La fin d’un pantin
Sortie de route.
Un grabataire haineux a quitté la piste et le bon peuple de se réjouir en déversant son fiel sur celui qui n'était plus d'aucune toxicité tandis que la classe politique, fidèle à sa légendaire hypocrisie parvient à trouver des formules élogieuses pour la pire canaille qui soit. Dans les deux cas, c'est donner bien trop d'importance à un non-événement tout en tombant le masque bien trop complaisamment.
Celui qui est parti sans doute pour la demeure de Satan n'aurait été qu'un détail de l'histoire et va pouvoir désormais goûter aux flammes d'un enfer dont il aimait à plaisanter quand d'autres y furent jetés. Grand bien lui fasse. Il va pouvoir enfin apprécier les effets d'une torture qu'il ne s'est pas privé d'exercer sur d'autres. À force de tirer le diable par la queue, il finit toujours par vous rappeler à lui.
Que dire de celui qui n'a jamais voulu le pouvoir et qu'il ne fallait craindre que pour le venin qu'il distilla inlassablement dans la société française ? On mesure le vide qu'il laisse aux innombrables commentaires lapidaires sur les réseaux sociaux qui se glorifient de sa disparition. Il y a toujours bien plus de monde à l’hallali que lors de la traque. Épi phénomène il aurait dû le rester si jamais les véritables maîtres du jeu n'avaient pas vu en sa petite succursale vénéneuse l'opportunité de servir les desseins plus machiavéliques que lui.
N'oublions jamais le rôle de Mitterrand dans cette affaire, largement poursuivi par tous ses successeurs, ravis d'agiter un épouvantail pour obtenir des élections confortables. Les ficelles étaient si grosses que le bon peuple a cru au danger au point de se persuader que dans ce parti incapable de gouverner était la solution à ses problèmes et la seule manière de se débarrasser d'une classe politique sans foi ni loi.
L'erreur pour gravissime qu'elle soit n'aurait pas pris une telle proportion au point de rendre possible l’avènement de ce qui n'a toujours été qu'une illusion, sans le truchement de médias qui ont joué la politique du pire, agitant le chiffon brun pour gonfler leurs audiences, se priver d'analyses sérieuses et mettre en avant des animateurs bidons se prenant pour des journalistes.
La véritable victoire du clan du Menhir c'est d'avoir abaissé le niveau du débat au rang de bataille rangée entre vociférateurs sans projets. Rassurez-vous, le mal a gagné l'ensemble de la classe politique ce qui rend hélas crédible un parti qui a laissé aux chiens son fonds de commerce pour se parer d'une façade de respectabilité.
Tout cela conduit à une impasse car comme son défunt géniteur, sa chère fille n'envisage nullement de gagner l'élection présidentielle. Il n'est qu'à se rappeler de ses efforts lors des deux dernières éditons pour se faire plus sotte et méchante qu'elle ne l'est vraiment. Bon sang ne saurait mentir et l'héritière n'est là que pour entretenir une position qui s'avère fort juteuse.
Au lieu d'applaudir au décès du pantin, il conviendrait de faire la chasse à ses zélateurs à commencer par le patronat qui profite grandement du détournement de ce qui reste de la classe ouvrière vers les sirènes de la haine et du populisme. Avec ce merveilleux résultat, ils peuvent tout à loisir transformer progressivement les travailleurs en main d'œuvre taillable et corvéable à merci.
Les grandes fortunes ne sont pas en reste au point que certains hauts représentants de cette catégorie à l'avidité sans borne se sont rangés derrière ce parti. Tout cela pour entretenir dans le pays un climat qui ne permet plus d'analyser lucidement les errements de ceux qui gouvernent ou aspirent à les remplacer, se contentant des solutions simplistes d'un parti qui n'a d'autre but que d'entretenir l’hégémonie d'une oligarchie qu'il fait semblant de combattre.
Le créateur de cette farce s'en est allé et la pantomime ne fera que s'amplifier encore et encore pour que rien ne change dans cette Monarchie où les pères Ubu sont légion !
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