un principe vicié dans le fait de ne parler que de ceux qui sont en tête de sondages.
C’est perpétuer la répétition du même, et donner de la visibilité à ceux qui sont déjà visibles.
Mais puisque pendant des mois les médias se fondaient sur les sondages pour distinguer « deux candidats principaux » parmi les autres, la moindre des choses c’est de reconnaître qu’il y a désormais trois candidats dans un mouchoir de poche, et non plus deux.
Quand Bayrou était à 10%, les grands médias nous disaient : « vous comprenez, il y a 15 ou 20 points d’écart entre Bayrou et Nicolas Sarkozy, il est normal de parler davantage de Nicolas Sarkozy. »
Aujourd’hui, les sondages donnent Bayrou et Sarkozy au coude à coude, et les mêmes personnes qui ne juraient que par les sondages continuent de vouloir imposer le duo sego-sarko, alors qu’il ne correspond plus à rien dans le paysage politique français, pas même dans les sondages.
« Les blogs n’ont absolument aucune influence. On ne change radicalement, et définitivement, d’idée qu’à partir d’expériences personnelles »
Encore faut-il avoir connaissance des diverses alternatives. Lorsque les grands médias ne diffusent qu’un seul message, le choix est limité. Internet permet de faire connaître d’autres alternatives. Après chacun choisit en comparant.
Il y a aussi le cas où Internet est un outil de mobilisation permettant à un candidat de trouver une légitimité pour entrer dans la course à la présidentielle. C’est le cas de José Bové, candidature rendue possible par une pétition en ligne, relayée par de nombreux blogs.
Oui c’est assez comique de voir Sarkozy pris au piège après les leçons qu’il donnait à Ségolène.
J’en parle ici :
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