J’accepte
Le 11 septembre 2013 sortait ce texte anonyme sur internet.
Bien sûr la date n'est pas un hasard.
Dix ans c'est long, si l'on est né au 21eme siècle cela représente la moitié d'une vie.
C'est aussi la possibilité de faire un bilan. Que faisais-je dix ans en arrière ? Ai-je avancé dans ma vie ? Ai-je atteint quelques objectifs que je m’étais fixé ?
Mes actions ont-elles rendu la vie meilleure à moi, à mes proches ? Le cadre dans lequel je vis a-t-il changé grâce ou à cause de moi ? Ma recherche du bonheur s'est-elle faite au détriment des autres ou pleinement réalisée en harmonie avec mes compatriotes ?
Dix ans c'est aussi un pas de plus vers le mur que l'on ne franchit qu'une fois d'un seul coté. Suis-je prêt pour le grand passage ou dois-je continuer de vivre immortel comme à mes 20 ans ? Que vais-je laisser derrière moi ?
Évidemment nous ne sommes pas responsables des lois du monde dans lequel nous naissons. Renvoyez la faute à l'homme seul est une tactique de division qui suivant l'adage permet aux puissants de mieux régner. Les outils aujourd'hui disponibles nous auront-ils vraiment permis de nous rassembler plus efficacement afin de mettre à bas ce système oppresseur ou au contraire n'auront-ils fait que nous diviser un peu plus en exacerbant notre violence, nos désirs de gloriole, nos bas instincts, nos frustrations, etc. ?
Ce texte est un contrat tacite que l'on accorde aux dirigeants du monde tous les matins en enfilant nos chaussettes. Le refus de certains points exposés ci-dessous nous a-t-il permis de les faire changer ou de les faire évoluer de manière positive ?
A vous de voir.
J'ACCEPTE
1) J'accepte la compétition comme base de notre système, même si j'ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l'immense majorité des perdants,
2) J'accepte d'être humilié ou exploité à condition qu'on me permette à mon tour d'humilier ou d'exploiter quelqu'un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale,
3) J'accepte l'exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que la prise en charge de la société a ses limites,
4) J'accepte de rémunérer les banques pour qu'elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu'elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que J'accepte implicitement). J'accepte aussi qu'elles prélèvent une forte commission pour me prêter de l'argent qui n'est autre que celui des autres clients,
5) J'accepte que l'on congèle et que l'on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s'écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année,
6) J'accepte qu'il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu'on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les États,
7) J'accepte que l'on fasse la guerre pour faire régner la paix. J'accepte qu'au nom de la paix, la première dépense des États soit le budget de la défense. J'accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d'armes et faire tourner l'économie mondiale,
8) J'accepte l'hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu'il s'agisse d'une énergie coûteuse et polluante, et je suis d'accord pour empêcher toute tentative de substitution, s'il s'avérait que l'on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l'énergie, ce qui serait notre perte,
9) J'accepte que l'on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les États décrètent qu'il s'agit d'un ennemi et nous encouragent à le tuer,
10) J'accepte que l'on divise l'opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l'impression de faire avancer le système. J'accepte d'ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu'elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,
11) J'accepte que le pouvoir de façonner l'opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd'hui aux mains d'affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les États, car je suis convaincu du bon usage qu'ils en feront,
12) J'accepte l'idée que le bonheur se résume au confort, l'amour au sexe, et la liberté à l'assouvissement de tous les désirs, car c'est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie,
13) J'accepte que la valeur d'une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu'on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu'on l'exclue du système si elle n'est plus assez productive,
14) J'accepte que l'on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l'éducation et de la santé des générations futures,
15) J'accepte que l'on mette au ban de la société les personnes âgées dont l'expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l'univers) nous savons que l'expérience ne se partage ni ne se transmet,
16) J'accepte que l'on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier à quel point notre situation est normale et combien j'ai de la chance de vivre en Occident. Je sais qu'entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous,
17) J'accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l'avenir de la vie et de la planète,
18) J'accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu'on me le signale explicitement. J'accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l'agro-alimentaire de breveter le vivant, d'engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l'agriculture mondiale,
19) J'accepte que les banques internationales prêtent de l'argent aux pays souhaitant s'armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu'il vaut mieux financer les deux bords afin d'être sûr de gagner de l'argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s'ils ne peuvent pas rembourser les emprunts,
20) J'accepte que les multinationales s'abstiennent d'appliquer les progrès sociaux de l'Occident dans les pays défavorisés. Considérant que c'est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu'on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l'homme et du citoyen, nous n'avons pas le droit de faire de l'ingérence,
21) J'accepte que les hommes politiques puissent être d'une honnêteté douteuse et parfois même corrompus. je pense d'ailleurs que c'est normal au vu des fortes pressions qu'ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise,
22) J'accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l'agro-alimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en Occident,
23) J'accepte que le reste de la planète, c'est-à-dire quatre milliards d'individus, puisse penser différemment à condition qu'il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d'expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives,
24) J'accepte l'idée qu'il n'existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d'une conscience et d'un langage, ce n'est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte,
25) J'accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu'aujourd'hui tout ceci n'existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l'entendons sans cesse dans nos discours politiques,
26) J'accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l'explication du mystère de nos origines. Et j'accepte que la nature ait pu mettre des millions d'années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants,
27) J'accepte la recherche du profit comme but suprême de l'humanité, et l'accumulation des richesses comme l'accomplissement de la vie humaine,
28) J'accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J'accepte l'augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d'éléments radioactifs dans la nature. J'accepte l'utilisation de toutes sortes d'additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c'est qu'ils sont utiles et sans danger,
29) J'accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu'elle nous mène vers une catastrophe sans précédent,
30) J'accepte cette situation, et j'admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l'améliorer,
31) J'accepte d'être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux,
32) J'accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J'accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez,
33) J'accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m'empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.
