De l’avenir de la délinquocratie
En y regardant d’un peu plus près, l’exemple américain, italien, russe et, maintenant, français semble confirmer une tendance sans doute en place depuis les balbutiements de la République, à voir des individus assez peu scrupuleux s’emparer des affaires de l’Etat et en faire l’instrument de leur réussite, de leur propre pérennité.
Les choses changent, tout comme le temps passe. C’est même leur fonction première. Néanmoins, le mouvement perpétuel des éléments, des étoiles, des systèmes - de l’univers - ne doit pas pour autant asseoir une somnolence qui deviendrait l’outil principal de notre asservissement. Poser les bases de la République, aussi étrange que cela puisse paraître, revient à faire le constat d’un vice caché.
Avant notre grande et belle Révolution, le peuple souffrait de monarques belligérants, extravagants, insouciants, en un mot, irresponsables. Mais, le cas échéant, quelques têtes roulaient lors de famines ou d’épidémies un peu trop marquées et les choses reprenaient leur cours. Tant bien que mal. Depuis la mise en oeuvre de la démocratie, un ver s’est immiscé dans les rouages de cette inhumanité : elle nous retirait d’un coup, jusqu’au pouvoir de révolte. Comment se soulever contre un système que l’on a choisi ?
La démocratie est devenue le moderne instrument des despotes. "On ne vous a rien imposé, vous avez choisi. Alors filez droit maintenant et, de grâce, taisez-vous". Cela peut paraître anodin énoncé comme cela, mais je crains fort que cette constante psycho-sociologique - dont nous pouvons quotidiennement évaluer les effets collatéraux dans l’information, l’organisation du travail, les flux boursiers - ne soit directement responsable de l’avènement de ces délinquocraties.
On s’offusque devant l’arrogance d’un Bush, devant les pressions sur l’Iran (les vilains voulaient abandonner le dollar au profit de l’euro), on sourit en admirant la collection de montres et autres "jetprivéseries" de notre gouvernement, mais au fond, quel est le discours sous-jacent ? - Nous, ça va bien, merci, et mes amis aussi, qui m’ont porté jusque-là et à qui je renvoie rapidement l’ascenseur de ma réussite afin d’assurer - ou de continuer - la leur et, donc, la mienne, amen.
Conséquences : morosité sociale, recul des libertés individuelles immédiates, durcissement lent, mais sensible, de l’appareil légal, contournement du référendum constitutionnel (acte monarchique à peine déguisé), en un mot : royauté "républicaine".
Conclusion : faire ces constats n’est bien sûr pas suffisant. Il convient surtout d’en tirer des enseignements, des bases de réflexions pour l’avenir, pour les conséquences inévitables que ces actes engendreront. Les conjurés sont puissants, les systèmes rodés, parrainés, blindés financièrement. Quelles alternatives peut-on raisonnablement proposer ? A première vue, pas grand chose. Nous aurons un gouvernement mondial, que nous le voulions ou non.
Question : pourquoi ? Qui sont ces gens tellement investis dans l’établissement de cet Etat mondial ? 95 % des richesses du monde sont d’ores et déjà entre moins de 5 % des mains des habitants de cette planète. Que veulent-ils de plus ? Que deviendront les sociétés occidentales une fois que l’économie se sera de nouveau effondrée, que des cohortes de SDF déambuleront dans les capitales ? N’est-ce pas finalement un des buts ou, plutôt, un des moyens pour affirmer ce gouvernement mondial ? Sur quelles ruines posera-t-il ses fondations ? Un tiers du monde meurt de faim depuis... toujours. Les deux tiers restant risquent de le rejoindre, dans un avenir plus proche qu’il n’y paraît. A quoi bon régner sur un charnier ? Où sont les enjeux ? On condamne la planète et son fragile équilibre (projet HAARP, armes à plasma, guerre climatologique, sismique...) Veut-on "suicider" la planète ? Tout se passe comme si c’était le cas.
Il ne nous appartient pas de juger si l’union des nations représente, à long terme, un bienfait ou un danger, mais on ne peut se résoudre à imaginer qu’il n’y a pas d’objectif, que toutes ces exactions (traité de Kyoto bafoué par deux grandes puissances au moins, brevet du moteur à eau racheté par Exxon alors que l’atmosphère agonise - la liste est aussi longue que déprimante) n’ont pas, pour le moins, un réel objectif, pour ignoble qu’il soit.
C’est de cet objectif que je souhaite vous entretenir dans les articles suivants. Des hypothèses, des faits, que nous tenterons de vérifier, dont nous évaluerons aussi précisément que possible la validité, en conservant une objectivité factuelle.
Si l’orientation potentiellement catastrophique du monde n’obéit à aucune autre ambition que celle de l’immédiateté empirique de ces délinquocrates, alors l’humanité confirmera son rôle de parasite planétaire, incapable qu’elle est d’évoluer sainement avec son milieu, et il ne restera plus qu’à souhaiter, que la nature, dans son cycle lent et perpétuellement mouvant, se débarrasse, enfin, de cette vilaine impureté ou la force, finalement, à évoluer.
15 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON