Deux « anarcho autonomes » de plus...
Le délire continue : les flics ont trouvé deux nouveaux « anarcho autonomes ». Une avocate et son copain auraient été surpris alors qu’ils s’apprêtaient à mettre le feu à une voiture à Paris dans le XIXème arrondissement. Au lieu de les inculper pour dégradations de biens, ou vandalisme, c’est-à-dire de simple délits, on leur colle une inculpation pour terrorisme, rien de moins. C’est ça, la vie en Sarkoland.
Comme d’habitude en matière d’ « anarcho autonomes », l’info sort dans Le Figaro de ce vendredi. Les flics les auraient interpellés vers 3 heures du matin, alors qu’ils s’apprêtaient, du moins semble-t-il, à mettre le feu à des voitures à l’aide de papier enflammé coincé dans les jantes.
Alors que deux « anarcho autonomes » de Tarnac sont encore en taule sans savoir pourquoi, on en retrouve deux autres : direct, les flics ouvrent une enquête pour, tenez-vous bien, « dégradation par incendie en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme », soit 96 heures de garde à vue, dont 72 sans avocat. Ca ne rigole pas, en Sarkoland.
Là où la présentation des faits est magnifique, c’est que le simple fait de manifester contre un Etat policier devient pour les flics, les juges, les journalistes du Figaro et l’opinion publique une preuve de « sympathie pour la mouvance anarcho autonome » (qu’on ne nous a toujours pas définie, d’ailleurs). Automatiquement, on devient un dangereux terroriste en puissance.
Reprenons le papier du Figaro, éloquent de mauvaise foi et de parti pris, mais c’est normal après tout le Fig, comme l’a voulu Dassault, sert à « faire passer des idées saines ». Le quotidien nous explique donc au sujet des ces deux nouveaux terroristes, que « Leur supposée sympathie (quel crime !) avec la mouvance (qu’est-ce que « la mouvance autonome », au juste ? Qui est autonome, et que leur reproche-t-on exactement ?) autonome et les personnes poursuivies (donc pas reconnus coupables) pour les sabotages commis le 7 novembre contre les caténaires de la SNCF semble avoir justifié leur transfert au 36, quai des Orfèvres.
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Clairement, il est temps de s’inquiéter. Si, dès lors qu’on doute de la version officielle et qu’en plus on a manifesté, contre les OGM, le FN, le CPE ou autre, on est suspect d’être un « anarcho autonome », terme par ailleurs fort pratique car polysémique, et donc un vilain terroriste, et qu’on risque 3 jours de garde à vue, que deviennent la liberté d’expression, la liberté de réunion, la liberté de manifester, en un mot : la liberté de contester.
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