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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > 10 ans après la révolution tunisienne

10 ans après la révolution tunisienne

« Apparemment négative puisqu’elle ne crée rien, la révolte est profondément positive puisqu’elle révèle ce qui, en l’homme, est toujours à défendre. » (Albert Camus, 1951).



La révolution tunisienne, qu’on a aussi appelée révolution de jasmin, a commencé il y a dix ans, le 17 décembre 2010. Un événement a déclenché une véritable révolte au sein du peuple tunisien qui a entraîné le départ d’un autocrate et la mise en place d’une transition démocratique en Tunisie. Avec l’effet dominos, d’autres pays furent touchés par cette révolution, d’abord le Yémen et l’Égypte, puis la Libye et la Syrie, etc.

C’est ce qu’on a appelé les Printemps arables (en 2011) qui ont, certes, transformé durablement le monde musulman, mais probablement pas comme on aurait pu l’imaginer. La démocratie n’a vraiment été essayée qu’en Tunisie, et la tentative en Égypte s’est soldée par l’alternative malheureusement fréquente dans les pays musulmans entre une autocratie militaire et une démocratie islamisée, comme cela se retrouve aussi en Turquie.

Revenons rapidement aux événements tunisiens.

Mohamed Baouazizi, un commerçant ambulant de fruits et légumes à Sidi Bouzid, s’est fait confisquer sa marchandise en absence d’autorisation légale. Désespéré et ne pouvant nourrir sa famille, il s’est immolé à 26 ans devant le siège du gouvernorat le 17 décembre 2010. Il fut alors hospitalisé dans le service des grands brûlés d’un hôpital du pays, à Ben Arous.

Dans la même situation que Mohamd Baouazizi, des dizaines de commerçants sont sortis dans la rue le même jour pour le soutenir et protester contre les conditions de vie difficiles. Très vite, la police est intervenue et il y a eu des blessés. Le 22 décembre 2010, un autre jeune, lui aussi dans la misère, Houcine Neji (24 ans) s’est tué sur un poteau électrique, par électrocution en train de se préparer à se suicider.

Le mouvement s’est étendu à d’autres villes tunisiennes vers le 23 décembre 2010, la police a tenté de réprimer le mouvement, en tirant, elle a tué Mohamed Ammari le 24 décembre 2019 à Menzel Bouzaiane. Les manifestations se sont encore étendues jusqu’à la capitale Tunis le 27 décembre 2010 et le mouvement commençait à être incontrôlable. D’autres manifestants furent tués par balle par la police qui a tenté de réprimer ces manifestations. De nombreux morts et blessés furent à déplorer durant ces manifestations et les affrontements avec la police.

Pendant cette période des fêtes de fin d’année, en France, peu imaginaient ce qui allait se passer quelques semaines plus tard. Peu s’intéressaient à cet événement et pour ceux qui s’y intéressaient, peu y voyaient autre chose qu’une simple révolte provoquée par la misère sociale que la répression policière aurait matée tristement mais facilement.

En Tunisie, le pouvoir était plus lucide. Le Président Ben Ali, au pouvoir depuis 1987, autocrate soutenu par les puissances européennes et américaine, a bien compris l’enjeu et est allé rencontrer Mohamed Baouzizi dans sa chambre d’hôpital le 28 décembre 2010. Ben Ali a même proposé à la famille de l’argent et un emploi pour apaiser le sentiment d’injustice et la colère. Hélas, le 4 janvier 2011, Mohamed Baouzizi a succombé à ses blessures. Le lendemain, 5 000 personnes ont assisté à son enterrement et ont renforcé leur mouvement de protestation contre le pouvoir.

Pour donner une idée de "l’inconscience", ou plutôt, du manque de prise de conscience des événements par la France, la réponse de la Ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie (également Ministre d’État), lors d’une question au gouvernement posée par le député Jean-Paul Lecoq à l’Assemblée Nationale le 11 janvier 2011, a été catastrophique. Non seulement elle annonçait que la France soutenait le pouvoir tunisien, mais elle lui proposait son aide et son expertise pour réprimer les manifestants.

