Les intentions des législateurs sont toujours louables, reste à savoir si elles sont applicables, et découvrir comment elles sont contournées.
Il y a dans notre pays 600 000 personnes qui vivent dans des logements insalubres.
Il y a eu 60 000 demandes, ce qui est peu par rapport à la réalité, et cette « timidité » est peut-être due aux doutes qu’ont les citoyens quant à la réalité de l’application de la loi.
Sur les 60 000 demandes, seulement 2 000 ont été acceptées.
Il est possible que la raison soit le manque cruel de possibilités, mais aussi la mauvaise volonté d’appliquer ce qui a été promis.
Quand le bâtiment va, tout va, dit le dicton.
Qu’attend donc la gouvernance sarkozyste pour relancer l’économie ?
600 000 logements, ce n’est pas rien, et il y a de quoi faire du bien aux entreprises du BTP.
Cette loi votée le 5 mars 2007 prévoyait de trouver un cadre juridique qui garantissait à 6 catégories prioritaires un « logement digne de notre pays ».
L’enjeu était donc pour le gouvernement d’aider à la construction de nouveaux logements, et notamment des logements sociaux.
Il existe déjà une loi qui prévoit un pourcentage de logements sociaux par commune.
Neuilly, ville dont Sarkozy était maire, s’est vaillamment assise sur cette obligation.
Ce n’est pas un cas isolé.
Il existe d’autres solutions légales :
Qui a donc oublié que, dans ce pays, une loi permet de mettre à disposition des sans-logis, les appartements non loués, parce que n’ayant pas trouvé de locataires au prix proposé ! La loi existe, il suffit de l’appliquer !
(Loi nº 98-657 du 29 juillet 1998 art. 52 Journal officiel du 31 juillet 1998).
En attendant l’hiver s’approche et le nombre des sans-logis augmente.
Depuis la mort de l’abbé Pierre en janvier 2007, la situation des SDF ne s’est pas améliorée.
Bien sûr, le Premier ministre a débloqué 250 millions d’euros, mais les associations en demandaient au moins 4 fois plus.
En ces temps de crise, le gouvernement aura beau jeu de clamer que les caisses sont encore plus vides, ce qui ne l’a pas empêché de sauver les banques à coup de milliards d’euros.
Paroles paroles, paroles, chantait Dalida…
Nicolas Sarkozy n’avait-il pas affirmé :
« Personne ne doit être contraint de vivre dans la rue », affirmant dans la foulée que ce dossier faisait figure de « grand chantier national ».
Augustin Legrand a beau être vigilant et s’agiter comme un « beau diable », rien n’avance, et décembre approche.
Les ONG contestent les dires du gouvernement et l’accusent de ne pas tenir ses promesses.
Bien sûr, le nombre des places en centres d’urgence a augmenté, mais ces lieux ne sont pas trop appréciés des SDF.
Ils se jugent en insécurité et, de plus, sont obligés de les quitter chaque matin.
Or, ceux qui ont besoin de logements sont souvent des travailleurs ne gagnant pas assez pour se loger, et ne trouvent pas de places dans les structures qui leur sont en principe destinées, celles-ci étant occupées par des centaines de milliers de Français en attente d’un logement social.
Déjà, il y a un an, en novembre 2007, dans un rapport officiel issu d’une conférence de consensus, « la France fait bien moins que tous les Etats confrontés à cette difficulté d’une exclusion radicale, (qui eux) ont diminué très substantiellement leur population de sans-logis. »
L’opinion juge qu’en un an, la situation des SDF s’est dégradée et elle est inquiète puisqu’un Français sur deux redoute lui-même de finir un jour à la rue.
Alors on se prend à rêver que l’Eglise, dont la mission charitable semble bien lointaine, ouvre les portes de ses bâtiments pour accueillir les sans-logis ou, encore mieux, que Sarkozy fasse une opération spectaculaire, invitant tous les miséreux de France à venir partager la soupe populaire à l’Elysée, sans avoir la peur de se faire piquer sa belle montre.
En attendant, les Resto du cœur continuent à servir des milliers de repas, alors que Coluche avait clairement dit que l’opération devait être prolongée par le gouvernement.
Mais comme disait un vieil ami africain :
« Là où on s’aime, il ne fait jamais nuit ».
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Et pendant ce temps on nous saoule d’obamania à tout va !!
Redescendons sur terre il y a tellement de choses à faire, à commencer par notre pays et ses sans logis.
l’hiver approche les journaux télévisés se preparent de nouveau à nous servir la grande messe des moyens insuffisants, de ces morts de froids.
Rien a été fait, les promesses n’ont pas été tenues mais certains ont encore foi envers ce gouvernement de menteurs, de profiteurs. Des milliards pour les banques, un cercueil en carton pour le peuple.
je ne crois pas qu’il faille tirer à boulet rouges sur Obama, voyons ce qu’il va faire,
je le crois sincère,
la tache qu’il a est gigantesque, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
Je te rassures, presque plus personne ne croie que les lois sont appliquées quant elles sont censer les protéger. D’ailleurs on ne sait même plus celles qui recoivent un décret d’application et celles qui dorment
j’espère qu’internet deviendra chaque jour un peu plus le garant d’une autre information,
je crois d’ailleurs que le mouvement est déjà enclenché depuis longtemps,
à voir les chutes d’audiences spectaculaires des médias habituels, on ne peut que s’en réjouir.
