Antipublicité et désobéissance civile

Le premier groupe de personnes n’est pas à proprement parler un
collectif antipub, mais est tenu par beaucoup comme le moteur des
actions de 2003, il s’agit du Collectif des intermittents et précaires. Le procès des quatre de la Star-ac devait se dérouler
le 14 septembre dernier au Tribunal de Bobigny, il a été reporté au 15
mars 2007. Près de 8000 personnes ont signé la pétition de soutien et
250 étaient présentes au tribunal. Ces intermittents sont poursuivis
pour avoir pris la parole sur le plateau de la Star Academy le 18
octobre 2003.
La veille de ce jour, soit le 17 octobre, c’était la première action
importante d’une série qui allait durer jusqu’au printemps suivant. En
cherchant bien sur Internet on trouve un certain nombre de vidéos
tournées lors de ces actions, comme celle-ci. Le soulèvement avait contaminé d’autres villes et se répercute jusqu’à
aujourd’hui, lundi 18 septembre, puisque se déroule le procès d’une
vingtaine de personnes interpellées dans le métro lyonnais (action du
28 novembre 2003).
Concernant Paris, le procès des 62 de mars 2004 en a refroidi plus d’un
(la réparation demandée était d’un million d’euros). Quelques groupes
cependant ont entrepris de faire face et de continuer la lutte de
manière assumée et (toujours) non-violente. Parmi ceux-ci on compte par
exemple le Groupe local d’action (GLA) qui, de décembre 2004 à juin 2005,
a barbouillé chaque mois au blanc d’Espagne (non dégradant) des
panneaux apposés derrière l’Hôpital Saint-Louis dans le 10e
arrondissement. Ces panneaux, qui était choisis pour les multiples
reproches qu’on pouvait leur faire : apposés sur une fausse palissade
de chantier, illégaux car dans le périmètre d’un monument historique ;
juste en face d’une école ; denses (2 panneaux déroulants de 8 m2 et un
MUPI de 8 m2 également sur le même croisement), ces panneaux donc sont
à ma connaissance toujours en place, malgré les multiples démarches
auprès de la direction de l’hôpital, de laquelle ils dépendent.
Ailleurs en France, de tels procédés non dégradants et légaux ont
également été mis en pratique par des collectifs, dont celui de
Montauban, qui a recouvert de bâches certains des 400 panneaux que compte leur ville, tous les mois durant le
premier semestre 2006.
Devant le non-résultat des méthodes légales, un groupe s’est formé à
Paris fin 2005 avec l’intention d’agir en désobéissance civile,
s’inscrivant en cela dans l’approche non violente inventée par Gandhi
il y a cent ans. Il s’agit du Collectif des déboulonneurs. Voici un article récent sur la désobéissance civile.
Ce mardi 19 septembre, les associations Agir pour l’Environnement,
Réseau action climat France (RAC-F), et la Fédération nationale des associations d’usagers de transport (FNAUT) ont organisé une action de
dénonciation de la publicité pour les véhicules utilitaires sport
(SUV), voir leur site.
Vendredi 29 septembre, le Collectif des déboulonneurs de Paris
organise sa neuvième action, à 19h30 très précises, place de Varsovie (côté
bassin), 16e arrondissement, RER Champ de Mars-Tour Eiffel ou métro
Trocadéro.
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