Elle a déclaré notamment : « Face à cela, plutôt que de lancer des anathèmes, notre devoir est de faire une analyse sereine et objective de la situation. Parlons du fond, tout d’abord. Il est vrai que dans ces deux pays [Tunisie et Algérie], il y a énormément d’attente (…) de pouvoir entrer au marché du travail. (…) Il s’agit, en particulier, de toutes les conditions nécessaires que la communauté internationale tout entière doit mettre pour permettre aux jeunes et aux jeune diplômés de pouvoir accéder au marché du travail. Le deuxième problème est effectivement celui des décès et des violences constatées à l’occasion de ces manifestations. On ne peut que déplorer des violences concernant des peuples amis. ».

Et la phrase qui a fait scandale : « Pour autant, je rappelle que cela montre le bien-fondé de la politique que nous voulons mener quand nous proposons que le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier, permette de régler des situations sécuritaires de ce type. C’est la raison pour laquelle nous proposons aux deux pays de permettre, dans le cadre de la coopération, d’agir dans ce sens, afin que le droit de manifester soit assuré de même que la sécurité. ».

Manifestement, Michèle Alliot-Marie n’avait rien compris au film. Elle s’est accrochée à son ministère jusqu’au 27 février 2011, acculée à la démission après les révélations sur ses vacances tunisiennes passées à Noël 2010 auprès de proches de Ben Ali (pendant le début de la révolution) et ses intérêts financiers en Tunisie.

Cette phrase particulièrement abjecte qui plaçait le gouvernement français aux côtés des forces répressives de Ben Ali, a été d’autant plus étonnante que cette ministre, depuis mai 2002, l’une des ministres qui a été ministre à la plus grande longévité, était hyper-prudente et ne voulait jamais faire de vague, espérant devenir un jour Première Ministre. Ce qui montrait bien que le soutien à Ben Ali était un réflexe diplomatique français (et plus largement international) qui allait de soir et qui ne prêtait même pas à discussion. Ses rétropédalages ultérieurs n’ont pas permis d’effacer cette phrase dite au moment où le pouvoir à Tunis vacillait mais que tout restait encore possible.

Au fur et à mesure que les manifestations ont eu lieu, la répression également, Ben Ali a compris qu’il ne retrouverait plus sa légitimité. Lâchement, il a fui son pays le 14 janvier 2011 avec une tonne et demie d’or, en se réfugiant en Arabie Saoudite, laissant la Tunisie dans un état insurrectionnel sans solution. À l’origine, il comptait voir le chaos s’installer et revenir en homme providentiel. C’était sous-estimer son peuple.

Premier Ministre depuis le 17 novembre 1999, Mohamed Ghannouchi a formé un nouveau gouvernement le 17 janvier 2011 et a pris des mesures pour libéraliser le régime. Le mouvement, les grèves, les manifestations ont pourtant continué, le gouvernement a été remanié le 27 janvier 2011, mais ce n’était pas suffisant et le 27 février 2011, Mohamed Ghannouchi a démissionné, marquant la fin de la révolution tunisienne. Ancien ministre, Béji Caïd Essebsi lui a succédé pour mettre en place une véritable transition démocratique. Au-delà du départ de Ben Ali, c’était son parti qu’il fallait sortir de toutes les instances de pouvoir. Le 7 mars 2011, la sûreté de l’État et la police politique ont été dissoutes par le gouvernement, la décision fut très populaire.

Les élections du 23 octobre 2011 ont désigné les 217 députés de l’Assemblée nationale constituante tunisienne pour entamer un processus de nouvelle Constitution. Non seulement ces élections furent le premier scrutin libre de la Tunisie depuis son indépendance en 1956, mais aussi le premier scrutin libre des Printemps arabes. Le rôle de cette assemblée fut de rédiger la nouvelle Constitution (elle fut adoptée le 26 janvier 2014 et appliquée le 10 février 2014). Le secrétaire général de Ennahdha, parti islamiste, Hamadi Jebali, a alors succédé à Béji Caïd Essebsi comme Premier Ministre le 24 décembre 2011 car son parti a obtenu la majorité relative.

