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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Autisme : ambition enseigner ?

Autisme : ambition enseigner ?

Le Ministère de l'Education Nationale nous gratifie ces dernières semaines d'une sympathique campagne de recrutement intitulée « Ambition Enseigner ». Notre collectif de familles touchées par l'autisme, confronté tous les jours à des difficultés considérables pour scolariser nos enfants, répond « chiche ! » et vous propose au passage une affiche légèrement revue.

 

La situation actuelle est dramatique : en France : seuls 20% des autistes bénéficient d'une scolarisation en milieu ordinaire, et souvent à temps très partiel, une poignée d'heures par semaine. On constate de plus que la quasi-totalité des autistes scolarisés se trouve à l'école élémentaire ; une fois au collège et encore plus au lycée, les autistes ont quasiment tous été "évacués" du système scolaire ordinaire.

Lorsque l'on regarde la situation à l'étranger, on est frappé par le contraste. Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Espagne ou en Belgique ce sont 80% des autistes qui bénéficient d'une scolarisation en milieu ordinaire. La règle dans ces pays est de loger tous les enfants à la même enseigne, le handicap n'entraîne pas d'exclusion du système sauf pour les cas les plus lourds (qui, en France, ne sont pas scolarisés du tout...). Dans le détail on note des approches assez différentes d'un pays à l'autre :

  • aux USA, depuis la loi IDEA de 1975, les élèves handicapés sont scolarisés avec les autres ; ils bénéficient de prises en charges spécialisées dans les locaux de l'école, dans des classes dédiées, une partie du temps scolaire, et sont en classe ordinaire le reste du temps ; ceci concerne aussi les handicaps cognitifs et mentaux qui en France mènent tout droit à l'IME

  • en Italie, lorsqu'un élève avec un handicap est inscrit dans une école, l'effectif de la classe est divisé par 2 afin de permettre à l'enseignant de gérer le surcroit de travail, et de plus un enseignant spécialisé est affecté en supplément dans la classe

  • en Belgique ou au Canada existent des classes ou écoles spécialisées pour les élèves avec autisme, que l'on pourrait comparer à des CLIS en France ; la différence majeure est que dans ces pays les élèves passent facilement de ces classes spécialisées aux classes ordinaires, voire partagent leur temps entre école spécialisée et école ordinaire, en fonction de leurs progrès ; en France l'affectation en CLIS ou en IME est dans 90% des cas un aller simple.

Notons par ailleurs que depuis des décennies ces pays se réfèrent aux approches éducatives telles que TEACCH ou ABA pour la prise en charge des autistes, alors qu'en France ces approches ne sont enfin reconnues que depuis mars 2012 (parution des recommandations de prise en charge de la HAS). De plus, dans ces pays, la collaboration active entre enseignants et équipe de prise en charge va de soi, alors qu'en France les écoles sont très frileuses sur cet aspect : faire entrer un psychologue ou un éducateur dans une classe même pour une simple observation relève de l'exploit, et convaincre un enseignant d'utiliser des aides visuelles pour un élève autiste est une gageure. L'enseignant se considère comme seul maître de sa classe et seul compétent en matière de pédagogie – même s'il ne connait rien aux spécificités des autistes. Toute présence extérieure est vécue en général comme une ingérence inacceptable.

L'attitude qui prévaut à l'Education Nationale, concernant les autistes mais aussi d'une manière générale tous les handicaps cognitifs (retard mental, trisomie 21...), peut se résumer en une phrase, assénée à des parents lors d'une réunion : “Mais enfin, madame, de toute façon il ne fera jamais médecin ou avocat, alors pourquoi donc insistez vous pour le mettre à l'école ?” L'Education Nationale voit sa mission principale non pas comme étant de faire progresser chacun aussi loin qu'il pourra aller quelles que soient ses possibilités, mais bien d'inculquer des connaissances normalisées par tranche d'âge jusqu'à obtention du baccalauréat pour “80% d'une classe d'âge” pour reprendre le mot d'ordre d'un précédent Ministre. Sans doute que certains craignent que les handicapés mentaux ne fassent baisser les statistiques, si on les laissait poursuivre jusqu'au bac... Au passage, on oublie que le but de l'école de la République n'est pas de former exclusivement des diplômés bac+5 et d'exclure les autres du système, mais bien de permettre à chacun de trouver sa voie et de s'épanouir selon ses capacités et ses aspirations. Qu'il soit une bête à concours, un handicapé, ou simplement un élève “moyen”.

