Destruction de deux immeubles rénovés : Un véritable scandale à Compiègne
La situation pourrait être presque comique si elle n'était pas dramatique : En effet à une époque où plus de 2000 familles sont sur les listes d’attente dans l'Oise ( et des centaines de milliers d'autres en France) pour obtenir un logement social, comment peut-on justifier le projet de démolition de deux immeubles récemment rénovés en plein cœur de Compiègne ?

C’est pourtant semblerait-il, relativement aisé pour M. Arnaud Dumontier, l’actuel président de l’OPAC, qui n’obtenant pas une intervention policière immédiate pour régler un certain nombre de problèmes de stupéfiants qui gangrène le quartier, déclare peut-être un peu péremptoirement : « Nous n'avons rien vu venir. Ce territoire est abandonné par la République. » et qui établit le plan de route suivant : « Nous allons proposer aux derniers locataires un relogement, puis nous couperons le gaz, l'eau et l'électricité avant d'abandonner ces immeubles aux trafiquants de drogue. L'étape suivante sera la démolition »
Ainsi on ne peut que s'indigner d'un tel projet et hausser un sourcil dubitatif devant l'annonce d'une telle gabegie d'argent public ! Ainsi, je m'interroge en me demandant comment le conseil d’administration de l’OPAC, qui comporte pourtant un certain nombre de représentant à la fois des familles et des organisations syndicales pourrait approuver ce déroulement.
Dans un territoire où le logement est si cher et si difficilement accessible pour un grand nombre de familles, en raison de sa grande proximité avec la région parisienne, cette mesure réussit ainsi l’exploit d’être à la fois anti-sociale et anti-famille ! Ce qui est quand même un comble pour un organisme de logement social ...
Et alors que nombreux sont ce qui oeuvrent à la création d’un espace de vie social dans ce secteur, pour reconquérir les quartiers que beaucoup voudraient abandonner, toute cette affaire semble marquer un affaiblissement dramatique des valeurs de la république et une résignation coupable face au problème de l’insécurité dans les zone sensibles.
Quand les rêves d’égalité des territoires auront disparus avec ces immeubles et que les problèmes auront été à nouveau déplacés, que restera-t-il sur place à part des friches et encore plus de mal logés ?
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