(Illustration : Don Quichotte de Massenet - Attaque des moulins - Feodor Chaliapine (Don Quichotte) et André Gresse (Sancho) lors de la création de la pièce).
32 réactions à cet article
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On ne m’a jamais rien proposé. Comment voulez-vous que j’accepte quoi que ce soit ?
Je me suis démerdé comme j’ai pu pour survivre en restant à la surface, c’est tout. Sinon, il faut être né avec une cuiller d’argent dans la bouche ... ou ailleurs.
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Bonjour paparazzo et merci pour ce 1er commentaire.
Vous seriez donc pessimiste quant à notre avenir sur le beau caillou bleu ?
On ne peux changer les choses d’après vous que si l’on naît une cuillère d’argent en bouche ou à l’étranger ?
Quel pays (peuple) ou nanti vous semble alors susceptible d’apporter un renouveau durable à l’humanité ? -
@Gilbert Gosseyn
Si vous aviez remplacé dans la question « renouveau durable » par « mal durable », la réponse eut été plus facile, voire historiquement évidente (mais il ne faut pas la poser...) . Pour l’onglet renouveau, j’ai bien une idée aussi, mais elle est impopulaire...
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Bonjour Lynwec et merci pour votre commentaire,
Je vous l’accorde « renouveau durable » est un oxymore peut-être devrais-je parler d’un monde « acceptable » par le plus grand nombre mais le débat est libre. N’hésitez pas svp à exposer vos idées. Que craignez-vous donc ici ?
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@Gilbert Gosseyn
je ne suis pas pessimiste, mais réaliste et quelque peu échaudé par des années de trahisons
on finit par se fatiguer non pas de se lancer à l’assaut des moulins à vents (ce qui est déjà assez con, mais je l’ai fait) mais de constater en plus qu’on est tout seul comme un con quand on se retourne et qu’on constate que les plus forts en gueules ne sont pas les plus braves
quant aux pays, je crains que ça soit partout pareil -
@paparazzo
Je vous comprend. J’aurais même parfois tendance à dire place aux jeunes
. Mais bon, comme dit le proverbe : Cent fois sur le métier tu remettras ton ouvrage ...
Une vidéo qui devrait vous parler ICI.
Ne désespérons pas ! -
Beaucoup de réflexions très intéressantes sur notre civilisation dans ce texte, mais je préfère la fable du chien et du loup, plus courte et plus parlante. Un chien accepte sa laisse contre nourriture et protection (contrairement au loup qui se tire en comprenant le deal). Notre civilisation a ceci de gangréné qu’elle enchaine les peuples sans rien leur assurer en retour, ou de moins en moins. A partir de là, c’est la descente directe vers les poubelles de l’Histoire, et pour tout le monde.
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Bonjour ZenZoe, merci pour vos réflexions,
Nous sommes des animaux sociaux. Contrairement à la gazelle qui une heure après sa naissance est capable de courir, nous vivons nos premières années en dépendance complète. Le choix du chien par rapport au loup ne se pose donc pas pour nous. Mais nous pouvons influencer par nos actions le cadre dans lequel nous vivons et, je vous l’accorde, faire le choix de nous couper de la civilisation mais pensez-vous que cela nous soit bénéfique sur le long terme ?
