Le Besoin de Dignité
Je n’ai pris que quelques jours de recul, et déjà il semble que cette semaine l’état du pays a empiré : les régionalistes désirent que le nouveau gouvernement leur prêtent attention, comme à leur habitude, ils s’attaquent à un représentant de l’administration d’état, ce qui nécessairement fait se déplacer le ministre en charge. Encore une fois l’Etat est pris au chantage afin d’obtenir des « accords particuliers » pour les politiques locales et chaque gouvernement y passe : la paix -en Corse (par exemple)- s’achète.
Je n’ai pris que quelques jours de recul, et déjà il semble que cette semaine l’état du pays a empiré : les régionalistes désirent que le nouveau gouvernement leur prêtent attention, comme à leur habitude, ils s’attaquent à un représentant de l’administration d’état, ce qui nécessairement fait se déplacer le ministre en charge. Encore une fois l’Etat est pris au chantage afin d’obtenir des « accords particuliers » pour les politiques locales et chaque gouvernement y passe : la paix -en Corse (par exemple)- s’achète.
Nantes - la bonne élève de l'écologie- devient capitale française de l’écologie, aux fins de la remercier de ses efforts on lui enfonce sa couronne de fleurs à coups de matraques ! C’est vrai qu’à frapper sur des hommes blancs et bretons on ne peut pas accuser les CRS de racisme ! Pendant ce temps-là à Marseille on laisse le temps de détaler à tous les voyous des quartiers…Y a-t-il une logique qui m’aurait échappé ?
On parle du travail et tout est mis en œuvre pour le démembrer et le dévaloriser : bientôt on aura honte d’avoir un travail et si peu d’argent pour vraiment vivre ! Seuls les trafiquants auront une image de personnes responsables et entreprenantes : flexibilité maximum, horaires de travail décalés sans plaintes pour dépassements d’horaires, et -cerise sur le gâteau- bénéfices en croissances même pendant la récession ! Bientôt vous verrez de nouveaux slogans publicitaires : « Investissez dans votre avenir, devenez traders ou trafiquants : voyez en grand ! »
Réellement est-ce un rêve ou un cauchemar collectif dans lequel nous plongeons chaque jour un peu plus ? Ce que l’on voit est une bataille entre les droits et les besoins. Le besoin primordial est de conserver les moyens de sa survie ordinaire : se loger, se chauffer, se nourrir, se soigner et continuer d’offrir une protection à ceux qui dépendent de nous. Ces besoins fondamentaux sont remis en cause et deviennent difficiles à conserver dans les milieux déjà vulnérables . Les générations d’actifs jeunes sont plus précarisées qu’aucune génération avant elle, alors que nous vivons en paix depuis 67 ans, c’est un paradoxe d’autant plus étrange que notre image –au niveau international- est aimée et respectée grâce à notre particularité et notre investissement social.
Aujourd’hui ce modèle est bousculé et rabaissé aux yeux des anglo-saxons et des germains, parce que les investissements pour mettre en place un système équivalent au nôtre leur parait trop couteux. Puisque l’Europe se construit par l’harmonisation des pays entre eux, il doit être plus facile pour la France de perdre son système de prise en charge sociale afin de l’aligner sur les méthodes qui favorisent les établissements et les mutuelles privées. A combien d’euromillions notre réserve de seniors est estimée ? C’est un gros marché d’avenir à condition que notre système de prise en charge soit devenu faillitaire et tout est fait pour nous faire remarquer que nous sommes trop "centralisés" et lents... Nos seniors sont globalement plus riches que ceux des autres pays, ils sont en meilleure santé et prêts à consommer pour la conserver, un véritable pactole ! Cette manne est alléchante pour les pays au sud de la méditerranée mais aussi pour les pays du nord de l’Europe ; chacun à leur manière ils peuvent imaginer capter l’argent de la seule classe riche que l’on compte encore : les retraités ! La France a un taux de natalité élevé mais elle ne semble s’intéresser qu’aux épargnes et aux retraites des seniors. Ce sera d’ailleurs la seule et unique génération qui aura bénéficiée de toutes les conditions obtenues par les combats sociaux : génération dorée et good vibrations !