La Tunisie reste une démocratie très fragile. Après une Présidence de Béji Caïd Essebsi (élu le 21 décembre 2014 et mort à la fin de son mandat), un candidat indépendant proche des conservateurs, Kaïs Saïed, a été élu le 13 octobre 2019, tandis qu’une majorité relative était revenue aux islamistes après un passage dans l’opposition. Cependant, un gouvernement de coalition a été désigné par une majorité fragile.

Beaucoup d’intérêts, dans le monde musulman, veulent détruire la démocratie tunisienne car elle est le seul exemple de démocratie dans le monde musulman. Les attentats islamistes ont affaibli autant économiquement que politiquement cette démocratisation : le 18 mars 2015, 24 personnes ont trouvé la mort au Musée du Bardo près de Tunis ; le 26 juin 2015, 38 personnes ont trouvé la mort sur une plage dans la région de Sousse ; le 24 novembre 2015, 12 personnes ont trouvé la mort dans l’explosion d’un bus à Tunis ; le 7 mars 2016, 65 personnes ont trouvé la mort dans un assaut à Ben Gardane ; le 27 juin 2019, un attentat suicide a tué une personne à Tunis ; le 6 mars 2020, une personne a été tuée dans des attentats suicides à Tunis.

Au 4 mai 2012, le bilan humain de la révolution tunisienne a été officiellement de 367 morts (dont 8 enfants et 29 forces de l’ordre) et de 2 174 blessés.

Si les Printemps arabes ont effectivement apporté la démocratie en Tunisie, avec un début de pérennité mais toujours fragile, les autres pays où la révolution s’est développée n’ont pas apporté la démocratie. Les mouvements sont nés après la prise de conscience qu’ils pouvaient faire démissionner les dirigeants du pays.

L’Égypte a "imité" la Tunisie à la fin de janvier 2011 et l’autocrate Hosni Moubarak a également démissionné quelques semaines plus tard mais après une phase de démocratie qui a fait élire un islamiste à la tête de l’État, une reprise en main des militaires a rassuré la communauté internationale et remis l’Égypte à la case départ. La Syrie est en guerre civile depuis une dizaine d’années et les victimes se comptent en centaines de milliers, avec le maintien du dictateur Bachar El-Assad. Au contraire, la Libye s’est délivrée de son dictateur Kadhafi mais reste dans une sorte de guerre civile impliquant des clans quasi-irréconciliables. Le Yémen est dans une situation conflictuelle très compliquée, terrain de guerre entre sunnites saoudiens et chiites iraniens (premières manifestations dès le 16 janvier 2011).

Plus généralement, l’effet principal des Printemps arabes fut hélas très négatif avec l’implantation de Daech en Syrie et en Irak, puis, après avoir été délogés, la création d’une nuée de mouvements autour de Daech, aussi cruels que décentralisés, qui ont commis de très nombreux attentats partout dans le monde et en particulier en France (Charlie Hebdo, Bataclan, esplanade de Nice, etc.). Le bilan des Printemps arabes pourrait donc être considéré comme considérablement désastreux pour la paix et les valeurs humanistes…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (13 décembre 2020)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
10 ans de révolution tunisienne.
Albert Memmi.
Élie Kakou.
Ben Ali ne sera jamais jugé… mais la démocratie tunisienne passe.
Le premier tour de l’élection présidentielle tunisienne du 15 septembre 2019.
Béji Caïd Essebsi.
Interview de Béji Caïd Essebsi diffusée sur France Inter le 3 décembre 2016 (à télécharger).
Daech.
Les révolutions arabes de 2011.
Ben Ali a 80 ans.
La fuite de Ben Ali.

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33 réactions à cet article    


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 17 décembre 2020 12:08

    Heureusement qu’il se passe des trucs ds le monde, sinon point de narticles smiley


    • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 17 décembre 2020 13:12

      Le pic pétrolier étant dépassé, on ne vois pas comment des mouvements populaires pourraient débouchés sur quelque chose de constructif.

      Les révolutions historiquement porteuses ont eu lieu dans des périodes d’expansion et de non de rétractation.

      Depuis 2007, les libertés et le respect des droits ont reculés sur tous les continents, malgré les nombreux mouvements qui ont émaillé la décennie 2010.