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@Gilbert Gosseyn
Dans une société bien constituée, l’individu accepte de participer à l’effort collectif (par l’imposition notamment) et perdre un peu de sa liberté de faire ce que bon lui semble contre la promesse d’être soigné, éduqué, et protégé contre toute agression extérieure.
Dans une société malade, ce donnant-donnant n’est plus respecté. Les libertés individuelles sont de plus en plus restreintes et les systèmes de protection de plus en plus défaillants.
Quant à nous couper volontairement et durablement de la civilisation, c’est devenu quasiment impossible de toute façon. -
@ZenZoe
« perdre un peu de sa liberté de faire ce que bon lui semble »
Vous partez sur une fausse base. La liberté ce n’est pas faire ce que bon me semble. La liberté c’est faire ce que je veux.
Le jouir sans entrave cher aux boomers soixante-huitards, c’est flatté nos plus bas instincts, c’est la transgression, l’absence de sublimation et le retour à l’instinct comme une pleine libération. Faire ce que je veux c’est un acte délibéré, volontaire. Lire PLATON, Gorgias 467c-468e (Dialogue entre Socrate et Polos).« Dans une société malade, ce donnant-donnant n’est plus respecté. »
C’est par la recherche « sans entrave » du profit que le capitalisme rend malade cette société car la superstructure « état » lui est entièrement dévouée. L’état Macron en est le plus bel exemple. -
Bonjour,
Un parallele avec l’histoire des deux loups :
Une légende amérindienne rapporte qu’un soir, un vieil Indien Cherokee raconte à son petit-fils l’histoire de la bataille intérieure qui existe chez tous les hommes et lui dit :
« Mon fils, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous.
L’un est mauvais : c’est la peur, la colère, la jalousie, le ressentiment, l’arrogance, l’avidité, la critique, le rejet, la culpabilité, la honte, le mensonge, l’inquiétude.
L’autre est bon : c’est l’amour, la paix, la joie, la gratitude, la compassion, la générosité, l’humilité, la bienveillance, le courage, l’acceptation, la vérité, l’espoir. »Le petit-fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand-père :
« Grand-père, lequel des deux loups gagne ? »
Le vieux Cherokee sourit et répondit simplement :
« Celui que tu nourris. »
Sauf que bien sur ce n’est pas si simple, et qu’entre les complexités de la vie et les petites soumissions quotidiennes, beaucoup ont pris le chemin de moindre résistance.
On nous a bouffé nos libertés a petit feu, en nous faisant miroiter diverses facilités en retour...
Et voila le résultat, ces « acceptations » a l’insu de notre plein gré.
Pas pour moi, et pas en mon nom.
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Bonjour Pauline pas Bismutée, content de vous lire,
Dans la même veine que ce joli proverbe plein de sagesse, je vous conseille la lecture de « Le Loup des Steppes » d’Hermann Hess (ici).
Pas en votre nom, je vous l’accorde mais faites-vous quelque chose pour en changer ? Ou laquelle de ses 33 occurrences souhaiteriez combattre en priorité ?
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Rebonjour,
Mais je l’ai lu, « le loup des steppes » ! quand même..., il y a bien longtemps il est vrai, et je dois dire que ça a été, non pas une révélation, mais un espèce de soupir de presque soulagement...
Pour le reste, je n’ai aucune idée ou solution, sinon celle de vivre ou survivre avec intégrité, en essayant de nourrir le bon loup et c’est déjà assez difficile comme ça
.PS « Le philosophe et le loup » Mark Rowlands
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Pauline pas Bismutée
Je prends note . -
Et si nous évoquions le rapport de force.
Parce que nous sommes nombreux voire de plus en plus nombreux à ne pas accepter de ne pas décider de la société dans laquelle nous « vivons »
Sans un nombre de plus en plus croissant et sans inverser le rapport de force, nous serons comme Coluche devant Marcel Ben Hur qui proteste contre César. Cet extrait résume bien la situation, sans union contre le capitalisme et à condition d’avoir bien identifié notre ennemi, nous ne pourrons renverser la situation.
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Bonsoir Adèle Coupechoux et merci pour votre apport au débat.
Oui, vous avez raison et cela passe nécessairement par une révolution.
Plus subversif que votre exemple, je lui préfère la chanson de Gill Scott Heron « Did in the revolution will not be televised » et sa traduction ICI.
