Fadela Amara rame
Il y a eu François Fillon. Puis Michèle Alliot-Marie. Maintenant Fadela Amara, la secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville peut parler. Même pour ne rien dire, ça fait toujours du bien.
Après les émeutes de Villiers-le-Bel qui ont débuté dimanche et sont aujourd’hui semble t-il contenues par la police, l’ordre règne dans le Val-d’Oise. Dans Le Parisien d’aujourd’hui, jeudi 29 novembre, Fadela Amara explique sa vision des choses : « Ce qui s’est passé à Villiers-le-Bel, après la dramatique mort de deux adolescents relève de l’ordre public et non pas de la politique de la ville ». Du coup on comprend mieux pourquoi elle ne s’était pas exprimée jusqu’à présent, provoquant au passage la colère de Sarkozy qui, revenu de Chine, se demandait où elle était passée.
Mais à l’entendre on se demande aussi à quoi sert le
secrétariat d’Etat de Fadela Amara. ET même à quoi sert Fadela Amara. A
inaugurer des rond-points ? Non elle ne sert à rien, mais il ne faut pas
lui en vouloir, depuis sa création la politique de la ville n’a pas servi à
grand-chose. Si ça avait été le cas, nous n’en serions pas là.
Et nous n’entendrions pas Fadela Amara déclarer que « les émeutes
de Villiers-le-Bel ne sont imputables à une crise sociale ». « On est dans la
violence urbaine, anarchique, portée par une minorité qui jette l’opprobre sur
la majorité », rapporte Le Figaro. « Evidemment, on entend l’exclusion, le
malaise social, mais ce n’est pas parce qu’on est pauvre, exclu et discriminé
que l’on peut saccager. »
Tout cela n’est pas très sérieux et ressemble vaguement à une discussion au comptoir du café du commerce : « le respect de la police, c’est très important » ou « il y a une vraie demande de présence de police dans les quartiers », explique au Parisien Fadela Amara.
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