      En France, il y a eu toutes sortes de mouvements colorés les plus divers ( Manif pour tous, Bonnets rouges, Nuit Debout, Marche pour le climat, Gilets jaunes et j’en oublie ) et aucun n’ont changé ne serait-ce que d’un quota le cours des choses.

      Je suis désolé pour les nombreux pseudo Anti-système d’Agoravox mais la réalité est ce qu’elle est, il faut d’abord la comprendre et l’accepter avant de gaspiller de l’énergie à donner du crédit à des entreprises louables soient-elles mais prévisiblement vouer à l’échec.


      • titi titi 17 décembre 2020 19:25

        @Florian LeBaroudeur

        « aucun n’ont changé ne serait-ce que d’un quota le cours des choses  »
        Bah « changer les choses » c’était pas non plus leurs objectifs.

        En fait il n’y a que les Bonnets rouges qui ont « gagnés » : grâce à eux nous, français, payons tous collectivement un impôt qui aurait été en grande partie supportée par les camionneurs étrangers. 
        De victoires comme celles là, on s’en passe.

        Et puis mettre Nuit Debout et la Marche pour le climat, des mouvements insignifiants de bobos parigos au même niveau que les gilets jaunes s’est fort.


      • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 17 décembre 2020 21:15

        @titi

        Evidemment quand nous avons 0,01% de la population d’un pays avec leurs défilés et leurs déguisements de carnaval à des endroits facilement prévisible pour les forces de sécurité, nous pouvons qualifier ses mouvements de populaires, révolutionnaires et spontanés. 


      • Octave Lebel Octave Lebel 17 décembre 2020 13:17

        Un acteur de premier plan à l’époque nous instruit…

        « Plus généralement, l’effet principal des Printemps arabes fut hélas très négatif avec l’implantation de Daech en Syrie et en Irak, puis, après avoir été délogés, la création d’une nuée de mouvements autour de Daech, aussi cruels que décentralisés, qui ont commis de très nombreux attentats partout dans le monde et en particulier en France (Charlie Hebdo, Bataclan, esplanade de Nice, etc.). »

        Vous êtes sûr que les Etats-Unis, les deux guerres d’Irak n’ont rien à y voir, que l’on ne pourrait pas en enchaînant les causes et les effets remonter encore plus loin dans cette histoire.

        Un acteur de premier plan à l’époque nous instruit avec beaucoup de précision en faisant avec beaucoup d’honnêteté la part entre les faits et son analyse , Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense à l’époque du premier conflit irakien.(Mémoires. Qui veut risquer sa vie la sauvera. Laffont 2019).

        A noter, je trouve que ce livre est d’un niveau bien supérieur à ce qui se fait dans le genre malheureusement. C’est aussi une mine d’informations.


        • Octave Lebel Octave Lebel 17 décembre 2020 18:32

          @Octave Lebel

          L’art de la propagande.

          Substituer des explications passe-partout empreintes de moralisme à la réalité des faits qui instruirait et donnerait à réfléchir.

          Et un tour de manège gratuit, encore un.


        • Abou Antoun Abou Antoun 17 décembre 2020 14:03

          et l’autocrate Hosni Moubarak

          Donc devenu Honni Moubarak


          • ETTORE ETTORE 17 décembre 2020 17:40

            Oui, bon, et alors pour en revenir à la Tunisie ?

            L’économie vas encore s’effondrer un peu plus grâce à ce parti pro-islamique...

            La grande masse, jeune, du peuple Tunisien, diplômé, sans emploi, vas encore s’en trouver condamné à mendier pour son avenir. Un gâchis sans nom pour le pays.

            Les ressources touristiques, vont avoir du plomb dans l’aile...Résultat de l’instabilité générée..

            Et les frérots Muslim, vont jouer les Soeurs Thérésa, à nourrir le peuple nécessiteux, à coup de miches de pain et de bol haine pour les démocraties occidentales.


            • titi titi 17 décembre 2020 18:12

              @L’auteur

              « Non seulement elle annonçait que la France soutenait le pouvoir tunisien, mais elle lui proposait son aide et son expertise pour réprimer les manifestants. »


              Au contraire, c’est bien sa réponse qui était la bonne.


              Et c’est sans doute à cause des réactions excessives de la gauche suite à ses propos que quelques mois plus tard, Sarko s’est senti obligé de trop en faire en Lybie, et que quelques mois plus tard encore Hollande a voulu en faire encore plus en Syrie.