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@l’auteur
mes respects monsieur l’AUTEUR !!!
je voulais faire un commentaire constructif à la fin de ma lecture car j’ai bien apprécié l’idée de l’article et la teneur de ce texte qui liste bien les travers de notre société.
puis j’ai lu les quelques commentaires et ça m’en a coupé l’envie, je vous trouve sur la défensive et du coup ça vous rend un peu trop agressif à mon goût !!
vous étiez courtois et très sympathique dans les commentaires de votre article sur Villon pourtant
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@chat maigre
Le fait de recadrer un commentateur ne fait pas de moi quelqu’un d’agressif ou votre sensibilité est bien mal placée. Je trouve dommage que vous preniez ce prétexte pour ne pas vous exprimez. Je ne suis pas le seul à vous lire. Vous privez donc aussi les autres de votre « commentaire constructif ». Mais soit, faites comme bon vous semble, la plupart ne vous en voudront pas.
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@Gilbert Gosseyn
excusez moi j’ai réagi à chaud mais comme je vous disais que j’ai trouvais l’article très intéressant et j’y reviendrai
je vous avez trouvais super ouvert et positif sous l’article sur Villon et je n’ai pas pu m’empêcher de faire une petite remarque, désolé d’avoir été moi même négatif sur ce coup là
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@chat maigre
Bah vous n’avez pas à vous excusez. J’ai la carapace solide
.
Et j’ai pratiqué si longtemps que je peux parfaitement vous comprendre.
J’attends donc vos réflexions qui seront les bienvenues.Je termine ma journée satisfait de ce 2eme article. Il a suscité quelques commentaires constructifs, c’est déjà pas mal.
Bonne fin de soirée.
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@Gilbert Gosseyn
bonjour Gilbert
comme je le disais, j’ai beaucoup aimé cet article car vous listez les principaux travers de notre société
pour moi, un des 1er problème à régler est cette compétition imposée à tous les âges et tout au long de nos vies
ce formatage fait que des populations entières finissent par avaliser les guerres de pouvoirs et la loi du plus fort« 1) J’accepte la compétition comme base de notre système, même si j’ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l’immense majorité des perdants, »
c’est le 1er point de la longue liste des choses qui ne vont pas dans notre société et je suis bien d’accord avec ça
j’ai relu votre article et en le relisant j’ai pensé à Albert Jacquard que j’avais souvent entendu critiquer l’individualisme et la compétition que l’on nous impose dès le plus jeune âge !!
je ne vais pas m’étendre à en devenir indigeste
une citation d’Albert Jacquard et un lien pour les curieux« tout commence à l’école.
la génération qui vient doit réfléchir à ce qu’elle va faire.
malheureusement, le système d’éducation actuel est pernicieux.
les notes, les classements, encouragent cette compétition absurde.
l’école devrait se consacrer à promouvoir l’art de le rencontre.
la rencontre avec les auteurs, avec les concepts, avec les cultures... »pour ma part, j’essaie d’améliorer les choses petitement, modestement, localement...
une de mes plus grande fierté est de participer à des projets communs (citoyen) , de m’y investir un peu plus que la moyenne et le jour de la récolte des lauriers de me mettre un peu en retrait et de pousser un de ceux que j’ai trouvé un peu moins investi que moi dans le projet à monter sur l’estrade pour les félicitations et les applaudissements
l’expérience m’a prouvé à de nombreuses reprises que cette stratégie était la bonne et le plus souvent celui qui avait reçu les félicitations pour le groupe avait tendance lui aussi à se mettre un peu en retrait pour laisser à un autre les prochaines félicitations venant récompenser le projet suivantseul on va souvent plus vite mais ensemble on va toujours plus loin
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Bonjour chat maigre et merci pour votre point de vue,
Vos pertinentes références à Albert Jacquard me renvoient aussi aux lectures de Raoul Vaneigem « Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations »(1967) et « La fabrique du crétin — Ou la mort programmée de l’école » de Jean-Paul Brighelli (2005).
Le fond de cette première occurrence étant bien sur le darwinisme social érigé comme principe naturel.
Je vous conseille les livres de Patrick Tort sur le sujet qui est le plus grand spécialiste français de Charles Darwin et notamment « L’Effet-Darwin ». Un résumé ICI de ces pensées, et également sa série de vidéo sur YT qui sont un régal à écouter. Celle-ci concernant le sujet. -
@Gilbert Gosseyn
merci pour la réponse et grand merci pour les conseils de lecture
je suis de ceux qui aime lire, j’ai la chance d’avoir deux librairies dans mon petit village et une des deux est tenue par une libraire passionnée !!
nous avons aussi une médiathèque qui est en fait un réseau de médiathèques, ce qui fait que même si la référence n’est pas présente ils l’a font venir en deux jours d’une autre médiathèque du réseau (étang de thau)
j’ai tendance à acheter ou à emprunter tous les livres que l’on me conseille !!
je les lis en diagonale et si le sujet m’intéresse, j’achète et je les lis ou les relis attentivementquand un livre me plait, je lis aussi les autres livres qu’à publié l’auteur
en ce moment je lis un auteur que m’avez conseillé Mélusine et ensuite je découvrirai Patrick Tort, le petit résumé de « l’effet Darwin » m’a donné très envie
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33) J’accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m’empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie. : les dizaines de millions de lobotomisés qui ont accepté de se faire injecter un produit dont ils ne connaissent pas les effets potentiels pour pouvoir aller dans les cafés, restaurants,musées, etc sont dans ce cas.