Que reste-t-il aux autres ? Des miettes d’industries, un peu d’agriculture avec des tonnes de lois, de normes et d’obligations à vous mettre le moral à zéro. Entre salarié et entreprise il existe une procédure pour tout, peut-être même qu’il existe un alinéas dans les textes pour dire dans quelles conditions on peut péter durant le temps de travail ? En fait, personne ne s’y retrouve vraiment et cela devient gênant, car notre vie -comme celle des générations précédentes- doit se construire sur une ligne de temps qui n’a pas réellement augmentée : notre temps de vieillesse sera un peu retardé, peut-être même amélioré si on en a les moyens mais globalement, le retard prit aujourd’hui ne sera pas rattrapé. Ce que nous n’avons pas acquis nous l’avons vraiment perdu. C’est un deuil et une déception pour un grand nombre de gens, jeunes, instruits, intelligents, créatifs à qui la société a beaucoup promis, et que l'on dévalorise avant qu'ils aient pu demontrer leurs aptitudes, pourtant ils vivent dans une société aisée, florissante, pacifique et où paradoxalement ils ne peuvent obtenir que les miettes ou les désillusions lorsqu’ils n’ont pas le bon métier, la formation adaptée et l’expérience pratique : or comment obtenir ces trois clés dans un monde qui n’en facilite pas l’acquisition et même rend les choses complexes ? Il est plus facile aujourd’hui d’obtenir une pré-retraite anticipée et des acquis sociaux qu’un stage ou un travail, est-il permis de s’en offusquer ? A peine.
L’écologie, par exemple- n’est pas un sujet politique mais un investissement exemplaire pour l’avenir. Nous ferons des erreurs et peut-être que cela ne sera pas toujours un progrès si l’on ne pense pas qu’à grande échelle certains résidus engendrés par les productions écologiques se réveleront toxiques mais c'est un moyen de réunifier les citoyens autour d’un combat qui touche toutes les générations et nous rend plus dignes. Ce ne sont pas les idées de chantiers ou de modernisations qui manquent, en réalité ce n’est ni le travail, ni l’argent, ni les compétences qui manquent mais l’ajustement des trois sur des projets réels, concrets et réalisables techniquement. Lorsque les citoyens demandent que l’argent de l’état soit destiné à l’économie et au travail, ce n’est pas au travail de la haute finance que nous pensons, mais à l’éducation, à la formation et aux passerelles de transition d’un cadre des métiers à un autre pour remettre l'énergie et l'économie dans les besoins réels des nouveaux équipements écologiques. L'argent de la finance est un argent et un temps volé à l'élaboration des structures économiques de demain.
Par ailleurs, les compétences doivent être mieux valorisées et surtout mieux détectées. Une compétence n’est pas un métier, c’est un acquis qui peut s’exercer dans diverses branches économiques et diverses dénominations professionnelles. Plus nous donnerons d’éclairage à cette manne culturelle et éducationnelle plus nous revaloriserons nos compétences réelles ainsi que notre vision unique et précieuse du monde. Les français sont informés et intelligents, si nous manquons de technicité ou que nous ne sommes pas toujours adaptés aux besoins économiques c’est que nous valorisons trop les professions intellectuelles. Les Français sont des utopistes, partout dans le monde on nous renvoie l’image de « romantiques » mais le romantisme est porteur d’un grand idéalisme, d’une brume de pessimisme, d'une certaine philosophie : c’est notre particularité, notre valeur-ajoutée et le pragmatisme saxon ne doit pas raboter et dédaigner cette richesse qui -de fait- a permis aux peuples de tous les continents d’établir les bases d’un pouvoir assumé par le peuple, à travers des représentants élus.
Ces élus sont dignes de l’honneur fait par leurs concitoyens lorsqu’ils respectent la valeur principale : l’esprit démocratique, esprit de service de l’individu pour ce qu’il considère sa nation et ses valeurs. Aujourd’hui les élus – quelques soient leurs partis- ne semblent pas tous comprendre le sens du mot « démocratie » et pire, lorsque l’un d’entre eux s’implique personnellement pour le collectif, ses collègues lui renvoie une image d’idéaliste un peu crétin. Dans un monde où l’individu fait les lois à sa mesure, peut-on encore faire confiance à l’esprit collectif ? Nous qui croyions au sens de la communauté, sommes-nous subitement devenus des dinosaures ? J’ai dans l’idée que 2013 sera une grande année, pleine de retournements de situations : quand on est au fond du puits, il faut simplement donner un coup de talon pour remonter… un deux, trois… respirez ! Il n'y aura pas de Révolution mais certainement un grand vent de Rénovation ! Lila
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