              Si Mam avait été écoutée, l’ordre régnerait dans ces pays.


              Pays qui sont toujours aussi corrompus, toujours dans la misère, mais avec l’insécurité en plus.



              • titi titi 17 décembre 2020 19:14

                @OMAR

                Ose dire que la situation du peuple tunisien s’est amélioré depuis 10 ans ?
                Que la Hogra c’est fini ? 
                Que la corruption c’est fini ?
                Qu’est ce qui a changé pour le peuple en dix ans si ce n’est les meurtres commis par les barbus ?


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 17 décembre 2020 21:23

                @OMAR

                ça va ducon ?


              • titi titi 17 décembre 2020 21:41

                @OMAR

                N’empêche que comme d’habitude tu réponds pas aux questions.

                Alors ? La vie des tunisiens elle s’est améliorée depuis le départ de Ben Ali ?
                Le taux d’emploi des diplômés ça dit quoi ?
                La corruption dans l’administration ? éradiquée ?

                Rien, absolument rien n’a changé.


              • titi titi 17 décembre 2020 21:54

                @OMAR

                « autres peuples sont incapables de se débarrasser des dictateurs »
                Dans la mesure où ils viennent comme toi traîner leurs guêtres dans mon pays pour échapper à la misère du leur, alors oui je suis concerné.

                Si vos chemins allaient en direction de la Chine, j’avoue que ça ne me ferait ni chaud ni froid.
                 


              • Beauceron France Républicaine et Souverainiste 18 décembre 2020 09:49

                @OMAR
                Rambo se battait pour la démocratie, toi et tes frères pour une idéologie médiévale dénommée « islam », c’est toute la différence. Sans la colonisation française tu ne serais qu’un petit berger analphabète qui ferait paitre ses moutons dans les montagnes de Kabylie. Arrête de venir nous baratiner sur ce site et va faire tes prières à la mosquée (ou au temple bouddhiste d’Alger).


              • titi titi 18 décembre 2020 14:18

                @OMAR

                « les jeunes tunisiens ne s’immolent plus de puis le départ de Ben Ali.  »

                Là c’est pas moi qui le dit :
                https://www.jeuneafrique.com/1091945/politique/tunisie-il-sappelait-mohamed-bouazizi/


              • alainmarc 18 décembre 2020 15:35

                @titi Changé mais en bien pire, et la plupart de mes amis Tunisiens regrettent amèrement Ben Ali. 


              • alainmarc 18 décembre 2020 15:37

                @alainmarc Je vis en Tunisie et je sais de quoi je parle moi !


              • titi titi 18 décembre 2020 16:54

                @alainmarc

                Merci. Vous apportez de l’eau à mon moulin.


              • ETTORE ETTORE 17 décembre 2020 19:35
                titi 17 décembre 19:14

                @OMAR

                • Ose dire que la situation du peuple tunisien s’est amélioré depuis 10 ans ?
                  Que la Hogra c’est fini ? 
                • Que la corruption c’est fini ?
                • Qu’est ce qui a changé pour le peuple en dix ans si ce n’est les meurtres commis par les barbus ?

                Bah....titi, voyons, nous en sommes au même point en France et en moins de temps qu’il n’as fallu pour le dire.

                Le machinisme de l’ESPOIR, mis en branle à chaque fois, pour en finalité se sentir une fois de plus sodomisé, non seulement par les MAUX, mais aussi par les actes.

                Et pourtant, qu’y as t-il de semblable, dans l’histoire des deux pays ?


                • titi titi 17 décembre 2020 19:44

                  @ETTORE

                  « Bah....titi, voyons, nous en sommes au même point en France et en moins de temps qu’il n’as fallu pour le dire.  »

                  Faut vraiment pas être sorti de son trou, et ne pas être intéressé par autre chose que son nombril pour sortir un truc pareil.


                • popov 18 décembre 2020 14:28

                  @ETTORE

                  Bah....titi, voyons, nous en sommes au même point en France et en moins de temps qu’il n’as fallu pour le dire.


