Deux trois absurdités sur l’âge de la retraite
Donc c’est fait, la dictature libérale incarnée par l’U.M.P. a fait passer aux deux assemblées le projet de loi qui était le sien, et ce sans tenir compte de deux trois vérités qu’il serait bon de rappeler.
Pour Monsieur Fillon et son gouvernement, il s’agit d’une grande victoire qui devrait permettre d’assurer un avenir serein et pérenne aux citoyens de France et de Navarre.
On est prié de le croire sur parole, et rien ne dit qu’à l’avenir une autre bataille pour le relèvement de cet âge n’aura pas lieu.
Vaste et sans doute principale idiotie de la pensée unique du libéralisme actuel.
Depuis que le monde est monde, hormis accidents ou maladies héréditaires conduisant à une fin inéluctable, il y a TOUJOURS eu des disparités en fonction de la provenance des individus. Quand je dis provenance, il ne s’agit pas de celle qui est géographique (quoique ce facteur puisse aussi influer), je parle des milieux sociaux auxquels les hommes appartiennent.
Toutes les statistiques de tous les pays sont formels sur ce point, être bien né est le facteur n°1 de longévité. Hors points particuliers en une fois.
Dans la période, ou écrivait Émile Zola, un mineur avait une espérance de vie moindre que celle de l’ouvrier des forges. Qui lui-même devait commencer à penser "boite en sapin" vers les 60 ans, tandis que les notables ou les appartenant à la classe "profession libérale" pouvaient envisager de continuer à fumer le cigare au-delà des 70 printemps.
Si de nos jours au nord l’on a fermé les corons de feu Pierre Bachelet et, si les forges ne sont plus ce qu’elles furent, le constat vaut tout autant. Un manoeuvre, sur un chantier, a plus de chances d’aller embrasser rapidement Thanatos, qu’un Alain Minc ou le patron d’une banque. Idem pour un acteur de cinéma, qui verra encore plus le soleil se lever, que son congénère chauffeur routier.
En partie vraie seulement.
Tous n’ont pas autant de facilité à se rendre chez le médecin, que ce que leur permet leur portefeuille. Accéder aux soins en termes qualitatifs rime avec quantitatif. Se rendre tous les six mois pour faire des bilans complets et réguler les excès, n’est pas la même chose que faire check-up tous les 5 ans (et après les 45 balais) dans un centre des caisses primaires de l’assurance maladie.
C’est aussi prendre des médicaments, et des mutuelles que les-très-justes-à la-fin-du-mois ne pourront pas se permettre. C’est d’aller en cure et de prendre des périodes de repos, pour ne pas trop user le corps.
Enfin bref, pas besoin de détailler plus en avant, chacun peut voir de quoi il en retourne aisément.
Plus de cotisants pour payer les branleurs de 65 ans
Si on prend une période de référence comme 1965-1970 ; on pouvait grosso modo dire qu’il y avait trois travailleurs et demis qui cotisaient pendant qu’un atterrissait à l’âge de jouer à la pétanque ou a la contrée (ça c’est s’il était provençal comme moi).
Sauf que des paramètres ne sont pas pris en perspective.
1) Ces trois ou quatre individus cotisants en 70 ne valent pas autant que trois ou quatre en 2010. La richesse produite par leurs mimines n’est pas la même et, la taxation faite sur leur capacité à produire n’a aucune espèce de relation entre elles.
2) Le nombre de retraités de plus en plus nombreux, répond aussi à une courbe de Gauss. En effet, ceux issus du baby boom ou des années ou l’on faisait plus d’enfants prendront fin à un moment. Cette courbe prendra donc une phase descendante, ce qui fait qu’il y aura inévitablement moins de cotisations à redistribuer.
Sur la base de ces deux seuls critères (et il y en a d’autres) on voit que l’on peut mettre à mal la décision gouvernementale.
Cette décision n’est guidée que par la volonté d’en donner le moins possible afin que les édiles et le royaume de la finance puissent continuer à se partager les meilleurs morceaux.
A peluche
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