Le crime de l’humanité !
Je viens à vous pour vous parler d'un crime qui jusqu'à présent ne figure pas encore parmi notre vocabulaire et plus précisément notre conscience. Un crime que la conscience se refuse à considérer comme tel.
Jusqu'à aujourd'hui nous connaissons différents types de crimes, mais tous ont en commun d'êtres perpétré par un individu ou groupes de personnes contre un corps social pourvu d'une éthique. Ce rapport permet toujours d'identifier un crime même s'il n'est pas systématiquement possible de le condamner.
Du point de vue de la conscience humaine, le crime le plus condamnable est le crime contre l'humanité, puisqu'il inclut les crimes de masses tels que le génocide et l'esclavage. Mais encore une fois, cette atteinte est perpétré à l'encontre de ce que les citoyens de notre planète considèrent comme étant le socle fondamental de sa conscience d'être et qu'elle a formulé dans un texte intitulé « déclaration universelle des droits de l'homme ». Ici il ne s'agit pas de revoir l'histoire des droits de l'humain, mais considérant que la déclaration actuelle a été signé par 193 pays représentant 99.5 % de la population humaine, elle peut être considéré comme acquise à la conscience générale. A partir de laquelle on définit les crimes contre l'humanité.
Enfin, dire « contre l'humanité » permet de conserver à l'humanité son innocence et de ne pas attenter à sa conscience existentielle. Un groupe d'humain peut se tromper, commettre des atrocités, mais l'humanité en tant que telle... Non ! En effet, comment imaginer qu'elle puisse se juger et se condamner elle même ? Et pourtant, cette capacité à l'auto critique est le propre de l'humain, fait partie de sa plus grande qualité et revendication puisque le libre arbitre repose sur cette capacité à juger de ses propres actes, d'en disposer et de formuler un éthique propre.
Pour rappel, une éthique n'est pas établie par la force physique, car on ne saurait user de celle ci contre soi même, mais par l'adhésion libre suivant sa conscience d'être. C'est cette dernière qui fait obligation au corps physique de suivre une éthique. De telle sorte que l'humanité se trouve face à sa propre conscience collective, incarné par la déclaration, pour arrêter son attitude criminelle vis à vis d'une partie de l'humanité et donc être en paix avec elle même.
Dans ces conditions, il y a une notion de crime, qui bien qu'ayant jalonné l'histoire de l'humanité depuis toujours, n'est jamais apparue comme tel en raison de la difficulté voir l'impossibilité de l'identifier. Ceci parce que sa particularité est de ne pas aller contre l'humanité, mais avec celle ci. En effet, au lieu de monter vers l'humanité, il redescend contre une partie d'elle même et voit donc un consentement passif ou actif de la population humaine. En d'autres termes, ce n'est pas un crime contre l'humanité mais un crime de l'humanité contre une partie d'elle même.
Nous avons d'une part ce que nous posons comme éthique morale universelle et d’autre part notre comportement relativement à celle ci. Quand nous identifions une personne ou un groupe de personne violant cette éthique, nous sommes face à un crime contre l'humanité. A contrario lorsque la violation ne peut être attribué directement à une seule personne ou groupe, mais à l'ensemble des nations constituants l'humanité, alors nous sommes face à un crime de cette dernière suivant ses propres valeurs morales.
Ou très exactement, un crime de l'humanité contre une partie d'elle même suivant ses valeurs éthiques.
Dans ces conditions elle doit, soit renoncer à son éthique, en l’occurrence la déclaration universelle des droits de l'homme. Soit modifier son comportement, c'est à dire en repensant son organisation politique, sociale et économique.
S'il apparaît aujourd'hui que personne ne songe officiellement à renier la déclaration, le débat tourne autour de ce qu'il faut modifier dans la société humaine pour ne plus avoir une attitude condamnable.
A l'heure actuelle, dans un monde en abondance et pouvant pourvoir à tous les besoins primaires de tous les êtres humains de la Terre, on peut identifier comme crime de l'humanité la mortalité pour cause de famine, défaut de soin et globalement tout ce qui est dû à la pauvreté. Mais aussi tout ce qui favorise et entretien les situations de conflits et de guerres
Ainsi, les crimes commis par l'humanité sont nombreux. Chaque enfant ou adulte souffrant de faim est une torture faites contre eux par l'humanité. Chaque enfant ou adulte mourant de faim est un assassinat perpétré par l'humanité contre eux. Chaque enfant ou adulte réduit au travail forcé est un cas d'esclavage infligé par l'humanité contre eux. Chaque enfant ou adulte déporté, violé, massacré pour des raisons d'exploitation de matières ères ou/et pour des raisons de concurrence économique est un génocide accepté, soutenu et financé par l'humanité. Chaque dégradation de l'environnement, de la biodiversité menaçant l'avenir des générations futures est un crime de l'humanité contre celles ci. Les cas particuliers que représentent le génocide en RDC, le travail forcé d'enfants en Asie, la destruction d'espèces animales et végétales, toutes les violences faites contre les femmes, etc... sont des crimes de l'humanité.
Certes nous pouvons accuser l'avidité sans frein ni morale des multinationales, tout comme l'incurie et la complicité des gouvernements, mais ne sont ils pas le reflet de notre propre consentement ? Les gouvernements ne sont ils pas élus par les citoyens ? Et les multinationales ne fonctionnent elles pas avec la participation active de ses employés et consommateurs du monde entier ? A toutes ces questions tout le monde connaît la réponse.
Comme disait Einstein « la folie consiste à reproduire systématiquement la même chose en espérant obtenir un résultat différent » La démocratie actuelle en est la plus édifiante démonstration. Nous votons toujours pour les mêmes partis, issus des mêmes moules tout en espérant que leurs mensonges soit converti en vérité. Que leur lâcheté se transforme en courage. Que leur ambition personnelle se métamorphose en serviteur de l'intérêt général. Et la même chose peut être dites concernant les élites financières. L'expérience des siècles passés montrent très clairement que rien ne peut faire changer le comportement de ceux qui sont poussés par la cupidité, pour qui l'éthique n'a d'autre valeur que le profit qu'ils peuvent en tirer. Pourtant, rien n'y fait, nous espérons toujours que cette élite change d'elle même sa nature. Nous la laissons toujours nous prendre en main, nous guider tel un enfant incapable d'atteindre la maturité, d'affirmer sa volonté d'une société fondant le profit sur le respect de ses propres valeurs.
Il y a trois forme d'innocence pour justifier l'inaction ; l'ignorance, l'inconscience et l'impuissance. Laquelle de ces trois formes peut on aujourd'hui revendiquer pour soi même, son groupe social et in fine, pour l' humanité ?
Peut être pouvons nous encore revendiquer l'impuissance face à l'impossibilité apparente d'unir une large majorité de citoyens autour d'un projet commun. Mais ce projet commun existe et il se résume à un seul mot "coopération", en lieu et place du mot concurrence. Car la concurrence appauvrit le coeur des humains là où la coopération les enrichis. Car la déclaration des droits de l'homme incarne l'esprit et l'idéal coopératif de l'humain là où la concurrence (qui n'apparaît pas dans la déclaration !) la détruit et criminalise l'humanité.
Car comme disait le regretté Coluche "quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achètent plus pour que ça ne se vende plus". Que les gens pensent coopération et non plus concurrence pour qu'il n 'y ait plus de crimes contre ou de l'humanité....
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