                  Pas encore tout à fait, sinon les migrants cesseraient de venir en France, et ceux qui y sont retourneraient chez eux.

                • ETTORE ETTORE 17 décembre 2020 20:41

                  Tiens titi, vous qui semblez hors de la cage....à siffloter virus ou pas !

                  Reprenez donc par point les lignes marquées....

                  Et posez une de vos graines humides, si vous pouvez contester les faits .

                  Quant à mon nombril, je suis content de savoir qu’il est devant moi.

                  Contrairement au votre, qui a l’air d’avoir opéré un glissement pas trop sémantique.

                  Mais c’est vrai, suis je bête, c’est ce qui vous permet de persiffler si joyeusement !


                  • titi titi 17 décembre 2020 21:50

                    @ETTORE

                    Vous pouvez prendre point par point ou pas, vous n’avez aucune idée de ce qui se passe dans ces pays, ni de ce qu’y signifie corruption, ni de des abus de pouvoir de l’administration.

                    En fait, vous et vos amis qui crient à la dictature ça vous ferait pas de mal d’y faire un petit stage. 


                  • ETTORE ETTORE 17 décembre 2020 23:34

                    Sache le piaf ! pour ta gouverne, que je suis au mieux renseigné sur ce pays que je fréquente, et pas que pour le bronzage, depuis plus de vingt cinq ans.

                    Si tu y allais aussi souvent que moi, tu serais un peu plus brun, un peu plus que la couleur que tu souhaiterai régnante, pour tous ceux que tu estime mes amis.

                    Mais le « jaune » n’est pas mal non plus, pour qui est prêt à sacrifier les autres à une punition, dont on estime savoir et comprendre l’essence même de sa raison d’exister, pourvu d’en être à l’abri !

                    Vous ne volez pas assez loin, titi ! Mais vous savez, du côté de Sidi Bou Saïd, ils font des cages à piaf, du plus bel ornement. Je vous promet d’en rapporter une pour vous changer de votre stalag !


                    • titi titi 18 décembre 2020 00:36

                      @ETTORE

                      Visiblement on se tutoie....

                      Tu as déjà du glisser un billet à un directeur d’école en France pour inscrire tes mômes ? Et au chauffeur de bus pour pas qu’il « oublie » l’arrêt devant chez toi ?
                      Tu as déjà essayé de négocier une amende avec un gendarme contre un petit cadeau ? Et ton permis de construire pour ta bicoque, tu as du arroser combien d’employés de ta mairie ?

                      La réponse à toutes ces questions elle est négative.
                      C’est ce qui fait toute le différence entre ces pays et le notre. 
                      Là bas la corruption elle est à tous les étages, et tout le monde doit raquer même les pauvres.
                       


                    • AmonBra QAmonBra 18 décembre 2020 07:34

                      @ l’auteur

                      Révolution tunisienne !? Vous plaisantez ? Quand cesserez vous de prendre les vessies pour des lanternes ?

                      Ben Ali et Moubarak ont été dégagés parce trop proches de Khadafi, son pétrole et son projet de dinar or pour l’Afrique, véritable menace pour leur arnaque de franc CFA.

                      La Tunisie comme l’Égypte faisait partie des étapes préparatoires pour la Libye, qui était l’objectif principal et premier. . .


                      • titi titi 18 décembre 2020 11:59

                        @QAmonBra

                        « véritable menace pour leur arnaque de franc CFA. »

                        Fait arrêter de fumer la moquette.

                        Le France CFA est la monnaie la plus stable du continent.
                        Elle permet à tous les dictateurs de tous poils de faire n’importe quoi tout cela garanti par le contribuable Français.


                      • AmonBra QAmonBra 18 décembre 2020 15:57

                        @titi

                        C’est bien ce que je disais, arnaque pour les peuples concernés et tout bénéf. pour les gros cons d’Afrique et d’ici !

                        Vous avez dit fumer la moquette ?



                      • titi titi 18 décembre 2020 16:57

                        @QAmonBra

                        Les peuples concernés seraient encore plus mal barrés avec un monnaie de monopoly.
                        Va voir ce qui se passe au Zimbabwé : y’a pas le CFA ! C’est la fête !