Par ailleurs, les bénéfices pour les autistes d'être mêlés à leurs camarades neurotypiques sont ignorés. On ne les croit pas capables de progrès ni d'apprentissages – alors qu'ils le sont, à condition de prendre en compte leur façon particulière d'apprendre et d'être au monde. Plus grave, on oublie les bénéfices qu'en tirent leurs camarades non handicapés. Sur le plan pédagogique, certaines méthodes ou outils développés pour les autistes sont également performants pour une partie des élèves, qui apprennent de manière plus visuelle (là où l'école privilégie l'oral). De plus, le fait de côtoyer au jour le jour des camarades “différents” les rend plus tolérants et bienveillants d'une manière générale, ce dont bénéficie in fine toute la société. Les enseignants eux-mêmes, si au départ ils se sentent mis en danger par ces élèves si particuliers, peuvent relever le défi, et se retrouver tout étonnés d'y arriver et au passage d'avoir appris et amélioré leurs méthodes pédagogiques.

Comme le disent cruellement certains en parlant des enfants porteurs de handicaps comme l’autisme, « ce n’est pas d’un âne qu’on fera un cheval de course » - peut-être bien, et alors ? Les ânes sont-ils tous promis à l’abattoir, ou ont-ils aussi leur place au côté des chevaux, dans la cour de la ferme ?

De récentes études (voir notamment cette thèse page 100) montrent par ailleurs qu'à condition que l'élève autiste bénéficie d'une aide adaptée en classe, le niveau général de la classe n'est pas plus mauvais que celui des autres, il est même plutôt meilleur. Ce qui répond aux inquiétudes des parents d'enfants “normaux” qui ont peur qu'à cause du “handicapé” le niveau baisse et que leur chérubin puisse en pâtir.

Au-dela des aspects humains voire humanistes évoqués ci-dessus, on pourrait s'en tenir à une froide vision technocratique de la question s'il était démontré que le système scolaire français était meilleur que les autres. Or l'enquête PISA menée par l'OCDE depuis 2000 montre que la France est loin derrière la Belgique ou le Canada, et a un niveau global comparable aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. Il est donc faux de considérer les autistes (et les autres handicapés) comme des “boulets” pour le système. Si le système éducatif français est en crise, les élèves handicapés n'y sont pour rien, et poursuivre la politique actuelle d'exclusion larvée à leur égard ne changera rien aux contre-performances actuelles.

L’esprit de la loi de 2005 et la notion d’inclusion restent par ailleurs ignorés délibérément. On persiste à accepter les enfants handicapés « si ça se passe bien » tout en refusant la plupart du temps d’aménager quoi que ce soit. On place ainsi les autistes en situation d’échec quasiment garanti, en ne prenant pas en compte leurs spécificités (hypersensibilité, concentration déficiente, besoin d’aides visuelles, renforcement positif) tout en arguant du fait qu’on « n’a pas été formé ». Ce qui n’empêche pas ensuite de refuser toute formation ou même information de l’enseignant ou de l’AVS par les parents eux-mêmes, ou par les professionnels mandatés par les parents. Et ensuite, au moindre écart de comportement de l’enfant, on dira aux parents « vous voyez bien que l’école n’est pas pour lui ».

On invoque aussi fréquemment l’excuse « il n’a pas le niveau » pour refuser le passage en classe supérieure, même en maternelle. Au passage on oublie l’importance pour l’enfant de pouvoir suivre son groupe d’âge afin de favoriser les relations sociales, domaine où l’autiste est particulièrement en difficulté. On oublie aussi qu’il n’y a pas encore d’examen d’entrée en CP … et qu’un enfant n’ayant jamais été en maternelle y sera accepté sans poser de questions sur son « niveau ». Et surtout on ignore le fait qu’un autiste finit souvent par démontrer qu’il a le « niveau » - mais une fois déjà intégré à ce « niveau », pas avant. Comme le dit bien Josef Schovanec dans son livre « Je suis à l’Est », « si on avait attendu que j’aie le niveau pour passer en CP, je serais sans doute encore en grande section de maternelle ! ». Rappelons que Mr Schovanec est diplomé de Sciences Po…

