Faire reculer le désert.

Ce 17 juin est la journée mondiale de lutte contre la désertification. Ce sujet peut sembler lointain de nos préoccupations françaises et européennes, mais il touche chaque année, et avec des conséquences redoutables, de plus en plus de populations de par le monde.
Afin d’alerter et de réagir contre ces catastrophes, l’ONU a créé l’UNCDD, la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Selon ses propres chiffres, la désertification frappe directement 250 millions de personnes dans le monde et menace un milliard de personnes supplémentaires. Le rapport du Secrétaire général sur l’application de l’Agenda 21 rappelle ces quelques faits brutaux :
- 2 milliards d’individus dépendent des fragiles écosystèmes de zones arides.
- Dans le monde, 30 % des terres sont des terres arides.
- 30% des terres arides sont en voie de désertification.
- Entre 20 et 50 00 kilomètres carrés de terres se dégradent chaque année.
- En Afrique, 43 % des terres sont affectées par le phénomène de la désertification.
- On estime que les 2/3 des terres cultivables d’Afrique seront perdus d’ici 2025.
Les raisons de ces dégradations catastrophiques des sols sont la plupart du temps humaines : surexploitation des terres, surpâturage, déboisement, mauvaises pratiques en matière d’irrigation... Les hommes créent trop souvent les déserts qui viennent recouvrir leurs terres arables. Et si les changements climatiques engendrés par l’activité humaine ont leur part dans l’avancée des déserts, on oublie souvent de parler d’instabilité politique qui jette des populations entières sur les routes, brisant les cycles agricoles, provoquant des sur-exploitations ici et l’abandon des terres ailleurs.
La mauvaise gestion des ressources en eau douce est aussi pointée du doigt, notamment la sur-exploitation des nappes phréatiques.
Ce problème est crucial pour les pays du Maghreb. L’organisation intergouvernementale, l’Union du Maghreb Arabe (UMA) a conduit les pays du Maghreb à adopter en 1992 la Charte maghrébine de l’environnement et du développement durable afin de coordonner leurs politiques dans ce domaine. L’objectif est double : préserver l’écosystème tout en augmentant la productivité agricole. Le mot d’ordre de cette année, « régénérer les sols en un lieu, c’est régénérer la vie en tous lieux » en est un symbole fort.
Les pays à climats tempérés, l’Europe tout particulièrement, ont intérêt à voir ces efforts couronnés de succès. l’enjeu est de taille : la désertification pourrait devenir la principale cause d’émigration des populations touchées, migrations qui se feraient alors vers les pays épargnés, comme ceux de l’Union Européenne. Par exemple ...
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