Aubry est-elle la femme de paille de DSK ?

Martine Aubry a-t-elle volé les voies de Ségolène Royal lors des dernières élections du Premier secrétaire ? Est-elle légitimement à sa place ? C’est la thèse défendue par Antonin André et Karim Rissouli dans Avec Hold-ups, arnaques et trahisons. Un coup dur pour la première secrétaire du PS. Et pour le Parti socialiste lui-même qui se remet à peine de ses déchirements internes. « On ne peut pas laisser passer ça » déclare Ségolène Royal qui en novembre 2008 avait perdu de 102 voix face à la maire de Lille Martine Aubry. La présidente de Poitou-Charente compte s’exprimer solennellement prochainement sur ce sujet.
« Je n’ai pas encore lu la totalité du livre, je vais le faire avec mon équipe » a déclaré Ségolène Royal ce matin, sur France 2, dans l’émission de Roland Sicard Les quatre vérités. Visiblement affectée par cette histoire qui ravive les plaies à peine cicatrisées du PS que l’on croyait en convalescence, la candidate malheureuse au poste de Premier secrétaire du PS, n’entend pas en rester là. Elle rappelle qu’au moment des élections qui avaient donné lieu à un véritable psychodrame au sein du Parti Socialiste, elle avait proposé, suivant les préconisations de Robert Badinter, que les fédérations « litigieuses » puissent revoter, proposition refusée par Martine Aubry. Commentaire de Ségolène Royal : « Je comprends mieux pourquoi cette solution a été refusée ».
De son côté les partisans de Martine Aubry rappellent dans le livre d’Antonin André et Karim Rissouli que , rapporte l’Express, « Ségolène Royal, sa rivale malheureuse, n’est pas non plus une sainte » et qu’elle aurait notamment « été soutenue par des fédérations aux pratiques douteuses, comme celles de l’Hérault et des Bouches-du-Rhône ». C’est de bonne guerre. En attendant, c’est Martine Aubry qui est élue. Pourquoi ?
« Si Martine Aubry est aujourd’hui installée dans son fauteuil au premier étage de la rue de Solférino, expliquent les auteurs de Hold-ups, arnaques et trahisons, c’est parce que d’autres l’ont décidé pour elle ». Il faut remonter à juin 2007. La scène se passe dans un célèbre restaurant parisien, la Fontaine Gaillon, où sont attablés Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Pour les deux éléphants, c’est clair : « Pas de présidentiable à la tête du parti ». le chasseur de têtes sera Jean-Christophe Cambadélis : « Lancé dans le tour de France des grosses fédérations socialistes pour vendre l’idée des reconstructeurs, ’Camba’ fait escale le 23 septembre 2007 à Lille ».
L’idée c’est que la voie soit complètement libre pour DSK qui rêve de 2012.
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