Après l’Indignation, l’action !
Nous avons tous été touchés par l’Indignation de Stéphane Hessel *.
Nous avons tous une réelle sympathie pour ces Indignés qui, partout dans le monde, dénoncent les travers et les abus d’un système économique défaillant et d’une mondialisation hors de contrôle.
Chacun d’entre nous avons des raisons, propres et légitimes, d’exprimer cette indignation.
Mais elle ne suffit pas.
L’indignation n’est que le révélateur émotionnel, une étincelle qui doit nous porter vers l’action, faute de quoi elle ne serait plus qu’une posture politiquement correcte, mais stérile.. Une fois exprimée, elle doit conduire à une démarche active visant à en corriger les raisons profondes.
Comment changer les règles d’un jeu dans lequel le citoyen a le sentiment d’être toujours perdant ? Comment interpeller des dirigeants politiques, sourds et isolés du monde réel, pour qu’ils entendent, enfin, cette voix dissonante et populaire ?
La reconnaissance du vote blanc apporte un début de réponse.
Les Citoyens Français ont des droits mais ils ont aussi des devoirs à respecter.
Parmi ces devoirs, il en est un qui n’est que très rarement utilisé, celui d’être un citoyen actif pour son pays. J.F. Kennedy avait déclaré en son temps « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez vous, ce que vous pouvez faire pour votre pays. »
Cette déclaration, pleine de bon sens, illustre parfaitement le devoir d’être un citoyen actif. C'est-à-dire de ne pas se contenter d’aller voter à chaque fois qu’il est convoqué mais de participer à la vie politique du pays, car la politique, c’est l’essence même de la vie au quotidien et c’est ce qui trace les perspectives d’avenir.
Le Citoyen ne peut et ne doit être pris en otage par ses élus. Or malheureusement, c’est le cas en France. Les pouvoirs sont monopolisés par la classe politique qui s’arroge tous les droits et ne respecte pas une grande partie de ses devoirs.
C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, il est indispensable de réformer le système politique qui est confiscatoire. En effet, à partir du moment où elle est élue, la classe politique n’a plus qu’un objectif, celui de conserver le pouvoir le plus largement et le plus longtemps possible. Ceci l’oblige à prendre des décisions souvent démagogiques, qui vont à l’encontre des intérêts à long terme du pays.
Devant cette situation, les Citoyens se sentent totalement impuissants car ils n’ont pas la main. Il n’existe aucun contre pouvoir citoyen à la prédominance des élus. Ainsi, pour marquer leur désapprobation, ils n’ont que deux solutions, soit s’abstenir lors des scrutins (ce que beaucoup font) soit voter pour l’opposition à la majorité en place, créant ainsi une alternance stérile qui ne solutionne rien. En effet les nouveaux élus, profitent des mêmes privilèges et ne risquent pas d’en changer, pour en bénéficier à leur tour.
Bien entendu, puisque la classe politique, dans son ensemble, n’a pas vocation à scier la branche sur laquelle elle est confortablement installée, c’est aux Citoyens eux mêmes d’agir pour obtenir un changement de système, à la seule condition qu’ils en prennent conscience et qu’ils agissent en conséquence.
Il ne s’agit pas de prôner la révolution du peuple, mais il s’agit simplement de créer un vaste rassemblement de volontaires courageux et déterminés, qui ont compris que la France avait besoin d’eux pour se moderniser et changer radicalement de cap. Un rassemblement de Français pour la France, sans dogmatisme, sans idéologie, mais avec obstination, pragmatisme et bon sens.
Un rassemblement difficile à former mais combien nécessaire pour faire admettre à nos gouvernants que les Français en ont assez, qu’ils n’en peuvent plus, qu’ils veulent d’autres méthodes, d’autres outils, une autre politique, et je dirais même une autre philosophie, que celle actuellement imposée à tous.
Les Citoyens français sont pris en otage par cette classe politique clanique qui profite d’un système devenu inefficace, dépassé, dépensier, et indestructible sans l’union de citoyens actifs décidés à faire bouger la France.
Nous sommes pourtant des millions à penser la même chose sur le sujet. Pourquoi n’arriverions nous pas à faire entendre notre voix ?
Pour ce faire, il n’y a qu’un seul moyen, qu’une seule réponse, former un immense mouvement en faveur de ce changement de système politique dans notre pays. Un élan, en vérité un tsunami populaire dont la puissance renversera l’immobilisme structurel que nous subissons.
Sans ce mouvement populaire salutaire, rien ne changera sur le fond, rien ne changera sur la forme, la France continuera à subir sans agir.
Car la reconnaissance du vote blanc n’est que le point de départ d’une réflexion de fond sur nos institutions et sur la refonte de nos règles démocratiques.
Après le vote blanc, ce sont également les questions sur le non-cumul de mandat et la régénérescence de la classe politique, sur la mise en place d’une Assemblée Constituante Citoyenne, sur l’utilisation du Referendum Populaire, sur la mise en place du ‘’Salaire de Vie’’ et sur le statut de l’homme politique lui-même qui découlent naturellement.
Ces valeurs hautement symboliques seront légitimement portées comme préalable indiscutable à toute reconstruction d’une démocratie exemplaire, souvent citée, jamais atteinte.
Il faut savoir ce que l’on veut. Se plaindre ne sert à rien, s’indigner ne suffit pas.
Seule l’action peut être porteuse d’évolutions fructueuses et constructives.
Il nous appartient, à chacun d’entre nous, d’agir.
Stéphane GUYOT
Président du Parti du Vote Blanc
Candidat à l’élection Présidentielle de 2012
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