Une réelle inclusion consisterait à :

  • accepter une collaboration réelle et des interventions en classe des psychologues ou éducateurs qui effectuent les prises en charge,

  • mettre en place des aides visuelles (pictogrammes),

  • structurer l’environnement

  • permettre à l’enfant de décompresser quand il en a besoin et surtout ne jamais le priver de récréation justement pour cela

  • lui permettre de s’isoler au calme pendant les récréations s’il en a besoin

  • minimiser les sources de distraction

  • accepter les propositions d’aménagement de ces professionnels et des parents : comprendre qu’il ne s’agit pas de remettre en cause la compétence de l’enseignant ni sa pédagogie mais bien de lui donner des outils qu’il n’a pas au départ

  • accepter un passage en classe supérieure même s’il « n’a pas le niveau » - c’est bien le cas pour bien des élèves non autistes !

  • et surtout faire preuve de bienveillance pour l’enfant, ne pas le déclarer foutu sans essayer !

Tout ceci est faisable – ça se fait partout ailleurs qu’en France…

Il faut donc aujourd'hui une politique réellement inclusive pour les élèves autiste à l'école de la République, bientôt 8 ans après la loi de 2005 “pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées”. Ce n'est pas à l'enfant autiste de “mériter” sa place à l'école, mais à l'école de mettre en place les aménagements nécessaires pour qu'il puisse être accueilli et apprendre dans de bonnes conditions. L’école de la République ne peut continuer plus longtemps d’organiser l’apartheid des autistes comme elle s’y complait depuis des décennies. Ce n’est que justice pour les enfants autistes, c’est aussi une chance pour le corps enseignant de retrouver une certaine idée de la grandeur du métier.

Alors, « qui veut la réussite de TOUS » ? Vraiment tous ? Cela serait un vraie, belle « ambition » pour l'Education Nationale.


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16 réactions à cet article    


  • Doriane 2 mars 2013 09:45

    Un excellent article comme d’habitude, bravo à EgaliTed.


    • Lilie Mummy 2 mars 2013 10:08

      La place des enfants avec autisme est à l’école, le plus longtemps possible.

      Le retard de la France en la matière est scandaleux.
      Émilie (Lilie) Mummy.

      • guitoune guitoune 2 mars 2013 13:44

        Sur presque tout son parcours scolaire, mon fils a eu la chance de rencontrer des instituteurs et profs (et oui, il est en 4è) qui ont relevé le défi, ont accepté les professionnels extérieurs (sessad), qui ont toujours travaillé en collaboration avec nous ... Pour un enfant qu’on voulait envoyer à 3 ans en hdj puis ime (très optimiste la pédopsy smiley ), je trouve qu’il a bien réussi (grace à de belles rencontres à l’EN) .. Un couac en 5è où le dialogue n’était pas de mise, où des profs n’ont pas écouter pour adapter, où pour certains profs, intégrations = il fait tout comme les autres, où les insultes envers mon fils n’étaient pas sanctionnées, où l’avs a décidé d’être plus surveillante que avs (en menaçant de sanction plutôt que chercher une solution d’apaisement) ..... il n’y avait pas de dialogue . !!! cette année, changement de collège et le dialogue est là, on travaille en équipe, les profs et la direction se sentent concerner et font beaucoup pour comprendre et avancer .. ça roule bien tant au niveau scolaire qu’au niveau relationnel ... L’école pour tous, c’est possible, mais çe n’est pas encore le cas en france.

        merci pour l’article


        • lsga lsga 2 mars 2013 13:46

          Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Espagne ou en Belgique ce sont 80% des autistes qui bénéficient d’une scolarisation en milieu ordinaire. 

          Il faut bien voir que ces pays ne sont pas gangrenés par la psychanalyse. 
          En France, que soit en Psychologie, en Pédagogie, en Science de l’Éducation, et donc dans les postes à responsabilités de l’éducation nationale et des ’experts consultés’, les psychanalystes règnent en despotes et traitent de scientistes toute personne remettant en cause leur compétence.