                      • AmonBra QAmonBra 18 décembre 2020 19:09

                        @titi

                        Pour votre gouverne, les français font partie des peuples concernés et nul besoin d’aller au Zimbabwé pour la « monnaie de monopoly », on a ce qu’il faut chez nous à échelle internationale, avec les milliers de milliards en multiples « Q.E. » de dollars et euros pour renflouer, en vain, les banques en faillite !

                        Préparez vous, le grand « reset » arrive avec sa monnaie et son fascisme financier numérique. . .


                      • ETTORE ETTORE 18 décembre 2020 11:25

                        titi@

                        « C’est ce qui fait toute le différence entre ces pays et le notre. » 

                        __________________________________________________________________

                        Ah titi ! Quelle belle cage dorée, que vous habitez ! Sérieux !

                        Vous voulez que je vous parle du « favoritisme » des marchés publics « en France ?

                        Vous voulez que je vous parle de constructions illicites, sur notre beau territoire ?

                        Vous voulez que je vous parle des passes droits pour les inscriptions dans certaines écoles ?

                        Allez, ne mettez pas en avant ce que vous refusez d’admettre,.

                        Admettez simplement, que la vie, ne vous as jamais exposé à de tels préceptes de sociétés.

                        Et c’est comme cela dans bien des pays !

                        Je peux vous parler de l’Italie, de l’Espagne, du Liban, du Maroc, de l’ex Libye, dans la si puritaine Allemagne, de la France si pure en affaires, dont on voit de plus en plus les ramifications mafieuses dans certains domaines.

                        Alors soit vous avez peur de voir, soit vous chantez sans rien voir.

                        Après tout, on vous demande simplement d’égayer notre journée, face à toutes ces » honnêtetés « si présentes à vos yeux.

                        Mais vous savez, dans tous ces pays du moyen Orient, il y a une chose qui compte, c’est votre parole, ce que vous êtes, ce que vous représentez comme homme ou femme d’une certaine valeur exigée à leurs yeux.

                        On ne vous dit jamais » merde " comme le font certains industriels Français,

                        Et si on vous le dit, l’hospitalité est une règle qui ne transige pas.

                        Voilà, vous avez la petite porte de votre cage, qui s’est un peu entrouverte, profitez, visitez du pays, en en apprend plus sur place, pour certaines valeurs, que celles qui semblent être prédominantes rien qu’à vos yeux.


                        • titi titi 18 décembre 2020 14:14

                          @ETTORE

                          Il se trouve que des appels d’offre j’y répond en France, mais aussi ça m’est arrivé dans ces pays.

                          Les appels d’offre biaisés j’ai eu un doute une fois dans le Nord de la France.
                          J’ai intenté une action en justice, et j’ai été débouté.
                          Pour tous les autres je ne vois pas de tricherie, mais beaucoup d’incompétences de la part de ceux chargés de prendre des décisions : des cahiers des charges copiés/collés sur des sujets techniques hyper pointus et pas du tout maîtrisés.
                          Et très clairement quand un directeur général des services ne comprend rien à un sujet, ou même se rend simplement compte que ses agents sont cons comme des chaises, et bien il choisit la facilité : il refile tout à Véolia/Suez/Vinci (rayez les mentions inutiles) et il achète sa tranquillité.

                          Mais je ne suis pas dupe : la première affectation de Mazarine Pingeot était dans l’académie d’Aix. L’ESN qui gère les projets informatiques de la DGFIP c’est Atos présidée par Thierry Breton... la plupart des projets ayant été lancés par Breton Thierry alors ministre du l’économie.

                          Mais avez vous bien vu l’article avant de réciter votre catéchisme ?

                          Ce que dénonçaient les « révolutionnaires » tunisien ce n’est pas la corruption du « sommet », car elle existe aussi là bas. Et elle existe encore plus car si chez nous elle prend la forme du copinage et du pantouflage entre énarques, X, science po, là bas c’est la famille au sens large, la tribu.

                          Ce que dénonçaient les révolutionnaires c’est la corruption systématique de la moindre personne ayant le moindre petit pouvoir, qui se traduit par des chicaneries administratives sans fin.

                          Et là désolé mais on n’est pas du tout dans la même catégorie.

                          Ca c’est ça qui pourrit la vie.

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