La droite a-t-elle ravagé l’école primaire ?
D'après l'entourage de M.Peillon, oui, et cela justifierait la politique mené par ce dynamique et ambitieux ministre qui entend réparer les injustices et malveillances occasionnées par ses affreux prédécesseurs. Suppression des postes d'instits, fermetures de classes, baisses des crédits auraient fortement secoué notre école. je vous propose ces quelques commentaires qui permettront d'y voir plus clair :
1- Le ministère Darcos. Arrivé en 2007 après l'élection de Sarkozy cet ancien IGEN a mis en place des réformes que beaucoup attendaient, dont la généralisation de la semaine de 4 jours à l'école qui avaoit démontré son efficacité dans les communes où elle était appliquée depuis plusieurs années. Cela a simplifié les choses. La mise en place des 108 heures annualisées pour les instits permettait une prise en charge des enfants en difficulté sur le temps de travail en petits groupes. Bonne pioche, cela sonnait toutefois le glas des Rased, réseaux d'aides souvent composés d'enseignants non qualifiés et de gens dont on ne voulaient plus dans les classes... quid de ces psychologues et autres maitres "E" qui se comportaient en policiers pédagogiques à l'égard de leurs collègues ?
2- Le ministère Luc Chatel. Le frère du chanteur pop des années 80 et ex-patron de l'Oréal arrivé après la crise de 2008 s'est vu reprocher les fermetures de classes de la période 2009-2013... dans un contexte économique particulier pourtant. Rappelons qu'il n'y a pas eu de licenciements de profs, juste des non-renouvellement de départs à la retraite donc moins de recrutements... pour une profession qui n'attire pas les foules de diplômés cependant. On parlait de supprimer des postes HORS des classes (rased pour lesquels vous l'aurez compris j'ai peu d'estime, coordonnateurs et conseillers péda en tous genres...) mais les instructions ont été souvent contournées dans les académies où les mandarins syndicats, du SNUIPP et de l'UNSA notamment tiennent à leurs places réservées... En milieu rural par exemple la logique était de regrouper les écoles pour davantage d'efficacité pédagogique et plus d'économies réalisées, cette politique était recevable et logique. Pourquoi entretenir des écoles à classe unique multiniveaux ingérables pour les enseignants vus les comportements de certains enfants quant il y a de la place dans les écoles urbaines pour rassembler tout le monde ? De plus il y a eu peu de fermetures de classe dans les ZEP...
3- Pour les personnels : davantage de stress ? Fadaise et c'est un instit de terrain qui vous le dit. Les débuts de carrière ont été revalorisés, les polices pédagogiques (rased) mises à l'ombre et les programmes simplifiés axés sur la transmission des connaissances. Nous n'avons pas plus souffert qu'aujourd'hui au contraire. Sous Monsieur Châtel on n'entendait plus le prophète Philippe Meirieu et ses insupportables disciples. les IUFM supprimés ? Bon débarras, on ne regrettera pas ces usines à formatage idéologique. La masterisation et le recrutement à bac plus 5 ? Une norme européenne et un outil de meilleure sélection... qui relève le niveau culturel moyen de nos milieux. Bref il n'y a pas eu que du mauvais sous la "droite"... et je précise que je ne défends personne, mon seul parti c'est la France républicaine
4- La politique de M.Peillon ne consiste qu'à faire de l'anti-Châtel et à satisfaire une clientèle électorale ciblée. Transformer l'école en halte-garderie pour garder les gosses de pauvres fabriqués par la poltique de ses amis, ces gens aiment tellement les pauvres qu'ils en fabriquent disait un maire niçois de "droite"... il n'avait pas tort. De plus logiques économique et libérale restent plus que jamais d'actualité... sur le terrain il y a peu de changements depuis l'an passé.
Tout cela pour rappeler que les deux clans politiques se valent largement dans le domaine éducatif et que personne de sensé ne pourra démontrer que les uns réussissent mieux que les autres. La "gauche" n'a plus l'exclusivité de l'école, ce temps est révolu...
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