          Bref, pour eux, l’Autisme c’est la faute de la mère, c’est incurable à moins de ’dresser comme des petits chiens’ les enfants, donc circulez, ces enfants n’ont pas leur place dans l’éducation nationale. 

          • lsga lsga 2 mars 2013 14:29

            l’autisme est incurable, à cause des anomalies neurologiques qui sont permanentes et pour lesquelles on ne peut rien


            cela dépend donc de ce que l’on entend par ’soigner’, et la question est loin d’être simple

            on peut considérer qu’une personne dont la maladie empêchait d’avoir une vie normal qui reçoit un soin lui permettant d’avoir une vie normal est ’soignée’

            C’est vrai pour un autiste comme pour un cul-de-jatte. 

          • malia 2 mars 2013 15:04

            entièrement d accord avec cet article. L intégration des enfants autistes est possible à la condition de le vouloir et de faire le necessaire pour cela...plutot que de se trouver des excuses pour ne rien faire ou pour les jeter vers l exterieur ;

            La réalité du terrain est hélas : « qui veut exclure les autistes »

            Pourtant aujourd hui nous avons tous les outils necessaires pour les aider, ils manquent des volontaires pour se mettre au travail, pour nous aider à aider nos enfants.

            Alors qui est chiche d apprendre aux autistes ? qui est capable de se mettre enfin au travaille plutot de baratiner autour de nos enfants ?


            • Aristoto Aristoto 2 mars 2013 15:50

              Et si l’ébauche majoritaire final de la longue évolution était le génome « norme » autiste ! Et si 99% de la pop était de comportement autiste ! Il y a bien de petit mozart autiste alors pourquoi pas ce genre de personne ne parviendront il pas à provoquer une première révolution industrielle et puis deux guerre mondiale en passant par le E=MC² ( d’ailleurs je crois que pour ce dernier cas son origine soit bien quelque peu autiste. Un civilisation « abouti » totalement assossiable du point de vue effective et parfaitement imaginable ( pléonasme ???!!!! ) ! Alors dans ces cas là, le 1 % de civilisation qui aime à faire la fête, rencontrer des gens et se torcher la gueule en bonne compagnie devrait il subit un processus de... !!! ...d’adaptation.

              Un dernière question pour les étudiant en premières anné de philo si il y en a : Comment appelle t on le concept philosophique indiquant que ne n’avons de preuves tangibles que de notre propres conscience et donc que le reste du monde ne soit qu’un projection de notre débordant imaginaire inconscient ?...J’étais tombé une fois dessus sur wikipedia mais là je n’arrive plus à le retrouver.


              • lily lilly 2 mars 2013 17:20

                La France est à la marge en ce qui concerne la scolarisation des autistes. Une honte nationale. dans les autres pays les profs ont moins de moyens souvent, mais aussi plus de bienveillance 


                • viva 2 mars 2013 19:12

                  L’autisme est méconnu, un effort d’information serait nécessaire. Prétendre (je parle de l’administation et des politiques) intégrer les enfants autistes sans une bonne information c’est peut être là que ce situe l’erreur ? Personnellement j’y suis favorable mais il ne faut pas non plus dire que c’est une chose facile et toujours possible ..... Les situations complexes sont légions, si il y a des blocages au niveau des enseignants c’est peut être aussi parce que l’on met des personnes en première ligne sans qu’ils soient volontaires. Les situations en milieu scolaires peuvent se définir ainsi, plus tu en fait plus on te crèe des problèmes. La prise d’initiative est de plus en plus plus périlleuse, il y a plus de coups à ramasser qu’autre chose, la faute à tout le monde finalement ?


                • chanel 2 mars 2013 23:50

                  Ainsi seuls les enseignants « volontaires » seraient amenés à enseigner à des enfants autistes ? c’est bien le seul cas où ils auraient le droit de dire qui a droit d’être dans leur classe ! Alors il faudrait aussi être volontaire aussi pour accueillr des enfants hyperactifs, ou ayant des retards d’apprentissage, ou pourquoi les enfants du voyage ou de telle ou telle origine, les cas sociaux, etc ?
                  La loi de 2005 est faite pour tous les enfants handicapés et pour tous les enseignants. Ceux qui ne « ne sont pas volontaires » se sont pet-être tout simplement trompés de métier.


