De la vie privée des Hommes publics
En premier lieu, je souhaite préciser que je n'ai pas d'opinion politique particulière, ou que plus précisément, je crois que la politique telle qu'elle est pratiquée dans notre beau pays relève davantage du spectacle que de la réflexion, et en ce sens, elle ne m'intéresse pas.
D'autre part, je précise que je n'ai pas de problème avec la personnalité du Président de la République actuel, je ne crois pas qu'il fasse grand chose d'utile, mais je ne crois pas non plus qu'il fasse des choses regrettables comme me semblait faire son prédécesseur.
Ces préalables pour préciser que si je suis choqué par une information comme quoi notre Président de la République actuel mênerait une affaire sentimentale pendant son mandat, il ne convient pas de traduire mes propos à ce sujet en règlement de compte ou positionnement politique.
Venons-en maintenant aux faits : Selon une source qui semble disposer de faits probants, notre Président jugerait opportun, ou au moins conciliable, de mener une affaire de coeur pendant l'exercice de son mandat, et interrogé à ce sujet, évoquerait le droit à la vie privée.
En premier lieu, je ne conteste pas le principe du droit à la vie privée d'un Président de la République. D'autres Présidents avant lui ont mené des activités privées durant leur mandat, et ont cependant réussi dans leur mission, au moins en obtenant la confiance des français au terme de leur premier mandat. Je souhaiterais simplement relativiser cet argument : le contexte est bien différent ; la situation économique est très dégradée, ce que le candidat n'ignorait pas, sa mission promettait d'être particulièrement difficile, ce qu'elle est, comme en témoigne l'évolution du chômage ou sa cote de popularité. C'est dans ce contexte très difficile que se pose la question de la pertinence pour le Président d'invoquer sa vie privée pour tenter de se défausser d'un questionnement relatif à une aventure sentimentale.
J'observe que de nombreux français semblent lui autoriser cet argument, or celui-ci, compte tenu de ce que je sais et de ce que j'ai vécu, me semble bien contestable.
Je ne conteste pas le droit à une vie privée pour un président de la république, mais il me parait qu'il intègre la mission de celui-ci de prendre toute mesure pour que sa vie privée interfère le moins défavorablement possible avec sa mission publique.
Quelques éléments de droit éclaireront ma pensée : En france, le temps de travail est théoriquement de 35 heures semaine, pour le salarié lambda. Les autres heures de la semaine sont donc celles de sa vie privée, et ce tout autant que sa vie privée n'interfère pas de manière déplaisante avec ses activités professionnelles. Introduisont dorénavant la notion de responsabilité, qu'on peut rattacher au statut de cadre, en France. Le cadre n'est généralement pas tenu de ces horaires théoriques, son emploi du temps professionnel est davantage relatif à la nature de sa mission, et il est d'autre part davantage tenu que le salarié lambda de faire attention à ce que sa vie privée n'interfère pas défavorablement avec sa mission professionnelle, ceci pour l'image de l'entreprise qui l'emploie, qu'il représente peu ou prou. Il est clair que dans ma représentation de ce phénomène, le Président de la République en France, est un de ceux qui mène une mission de très haute importance, dans laquelle il me semblerait justifié qu'il s'investisse totalement, et pendant laquelle il est fortement représentant de l'image de son pays.
Dès lors, vous comprendrez j'espère pourquoi de suis perplexe lorsque j'apprends que le Président de la République de mon pays mènerait amourette durant son mandat.
Car je crois savoir qu'une affaire sentimentale est tout à fait de nature à perturber l'efficience d'un Homme, ne serait-ce que par une mobilisation de ses pensées. Or je pense qu'il lui appartenait, dans le cadre de sa mission, de prendre toute mesure pour que sa vie privée n'interfère pas défavorablement avec celle-ci. Ce qu'il n'a pas fait.
Concrêtement, je pense qu'il avait le choix entre repousser temporairement cette aventure sentimentale, jusqu'au terme de son mandat, ou démissionner pour entreprendre cette aventure, mais que celle-ci n'est pas compatible avec le niveau d'implication qui me semble découler de sa mission.
Dès lors, j'estime qu'il a fait une faute majeure, et je le crois malvenu à tenter de s'abriter derrière le paravant d'une vie privée, que je ne crois pas approprié à dissimuler une telle aventure.
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