Effectivement de savoir qu’un SDF de 47 ans, est le premier mort du froid en France relativise un peu les choses. 47 ans, ce doit être l’espérance de vie dans certains pays sous-développés.
il a suffi de quelques heures pour débloquer plus de 300 milliards pour "sauver" les banques,
en 18 mois de regne, sarkozy nous a montré les limites de ses promesses.
Je crois que c’est surtout de l’hypocrisie de la part de nos gouvernants mais aussi de notre part à nous, citoyens. Il me semble que l’immense majorité d’entre nous ne fait pas grand chose pour qu’il y ait un changement.
Pouquoi bien peu de maires appliquent la loi SRU ? Parce que leurs administrés ne le veulent pas ! Pour l’immense majorité des gens logement social = voyoux ( oui c’est absurde mais cherchez un peu dans les tréfonds de votre inconscient ce que vous penseriez réellement d’avoir pour voisin un immeuble de logements sociaux, sans envisager cela comme une simple spéculation intellectuelle mais vraiment comme une réalité ).
Nous revendiquons et nous nous scandalisons dans nos petits aticles sur internet mais combien d’entre nous participent aux rondes nocturnes du Samu social ou aux distributions des Restos du coeur ? Et lorsque je dis cela je me place en première ligne des accusés !
ce n’est pas faux,
mais je me refuse a me traiter d’hypocrite,
il y a des lois votées, et non appliquées,
l’article que j’ai écrit pourrait, avec d’autres, décider ceux qui rencontrent des difficultés (litote) s’en servir pour réclamer ce qui leur est du,
et puis, on peut rêver, peut etre pas du grand soir, mais d’un réveil au moins,
entre les cafouillages socialistes, plus tentés de prendre la tete du mouvement, que de changer les choses en profondeur,
et les mollesses de bayrou,
la France est mal.
et les Français encore plus.
Je voudrais juste apporter un complément pour dire que ce n’est pas vous en particulier que je mets en cause dans mon commentaire ( je ne vous connais pas et donc ne me le permettrais pas ) mais la grande majorité des gens dans laquelle je m’inclus d’aileurs.
Je pense que vous l’avez compris mais je préfère quand même préciser.
pas de problème,
de plus je ne crois pas que vous vous incluiez dans vos propos, car vous etes manifestement tout le contraire d’un(e) hypocrite,
le problème français, c’est que nous sommes un peuple de naïfs, nous sommes toujours prets a rêver, et a élire celui/celle qui nous ferait rêver,
mais le rêve qu’ont eu nos concitoyens est en train de tourner au cauchemar,
ou disons que le reveil commence à etre difficile.
Pourquoi cette inflation qui empêche l’accès au logement des plus démunis ?
Pourquoi cette inflation et des ménages en difficultés ? Plus les prix sont élevés ( inflation sur les terrains) moins de logements sont construits. Quand essayera t-on de voir ce qui a permis une telle flambée des prix et nous y attaquerons nous au lieu de faire ces constats ruineux pour beaucoup (plus de dépenses dans le logement c’est moins de dépense ailleurs, moins de pouvoir d’achat (donc de TVA...). Ainsi on va sacrifier le secteur public, l’éducation de nos enfants (cf le choix inverse d’Obama au USA) car il faut moins d’impôt mais on ne s’interroge pas de savoir pourquoi les prix immobiliers flambent, sauf de dire que c’est la loi du marché !
La fiscalité des terrains à bâtir a encouragé la spéculation : un terrain nu ne demande pas beaucoup d’impôt, alors on peut thésauriser, donc beaucoup de demandes mais peu d’offres font grimper les prix, il suffit d’attendre donc de ne pas avoir besoin de l’argent rapidement (c’est bien ceux qui en disposent qui peuvent se le permettre !).
Pourquoi ne pas faire intervenir une loi appliquée dans certains pays du nord : tout terrain à construire (nu) est imposé comme un terrain bâti, les gens se presseraient de les vendre pour ne pas payer ces taxes ? Ou bien aller plus loin : tous les terrains constructibles sont achetés pas la communauté urbaine au propriétaire et elle décide d’y faire ce qui est utile à la communauté.
Ah oui me direz-vous on toucherait à la sacro sainte propriété privée !! Mais qui a vu ses revenus augmenter : des personnes qui spéculent... est-ce encourager le mérite par son travail ?
La flambée des prix est aussi liée à la mesure de Robien. Comment avons-nous pu accepter que nous les contribuables participions au financement de personnes déjà logées mais qui veulent faire du patrimoine et ce dans des proportions qui ont encouragé les promoteurs à se payer de beaux émoluments tout en faisant flamber les prix ? Marcherions-nous tous sur la tête ou ne voudrions-nous pas voir le problème sous tous ses aspects et nous y attaquer vraiment au lieu d’invectiver la crise des subprimes américaines pour tenter de justifier notre crise liée à nos propres choix fiscaux ?