                  • salome salome.egalited 4 mars 2013 15:25

                    D’accord avec toi sur le fond Chanel, cependant, en tant que parent, l’idée d’imposer mon enfant autiste à un enseignant me ferait très peur.

                    Cependant, de notre côté, pour la scolarité, il y a toujours eu une enseignante pressentie pour prendre en charge les enfants en difficulté.

                    C’est humain, certains enseignants ne s’en sortent pas face à un enfant différent, et c’est aussi une grande souffrance pour eux.

                    Je n’ai pas beaucoup d’expérience en ce domaine, c’est la quatrième année de scolarisation de mon enfant, mais sur les enseignantes qu’il a eu, une n’a pas réussi à s’en sortir bien qu’excellente pédagogue, n’arrive pas à comprendre des handicaps comme l’autisme.
                    Donc demander en première instance quels enseignants seraient partant pour prendre en charge des enfants handicapés me semble une bonne idée, à charge après à l’école de diffuser l’information, la formation et le ressenti de l’école.

                    C’est ainsi que cela fonctionne dans les deux écoles que mon enfant a fréquentées et cela donne de très bons résultats.

                    Cela étant, les enseignants n’avaient aucune formation spécifique, juste beaucoup de bon sens, d’empathie et d’envie d’aider cette petite bouille d’ange !


                  • chanel 3 mars 2013 00:00

                    voila un article bien senti, depuis le temps que les principales assos se battent pour que cette loi qui a maintenant 7 ans s’applique à tous sans parias, peut-être qu’enfin ce ministère qui refonde l’école, n’a pas peur de bousculer les certitudes et les habitudes, ne veut laisser aucun enfant sur le bord de la route, veut la réussite de tous, etc etc, peut-être qu’enfin ce ministère va s’intéresser à la question.

                    Quoique.... les dernières interventions télévisées du ministre en personne ont été bien silencieuses sur ce point.

                    Il faut le harceler, ne jamais manquer une occasion de lui rappeler la honte de l’EN face à l’Europe.
                    harceler aussi les enseignants pour qu’ils prennent conscience que c’est tout simplement leur devoir de citoyen et de fonctionnaire.


                    • marianne 4 mars 2013 09:15

                      Encore un très bon article sur le constat affligeant et honteux du sort d’enfants porteurs de handicaps par l’institution qui est censée permettre de rétablir les égalités des enfants dont elle a la charge.


                      • salome salome.egalited 4 mars 2013 15:28

                        Un des grands problèmes de la France est qu’elle s’est dotée d’une loi profondément juste, la loi de 2005 et tout ce qui tourne autour, mais que les moyens, humains et financiers, au nom du dieu Economie, ne sont pas à la hauteur.

                        Un enseignant qui a dans sa classe un enfant handicapé, autiste par exemple, au hasard, va avoir à se former pour que l’année scolaire se passe bien.
                        Les parents pratiquant l’ABA vont me comprendre : il faut des renforçateurs positifs. Si ce n’est une « prime au handicap », du moins des facilités pour évoluer dans la hiérarchie.

                        Enseigner à des enfants handicapés demande un certain courage, une volonté certaine, une envie d’inclusion, qui mérite récompense, même si cela devrait être normal, il faut s’adapter à la situation.


                        • Mr-Asperger 5 mars 2013 07:39

                           smiley Excellent article et même campagne efficace.

                          Et encore il y’a du boulot à faire à l’école mais après...

                          Mais bon l’inclusion après la fin de son parcours scolaire,c’est au autre point qu’égalited et cie devront bien traiter un jour...


                          • Capautisme 5 mars 2013 17:02

                            Encore un excellent article du Collectif EgaliTED, merci beaucoup aux rédacteurs !
                            L’inclusion des élèves autistes en classes ordinaires a fait ses preuves dans beaucoup de pays et ça coûte infiniment moins cher à la collectivité que l’enfermement dans les institutions ! Alors qu’est-ce qui empêche la France de scolariser effectivement nos jeunes autistes au lieu de nous endormir avec de beaux discours et de tergiverser indéfiniment ?

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