Quant aux autres obligés pour pouvoir continuer à travailler, s’ils avaient pensé une seconde que si tout le monde avait refusé (je pense en particulier aux médecins), cela ne serait pas arrivé.
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Bonsoir leypanou et merci pour votre choix,
Effectivement votre interprétation me parait à propos.
Pour reprendre un slogan des Anonymous : « Nous sommes Anonymous, nous sommes légion, nous ne pardonnons pas, nous n’oublions pas, craignez-nous ».
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Votre article Gilbert Gosseyn est intéressant car il fait ni plus ni moins la liste – qui n’est sûrement pas exhaustive – de tout ce que nous devrions rejeter pour enfin instaurer un monde réellement nouveau.
Un monde nouveau nous ne savons pas ce que c’est sinon nouveau il ne serait pas, mais rejetons dans la mesure de nos possibilités tout ce qu’il a de mauvais et il en restera bien quelque chose de bon.
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Bonsoir et grand merci Jean Keim de réagir si justement à cette article.
C’est un article de fond. Un certain nombre de ces 33 occurrences devrait déchaîner une pluie de commentaires mais le fond de l’air est frais ... très frais.
Si j’en crois le peu de réaction, nous ne sommes pas vraiment prêt à changer quoi que ce soit ... Et suivant ce constat, nous larguerons donc ce monde de merde plus merdique encore à nos enfants. Je m’en doutais un peu d’où l’illustration.Il faut voir à quel point certains se cherchent un leader, un gourou, un homme un vrai pour pouvoir les libérées de l’invisible toile mentale que le système techno-capitaliste leur a tissé depuis qu’ils sont en age de réfléchir par eux-même (4% de la population dont certains bien vieux) alors que c’est justement aussi un moyen de les manipuler ! Les 94% autres étant définitivement happés par un système dans lequel il n’y comprennent rien et qu’ils chérissent. Reste 1% d’éveillés et encore, je suis large certainement et 1% de nécrophiles milliardaires qui en rigolent encore.
Rien que le décrassage de l’inertie est tellement important qu’il y a de quoi désespérer. Et ça se complaît dans des petites querelles de clocher alors que tout s’écroule autour d’eux, de nous.
Tous les canaux dissidents ne devraient parler que de révolution tous les jours, toutes les heures. Nous avons un super outil. Regardez ce que le capitalisme en fait !
Allez une petite vidéo pour se détendre ICI.
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Superbe.
Il est toutefois nécessaire de bien comprendre dans quoi on s’engage là :
« Au nom des droits de l’homme et du citoyen, nous n’avons pas le droit de faire de l’ingérence »
Parce que ça signifie justement que dès lors où vous disposez des moyens technologiques (rassurez-vous, ça n’existe pas encore par ici), alors vous avez un Devoir d’Ingérence Ethique Universelle... Seule façon de transformer tous les « j’accepte » en « je refuse ».-
Bonsoir et merci I.A. pour vos réflexions,
Si je le connaissais ce putain de bouton déclencheur. A partir de quoi les peuples vont réagir trop occupés à préserver le pré carré de leur petite vie merdique ? Peut-être quand ils commencerons à crever de faim.
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Frankreich rente bis zu 80% mit 62 .
Deutschland rente 48 % mit 67 .
Frankreich geht auf die Strass.
Deutschland schläft weiter .-
@SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
Putain mais allez y vivre chez les facho-écolos s’ils vous provoquent tant d’érections ! Il parait que les jeunes ukrainiennes y sont moins chères qu’en France.
Vous attendez quoi pour vous réveillez vous ? Que les retraites françaises atteignent le niveau de celles de l’Afghanistan ? Et encore dans ce pauvre pays déchiré je suis persuadé que la solidarité y et mille fois plus intense que celle de la France et de l’Allemagne réunies.
Sinon continuez à écoper ... -
@SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
Euh pardon j’m’nerve tout seul sur votre constatation et vous porte des envies germaniques qui n’existent peut-être pas. Mais bon ça reste quand même du H.S. dans un sens.
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. Mais bon, comme dit le proverbe : Cent fois sur le métier tu remettras ton ouvrage ...
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